28 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 28 janvier 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#LiensVagabonds

xNetflix leader mondial de la télé. À retenir cette semaine : Netflix annonce de nouveaux records et enregistre le meilleur trimestre de son histoire. Le leader mondial du streaming vidéo voit son action au plus haut. Capitalisée au-dessus de 100 Milliards de Dollars en bourse, l’entreprise prévoit 2 Milliards de dépenses marketing cette année. Netflix décroche sa 1ère nomination aux Oscars, et se lance dans des formats courts. Pendant ce temps, Apple engage le réalisateur de La La Land pour tourner une série. Rupert Murdoch veut faire payer Facebook pour les contenus et garantir une offre de qualité – pourquoi ce n’est pas une bonne idéeL’année difficile de Facebook : “Move fast and break things” – c’est fait, Facebook a-t-il débuté sa descente ? BuzzFeed dévoile le questionnaire Facebook pour mesurer la crédibilité d’une source d’actualité, et les éditeurs se tournent vers les Facebook Groups pour rester dans la course avec le nouvel algo de Facebook. Chartbeat annonce une baisse de 15% du trafic généré par Facebookdepuis la modification de l’algorithme. Entre temps Facebook annonce la création d’une bourse de journalismeFacebook se lance dans l’info locale, Google aussi, en présentant son appli Bulletin. Et le Guardian est en train de redevenir rentable.

#Cryptomonnaie

Frisson sur le marché des bitcoins après le plus grand casse virtuel de l’histoire. En février 2014, le vol de plus de 700.000 bitcoins sur les portefeuilles de la plateforme Mt. Gox, basé à Tokyo, avait tétanisé pendant des mois  le marché des cryptodevises. Le cours des principales monnaies s’était effondré après la faillite de la plus grande place d’échange de la planète et l’engouement pour ces « pièces » s’était brutalement refroidi. Quatre ans plus tard, les bitcoins, Ethereum et autres Ripple semblaient, samedi, avoir gagné en maturité au point d’aisément digérer la découverte, toujours à Tokyo, du plus grand casse virtuel de l’histoire. Dans la nuit de vendredi à samedi, la plateforme japonaise Coincheck a convoqué une conférence de presse d’urgence pour expliquer pourquoi elle avait stoppé plus tôt dans la journée la plupart des opérations sur son site. (@LesEchos). A lire aussi : Une plateforme de minage de bitcoins piratée, butin de 64 millions de dollars et Mark Karpelès, le destin brisé du « baron du bitcoin »

Bitcoin : Les quatre chiffres fous (et inquiétants) des ICO. Ils sont plus de 100.000 ce 15 janvier à attendre devant leur ordinateur. Dans quelques minutes, ils pourront investir dans « The Key », un projet très attendu de cryptomonnaie chinoise censé permettre le développement d’une technologie de reconnaissance digitale. Mais au moment de l’ouverture de la levée de fonds numérique (ICO ou Initial coin offering), c’est la douche froide. Presque aucun des investisseurs ne parvient à acheter des « tokens », sorte d’actions du projet. Le site est saturé, victime de l’afflux des visiteurs et des tentatives de piratage. L’une des ICO les plus attendus de 2018 est un grand fiasco. Sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, le plantage tourne au scandale. L’accident de « The Key » n’est pas isolé. Des échecs comme le sien, il s’en produit des dizaines par mois, comme le souligne Ernst Young (EY) dans un rapport qui vient d’être publié, et qui alerte sur les risques de ce marché qui pèse plusieurs milliards de dollars. Les dangers du secteur en 4 chiffres. (@LesEchos).

Pour Cédric Villani, « le bitcoin est plutôt effrayant qu’enthousiasmant ». L’avenir de la monnaie sera-t-il numérique, le bitcoin est-il l’avenir de la monnaie ? Toutes ces questions passionnantes étaient débattues jeudi 25 janvier à la Banque de France lors d’une soirée d’échanges dans le cadre de la Nuit des idées. Au programme, l’histoire et les fondements de la monnaie, les monnaies locales complémentaires comme le Sardex en Sardaigne ou l’eusko au Pays basque, et bien sûr le bitcoin et les « cryptomonnaies » ou plutôt « les crypto-actifs, qui ne sont pas de la monnaie » a insisté Emmanuelle Assouan, directrice du service des systèmes de paiement et des infrastructures de marché à la Banque de France. Invité surprise, le mathématicien et député LREM Cédric Villani est venu livrer quelques réflexions. « L’IA et la Blockchain font le buzz en même temps et sont toutes deux des technologies informatiques s’appuyant sur les mathématiques. La Blockchain a résolu le « problème des généraux byzantins« , une vraie avancée pour les mathématiques » a-t-il souligné. (@latribune).

Pourquoi Stripe arrête le paiement en bitcoin. À l’heure où Goldman Sachs se prépare à ouvrir une table de négociation consacrée au bitcoin, Stripe, l’un des nouveaux géants du paiement en ligne, annonce qu’il n’acceptera plus les transactions réalisées avec la plus célèbre des cryptomonnaies. En 2014, la jeune pousse californienne, qui propose une solution clé en main de paiement en ligne très appréciée des startups et TPE, avait été l’une des pionnières à accepter le bitcoin. Son espoir était alors que la monnaie virtuelle « deviendrait un substrat universel, décentralisé aux transactions en ligne » notamment dans les pays où les cartes bancaires sont moins répandues ou présentent des commissions prohibitives. La folle envolée du cours du bitcoin lui a fait changer d’avis. (@latribune).

#Blockchain

Un terreau fertile pour l’agriculture ? D’où viennent les avocats que j’achète ? Avec quels pesticides ont-ils été produits ? Comment être sûr que cette viande est saine ? La chaîne du froid a-t-elle été bien respectée ? Quand les crises sanitaires, liées au bœuf, aux œufs ou tout récemment à des poudres de lait, reviennent régulièrement dans l’actualité, le consommateur devient méfiant et demande de plus en plus de garanties sur la traçabilité et la sécurisation des produits qu’il achète. Or, l’on sait qu’en 2050, il faudra nourrir près 10 milliards d’individus, et que cela sous-tend une augmentation de la production, une productivité accrue, une logistique plus efficace. Voilà de quoi donner des suées aux entreprises de l’agriculture (580 000 actuellement en France) et de l’agro-alimentaire.  Comment s’adapter et préparer cette transition ? Pour Yael Rozencwajg, écoutée avec intérêt par les acteurs bretons du secteur lors de la Digital Tech de décembre dernier à Rennes, l’avenir réside dans la blockchain, ce système de stockage et d’échanges d’information décentralisé et à gouvernance partagée. Donc sans intermédiaire ou organe central de contrôle. (@latribune).

Ne perdons pas, non plus, la bataille de la blockchain ! Par Michel Levy-Provençal, Président de TEDx Paris et de L’Echappée Volée. Il faut l’avouer, nous n’avons jamais eu de gouvernants si judicieux et volontaristes sur les sujets de l’innovation ! Jean-Michel Blanquer, notre ministre de l’Education, pose les bonnes questions par exemple sur l’usage des neurosciences à l’école. Matignon, par l’entremise de Cedric Villani, avance à grands pas sur l’intelligence artificielle. Notre président investit les bons sujets : la création de la consultation sur l’éthique des biotechnologies et le partenariat fort avec la Chine pendant son quinquennat. Mais, pendant ce temps, le ministère de l’Economie et des Finances marche à reculons. En novembre dernier, Bruno Le Maire annonçait que l’Europe devait se doter d’une intelligence artificielle que le monde entier nous envierait ! Il y a quelques jours encore, il nommait à la tête d’une mission sur les cryptomonnaies un des plus farouches détracteurs du bitcoin : Jean-Pierre Landau. Cet ancien de la Banque de France compare régulièrement la monnaie virtuelle aux tulipes hollandaises du XVIIe siècle ! Lire la suite sur le site @LesEchos.

Qu’est-ce qu’une « blockchain » ? Reprenons ce terme intraduisible de « blockchain », intraduisible aussi et surtout dans le langage des mortels, puisqu’à dire vrai, en dehors d’une poignée de geek, pardon d’informaticiens, personne ne sait ce qu’est une blockchain, et cependant c’est le mot le plus chaud, le plus hot du moment. Comme vous le savez, le monde en général et le monde économique en particulier est coutumier des mots à la mode, des tics de langage, de « .com », des « disruptif » en passant par des « 2.0 ».  En politique ou même en littérature, il y a des mots à la mode, mais en économie, la différence, c’est que la mode se monnaye, c’est-à-dire qu’une entreprise censée maîtriser la blockchain vaut plus cher qu’une autre entreprise qui ne brandirait pas ce mot comme un mantra. (@franceculture).

#Energie

La blockchain, future colonne vertébrale des réseaux d’énergie intelligents. La blockchain fait son chemin hors du secteur financier. Cette technologie qui sous-tend le bitcoin et les autres monnaies électroniques permet d’organiser et d’enregistrer toutes sortes de transactions de manière décentralisée et théoriquement infalsifiable. Des fonctionnalités qui commencent à intéresser les industriels de l’énergie et de la construction, comme Engie ou Bouygues Immobilier. Ils expérimentent des applications de la blockchain, qui, espèrent-ils, leur permettront d’optimiser, sécuriser et réduire les coûts d’exploitation des smart grids. « La blockchain est un élément de technologie, avec le big data, à mettre en lien avec les phénomènes d’autoconsommation et de micro-réseaux (comme les quartiers disposant de leur propre centrale solaire, ndlr) », explique Flavien Vottero, directeur d’études économiques chez Xerfi. Cette production d’électricité hors du réseau traditionnel entraîne de nouveaux besoins comme l’organisation des transferts d’énergie locaux et des transactions financières associées, ou la certification de l’origine renouvelable de la production. (@journaldunet).