24 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 24 janvier 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Cybersecurite

A Valenciennes, la fabrique des hackeurs éthiques. A l’heure où les attaques informatiques se multiplient, rendant les « white hats » (les hackeurs « au chapeau blanc ») particulièrement recherchés, l’Institut des sciences et techniques de Valenciennes (ISTV) propose des master « cyberdéfense et sécurité de l’information » (CDSI). « C’est plutôt intéressant de ne pas finir en prison, explique un étudiant. Il vaut mieux être du bon côté pour continuer d’apprendre et le faire toute sa vie. » (@LeMondefr).

Lille a accueilli les 23 et 24 janvier la 10ème édition du Forum international de la cybersécurité (FIC), sur le thème « Hyperconnexion, le challenge de la résilience ». La plupart des participants tombent d’accord : l’espace numérique est toujours plus dangereux, les cyberattaques toujours plus nombreuses et leurs dégâts toujours plus importants. « Nous allons vers une société où tout sera connecté sur Internet, les objets, nos voitures, nos maisons, nos appartements, notre santé… Et tous ces systèmes dialogueront entre eux. Aujourd’hui, nous comptons environ 10 milliards de systèmes connectés ; il y en aura peut-être 100 milliards dans cinq ans, prévient le général de gendarmerie Marc Watin-Angouard, créateur du FIC. Nous assistons à un glissement très net de la criminalité dans le monde réel vers des crimes dans le monde immatériel. »

Face aux cyberattaques, l’Union européenne se mobilise. Coup sur coup, deux vagues de rançongiciels (programmes qui bloquent un ordinateur avant de demander une rançon), WannaCry, en mai et NotPetya, fin juin, ont poussé l’Union européenne à proposer, en septembre, de nouvelles mesures en matière de sécurité informatique. « 2017, c’est l’année de la prise de conscience », résume le commissaire européen à la sécurité, Julian King. La Commission aimerait d’abord muscler la réponse européenne en cas d’attaque. « Au niveau ministériel, nous avons établi un cadre pour qu’il puisse y avoir une discussion entre Etats membres [en cas d’attaque informatique d’ampleur] et clarifié les mesures envisageables, qui peuvent aller jusqu’à des sanctions économiques. » (@LeMondefr). A lire aussi : La cybersécurité, grande absente du CES de Las Vegas. (@EchosExecutives).

Votre ordinateur fabrique des bitcoins dans votre dos. Sur Internet, le gratuit est toujours plus cher que le payent. Les sites Web et les applications qui ne vous facturent pas leurs services recueillent vos données ou vous bombardent de publicités. Aujourd’hui, certains sites ont trouvé une nouvelle façon de gagner de l’argent sur votre dos: ils utilisent votre ordinateur pour générer des monnaies virtuelles. Les pirates informatiques appellent cette activité le « crypto-jacking » (@slatefr).

Nouveau monde. Cybersécurité, RGPD : les entreprises françaises sont-elles prêtes ? Le FIC, le Forum International de la Cybersécurité, se tient jusqu’au mercredi 24 janvier, à Lille. Beaucoup d’entreprises, petites et grandes, ont aujourd’hui intégré l’idée de la cybermenace. On parle beaucoup au FIC de « résilience des réseaux informatiques », c’est-à-dire la capacité d’un réseau à continuer à fonctionner malgré une attaque sur une partie de ce réseau. « La menace ne cesse d’évoluer », explique Guillaume Poupard, le patron de l’ANSSI, le monsieur Cybersécurité français. « Les cyberattaques n’émanent plus de jeunes pirates amateurs mais de véritables mafias et parfois même d’Etats » dit-il. Le RGPD, le Règlement Général sur la Protection des Données, est un règlement européen qui va entrer en vigueur en mai prochain dans tous les pays européens. Le RGPD va imposer de nouvelles règles pour garantir que les données des Français sont bien protégées et pas exploitées sans leur consentement. Il instaurera aussi un droit à l’effacement et la portabilité, notamment. Beaucoup d’entreprises et de collectivités locales doivent donc se mettre en conformité. Or, ce que l’on entend le plus dans les allées du FIC, c’est qu’un grand nombre d’organisations ne sont pas prêtes et elles ne le seront pas en mai prochain. (@franceinfo).

Comment les gendarmes prédisent les cambriolages ou les vols de voitures grâce à un logiciel. La gendarmerie a présenté son logiciel de « police prédictive » au 10ème forum international de la cybersécurité qui est organisé mardi 23 janvier et mercredi 24 janvier à Lille (Nord). Ce logiciel est une carte météo de la délinquance. À la place de la pluie ou de la neige, il prévoit des cambriolages ou des vols de voiture. Sur sa tablette, le colonel Laurent Collorig, du renseignement criminel, étudie une carte de France un peu spéciale. « Si une zone apparaît en rouge, c’est que le logiciel estime qu’il y a une forte probabilité qu’il se passe quelque chose dans ce quartier, explique le militaire. Dans ce cas-là, on ‘noie’ la zone de patrouille et on empêche ainsi la commission du cambriolage. » Cette idée de prévoir un délit ou un crime pour l’empêcher rappelle étrangement un film de science-fiction avec Tom Cruise dans le rôle principal. Non, « on n’est pas dans Minority Report, s’amuse le colonel Laurent Collorig, parce qu’il n’y a pas de données à caractère personnel ou sociétal. C’est un logiciel purement factuel ». L’outil est expérimenté dans onze départements sur deux types de délits : les cambriolages et les vols de voiture. Il prend en compte sept années de données criminelles. « On enregistre les coordonnées exactes de cambriolages ou de vols d’automobiles, dévoile le capitaine Nicolas Valescan, ingénieur au sein du tout nouveau département science des données de la gendarmerie. À partir de ça, on divise la France en carrés d’un kilomètre. On regarde à la fois ce qu’il s’est passé sur les dernières années mais aussi sur les dernières semaines. On ne tire pas de notre chapeau une statistique. » (@franceinfo).

#Economie

Economie circulaire: Coca-Cola, McDo et Evian promettent de s’y mettre. Face au fléau des déchets d’emballages, dont environ 4,7 millions de tonnes sont jetées chaque année ne serait-ce qu’en France, quelques-uns des plus grands metteurs sur le marché affirment vouloir prendre leurs responsabilités, voire souhaiter utiliser la force de leurs marques en faveur d’un changement plus global. C’est le cas de Mc Donald’s, Evian et Coca-Cola, qui ont ouvert 2018 avec trois annonces officielles concernant leurs politiques de recyclage et d’éco-conception, publiées respectivement les 16, 18 et 19 janvier. Ils s’y engagent à améliorer le recyclage de leurs emballages et à promouvoir l’utilisation de matière première recyclée, ou du moins, durable. (@latribune).

#Commerce

Le crépuscule des hypermarchés. la plupart des hypers de France subissent la désaffection des consommateurs, désormais en quête de sens et de gain de temps. « Ces formats géants sont l’archétype d’une distribution de masse. Aujourd’hui, l’abondance qu’ils mettent en scène est davantage associée à la surconsommation et au gaspillage qu’au progrès », analyse Philippe Moati, cofondateur de l’Observatoire société et consommation (Obsoco). Face à la montée du commerce en ligne, en particulier d’Amazon, qui, après avoir fait des ravages dans le livre ou le high-tech, veut se lancer dans l’alimentaire, les hypers accusent un net recul. De quoi réveiller les distributeurs, enfin décidés à faire leur révolution physique et digitale. (@LExpress).

Carrefour mise sur la blockchain pour optimiser sa chaîne logistique. Afin de garantir la qualité des produits alimentaires, Carrefour va généraliser l’usage de la blockchain sur toutes ses filières dès cette année. C’est ce qu’annonce Alexandre Bompart, PDG de Carrefour à l’occasion de la présentation de son plan de transformation du distributeur, le 23 janvier. « Je souhaite que dès 2018 la blockchain soit généralisée à toutes les filières Carrefour. Elles seront les références de la qualité et de la sécurité alimentaires exemplaires en termes de traçabilité », dit-il. Pour lui, la responsabilité de Carrefoir sur ses marques propres suppose une traçabilité parfaite. « Carrefour est le seul distributeur à utiliser la technologie blockchain pour améliorer la traçabilité de ses produits et à être aujourd’hui pleinement opérationnel », affirme-t-il. (@journaldunet).

Six innovations qui préfigurent le magasin du futur de Walmart. Pour éliminer tous les points de friction en magasin et sur le site, Walmart innove constamment. Voici comment l’enseigne construit petit à petit son magasin du futur au travers de six innovations, présentés par Laurent Desegur, VP Front End Engineering et Mobile de Walmart Labs, à L’Usine Digitale. Objectifs principaux : diminuer l’attente en caisse et assurer la disponibilité des produits. Au travers de l’application, les gens scannent les produits et les posent directement dans leur panier. A la sortie du magasin, il suffit de présenter un QR code et de payer. « Les consommateurs peuvent ainsi sortir du magasin sans attendre 30 minutes à la caisse ». Et à la question de la fraude, Laurent Desegur répond : « Nous avons établi des critères (tenus secrets, ndlr) qui permettent de déterminer des profils de consommateurs susceptibles de frauder ou pas. Des algorithmes nous permettent de déterminer des modèles répétitifs. » Après un pilote lancé en mars 2017, Walmart a annoncé le 10 janvier 2018 un déploiement dans 100 magasins aux États-Unis. (@LUsineDigitale).

Consommation intelligente : la coopérative alimentaire du futur s’invente en Italie. En France, la modernisation des supermarchés passe par la mise en place de caisses automatiques dont l’objectif est avant tout de réduire la masse salariale et augmenter les profits. En Italie, « Coop Italia » la plus importante chaîne de distribution alimentaire et non-alimentaire en mode coopératif, qui ne partage pas tout à fait les mêmes valeurs, voit le supermarché différemment, tout en optant pour un concept résolument futuriste : celui d’intéresser le consommateur à l’histoire du produit mis en vente dans ses linéaires. « Chaque produit a une histoire à raconter » avait déclaré l’architecte italien Carlo Ratti, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et maître d’œuvre pour le compte de Coop Italia, du prototype installé en bonne place dans l’Exposition Universelle de Milan en mai 2015. (@villeintelmag).