30 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 30 janvier 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

xPour limiter les inondations, Shanghai devient une « ville-éponge » végétale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2010, 700 décès et 300 disparitions ont été attribués à des inondations en Chine, résultant selon The Guardian des pluies torrentielles qui se déversent sur le pays. C’est pourquoi ce dernier a lancé depuis 2015 le projet Sponge-cities : aménager les mégapoles, non pour devenir étanches, mais pour qu’elles puissent absorber et détourner ces eaux. Comme l’expliquait Wen Mei Dubbelaar, ingénieur responsable du traitement des eaux chez Arcadis : « Dans la nature, la majeure partie des précipitations s’infiltre dans le sol ou rejoint les eaux, mais cet écoulement est détourné par les revêtements imperméables. Désormais, seulement 20-30% des eaux de pluie sont absorbées par les sols des zones urbaines, ce qui entrave la circulation naturelle et a pour conséquence des engorgements et inondations. » (@detours).

« Les structures urbaines peuvent soit accroître l’ampleur d’un désastre, soit au contraire en diminuer les impacts, voire réduire la possibilité de déclenchement d’un phénomène. » Isabelle Thomas, professeure d’urbanisme à l’Université de Montréal. Elle a co-dirigé l’ouvrage La ville résiliente. Comment la construire ? (Presses de l’Université de Montréal, Août 2017). À lire : Metropolis 2049 : la ville résiliente du futur.

Berlin est en train de se transformer en « ville-éponge » : elle veut retenir et utiliser les eaux de pluie afin de réguler naturellement sa température. Comme l’explique ce reportage de Bloomberg, Berlin veut en effet s’inspirer du cycle naturel de l’eau afin de verdir ses édifices, réduire les risques d’inondation et « climatiser » naturellement sa ville grâce à l’évaporation. L’objectif : déjouer les effets néfastes de l’urbanisation et de l’asphalte (îlots de chaleur, inondations…) pour au contraire tirer profit des eaux pluviales en repensant les systèmes de drainage et l’utilité de l’eau dans les villes.

Inondations : comment les villes peuvent-elles absorber la pluie ? Quand les pluies deviennent diluviennes et que les rivières sortent de leur lit, nos villes sont aujourd’hui étanches et vulnérables. Et si la solution pour éviter les inondations était de les transformer en éponges ultra-absorbantes ? C’est le pari d’un quartier en bord de rivière à Romorantin (Loir-et-Cher). Autour d’un immeuble construit sur pilotis en 2011, le terrain laissé sans construction permet au cours d’eau de se déverser librement en cas de crue. Ce quartier entièrement perméable à l’eau a déjà fait ses preuves lors des crues de 2016. Construire des quartiers ou même des villes entières semblables à des éponges, c’est aussi l’ambition des autorités chinoises. Les eaux passent par un revêtement perméable pour être collectées plus d’un mètre sous la chaussée dans certaines villes. « Avant la transformation, même en cas de petite pluie, l’eau stagnait. Et quand il y avait une averse, c’était inondé », témoigne l’habitant d’une ville chinoise spécialement aménagée. Une eau disponible en abondance pour l’arrosage public qui limite aujourd’hui les risques d’inondation, mais aussi les risques de canicule en été. (@franceinfo).

Routes inondées, musées en alerte, Franciliens les pieds dans l’eau ou évacués en cette fin de mois de janvier. Comment l’Ile-de-France se prépare-t-elle à la survenue de ces événements amenés à devenir plus intenses ? Les zones déjà inondées ne doivent pas être reconstruites à l’identique. Il s’agit de bâtir des quartiers résilients, dans lesquels « on ne vit plus contre l’eau mais avec l’eau », avance Magali Reghezza-Zitt, géographe à l’Ecole normale supérieure. La ville de Romorantin-Lanthenay (Loir-et-Cher), par exemple, a inauguré en 2011 de nouvelles constructions avec des niveaux surélevés, des habitations au premier étage tandis que le rez-de-chaussée laisse passer l’eau, des chemins permettent de circuler en hauteur. Sept solutions existent pour se protéger des crues ou les limiter : Repenser la ville, Repenser la gestion de risque, Revoir les pratiques agricoles, Favoriser les zones humides, Créer des bassins de rétention, Améliorer la prévision scientifique et Sensibiliser les populations. (@LeMondefr).

#Entreprise

Publicis et Microsoft s’allient dans l’intelligence artificielle. Réinventer la manière de travailler grâce à l’intelligence artificielle. Telle est l’ambition du partenariat signé entre Publicis et Microsoft. Après avoir fait tomber les barrières et les organisations en silos, Publicis a réinventé la manière de travailler autour des besoins de ses clients. Son offre s’étend désormais du conseil dans la transformation numérique des marques jusqu’à la création publicitaire. Depuis l’acquisition de l’américain Sapient, Publicis est une société à dominante technologique qui rivalise avec les Accenture et les Cap Gemini. Mais pour parfaire cette réorganisation, Publicis avait besoin d’une plateforme collaborative permettant de faire travailler ensemble un créateur argentin, un marketeur parisien, un programmeur indien ou un développeur américain. Cette plateforme, baptisée «Marcel», verra le jour en mai 2018. « Mais c’est un ambitieux projet qui courra sur une dizaine d’années », prévient Emmanuel André, le Chief Talent Officer de Publicis Groupe recruté en septembre dernier. L’enjeu est important puisque Marcel a l’ambition de faire travailler ensemble 80.000 collaborateurs de Publicis dans plus d’une centaine de pays. (@Figaro_Economie).

#Cryptomonnaie

500 millions de dollars en cryptomonnaies envolés : comprendre le braquage de Coincheck en 3 questions. L’équivalent de plus de 500 millions de dollars en NEM, qui tourne autour du dixième rang mondial des cryptomonnaies, ont été siphonnés de la plateforme d’échange japonaise Coincheck vendredi 26 janvier, à 3 heures du matin heure locale. 260 000 clients sont touchés. Coincheck, l’un des plus gros sites de cryptotrading du pays, a en réponse limité les retraits de toutes devises et toutes activités de trading hors bitcoin. Coincheck a déclaré s’engager à rembourser ses clients avec ses propres fonds. Tokyo avait réglementé en avril 2017 pour ordonner à tous les sites de cryptoéchange de s’enregistrer auprès du gouvernement. Les plateformes préexistantes, comme Coincheck, étaient autorisées à continuer leurs activités pendant le processus d’approbation de leur demande. Celle de Coincheck avait été soumise en septembre 2017 et n’a pas encore eu de suite. (@Numerama). A lire aussi : Cryptomonnaies: le Japon sanctionne Coincheck après le plus gros «braquage virtuel»  (@FigaroTech).

Le Royaume-Uni subit son premier braquage au bitcoin. Les monnaies virtuelles peuvent donner lieu à des braquages, eux, bien réels. Quoique. Un couple de traders britanniques en a fait l’amère expérience il y a une semaine, essuyant ce que le « Sunday Mail » présente comme le premier « vol aggravé » commis pour dérober des bitcoins au Royaume-Uni. Avant que l’on se rende compte que les voleurs étaient en fait repartis bredouilles. Amy Jay, âgée de 31 ans, et son compagnon Danny Aston, 30 ans, étaient tranquillement installés avec leur bébé dans leur maison à 800.000 livres de Moulsford, dans le Sud de l’Angleterre, quand quatre individus cagoulés et armés se sont introduits chez eux et ont forcé l’homme à virer depuis son ordinateur une somme en bitcoins dont le montant n’a pas été révélé. Ils se sont ensuite évaporés dans la nature. La police a néanmoins confirmé par la suite que rien n’avait été volé : le trader a visiblement fait mine de procéder au transfert, mais n’a en réalité rien transféré. (@LesEchos).

Le bitcoin peut-il sauver la Corée du Nord de la ruine ? Les crypto-monnaies pourraient être une bouée de sauvetage pour la Corée du Nord ? C’est en tout cas ce que craignent certains spécialistes de ces questions. Cité par Reuters, Mun Chong-hyun, analyste chez ESTsecurity, une société de cybersécurité sud-coréenne, estime que les crypto-monnaies sont le meilleur moyen pour les Nord-Coréens de gagner des devises étrangères. Elles présentent l’avantage de pouvoir être blanchies plusieurs fois et d’être difficiles à tracer. Plusieurs éléments portent en effet à croire que la Corée du Nord forme ses hackers à détourner des monnaies virtuelles afin de faire rentrer du cash dans les caisses du régime stalinien. Et dans le viseur des pirates informatiques de Kim Jung-Un, il n’y aurait plus seulement le Bitcoin, la crypto-monnaie star, mais aussi une moins connue, le Monero. (@lesinrocks).

#Cybersécurite

Google veut créer un « système immunitaire ». Google a un nouveau petit bébé : Chronicle. La firme de Mountain View a annoncé mercredi le lancement de sa première société indépendante. Elle a été couvée depuis février 2016 dans son « Laboratoire X », en charge de ses projets décrits comme les plus innovants. Avec Chronicle, Google se lance dans la cybersécurité à destination des entreprises. « Nous voulons aider à repérer et arrêter les cyberattaques avant qu’elles ne causent des dommages », explique dans une note de blog publiée mercredi Stephen Gillet, co-fondateur et dirigeant de Chronicle. C’est également l’ancien directeur opérationnel de Symantec, spécialisée dans les logiciels antivirus. « Aujourd’hui, la réalité, pour la plupart des entreprises, en matière de cybersécurité, est réactive : trouver et nettoyer les dégâts », complète dans une note de blog Astro Teller, à la tête du Laboratoire X. « Le monde numérique a besoin d’un ‘système immunitaire », conclut-il. (@latribune).

#MediaSocial

Facebook va-t-il vérifier les pièces d’identité de ses utilisateurs ? Facebook vient de mettre la main sur Confirm.io. Lancée en 2015 à Boston (Etats-Unis), cette jeune pousse est spécialisée dans la vérification d’identité sur Internet, comme par exemple les permis de conduire. Son logiciel permet à des entreprises tierces d’extraire des informations des documents d’identité afin de les croiser avec des données biométriques – comme une reconnaissance faciale, pour confirmer l’identité d’une personne sur Internet. Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé. L’équipe de 26 personnes, qui a annoncé cesser ses activités, va être entièrement intégrée au personnel du réseau social. Mais que s’apprête à faire Facebook de cette startup ? Le plus grand réseau social au monde, avec 2,07 milliards d’utilisateurs, botte en touche. « Nous sommes heureux d’accueillir l’équipe de Confirm chez Facebook. Leur technologie et leur expertise soutiendront nos efforts continus pour garder notre communauté en sécurité », assure l’entreprise de Mark Zuckerberg auprès du site spécialisé TechCrunch. (@latribune).