05 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 5 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Energie

xL’énergie renouvelable bat des records en Europe (mais pas en France). En 2017, le triptyque solaire-éolien-biomasse a dépassé le charbon dans la production d’électricité européenne. La croissance des énergies renouvelables est forte mais cache de profondes disparités entre les pays. Ainsi que des efforts insuffisants en efficacité énergétique. La France réussit l’exploit d’être à la fois en avance et en retard, nucléaire oblige. (@usbeketrica).

Tours solaires: un pas de plus vers l’énergie propre. Au premier temps de la Genèse, Beer-Sheva, située à quelque 150 kilomètres au sud de Tel-Aviv, en Israël, « deviendra un puits de lumière avec la construction de la plus haute tour solaire du monde », s’enflamme Eran Gartner, directeur de Megalim, le consortium chargé de mener à terme la construction de la plus haute tour solaire du monde.  De toutes les énergies renouvelables, la solaire semble la plus prometteuse, comme le montre la première étude mondiale sur les réseaux sociaux et le climat, réalisée par Bloom et publiée en partenariat avec L’Express. Il existe une technologie solaire moins connue que le photovoltaïque, qui convertit directement le rayonnement en électricité. Dite « thermodynamique » (ou CSP, pour concentrated solar power), elle utilise le flux de photons afin de le concentrer en chaleur, puis de le mélanger avec un fluide, avant de produire de l’électricité (@LExpress). A lire aussi : La plus haute tour solaire du monde s’élève dans le désert israelien (@Sciences_Avenir), Dubaï lance la plus grande centrale solaire du monde (@LeSiteInfo) et La société émiratie Masdar a achevé un projet d’alimentation au solaire pour plus de 1 000 villages au Maroc (@energiesmedia).

#Ville

Masdar City peine à sortir du sable émirati. Bâtir une ville durable respectant les plus hauts standards de construction en matière d’économies d’énergie et d’eau, limitant la production de déchets et le rejet de gaz à effet de serre, tout en assurant à ses habitants un confort optimal. Le projet Masdar City, lancé par le sultan Ahmed al-Jaber en 2008 et propriété du groupe étatique d’investissement Mubadala, était ambitieux. Invité par l’entreprise Siemens, Le Temps s’est rendu dans cette éco-cité pionnière, édifiée en plein cœur du désert, présentée comme une vitrine d’innovations architecturales et domotiques. Mais presque dix ans après les premiers coups de pioche, le constat est tout autre. L’avenir radieux que l’on promettait à Masdar City s’est assombri dès le début des travaux, la crise financière de 2008 ayant refroidi l’enthousiasme des investisseurs et découragé les sociétés étrangères à s’installer au cœur de l’éco-cité. La réalité économique du projet, dont le coût faramineux était initialement estimé à 24 milliards de dollars (23,6 milliards de francs), a considérablement freiné le rythme des constructions. (@letemps). A lire aussi : Au milieu du désert, le mirage de Masdar (@LeMondefr).

La municipalité marseillaise a annoncé qu’elle allait doter la ville dès 2018 d’un algorithme d’analyse des données urbaines capable d’anticiper les troubles à l’ordre public. Baptisé Observatoire de la tranquillité publique, ce centre de supervision est inédit dans une grande (métropole) du pays. Il recueillera l’ensemble des données publiques disponibles : mains courantes, captations des caméras de surveillance, informations relevées par les marins-pompiers ou les agents des espaces verts…Pour Félix Tréguer, membre de La Quadrature du Net, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet, « même si au début on nous vend des dispositifs encadrés, on constate une accoutumance à ces systèmes, qui banalisent la société de surveillance. C’est la logique même de ces outils qui doit être interrogée. »

Nature, IA, travail : ce qui nous rendra heureux demain. Dans des zones urbaines de plus en plus denses, touchées par la pollution et dans lesquelles il est rare de pouvoir habiter à côté de son lieu de travail, comment concevoir le bien-être ? Cette question, les intervenants lors des tables rondes dédiées au Bien-Être organisées dans le cadre de la Maddy Keynote 2018 se la posent quotidiennement. Et proposent des éléments de réponse pour imaginer, demain, des villes toujours plus agréables à vivre et correspondant mieux aux habitudes de vie de leurs habitants. Premier constat : la ville de demain doit être verte. D’abord parce que la nature a un effet positif sur l’humain mais aussi parce que l’enjeu environnemental est primordial. « Ce n’est pas le modèle de la ville qu’il faut imposer à la campagne mais celui de la campagne qu’il faut imposer à la ville, assène Hugo Meunier, cofondateur de la startup Merci Raymond. Quand on voit les avancées réalisées grâce à la révolution numérique, en matière d’innovations vertes, on a beaucoup de retard. Il faut aller vers la permaculture, l’agriculture urbaine… Au quotidien, dans les villes, ça reste compliqué. » (@bymaddyness). A lire : La Cité du futur a besoin d’une architecture numérique. (@zdnetfr).

#Fiscalite

Redressement fiscal : Amazon a conclu un accord (secret) avec le fisc français. Le géant américain du commerce en ligne Amazon, qui avait révélé en 2012 être visé par un redressement fiscal de près de 200 millions d’euros, a annoncé lundi avoir trouvé un « accord de règlement d’ensemble » avec le fisc français. En 2012, Bercy avait notifié à la filiale française du géant américain un redressement en arriérés d’impôts et en pénalités portant sur les années 2006 à 2010, selon un document financier de l’époque du groupe américain. Contactée par l’AFP, la direction générale des Finances publiques n’a pas souhaité faire de commentaire, se retranchant derrière le secret fiscal. Dans son communiqué, Amazon ne précise pas le montant du chèque qu’il a dû faire au fisc français pour solde de tout compte. « Nous sommes parvenus à un accord de règlement d’ensemble avec les autorités fiscales françaises sur des questions liées au passé », affirme le communiqué d’Amazon, qui précise que « l’ensemble des chiffres d’affaires, charges, profits et taxes liés à l’activité de commerce de détail sont désormais comptabilisés en France ». (@latribune).

#Entreprise

Bientôt un bracelet pour surveiller les employés d’Amazon ? Toujours plus de productivité. C’est l’argument avancé par Amazon pour justifier la création d’un bracelet électronique un peu spécial… Ce dernier permettrait de scruter les moindres gestes de ses employés, en déterminant les mouvements des mains dans ses entrepôts de stockage. Le gadget permet de « surveiller la réalisation des tâches assignées » à un salarié, comme l’inventaire ou les préparations de commandes, explique le brevet du titan de l’e-commerce. Déposé en 2016, il a été validé la semaine dernière par le bureau américain des brevets. (@latribune). A lire : Faut-il s’inquiéter des bracelets électroniques développés par Amazon pour suivre ses salariés ? (@franceinfo).

#Presse

Droits d’auteur et Internet : la presse marque des points à Bruxelles. Bruxelles va-t-elle voler au secours de la presse face à Internet ? Le dossier reste compliqué et n’aboutira pas avant plusieurs mois, mais la création en Europe du « droit voisin » que réclament les éditeurs de presse se décante. Mercredi, lors du comité des représentants permanents, premier rendez-vous au Conseil entre Etats sur ce dossier, une majorité a commencé à se dégager en faveur de ce dispositif, proposé par la Commission européenne dans son projet de réforme de la directive de 2001 sur les droits d’auteur. La France, l’Italie et le Royaume-Uni en particulier défendent ce droit voisin, comme l’Allemagne et l’Espagne, qui s’en sont déjà dotés et ont inspiré le projet. (@LesEchos).

Challenges se bat pour le droit d’informer. Pour le magazine économique « Challenges », comme l’explique son directeur de la rédaction Vincent Beaufils dans un éditorial de l’édition du 25 janvier, il ne peut « pas y avoir deux catégories d’observateurs de l’économie : ceux qui ont le droit de savoir ; et ceux qui sont maintenus dans l’ignorance. » C’est la raison pour laquelle le titre détenu par Claude Perdriel a décidé d’« interjeter appel », dès lundi, d’une décision du 22 janvier du Tribunal de commerce de Paris. Celle-ci le condamne à retirer une information de son site Internet qui révèle qu’un grand distributeur français a été « placé sous mandat ad hoc » et est donc en situation financière difficile. Ce, sous astreinte de 10.000 euros par jour de retard. Ainsi qu’à payer 12.000 euros de frais de justice à la société en question et à déréférencer l’information dans les moteurs de recherche Web. (@LesEchos).

#Cryptomonnaie

Bitcoin : plusieurs banques interdisent les achats à découvert aux particuliers. Mieux vaut prévenir que guérir. C’est ce qu’ont décidé plusieurs banques internationales comme Bank of America, Citigroup, JPMorgan et Lloyds Bank, interdisant à leurs clients d’acheter du bitcoin à découvert, alors que la plus grosse cryptomonnaie du marché est en chute libre. Ces quatre banques, parmi les plus gros acteurs du crédit à la consommation aux Etats-Unis (hormis JPMorgan) et au Royaume-Uni, ont pris cette décision pour éviter des situations de surendettement. Depuis son pic de décembre, à près de 20.000 dollars, le bitcoin a perdu plus de 50 % et est revenu aux alentours de 8.000 dollars. (@LesEchos). À lire aussi : Le bitcoin poursuit sa chute, et passe sous 7.500 dollars (@latribune).

#Gafa

La toute-puissance des Gafa commence à inquiéter. À y regarder de près, les Gafa n’ont pas forcément beaucoup de points communs, sinon leur réussite insolente. Jeudi soir, ils étaient trois à présenter leurs résultats financiers trimestriels : Alphabet, maison mère de Google, Apple et Amazon. La veille, c’était Facebook qui dévoilait ses performances pour l’année 2017. Elles n’ont pas déçu. Le réseau social a engrangé un chiffre d’affaires de 40,6 milliards de dollars l’année dernière, soit une augmentation de 56 % en un an. Ses profits se sont eux élevés à 16 milliards de dollars. Apple a terminé l’année fiscale en septembre 2017 avec un chiffre d’affaires de 229 milliards de dollars pour 61 milliards de bénéfice. Pour son premier trimestre 2018, qui s’est achevé en décembre, Apple revendique un chiffre d’affaires de 88,3 milliards de dollars, les revenus les plus haut jamais engrangés en trois mois pour le fabricant de l’iPhone. Sur la même période, ses profits ont atteint 26,2 milliards de dollars. Amazon a lui annoncé un chiffre d’affaires de 177,8 milliards de dollars, avec des profits trimestriels les plus hauts de son histoire. Enfin, Alphabet, la maison mère de Google, a engrangé des revenus s’élevant à 110,8 milliards de dollars en 2017, et des profits à 12,6 milliards de dollars. (@FigaroTech).