12 Jan

Régions.news #313 – Edition du vendredi 12 janvier 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Conception et rédaction : atrick Damien

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image001Légende image. Sidewalk Labs, filiale d’Alphabet, la maison mère de Google, vient d’être chargée de la rénovation de Quayside, une friche portuaire de plus de 325 hectares à Toronto (Canada). Ce projet vise à transformer le quartier en un lieu durable, facilitant la mobilité et les opportunités économiques. Pour cela, des capteurs et des caméras, nichés partout, mesureront les mouvements des véhicules et des personnes afin d’optimiser la qualité de vie, et vérifieront les performances des bâtiments à énergie positive. Les voitures seront bannies au profit des transports en commun et des véhicules autonomes. À lire : La smart city de Bill Gates dans l’Arizona fait polémique.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► À Marseille, une expérimentation sur la lecture a été lancée avec des tablettes et durera quatre ans. Quelque 33 classes sont concernées. L’objectif est de vérifier l’efficacité d’un logiciel d’aide à la lecture à grande échelle. « Ils sont quasiment nés avec des écrans dans les mains », constate un professeur. « L’enfant a envie de jouer. Il va passer 15 minutes à faire de la répétition et ne se rend pas compte que son cerveau travaille dur à créer des connexions qui vont du cortex visuel vers le langage oral », explique le chercheur Johannes Ziegler, qui dirige le projet. « Il ne s’agit nullement de remplacer les enseignants par les tablettes » mais de permettre de « gagner du temps pour se consacrer à des activités pédagogiques qui nécessitent un être humain : comprendre un texte, faire de la grammaire », précise-t-il.

► Ubbu est un robot dit de « téléprésence ». Il va permettre, dans 14 collèges du département des Bouches-du-Rhône, à des élèves ne pouvant pas être présent en classe pour des problèmes de santé de suivre les cours, d’interagir pendant celui-ci, et de discuter avec ses camarades pendant les intercours. Le robot est dirigé par l’élève lui-même, qui reste dans sa chambre tout en étant virtuellement présent en classe.

#Ville

► Le gouvernement a annoncé, lundi 8 janvier, qu’il suspendait l’autorisation de la publicité éphémère sur les trottoirs à Bordeaux et Nantes, deux des trois grandes villes où elle était actuellement expérimentée. Ces publicités sont faites via un marquage biodégradable sous haute pression, qui s’estompe de lui-même sous quinze jours. Leur concepteur, la start-up lyonnaise Biodegr’AD, mettait même en avant son aspect écologique face aux panneaux publicitaires. Mais le procédé fait polémique : à Bordeaux, la mairie a pris un arrêté les interdisant dans toute sa zone classée par l’Unesco. Même refus de « tout marquage au sol » à Nantes. La métropole de Lyon, qui n’est pas concernée par la suspension, avait, elle, annoncé le lancement d’une concertation sur l’expérimentation de ces marquages publicitaires. À lire : Une start-up japonaise veut mettre de la publicité sur la Lune. Mais est-ce bien légal ? (@slatefr).

image003Légende image. Une plateforme pétrolière offshore au large du canal de Santa Barbara en Californie en 2010. Photo de Mark J. Terrill / AP. C’était le 20 avril 2010. La plate-forme de forage pétrolier Deepwater Horizon explosait dans le golfe du Mexique provoquant la pire marée noire que les Etats-Unis n’aient jamais connue. Pour 2018, Washington a fait part de son intention d’ouvrir la quasi-totalité des eaux littorales américaines à l’exploitation pétrolière, défaisant ainsi l’héritage environnemental de Barack Obama qui avait renforcé la réglementation et les mesures de sécurité.

#CES2018

► La 51ème édition du Consumer Electronics Show (CES2018) se tient du 9 au 12 janvier à Las Vegas. Le salon consacre un espace d’exposition et un programme de conférences à la ville dite intelligente (Smart City). Une enquête de la Consumer Technology Association, qui organise le salon, estime que le marché mondial des Smart Cities devrait passer de 12 milliards d’euros en 2015 à 29 milliards en 2020. Elle prédit que la planète comptera au moins 88 Smart Cities d’ici à 2025, dont les réseaux interconnectés utiliseront largement l’Internet des objets. « Le CES présente une étape idéale pour les urbanistes et les décideurs afin d’explorer ces technologies à l’échelle mondiale, en raison de la diversité des technologies et des industries présentes, y compris le mobile, le transport, les données et les capteurs, la santé numérique et plus encore », a expliqué Gary Shapiro, Président de la Consumer Technology Association, en novembre 2017. À lire aussi les six grandes tendances du CES à suivre de près.

► Oledcomm, une entreprise française, dévoile MyLiFi au CES 2018 de Las Vegas, la première lampe LED capable d’établir une communication en LiFi (Light-Fidelity) avec un ordinateur pour transmettre des données. Cet Internet sans fil peut fonctionner de jour comme de nuit, y compris lorsque la lampe en question est éteinte. Cette technologie répond aux besoins d’entreprises qui souhaitent bénéficier de réseaux sans fil, sans avoir recours au WiFi qui peut présenter des failles de sécurité. En outre, le LiFi permet d’obtenir des débits « jusqu’à 2240 fois supérieurs à ceux du WiFi », assure Benjamin Azoulay, directeur général d’Oledcomm, qui s’appuie sur des tests réalisés en laboratoire.

#Energie

► La start-up bordelaise Sunna Design propose des lampadaires solaires autonomes dans une quarantaine de pays, notamment en Afrique sub-saharienne et au Brésil. Son fondateur, Thomas Samuel, explique que son « objectif est de faire une plateforme d’autonomisation du mobilier de la ville intelligente. Nous faisons en sorte que nos lampadaires solaires deviennent la colonne vertébrale des services de la « smart city » dans les environnements où les infrastructures sont déficientes. »

#Internet

► « Nous avons découvert un tout nouveau phénomène capable de rendre l’internet nettement plus rapide », annonce récemment le physicien Ben Van Duppen de l’Université d’Anvers en Belgique. « Nous avions déjà observé que le graphène, le matériau le plus mince au monde, convient à merveille aux rayons laser. Nous avons donc essayé de manipuler les lasers utilisés dans les câbles internet. Grâce au graphène, il est possible de piloter le rayon laser à une vitesse jusqu’à dix mille fois supérieure à ce qui est possible avec les techniques traditionnelles », ajoute le physicien belge. Selon les chercheurs, un Internet plus rapide s’avérerait utile dans la mesure où toujours plus d’appareils sont connectés à Internet. À lire aussi : Le graphène, ce matériau miracle pourrait fournir une énergie propre et illimitée.

#LiensVagabonds

► Consulter les liens vagabonds du 6 janvier 2018 sur le site Méta-Media. À retenir cette semaine : Nouvelle année, nouvelle loi anti-fake news ? Est-elle vraiment utile ?

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