16 Nov

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 16 novembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Drone

xJeremy Scahill : « Les drones et la surveillance de masse marchent main dans la main ». Cofondateur du site d’investigation américain The Intercept, Jeremy Scahill vient de publier « La Machine à tuer ». Une enquête sur la guerre d’un nouveau genre que les Etats-Unis mènent à coups de drones en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie ou au Yémen depuis leur base du Nevada. Et qui tue sans discernement sous couvert de frappes prétendument ciblées.(@telerama). Légende image : Drone militaire états-unien au-dessus de Kandahar (Afghanistan), janvier 2010. Photo : Kirsty Wigglesworth /File/AP.

#Numerique

Avec le numérique nous passons de la fiction à la réalité. Après Las Vegas, Taïwan ou Singapour, le World Electronics Forum (WEF) s’est tenue à Angers, cité au bord de la Maine. Le quotidien Libération a voulu prolonger la réflexion sur «les menaces et questions de société qu’elle soulève, notamment en termes d’éthique», tel que l’expliquait Christophe Béchu, maire d’Angers. Ainsi «La révolution numérique peut être la meilleure comme la pire des choses», confirme l’économiste Philippe Aghion. Ainsi, les data centers produisent plus de gaz à effet de serre que l’ensemble du transport aérien. Mais la technologie peut s’allier à l’environnement, notamment par le biais de l’intelligence artificielle (IA).L’IA devient progressivement une thématique centrale de société. «Elle est notre intelligence projetée sur la machine», tel que le définit Jean-Gabriel Ganascia, chercheur en intelligence artificielle et président du comité d’éthique du CNRS.  (@libe).

#IntelligenceArtificielle

Laurent Alexandre : «Nous aurons l’intelligence artificielle que nous méritons». Si nous savons désormais avec certitude que l’intelligence artificielle va bouleverser notre quotidien, il reste encore à savoir dans quelle mesure. Quand certains y voient une opportunité pour réinventer notre monde, d’autres y voient une menace pour l’humanité. «L’intelligence artificielle ne va pas remplacer l’Homme. Sinon, il faut la débrancher tout de suite», assure le docteur Laurent Alexandre, chirurgien-urologue et fondateur du site Doctissimo, à l’occasion de l’événement Hello Tomorrow, dédié aux innovations «DeepTech», qui s’est tenu à Paris en octobre. (@frenchweb).

Les usages de l’intelligence artificielle. L’IA n’est pas qu’un objet de débats politiques, de fantasmes singularistes et d’Armageddon de l’emploi! Dans la pratique, c’est aussi un sujet central pour de nombreuses entreprises. Les start-up s’y sont mises en masse. Les grandes entreprises s’interrogent toutes sur la question. Olivier Ezratty, expert FrenchWeb, a publié en octobre 2017 un ebook, « Les usages de l’intelligence artificielle » qui est une importante mise à jour d’une compilation de neuf articles sur les Avancées de l’IA (@frenchweb).

Chassez l’artificiel, il revient au galop ? Quand les romans de Science-Fiction nous prédisent l’avenir, cela fait toujours un peu froid dans le dos ! Mais quand ce sont des essais de scientifiques qui nous en parlent, doit-on être pris de panique ? Quelques jours après l’organisation à Paris de la 4ème édition de la Conférence « Hello Tomorrow » où étaient présentées plusieurs découvertes scientifiques et des innovations de ruptures, on se pose la question au Nouveau Rendez-Vous sur @franceinter : Intelligence artificielle, le grand saut ou le grand flip ? (@FranceInter).

Deep Learning, le grand trou noir de l’intelligence artificielleEn quelques années, les réseaux de neurones ont supplanté la plupart des autres méthodes d’intelligence artificielle (IA). Plutôt que de chercher à modéliser une vaste quantité d’informations (par exemple calculer tous les coups possibles dans une partie d’échec), ces réseaux de neurones apprennent tous seuls en digérant des millions de données. C’est ainsi qu’AlphaGo, le programme de Google, a battu les meilleurs champions de jeu de Go en 2016 et 2017. Il a observé des dizaines de milliers de parties menées par des joueurs de haut niveau pour devenir lui-même expert. Cet apprentissage profond (ou Deep Learning) repose sur des couches successives des «neurones» qui effectuent chacun des petits calculs simples. Chaque résultat est transmis à la couche suivante, le niveau de complexité étant de plus en plus élevé. Au final, des résultats bluffants. L’ordinateur est ainsi capable de détecter des tumeurs avant les médecins, prédire les futurs lieux de crimes ou offrir un rendement boursier bien supérieur aux traders humains. (@bymaddyness). À lire aussi : Quel sera l’impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi ? (@LaCroix).

#Education

Nantes. Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ? Les machines prendront-elles le pouvoir sur l’humain ? Finiront-elles par être plus cérébrales et plus redoutables que les bipèdes ? Réalité ou fantasme, c’est LA grande question. Et l’un des thèmes-clé abordés, cette semaine, par les 12e Journées réseaux de l’enseignement et de la recherche (JRES). Des rencontres déployées sur quatre jours qui entremêlent conférences, tables rondes, débats, et présentation de technologies innovantes. L’occasion, surtout, de faire se rencontrer chercheurs et industriels du numérique : quelque 1800 participants français et étrangers sont attendus à Nantes. (@ouestfrance).

#ViePrivee

Le règlement ePrivacy, une menace pour le pluralisme de l’information. « Il y a ce qui se voit et ce qui ne se voit pas. » Cette formule de l’économiste français Frédéric Bastiat illustre parfaitement la polémique autour du projet de règlement européen ePrivacy. Prévu pour entrer en application en mai 2018, le texte est actuellement en discussion entre la Commission, le Conseil et le Parlement européens. « Ce qui se voit », ce sont les motivations tout à fait respectables du projet, qui vise à mieux protéger les données relatives à la navigation des internautes. Actuellement, les internautes donnent leur consentement pour les cookies (ces petits bouts de code spécialisés dans l’enregistrement des données de navigation) sur chaque site consulté. Le projet de règlement prévoit de demander l’accord des internautes une seule fois, lors de leur première connexion à leur navigateur. C’est beaucoup trop simple. L’option sélectionnée par défaut étant le refus, il y a fort à parier que peu d’internautes feront le choix contraire. Le règlement ePrivacy, s’il était voté en l’état, acterait donc la quasi-disparition des cookies en Europe. (@LesEchos).

#MediaSocial

Coup de filet sur Facebook contre la fraude aux likes. Jusqu’à peu, Charles Marginier chérissait Facebook. Il avait réussi à bâtir sur le réseau social une communauté de 12 millions d’abonnés autour des différentes pages de Firerank. Au programme des vidéos à fort potentiel viral (« l’histoire la plus culte de la semaine », « Qui est chaud pour un foot-rugby ? », « Cette chienne est devenue une héroïne »), plutôt destinées à un public de « millenials », mais aussi des contenus de marque produits par l’entreprise clermontoise. Mais début novembre, Facebook a décidé de fermer l’intégralité des pages de Firerank pour non-respect des conditions d’utilisation. Les comptes personnels de M. Marginier ont également été clos. Toute l’équipe se retrouve au chômage technique. Firerank n’est pas le seul à être touché. Plus d’une centaine de pages en France et en Europe ont subi le même sort, toutes accusées d’avoir employé des moyens déloyaux pour faire gonfler leurs audiences. (@LeMondefr).

#Robotique

Un robot doit-il nous ressembler pour être efficace ? Influencé par de nombreuses œuvres de science-fiction, notre imaginaire de la robotique est peuplé de machines humanoïdes. Pourtant, les robots les plus utiles pourraient bien être ceux qui nous ressemblent le moins. (@usbeketrica).

#Harcelement

La lutte contre le cyber harcèlement est-elle vouée à l’échec ? Comme souvent, l’argent est le nerf de la guerre. Dans la bataille contre le cyber harcèlement, c’est en tout cas un outil imparable, dès lors qu’un annonceur préfère se retirer d’un site plutôt que d’associer son image à un mauvais bruit médiatique. Ainsi les marques Barilla et Spotify ont-elles décidé de suspendre leurs publicités sur Jeuxvideo.com. En cause : le sulfureux forum 18-25 de ce site. Un forum soupçonné d’avoir été le point de départ d’une campagne de harcèlement, d’abord contre les initiateurs d’un projet (le numéro anti-relou) visant à lutter contre le sexisme, ensuite contre une journaliste, Nadia Daam, ayant dénoncé cette campagne. De véritables raids numériques, accompagnés de messages de haine. La secrétaire d’Etat chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes est intervenue : depuis, Jeuxvideo.com a annoncé avoir doublé le nombre de ses modérateurs. (@franceculture).