07 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 7 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

xLa neige touche mardi 6 février la moitié nord de la France, où des températures glaciales ont conduit 22 départements à activer leur plan « grand froid ». (MAXPPP).

#Finance

Vilnius se rêve en capitale européenne de la fintech. Son petit pays ne compte guère plus d’habitants (près de 3 millions) que la ville de Paris mais ses ambitions sont grandes. À en croire son ministre des Finances, Vilius Sapoka, 39 ans, la Lituanie est d’ores et déjà « la porte d’entrée en Europe pour les fintechs du monde entier ». Les fintechs désignent les services financiers en ligne qui se développent, la plupart du temps en contournant les banques traditionnelles. Vilius Sapoka, ancien banquier lui-même, devenu prophète de la finance 2.0 parce qu’elle sert au plus près « les besoins des gens », participait mardi au Paris Fintech Forum, dans l’ancien temple de la Bourse, le Palais-Brongniart. Ce rendez-vous attire des spécialistes de ce secteur en plein essor, venus du monde entier. Vilius Sapoka y a rencontré son homologue français, Bruno Le Maire, et devait s’entretenir ce mercredi avec le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. La capitale française, au même titre que Londres, Vienne ou encore Singapour, cherche à attirer les start-up de la finance. (@Figaro_Economie).

#Transport

BlaBlaCar veut se rapprocher de ses utilisateurs.  Les temps sont durs pour BlaBlaCar, l’inventeur du covoiturage, né il y a quatorze ans. L’entreprise, qui  affiche 60 millions de membres à son compteur, dont 12 millions dans l’Hexagone, est confrontée en France à la concurrence de nouveaux modes de transport bon marché: les « cars Macron », ces autocars qui effectuent des liaisons de longue distance à bas prix, et les TGV low-cost, les fameux Ouigo que la SNCF déploie sur toutes les lignes à grande vitesse. Consciente que les tarifs de ces trains remportent un vif succès, la SNCF vise 14 millions de voyageurs en 2018, contre 7 millions aujourd’hui. Cantonnés aux gares excentrées (Marne-la-Vallée, CDG, Massy), ces trains peuvent désormais entrer dans Paris (Montparnasse depuis décembre dernier ; gare de Lyon et gare de l’Est en 2018). « C’est vrai qu’il y a aujourd’hui de plus en plus de passagers dans les trains low-cost et dans les cars Macron, reconnaît Frédéric Mazzella le président fondateur de BlaBlaCar. On assiste à une redistribution de ces modes de transport. » Les parts de marché de BlaBlaCar ont souffert, même si son patron préfère se concentrer sur tous les trajets qui ne sont pas en concurrence avec le train. (@Figaro_Economie).

#Smartphone

Le marché chinois n’est plus l’eldorado du mobile. Du jamais vu depuis 2009. Les ventes de smartphones en Chine – où se vend environ un mobile sur trois dans le monde – ont chuté l’an dernier pour la première fois depuis près de 10 ans. Selon le cabinet IDC, il s’est écoulé 444,3 millions de terminaux en 2017, soit 4,9 % de moins que l’année précédente. Alors que les consommateurs chinois attendent désormais plus longtemps pour remplacer leur smartphone, c’est un relais de croissance pour toute l’industrie mondiale qui se grippe. Ce repli est un coup dur pour les fabricants, Apple en tête. Selon IDC, la firme à la pomme est le fabricant qui a enregistré le plus gros gadin en Chine l’an dernier, avec des ventes en baisse de 8,3 % sur un an, bien que la société ait continué de dominer le marché haut de gamme des smartphones de plus de 600 dollars. « Bien que l’iPhone X ait déjà contribué à augmenter l’attrait des iPhone, ce modèle n’est toujours pas à la portée de la plupart des consommateurs », estiment les experts d’IDC. (@LesEchos).

#Technologie

« La technologie détourne nos cerveaux » : la riposte des repentis de Facebook et Google. Début février, les fameux GAFAM – ont annoncé des résultats trimestriels record : les revenus d’Alphabet/Google ont bondi de 20%, ceux d’Apple de 13%, ceux de Facebook de 47%, ceux d’Amazon de 38% et ceux de Microsoft de 12%. La numérisation accélérée de nos existences génère une domination économique sans précédent dans l’histoire du capitalisme. Malgré le trou d’air actuel sur les marchés boursiers, ces six sociétés pèsent à présent collectivement plus de 3.000 milliards de dollars de capitalisation. Mieux que le Produit Intérieur Brut de la France ! S’ils étaient un pays, ils se situeraient entre l’Allemagne et le Royaume-Uni ! Instoppables, les géants de la Tech ? Pas si sûr. Car en même temps, leur horizon s’obscurcit de nuages qui pourraient devenir menaçants. En réaction à leur surpuissance, des contre-pouvoirs commencent à s’organiser, à la fois côté citoyen et côté Etat. « La technologie détourne nos cerveaux et la société ! », proclame le Center for Human Technology (centre pour une technologie humaniste). Cri de ralliement d’une bande de technophobes et de luddites ? Pas du tout : ce sont d’anciens employés et financiers de Facebook et Google qui ont annoncé, le 4 février, la création de ce nouveau think tank qui critique la manière dont les réseaux sociaux et les applications numériques monopolisent notre attention et pervertissent le débat public. (@LObs).

#Surveillance

Chine : tous filmés, tous identifiés ! Ce n’est pas de la science-fiction, en Chine, c’est une réalité. Dans les lieux publics, tout le monde est scruté ; un visage peut instantanément être associé à une identité. Les Chinois appellent ce système « l’œil céleste ». Pendant que les agents de circulation ont le dos tourné, les caméras, elles, dotées du système de reconnaissance faciale, font leur travail. Des caméras intelligentes à tous les coins de rue, et pour ceux qui traversent les feux rouges, l’amende est de trois euros. La Chine ne connait pas de loi sur la vie privée ; être filmé ne semble déranger personne. « Une atteinte à la vie privée ? C’est le prix à payer pour notre sécurité », commente un passant. Dans une des start-ups les plus en pointe de Pékin, on développe des logiciels d’identification pour la police, une vingtaine de gouvernements locaux, et des entreprises privées. (@franceinfo). À lire aussi : En Chine, des caméras devinent qui sont les passants dans la rue (@LeMondefr).

#MediaSocial

Réseaux sociaux et régression démocratique. Par Daniel Perron (docteur en droit) et Chloe Morin (directrice de l’observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès). Il y a quelques années, Alain-Gérard Slama pointait le risque d’une « régression démocratique ». L’ère des réseaux sociaux aurait pu contribuer à rétablir les moyens d’un débat ouvert, accessible à tous, confortant ainsi la démocratie. Or, étude après étude, débat après débat, la qualité des échanges politiques dans la société paraît s’appauvrir. Nous regardons, effarés, la tournure que prennent les débats outre-Atlantique depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, alors que, à bien des égards, le mal a déjà franchi l’Atlantique. Désormais, Raphaël Enthoven peut très justement craindre l’enfer préparé par les nouveaux censeurs progressistes. Lire la suite sur le site @LesEchos.

#Cryptomonnaies

Comment récupérer son argent. Les cours s’affolent, c’est peut-être le moment de revendre le pactole. Mais sortir du game du bitcoin, ether, ripple et consorts, se prépare à l’avance. Avoir un portefeuille nourri en cryptomonnaies peut-être valorisant pour l’égo, mais pour réaliser ses achats, encore faut-il que ces fonds soient rapatriables en monnaie sonnante et trébuchante, en devises acceptées internationalement (euros, dollars ou autres). Disposer de centaines de milliers d’euros sous la forme de cryptomonnaies est donc une chose. Détenir réellement ces fonds en est une autre. Il existe toutefois des services pour opérer une conversion. Mais là encore, si pour les petites sommes la procédure est relativement simple, pour les gros investisseurs, la problématique peut s’avérer plus complexe. (@LADN_EU).

#Societe

Violences faites aux femmes : Twitter, Facebook et YouTube accusés de laxisme. Les auteurs de violences faites aux femmes en ligne bénéficient d’une « très grande impunité » sur Facebook, Twitter et YouTube. C’est la conclusion d’un rapport publié le 7 février par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE). En juin et juillet 2017, cette instance consultative a signalé auprès de ces plates-formes 545 contenus insultants, menaçants ou constituant une forme de harcèlement moral ou sexuel envers des femmes. Seuls 7,7 % d’entre eux ont été supprimés. Le HCE s’est associé, pour ce testing, à trois associations féministes : le collectif Féministes contre le cyberharcèlement, la Fondation des femmes et l’association En avant toutes. Cet organisme placé sous l’égide du premier ministre s’attaque à un phénomène d’ampleur : dans un rapport de l’ONUpublié en septembre 2015, 73 % des femmes interrogées avaient déclaré avoir été confrontées à des violences en ligne ou en être les victimes. (@Pixelsfr).

#Espace

Décollage de Falcon Heavy, la fusée la plus puissante du monde. La démonstration a été parfaitement réussie. La fusée Falcon Heavy de SpaceX a décollé avec succès, mardi 6 février, depuis Cap Canaveral en Floride, devenant le lanceur le plus puissant du monde depuis le dernier vol, voici vingt-neuf ans, d’Energia, développé par l’Union soviétique. Le véhicule, une décapotable rouge de Tesla, devait rester en orbite autour de la Terre pendant cinq heures avant de s’élancer vers Mars. Après deux minutes de vol, deux des lanceurs se sont détachés comme prévu de la fusée centrale qui a poursuivi sa route dans l’espace. (@LeMondefr).

Revue de liens : – Mais pourquoi ces milliardaires sont-ils tant obsédés par l’espace ? (@LObs) ; – Elon Musk, un milliardaire vertigineux à la conquête de l’univers (@Figaro_Economie) ; –Avant Falcon Heavy, des fusées encore plus puissantes ont existé (@Le_Figaro).