03 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 3 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Sante

XLa future médecine par les robots. L’intelligence artificielle a fait son chemin dans les hôpitaux du monde entier. Ceux qui se méfient d’une prise de contrôle par un robot n’ont rien à craindre ; l’introduction de l’IA dans les soins de santé ne consiste pas nécessairement à opposer les esprits humains aux machines. L’IA est dans la salle d’examen pour élargir, aiguiser et, parfois, soulager l’esprit du médecin afin que les médecins puissent faire la même chose pour leurs patients. (@Futurism). A lire :  Demain, la médecine sans médecin ? (@usbeketrica).

#Transhumanisme

« Si j’étais immortel, j’inventerais la mort pour avoir du plaisir à vivre. » de Jean Richepin, poète, romancier et auteur dramatique français (1849-1926).

Comment l’individu augmenté se niche dans nos têtes. « Ce n’est plus de la science-fiction. L’homme se robotise et le robot s’humanise… et tout cela préfigure le post-humanisme ! », affirme maître Xavier Labbée, président de l’Institut du droit et de l’éthique de Lille, qui a dirigé l’ouvrage L’homme augmenté face au droit (Presses universitaires du Septentrion, 2015). Il est vrai que les innovations de l’année 2017, de l’implant cérébral visant à booster la mémoire au muscle synthétique surpuissant imprimé en 3D en passant par le premier médicament connecté autorisé sur le marché aux États-Unis, n’auraient pas dépareillé dans un roman futuriste, contant un monde peuplé d’humanoïdes augmentés à force d’implants et de prothèses bioniques. Toutes ces évolutions technologiques plus ou moins abouties, qui accroissent çà et là les capacités de l’être humain sans toujours suivre une finalité médicale, ne sont pas anecdotiques. Elles dessinent le rapport humains-machines du XXIe siècle et nous forcent à le structurer, du moins à le penser. « On peut considérer qu’elles posent des questions sur le statut de l’humain », appuie l’historien Franck Damour, de la chaire « Éthique et transhumanisme » de l’Université catholique de Lille. La pensée transhumaniste a infusé dans les esprits. « Vous n’imaginez pas à quel point l’opinion est transhumaniste sans même savoir ce que ça veut dire », déclare ainsi dans un entretien à Uzbek & Rica Laurent Alexandre, entre autres auteur de l’ouvrage La guerre des intelligences (JC Lattès, 2017). En effet, nous baignons dans l’idée que nous nous trouvons « dans une période post-darwinienne où l’homme prend le contrôle de son évolution« , souligne Franck Damour. (@lesnums).

#Ville

A Amsterdam, le quartier qui veut « pirater la ville ». Le quartier de Buiksloterham, dans la partie nord d’Amsterdam, a connu ses heures de gloire au milieu du XXe siècle, lorsqu’il abritait des usines et des hangars de construction d’avions et des chantiers navals. Déserté depuis une vingtaine d’années, il renaît aujourd’hui de ses cendres, et est devenu, en l’espace de cinq ans, l’un des lieux les plus en vue de la capitale des Pays-Bas. Les habitants ont fait de cette zone un laboratoire urbain où ils testent de nouvelles manières de construire leur logement, de consommer ou de partager des ressources. Une sorte de village écologique et technologique, face de la gare centrale d’Amsterdam, qui veut inventer une nouvelle manière de vivre, très décentralisée, qui s’affranchit des grandes infrastructures municipales d’eau ou d’énergie et prône le retour à l’ultralocal. (@LeMondefr). A lire aussi : Pays-Bas : des habitants d’Amsterdam font de leur quartier un laboratoire pour une ville durable (@ID_LinfoDurable).

L’association Villes de France, en partenariat avec Orange, Tactis, Veolia et Villes internet, publie une étude sur les spécificités de l’innovation telle qu’elle est portée non par les métropoles, mais par des villes moyennes (20.000 à 100.000 habitants). Il en ressort que ces villes, représentant quelque 30 millions d’habitants, peuvent difficilement se positionner à la pointe de l’innovation urbaine, mais peuvent se targuer d’une intelligence plus « humaine » par la proximité avec leurs administrés et la compréhension fine de leurs besoins. La publication propose des outils pour construire une stratégie locale en mobilisant les outils numériques au service du « fourmillement des projets », avant de dresser le portrait de douze territoires innovants. Aux vastes programmes intégrés de ville intelligente, plébiscités par les agglomérations de rang métropolitain, les villes moyennes préfèrent des projets plus ponctuels et réalistes au vu de la capacité limitée des équipes dédiées et de leurs moyens. C’est le message, réaliste et optimiste, que Villes de France a voulu faire passer avec ses partenaires dans une étude intitulée « En route vers des villes plus intelligentes ». (@localtis).

#CivicTech

La technologie au secours de la démocratie. Les dernières élections françaises nous l’ont rappelé : « les démocraties traversent une crise majeure de la représentation », explique dans le journal Le Monde, Loïc Blondiaux, professeur au département de sciences politiques de la Sorbonne (Paris-I) où il dirige un master d’ingénierie de la concertation. Et pourtant, donner la parole aux citoyens sonne comme une évidence dans une démocratie. Un fossé se creuserait-il entre le peuple et ses édiles ? Ces derniers ont-ils oublié que, même s’ils sont élus démocratiquement, le peuple attend des résultats concrets, pas de simples effets d’annonce ? « Nos sociétés contemporaines sont confrontées à la fois à la défiance et au silence des catégories populaires qui, pour certaines, ont renoncé à participer, tandis que d’autres se réfugient dans les extrêmes », pointe le sociologue, pour lequel, la fracture se situerait entre diplômés et non-diplômés. Pour les premiers, plus intégrés politiquement et socialement, la participation à la vie de la cité est normale, c’est même une exigence. Moins évident pour les seconds qui se sentent à l’écart de la société dans laquelle ils vivent. « Pas facile de donner son avis quand on a des horaires décalés ou qu’on a le sentiment de ne pas avoir de place dans la société ». (@villeintelmag).

#Data

Les supercalculateurs, nouveau cheval de bataille de l’Europe. L’Union européenne veut se doter, dans les meilleurs délais, d’infrastructures numériques de pointe, et notamment d’une infrastructure européenne de supercalcul d’envergure mondiale. Aujourd’hui déjà, les supercalculateurs permettent aux Européens de profiter d’innovations dans de nombreux domaines : la santé, l’ingénierie, les énergies renouvelables, la sécurité routière, la cybersécurité…Les applications sont innombrables. À l’aide d’une infrastructure de supercalcul, des médecins slovènes ont pu accélérer de façon spectaculaire les diagnostics génétiques, le délai nécessaire passant de plus d’un mois à quelques jours à peine, voire un seul jour. On utilise aussi les supercalculateurs pour atteindre une résolution toujours plus élevée dans la simulation du changement climatique. Elles permettent également d’améliorer nos connaissances des processus géophysiques et de la structure intérieure de la Terre. (@bymaddyness).

#Cryptomonnaie

L’Unicef veut inciter les gamers à miner de l’Ethereum pour aider les enfants syriens. Oui, les cryptomonnaies peuvent servir pour une bonne cause. C’est ce que tente de démontrer le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) avec le lancement de l’opération « Game Chaingers ». Celle-ci doit permettre de lever des fonds via la blockchain au profit des enfants syriens. Pour monter cette opération, l’organisation s’est appuyée sur l’agence publicitaire BETC. Concrètement, l’Unicef veut rassembler des gamers du monde en ligne pour les inviter à utiliser la puissance de leurs cartes graphiques afin de miner de l’Ethereum, la deuxième monnaie virtuelle derrière le bitcoin. «Installez le logiciel Claymore et lancez ce dernier pour miner quand vous le souhaitez, vous générerez ainsi de l’argent directement sur le portefeuille d’Unicef», explique. Les fonds récoltés grâce à cette opération seront entièrement reversés pour venir en aide aux enfants syriens. Selon l’Unicef, près de 8,3 millions d’enfants syriens nécessitent une aide en Syrie, pays du Proche-Orient englué dans une guerre civile depuis le printemps 2011. (@frenchweb).

#MediaSocial

« Facebook, c’est pour les vieux ». L’ado, cet être énigmatique (aux yeux de toute personne née avant 2000). Que fait-il ? Que veut-il ? Que craint-il ? Surtout quand il est collé à un écran, à commencer par celui de son smartphone ? L’association éducative Génération Numérique a mené une étude sur les « 11-18 ans et les réseaux sociaux ». Elle en présentait les résultats lors d’un événement organisé à Paris par Facebook. Le réseau social est pourtant abandonné par les moins de 18 ans. (@usbeketrica).

#RealiteVirtuelle

L’armée américaine crée un jeu de simulation pour préparer les profs aux fusillades. L’armée américaine et le Département de la sécurité intérieure ont développé une simulation informatique pour entraîner les enseignants à bien réagir en cas de fusillade. Les utilisateurs peuvent choisir de « jouer » en tant qu’enseignant, élève, membre des forces de l’ordre ou tireur. Afin de recréer une atmosphère de panique réaliste, les créateurs du logiciel ont étudié les enregistrements audio des fusillades de Virginia Tech et Sandy Hook. Le logiciel sera disponible gratuitement dans les écoles à partir du printemps prochain.De nombreux établissements scolaires américains organisent déjà des exercices d’évacuation en cas de fusillade, mais la simulation est censée apporter un degré de préparation supplémentaire : « Plus vous avez d’expérience, plus vos chances de survie sont grandes, a expliqué une des ingénieures du projet à Gizmodo. Cela vous permet de vous entraîner et d’avoir plusieurs expériences afin de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. » (@slatefr).

#Tendances

Les 11 tendances techno qui marqueront 2018. Le cabinet Deloitte a dévoilé une étude mondiale dédiée aux évolutions d’usage, de consommation et de marché dans le secteur des technologies, médias et télécommunications en 2018. Premier constat: le smartphone n’est pas près de perdre son hégémonie, aidé par des innovations constantes. La réalité virtuelle, le machine learning gagnent du terrain. (@Ecommercemag_fr).