30 Nov

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 30 novembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Volcan

xPrès de 100 000 habitants près du Mont Agung, sur l’île de Bali (Indonésie), sont menacés par un volcan qui gronde et crache d’énormes nuages de fumée depuis plusieurs jours. Le volcanologue Patrick Allard rappelle que la dernière grande éruption, en 1963, avait fait près de 1 600 morts et provoqué un refroidissement de la Terre de 0,2 à 0,4 degré, selon les zones. Malgré l’éruption du mont Agung, les enfants continuent d’aller à l’école, et passent à proximité des nuages de cendres du volcan.  Crédit photo : Firdia Lisnawati / AP / SIPA.

#Ville

Derrière Lyon et Nantes, Montpellier serait la troisième smart city, ville digitale, de France, selon le magazine Maddyness, magazine des start-up. Le magazine constate à Montpellier « l’une des démarches EcoCité les plus avancées de France » et loue « une vision et approche globale autour de la gestion de l’eau, de l’énergie, des risques, de la mobilité, du commerce et des services administratifs ». Deux quartiers pilotes mis en avant : le quartier Eurêka, pour le maintien et le suivi des personnes âgées à domicile, et le quartier de la Mantilla, qui veut optimiser les consommations énergétiques. (@F3Languedoc).

Nantes Métropole et la CCI de Nantes-Saint-Nazaire ont créé la première plateforme d’informations pratiques pour les entreprises du territoire. Cette plateforme Nantes Entreprises dans ma Poche permet justement un mise en relation directe avec les 12 conseillers de Nantes Métropole et recense également toutes les bonnes pistes pour l’immobilier de bureaux ou d’entreprises. « Trouver toute l’information à un seul endroit est vraiment pertinent. » (@ouestfrance). A lire aussi : Nantes, en pointe sur la smart city (@lemondefr) et « Nantes dans ma poche », l’appli récompensée à Marseille (@F3PaysdelaLoire).

#Entreprise

En septembre 2017 aux Etats-Unis, Penelope Gazin et Kate Dwyer, fondatrices du Witchsy, marché d’art en ligne, ont raconté dans une interview à FastCompany comment elles ont créé Keith Mann, un faux dirigeant masculin, qui leur a permis de gagner en crédibilité vis-à-vis de leurs prestataires. L’idée est venue après le constat que les développeurs et designers, qui étaient pour la plupart du temps des hommes, utilisaient un ton condescendant, sexiste et irrespectueux avec elles. Lire l’entretien avec les deux entrepreneuses américaines sur le site @LesClesDeDemain. À lire aussi : Quid des femmes dans la tech française ? (@LesEchos).

#FaimDansLeMonde

La technologie au service de la lutte contre la faim dans le monde. En septembre 2015, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté 17 grands objectifs de développement durable à atteindre pour l’année 2030. Pour aider à relever ce défi, le Programme Alimentaire Mondial, l’organisme d’aide alimentaire de l’ONU, s’est doté d’un accélérateur, dont l’objectif est de favoriser l’éclosion de projets innovants mettant la technologie au service de la lutte contre la faim. (@latelier).

#Internet

La Silicon Valley accusée d’être une « menace » pour internet. Accusation fondée ou simple tentative de diversion ? Le président de l’un des principaux régulateurs américains, Ajit Pai, a accusé mardi les entreprises de la Silicon Valley d’être une menace pour internet. Selon lui, ces entreprises « bloquent le contenu qu’elles n’aiment pas ». Ces déclarations surviennent alors que la Commission fédérale des communications américaines (FCC) a entrepris d’abroger la loi garantissant la neutralité du net, suscitant la protestation des grands groupes de la Silicon Valley. Cette législation, adoptée sous Obama, oblige les fournisseurs d’accès à traiter tous les services en ligne de la même manière. (@LesEchos).

Aux Etats-Unis, les partisans de la neutralité du Net se mobilisent. Les défenseurs américains de la neutralité du Net sont sur le pied de guerre. Après la présentation la semaine dernière du plan de la FCC (le gendarme américain des télécoms) pour se débarrasser purement et simplement des règles en vigueur depuis 2015, la grogne monte Outre-Atlantique. Et les actions se multiplient pour tenter d’enrayer la mécanique enclenchée par Ajit Pai, le président de la FCC nommé dans la foulée de l’élection de Donald Trump, qui doit déboucher sur un vote formel de la Commission le 14 décembre. Lundi 27 novembre, un courrier était adressé au patron de la FCC par plus de 240 entreprises du numérique, dont de grands noms du secteur comme Twitter, Airbnb, Shutterstock, Foursquare, GitHub ou encore Vimeo. Les signataires de la lettre profitaient du « Cyber Monday », le jour où les Américains font les soldes en ligne et dépensent plus que n’importe quel autre jour sur Internet (3,5 milliards de dollars l’an dernier). À les lire, il n’est pas meilleur « témoignage de la capacité d’un Internet libre et ouvert à encourager l’entrepreneuriat, promouvoir l’innovation, rendre nos vies plus faciles, et soutenir une saine économie ». (@LesEchos).

#Cinema

Bousculée par Netflix et Amazon, l’industrie du cinéma poursuit sa consolidation. Nouvelle acquisition d’envergure en vue dans l’industrie des exploitants de salles de cinéma. Le numéro deux américain Regal Entertainment a fait savoir que le britannique CineWorld était entré en discussions avec lui en vue de faire son acquisition. L’offre valorise Regal, qui exploite 561 cinémas et 7.315 écrans, 3,6 milliards de dollars. Contrôlé par le milliardaire Philip Anschutz, le groupe avait enrôlé la banque Morgan Stanley, en 2014, pour que celle-ci lui trouve un repreneur. Sans succès. De son côté, Cineworld est présent dans une dizaine de pays européens (Grande-Bretagne, Irlande, Pologne) où il exploite plus de 200 cinémas pour 2.136 écrans. Avec ce rachat, le groupe anglo-saxon changerait de dimension et poserait un pied sur les terres d’Hollywood où il devra notamment ferrailler avec le leader mondial du secteur : AMC. (@LesEchos).

#Litterature

Nine Gorman, une romancière façonnée sur Internet. Bien avant qu’il soit disponible en librairies au début de novembre, calé entre le nouveau John Green, pape de la littérature adolescente, et le tout premier Cara Delevingne, le roman de Nine Gorman, Le Pacte d’Emma, avait déjà été consulté plus d’un million de fois sur Wattpad, une immense communauté en ligne d’écriture amatrice. Et son visage, affiché en majesté ces derniers jours dans les couloirs du métro parisien, est loin d’être inconnu aux quelque 60 000 abonnés de sa chaîne « BookTube », surnom donné aux vidéos YouTube consacrées à la littérature. Ce premier récit, une romance entre une jeune femme atteinte d’une maladie incurable et son employeur, un vampire riche et arrogant, la Française de 27 ans l’avait déjà écrit en 2011. « J’avais tout sur mon ordi et un tiers de l’histoire a été supprimé un jour par mégarde. J’étais dégoûtée, j’ai laissé en suspens. Pendant plusieurs années, l’histoire restait fraîche dans ma tête, revenait sans cesse, mûrissait, j’avais besoin de la raconter. » (@Pixelsfr).

#Livre

Victimes du clic, nous sommes devenus des « prolétaires affectifs » du web. Par Barbara Chazelle, France Télévisions, MédiaLab et Prospective. « La circulation numérique de nos émotions est un élément essentiel de l’économie du web social. Nos interactions en ligne deviennent les ressorts d’un « capitalisme numérique affectif » dont nous sommes les travailleurs bénévoles, promesse d’une meilleure expérience en ligne mise à part. Mais à qui profitent nos affects et comment sont-ils exploités ? Les enseignants-chercheurs Camille Alloing et Julien Pierre analysent et critiquent ce phénomène dans leur ouvrage « Le web affectif, une économie numérique des émotions » (INA Editions). » A lire la suite sur le site de @metamedia

#FaitDivers

L’incendie de la Casemate est bien « une action politique ». Dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 novembre, la Casemate de Grenoble, un centre de culture scientifique équipé, entre autres, d’un fablab, a été saccagé et incendié. Les machines, outils, matériaux et ordinateurs présents sur place sont tous partis en fumée. Depuis, l’incendie a été revendiqué dans une lettre ouverte non signée, publiée sur le site Indymedia Grenoble. Ses auteurs reprochent notamment à la Casemate d’être une « institution néfaste par sa diffusion de la culture numérique ». Pour y voir plus clair, on a pris le temps de discuter avec la directrice de la Casemate, une adjointe à la mairie de Grenoble et un historien spécialiste des conflits autour de la technologie. (@usbeketrica).