11 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 11 janvier 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Travail

xThese countries are best at preparing kids for the jobs of the futureHere’s where children are learning the ‘soft skills’ to be able to compete with robotic jobs.  (@wef)   Credit photo: Juan Carlos Ulate / Reuters.

#Presse

Guillaume Perrault : « Assujettir les Gafa au droit de la presse ». Par Guillaume Perrault est grand reporter à FigaroVox. « Dans l’état des choses, les faits, quand ils ne sont pas entièrement supposés, ne parviennent à la connaissance de plusieurs millions de lecteurs que tronqués, défigurés, mutilés de la manière la plus odieuse. Un épais nuage, élevé par les journaux, dérobe la vérité et intercepte en quelque sorte la lumière entre le gouvernement et les peuples. » N’eût été le style, ne dirait-on pas la charge d’un chef d’Etat actuel contre les « fake news » ? Il suffit de remplacer le mot « journaux » par « Internet » pour être frappé par l’actualité de ce texte. Or il a été écrit en juillet 1830 par le prince de Polignac, président du Conseil de Charles X. Le gouvernement de l’époque avait d’ailleurs des reproches parfois légitimes à adresser à la presse, tant les passions politiques étaient vives sous la Restauration et la distinction entre faits et opinions peu claire. Lire la suite sur le site @FigaroVox..

Le nouveau journal « Ebdo » se dévoile. Ebdo, le nouvel hebdomadaire lancé vendredi 12 janvier et présenté en avant-première mercredi, est un journal tissé de convictions et de contradictions assumées. Si la rédaction se trouve à Saint-Germain-des-Prés, elle refuse le parisianisme et veut aller dormir chez les gens, dans les régions, pour dénicher des histoires et séduire des lecteurs ; et à l’heure du numérique, ses fondateurs, Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry, qui ont connu la réussite avec les revues XXI et 6Mois, croient toujours au papier. « Cent pages et sans publicité, c’est un espace de liberté », a résumé Constance Poniatowski, directrice de la rédaction, lors de la conférence de presse avant la soirée de lancement. (@LeMondefr).

En Allemagne, la « taz » mise sur la solidarité de ses lecteurs. « Notre journalisme est indépendant et accessible à tous sur taz.de. Aidez-nous à ce que ça reste ainsi ». Après avoir reçu ce message poli, le visiteur du site internet du quotidien berlinois « die tageszeitung » a le choix : continuer à lire les articles gratuitement ou devenir un « combattant pour la liberté de la presse » et s’abonner pour un prix libre à l’offre en ligne du journal, « taz, je paye ». Dès sa naissance en 1979, le quotidien alternatif a misé sur la solidarité de ses lecteurs, qui lui ont donné ses premiers deniers via un pré-abonnement. Depuis, l’éditeur est devenu une référence en la matière, lançant en 1992 une coopérative pour lever du capital et éviter la faillite. L’année d’après, il introduisait l’abonnement à prix libre qui s’est imposé comme sa marque de fabrique. (@LesEchos).

#Donnee

Protection des données personnelles : le gros chantier de l’année. Le règlement européen relatif à la protection des données personnelles entrera en vigueur le 25 mai 2018. Mais 60 % des professionnels de la cybersécurité craignent de ne pas pouvoir respecter cette date butoir. Qu’est que Le règlement général relatif à la protection des données personnelles (RGDP) ? il doit renforcer des dispositions déjà consacrées en droit français comme le droit à la portabilité des données et le droit à l’oubli. Les citoyens européens vont devoir consentir, de manière systématique, claire et explicite, à toute collecte de leurs données personnelles. Et, de leur côté, les entreprises être en mesure d’effacer toutes les données à caractère personnel lorsque celles-ci ne sont plus nécessaires.  La tenue d’un registre des activités de traitements est rendue obligatoire pour recenser de façon précise les renseignements collectés, leurs finalités et les destinataires prévus. (@EchosExecutives).

Le think-tank Génération Libre va publier dans quelques semaines un rapport prônant un droit de propriété privée des données personnelles. Son président Gaspard Koenig explique au quotidien @LesEchos, pourquoi les citoyens doivent pouvoir vendre leurs données et choisir celles qu’ils veulent conserver.

#Transport

Vélo-partage : le fiasco de la start-up Gobee.bike. Faut-il y voir un mauvais présage pour les nouvelles entreprises spécialisées dans le vélo-partage sans borne ? Quelques mois seulement après  son arrivée tonitruante dans l’Hexagone , Gobee.bike a annoncé mardi le retrait de ses bicyclettes vert pétard à Lille, Reims, et aussi Bruxelles. Les clients de l’entreprise en ont été informés par courriel. La jeune pousse hongkongaise créée par un Français, Raphaël Cohen, explique que les incivilités ont eu raison de son modèle économique. « Ces dernières semaines, le vandalisme et les dégâts causés à notre flotte ont atteint des limites que nous ne pouvons plus surmonter », déplore la société. (@LesEchos).

#LiFi

Oledcomm, une entreprise française, dévoile MyLiFi au CES 2018 de Las Vegas, la première lampe LED capable d’établir une communication en LiFi (Light-Fidelity) avec un ordinateur pour transmettre des données. Cet Internet sans fil peut fonctionner de jour comme de nuit, y compris lorsque la lampe en question est éteinte. Cette technologie répond aux besoins d’entreprises qui souhaitent bénéficier de réseaux sans fil, sans avoir recours au WiFi qui peut présenter des failles de sécurité. En outre, le LiFi permet d’obtenir des débits « jusqu’à 2240 fois supérieurs à ceux du WiFi », assure Benjamin Azoulay, directeur général d’Oledcomm, qui s’appuie sur des tests réalisés en laboratoire. (@Le_Figaro).

#Publicite

Le gouvernement a annoncé, lundi 8 janvier, qu’il suspendait l’autorisation de la publicité éphémère sur les trottoirs à Bordeaux et Nantes, deux des trois grandes villes où elle était actuellement expérimentée. Ces publicités sont faites via un marquage biodégradable sous haute pression, qui s’estompe de lui-même sous quinze jours. Leur concepteur, la start-up lyonnaise Biodegr’AD, mettait même en avant son aspect écologique face aux panneaux publicitaires. Mais le procédé fait polémique : à Bordeaux, la mairie a pris un arrêté les interdisant dans toute sa zone classée par l’Unesco. Même refus de « tout marquage au sol » à Nantes. La métropole de Lyon, qui n’est pas concernée par la suspension, avait, elle, annoncé le lancement d’une concertation sur l’expérimentation de ces marquages publicitaires. À lire : Une start-up japonaise veut mettre de la publicité sur la Lune. Mais est-ce bien légal ? (@slatefr).

#CryptoMonnaie

La Chine veut débrancher les « mines » à bitcoins. Nouvelle secousse de taille pour le bitcoin, cette cryptomonnaie à l’ascension fulgurante pour les amateurs de sensations fortes. Après l’interdiction en septembre des plateformes d’échanges de bitcoins sur son territoire, la Chine a désormais décidé à s’attaquer aux « mines » à bitcoins, ces immenses hangars où des milliers d’ordinateurs « produisent » et « sécurisent » des bitcoins et dont les propriétaires sont rémunérés en bitcoins. Le principal organisme de réglementation financier chinois a publié la semaine dernière un document ordonnant aux autorités locales de « guider » les « mineurs » afin de préparer une « sortie ordonnée » du bitcoin, indiquent plusieurs médias anglo-saxons. « Ces entreprises dites de minage qui produisent des monnaies virtuelles ont consommé énormément de ressources et ont attisé la spéculation », dénonce le document. (@LesEchos).

Panique sur le marché des cryptomonnaies après de nouvelles menaces de Séoul. En décembre dernier, le ministre sud-coréen de la Justice, Park Sang-ki, avait longuement énoncé la liste des crimes rendus possibles selon lui par les cryptomonnaies. Il avait évoqué le blanchiment d’argent, le trafic de drogue ou encore le pillage de données personnelles avant de promettre de sévèrement s’attaquer à cette « délinquance ». Jeudi 11 janvier, Park Sang-ki a assuré que le gouvernement allait prochainement proposer une loi visant à interdire, dans le pays, les plateformes d’échange de cryptomonnaies. « Bien que la technologie blockchain soit essentielle à l’âge du Big Data et de la digitalisation, le gouvernement estime que le commerce de cryptomonnaies est très dangereux et que la bulle peut éclater à n’importe quel moment », a justifié le ministre. (@LesEchos).