La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Cyberespace
► « Nous sommes en train de créer un monde où tous peuvent entrer sans privilège et sans être victimes de préjugés découlant de la race, du pouvoir économique, de la force militaire ou de la naissance. Nous sommes en train de créer un monde où n’importe qui, n’importe où, peut exprimer ses croyances, aussi singulières qu’elles soient, sans peur d’être réduit au silence ou à la conformité. Vos concepts légaux de propriété, d’expression, d’identité, de mouvement, de contexte, ne s’appliquent pas à nous. Ils sont basés sur la matière, et il n’y a pas ici de matière. », écrivait le 8 février 1996 à Davos John Perry Barlow dans sa déclaration d’indépendance du cyberespace. À 70 ans, il s’est éteint dans son sommeil le 7 février 2018. Parolier à partir de 1970 du groupe culte Grateful Dead, il a œuvré dès les années 80 pour un Internet libre et ouvert. Témoin et acteur de l’utopie que constituait le réseau à ses débuts, il a lutté sans relâche contre le dévoiement de ce qu’il considérait comme un espace de liberté, à protéger des velléités de contrôle des gouvernements.
#Data
► La domination des géants du numérique est-elle un nouveau colonialisme ? On les dit plus puissants que certains Etats. Les géants de l’économie numérique, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft en tête, n’ont qu’à jeter un œil par les fenêtres que nous leur ouvrons sur nos vies pour savoir ce que nous faisons, ce que nous consommons ou ce à quoi nous rêvons. Sans nous en rendre compte, nous produisons chaque jour, gratuitement, et parfois même avec délectation, des données personnelles monétisées et revendues à des entreprises tierces ou à des Etats. L’autonomie des utilisateurs vantée par les plateformes cache en réalité l’exploitation de cette production bénévole : nous travaillons tous gratuitement pour Facebook ou Google. Nous serions même devenus de la « chair à algorithmes », comme le dénonce une tribune datée du 5 février, parue dans Le Monde, invitant chacun à monnayer ses données personnelles. (@telerama).
► Rennes Métropole veut trouver des débouchés pour ses data. En 2010, Rennes faisait figure de pionnière dans l’open data. Huit ans plus tard, la métropole bretonne souhaite relancer la machine et vient de créer un service public de la donnée. Lauréate du Programme d’investissements d’avenir lancé par l’État, cette nouvelle institution se donne deux ans pour valoriser ses données. « Quand on s’est lancés, on a vu de nouveaux services être proposés aux citoyens. Mais maintenant ? En tant que collectivité, on se doit de réfléchir à l’utilisation de ces informations », explique Isabelle Pellerin, vice-présidente de Rennes Métropole chargée de l’innovation. (@20minutes).
► Marseille veut inaugurer son Big Data de la tranquillité publique en juin. « Une municipalité ose prendre l’intelligence artificielle comme un véritable soutien aux politiques publiques du quotidien, à savoir la tranquillité publique » se félicite Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille, en charge de la sécurité publique. « On peut ambitionner d’ici la fin du 1er semestre 2018 de produire ce Big Data de la tranquillité publique pour anticiper, prévenir, prédire peut-être, et rendre crédibles nos politiques auprès de nos concitoyens, et leur redonner confiance lorsque nous utilisons ces nouvelles technologies au profit de la sécurité du quotidien, de même pour nos agents », dit-elle. (@RevueduDigital).
► Open data : Mulhouse a sa plateforme internet. Depuis octobre 2016 la loi prévoit que les données numériques produites ou détenues par les administrations, dans le cadre de leurs missions de service public, doivent être mises à disposition du public. Pour Mulhouse et son agglomération cela s’est traduit par le lancement d’un portail open data. L’open data pour quoi, pour qui ? Concrètement vous voulez connaître le nombre de fresques peintes et leur localisation dans la ville, vous vous intéressez au tracé du tramway à Mulhouse en 1939 ou au nombre d’artisans installés dans la commune voisine, aux arbres d’alignement gérés par la ville, etc. Aucun problème, en quelques clics vous avez les réponses à vos questions, avec toutes les données sous forme de texte, graphiques, statistiques ou photos. Explication en video. (@F3Alsace).
#DroitDAuteur
► La blockchain pour garantir le copyright des photographies. La start-up Binded ambitionne de protéger le droit d’auteur des clichés par le biais de la blockchain. Il n’y a pas photo, si les plateformes numériques comme Instagram, Pinterest ou Shutterstock ont permis à de jeunes artistes ou plasticiens de se faire connaître et d’y trouver une forme de rémunération, pour beaucoup d’autres le digital a représenté une menace pour leur droit d’auteur. Un dilemme presque cornélien s’est donc posé pour les jeunes photographes : se faire connaître sur les réseaux quitte à prendre le risque de sacrifier la valeur de leur œuvre originale ou se priver de cette vitrine privilégiée mais préserver les débouchés économiques traditionnels. Si l’on ajoute le piratage et l’usage illégal des photographies, très vite, on se rend compte combien il est difficile pour un photographe ou artiste numérique de valoriser et monétiser ses œuvres. (@latelier).
#IntelligenceArtificielle
► L’intelligence artificielle, star de Netexplo 2018. C’est l’heure de gloire de l’intelligence artificielle, omniprésente dans l’actualité mais aussi dans l’innovation. La dernière édition de l’observatoire Netexplo le montre de façon éclatante. Sur les dix lauréats qui seront dévoilés le 13 février prochain à l’occasion d’un Forum à l’Unesco, six relèvent de l’intelligence artificielle. e monde de la santé est le premier concerné, avec un accent particulier mis sur le handicap. Le projet le plus ambitieux, Stentrode, mené par une équipe de l’université de Melbourne (Australie) mais en partie financé par l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense (Darpa) américaine, permettrait de contrôler un exosquelette par la pensée. Pour éviter une opération lourde et la pose d’électrodes dans le cerveau, les chercheurs ont utilisé la technique du stent (« ressort »), utilisé habituellement pour maintenir ouverte une artère défaillante. Leur implant, appelé Stentrode, est introduit par la veine jugulaire puis placé dans un vaisseau sanguin . L’intérêt est d’être au plus près des cellules neuronales afin de capter leurs signaux électriques, puis de les transmettre à l’ordinateur. (@LesEchos).
#Smartphone
► Le smartphone, bientôt un sixième sens. Téléphone, appareil photo, montre, moyen de paiement, écran vidéo… Le smartphone est aujourd’hui tout cela à la fois. Ce n’est pas un scoop. Pour répondre à ces nouveaux usages, les constructeurs continuent de se focaliser sur la taille et la qualité des écrans, la performance des appareils photo et la capacité de la mémoire et de la batterie. Reconnaissance faciale, écrans sans bordures et sans boutons, double caméra : chaque nouveau lancement de smartphone promet une interface utilisateur supérieure. Tant et si bien qu’il semble difficile de pouvoir aller plus loin en matière de R&D… Et pourtant, la révolution n’est pas terminée. « Non, l’innovation dans le smartphone n’est pas morte, assure ainsi Thomas Husson, le vice-président et analyste principal, spécialiste de la mobilité, du cabinet d’études Forrester. Deux grandes tendances sont en train d’émerger. » Et cela va (encore) bousculer les usages. (@LUsineDigitale).
#JeuVideo
► Avec Yeti, Google se lance dans le jeu vidéo. C’est un colosse qui s’apprête à rentrer dans l’arène du cloud gaming. D’après « The Information » qui cite des sources proches du projet, Google va lancer un service de jeux vidéos en streaming. Répondant au nom de code « Yeti », le projet est encore en cours de développement selon le site d’information. Il fonctionnerait sur le même principe que le PlayStation Now de Sony ou que la start-up rennaise Blacknut, avec un catalogue de jeux vidéos proposés en échange d’un abonnement mensuel. Ceux-ci sont hébergés sur un cloud et ne nécéssitent pas de téléchargements, uniquement une connexion Internet. (@LesEchos).
#Alimentation
► Quelles sont les grandes tendances food de 2018 ? La livraison en pleine explosion, l’anti-gaspi qui s’installe dans le cœur des consommatrices et des consommateurs, et un amour schizophrène (mais conciliable) à la fois pour la healthy-food et les fast-food… Décryptage des grandes tendances qui feront la food de 2018 et conseils stratégiques aux marques. C’est une incroyable lame de fond : près de 50% des Français et Françaises de 18 à 24 ans partagent des photos de plats sur les réseaux sociaux, et 39% des 18-35 ans y donnent leur avis sur les marques et les produits alimentaires. (@LADN_EU).
#Theatre
► Artefact : quand les robots font leur théâtre. Du Shakespeare récité par un robot cela peut être, au premier abord, assez surprenant. Cette pièce s’appelle Artefact, elle était jouée le week-end dernier lors du festival Sors de ce corps à la Gaieté Lyrique à Paris, un festival qui s’interroge sur la transformation du spectacle vivant par la technologie. Avec cette pièce, Joris Mathieu va très loin puisqu’il n’y a plus aucun acteur humain sur scène. Ils ont été remplacés par des machines : des imprimantes 3D ou un robot industriel. (@franceinter).