22 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 22 décembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Drone

xXSun veut construire un drone autonome pour aller loin, longtemps et partout. « Ce jour-là, il s’agissait simplement de vérifier le comportement de la structure, l’aérodynamisme… s’il était capable de voler. Et comment… », se réjouit Benjamin David, au lendemain de la réussite d’un vol d’essai étalé sur une grosse demi-journée dans le ciel de Guérande (44). Fraîchement éprouvé par les études d’aérodynamisme menées par l’Onera (Office National d’Etudes et de Recherche Aérospatiales), l’engin, fabriqué par la PME Sisco Composites (44), mesure 2 mètres de long pour 4,60 mètres d’envergure et pèse 15 kilos. Au-delà de sa légèreté, c’est surtout son design, une double aile portante où seront greffés des capteurs solaires, qui caractérise cet appareil, à mi-chemin entre le satellite et l’avion, conçu pour être autonome en énergie et en décision. « En 2018, nous tenterons de battre le record du monde de la durée de vol… soit plus de 14 jours », espère le fondateur de la start-up XSun. Si le plan de vol est encore en cours d’élaboration, les protagonistes du projet envisagent déjà un départ dans la région des Pays de la Loire. (@latribune). crédit photo: X-Sun.

#Transport

Coup dur pour Uber, considéré comme un transporteur par la justice européenne. C’est un sérieux revers pour Uber. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a statué, mercredi 20 décembre : le service de réservation de voitures avec chauffeur relève du « domaine des transports ». Conséquence, les Etats membres de l’UE peuvent le réglementer comme les sociétés de taxi. L’affaire avait été portée devant la CJUE à la suite d’une plainte déposée en 2014 par une association professionnelle de chauffeurs de taxi de Barcelone, Elite taxis, à la suite de la mise en service d’UberPop, une application ouverte à des chauffeurs sans licence. L’association s’estimait victime de « concurrence déloyale » de la part d’Uber, car ce service pouvait être exempté des licences et des agréments réclamés aux services de taxis. (@lemondefr). A lire aussi : Pour la justice européenne, Uber relève du transport comme les taxis (@LesEchos).

Daimler rachète Chauffeur privé, le numéro deux des VTC en France. La concurrence monte d’un cran sur le marché du transport privé de personnes en France. Après l’américain Uber, le chinois Didi avec sa filiale estonienne Txfy, le français Renault, par le biais des marques Marcel et Karhoo, c’est au tour de Daimler de s’installer dans l’Hexagone. Et quoi de mieux que de racheter un acteur en place. Le groupe allemand a jeté son dévolu sur la plate-forme de VTC (voitures de transport avec chauffeur) Chauffeur privé, longtemps indépendante. Le constructeur de Mercedes a pris, jeudi 21 décembre, le contrôle de plus de 50 % de la start-up créée en 2011 par Yan Hascoët, Othmane Bouhlal et Omar Benmoussa. « Les deux parties n’ont pas souhaité révéler les détails financiers de ce deal, qui doit encore être approuvé par les autorités de régulation », précisent-ils dans un communiqué. (@LeMondefr).

#Monnaie

Le cours du bitcoin chute après la faillite d’une plateforme en Corée du Sud. Alors que le bitcoin n’en finissait plus de monter, il a subi un brusque coup d’arrêt. Ce mercredi matin, le cours de la cryptomonnaie a brutalement chuté en Asie, retombant brièvement sous 16.000 dollars l’unité. En toile de fond des marchés, notamment : la faillite, mardi, de Youbit, une plateforme d’échanges sud-coréenne indiquant avoir été piratée. Un piratage sur lequel plane l’ombre de la Corée du Nord. Le bitcoin est tombé jusqu’à 15.815,78 dollars mercredi à 9h39 heure de Tokyo (1h39 à Paris), alors qu’il cotait près de 18.800 dollars mardi en début de soirée et qu’il semblait lundi encore tout proche d’atteindre les 20.000 dollars, selon des données compilées par Bloomberg. La monnaie virtuelle a ensuite effacé une partie de ses pertes, valant autour de 16.830 dollars vers 13h30 à Tokyo (5h30 à Paris). (@LesEchos).

L’ombre de la Corée du Nord derrière le casse d’une Bourse du bitcoin. C’était le piratage de trop pour Youbit. Confrontée à une nouvelle attaque informatique – la deuxième en 2017 – la Bourse du bitcoin coréenne a annoncé mardi la cessation de ses activités, après s’être vue dérober 17 % de ses actifs. La Bourse, qui va tenter d’indemniser au mieux ses clients qui peuvent retirer 75 % de leurs avoirs, avait déjà subi une attaque en avril. Celle-ci lui avait coûté plus de 3.800 bitcoins (plus de 63 millions de dollars au cours actuel). Youbit est la quatrième principale plate-forme coréenne après Bithumb, Korbit et Coinone. L’annonce de ce nouveau casse informatique a contribué à faire chuter le cours du bitcoin mardi, car la Corée du Sud est un des moteurs actuels de l’envolée de la devise cryptographique. Elle représente entre 15 % et 25 % des volumes mondiaux traités sur le bitcoin. (@LesEchos).

On vous explique la folie autour du bitcoin. C’est le nouveau mot à la mode chez tous ceux qui s’intéressent à la finance : le bitcoin. À la mi-décembre 2017, huit ans après sa création, la monnaie numérique vaut plus de 14 000 euros. Sa valeur a même été multipliée par 10 en moins d’un an. Et depuis dimanche 10 décembre, le bitcoin a fait ses débuts en bourse. Pour l’occasion, @franceinfo vous explique comment le bitcoin est devenu la plus importante de toutes les crypto-monnaies. On peut désormais parier sur son évolution et son avenir. Créée par le mystérieux Satoshi Nagamoto en janvier 2009 la monnaie est en train d’être récupérée « par les institutionnels », explique l’économiste Philippe Herlin, contacté par @franceinfo, alors qu’elle était, jusqu’ici, surtout utilisée par des particuliers.

#Entreprise

xSlow Startups : Pourquoi choisissent-elles la croissance maitrisée ? Avec comme objectif principal la croissance, l’ensemble du modèle startup fonctionne sur le principe de rapidité : se lancer vite, lever le plus d’argent possible, recruter massivement, croître et prendre les parts de marché en un temps record, les startups sont par essence anti slow ! Pourtant, face à certains écueils rencontrés du fait d’un développement rapide, certains ont bâti, de manière volontaire ou pas, des slow startups. Le dogme de la Silicon Valley qui fait du pouvoir, de l’argent et de la croissance le « must have » à atteindre, n’arrive plus à convaincre tous les fondateurs. Mettre sa société, sa santé et celle de ses salariés en danger pour atteindre les objectifs fixés dans 99% des cas par des financiers- dont l’objectif unique est celui du rendement- est rarement compatible avec l’idée que l’on se fait de l’entreprise. Certains fondateurs choisissent de renoncer à une croissance fulgurante pour se concentrer sur une croissance stable à long terme. Dans son livre « Rework : réussir autrement », Jason Fried, le cofondateur de 37signals, une entreprise d’édition de logiciels, prodigue des conseils aux entrepreneurs avec une approche plutôt contre intuitive. Parmi ses conseils : croître doucement, minimiser les financements externes, ne pas trop travailler. (@1001_startups). Crédit photo : Nick Abrams.

#Logement

Airbnb se lance dans la construction de logements avec un promoteur américain. Face aux régulations croissantes qui pèsent sur son offre de logements, Airbnb teste une nouvelle stratégie : créer ses propres immeubles. La plate-forme de location a passé un partenariat avec le promoteur immobilier américain Newgard Development Group pour qu’il construise des immeubles adaptés à l’hébergement d’hôtes Airbnb. L’entreprise a annoncé lundi avoir levé 220 millions de dollars, dont 90 % auprès de Brookfield Property Partners, un important gestionnaire d’actifs immobiliers. En août 2016, l’entreprise californienne avait déjà tenté une expérience à petite échelle en concevant une maison avec un architecte afin d’encourager le tourisme dans un village japonais. Mais Niido, la coentreprise issue de cet accord, a une tout autre ampleur. Elle portera un premier complexe de 324 appartements, situé en Floride près du parc d’attractions Walt Disney World Resort. Il accueillera ses premiers résidents au premier trimestre 2018. Ceux-ci pourront louer leurs appartements sur Airbnb pendant la moitié de l’année, « sans avoir besoin de le faire sous le manteau comme aujourd’hui », constate Harvey Hernandez, le PDG de Niido et de Newgard Development Group. (@LesEchos).

#Information

Les premiers diffuseurs de fausses informations sont souvent des pages Facebook douteuses. Derrière la circulation de fausses informations se cache bien souvent une mécanique bien huilée. Les données colligées par Le Monde au cours des derniers mois montrent, en effet, que des pages Facebook à forte audience sont responsables d’une bonne partie de la circulation de contenus mensongers sur la plate-forme. En dévoyant les mécanismes qui régissent le réseau social, elles parviennent à diffuser massivement des contenus mensongers qui seraient restés beaucoup plus confidentiels sans leur intervention. Notre travail nous a permis de recenser sur Facebook 2 865 posts qui relaient de fausses informations (vous pouvez consulter ici notre méthodologie ainsi que notre base de données). Nous n’avons pas pu quantifier la diffusion de 1 128 d’entre eux, soit environ 39 % de l’ensemble, parce qu’ils ont été supprimés par Facebook ou par leur auteur depuis leur publication d’origine. Les 1 737 messages restants ont été, quant à eux, partagés plus de 1,6 million de fois, ce qui représente près de mille partages par publication en moyenne. (@LesDecodeurs).

#Europe

L’arme du droit contre les GAFA C’est la fin du Far West pour Uber. Rattrapé par la patrouille, en l’espèce la Cour de justice de l’Union européenne, le Jessie James du taxi va devoir rentrer dans le rang. Reconnu par les magistrats comme un opérateur de transport et non pas comme une simple plate-forme numérique organisant des rencontres entre des chauffeurs occasionnels et des clients, le trublion américain sera donc soumis au droit commun des sociétés de réservation de voitures, tout comme les sociétés de taxi. Cela signifie que chaque Etat membre de l’Union européenne pourra désormais imposer ce droit à tous les Uber du monde, quel que soit le niveau d’innovation qu’ils proposent. On peut naturellement se réjouir de ce retour de la règle de droit dans un univers, celui de l’économie dite collaborative, façonné par le vent libertaire venu de la côte ouest des Etats-Unis. On peut aussi remercier les magistrats de la Cour européenne de mettre un coup d’arrêt à une certaine forme de naïveté de nos législateurs qui, éberlués par cette déferlante d’innovations dans des secteurs d’activités enkystés, ont tardé à réagir pour remettre de l’ordre. (@LesEchos).