07 Nov

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 7 novembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Banque

xLa robotisation avance à grands pas dans les banques françaises. Derrière les innombrables promesses de l’intelligence artificielle qui focalisent l’attention et les craintes pour l’emploi dans l’industrie bancaire, se joue une autre révolution plus silencieuse : celle de la robotisation des procédures informatiques. Ces dernières années, les banques ont multiplié les études pour automatiser leurs processus les plus simples dans un souci d’économies de coûts et de gains d’efficacité. Désormais, les travaux pratiques sont largement engagés. « Les banques françaises sont plutôt en retard par rapport aux pratiques internationales, mais depuis un an, il y a une forte accélération des projets d’automatisation », confirme Xavier Müller, directeur services financiers chez Deloitte. Il y a quelques semaines, Natixis a ainsi annoncé en interne le déploiement d’un assistant robotique pour automatiser certains traitements de ses back-offices dédiés aux activités de financement et de marchés. Chez Société Générale, ces assistants ont d’abord été développés en Inde – où la banque a délocalisé le traitement administratif de ses opérations. Mais aujourd’hui, ils ont aussi pris pied en France où ils sont par exemple utilisés pour réconcilier des opérations comptables. Les acteurs étrangers ont aussi enclenché le mouvement : « nous avons commencé à automatiser certains processus dans nos back-offices il y a deux ans, aujourd’hui nous avons 16 outils de robotique en place », indique Ilona Dzierzanowska, directrice des opérations d’INGBank France. Ils prennent en charge des opérations réalisées par 10 à 15 personnes. (@EchosExecutives).

La Bourse succombe à son tour à la folie des robots. La Bourse aussi a ses modes. La dernière tendance qui fait fureur dans les salles de marché est la robotique. Tout ce qui ressemble de près (et parfois de loin) à un spécialiste de l’automatisation suscite l’enthousiasme des investisseurs. Résultat, ces valeurs flambent littéralement en Bourse : depuis le début de l’année, l’indice Global Robotics and Automation a fait un bond d’environ 40 %. Pour Johan Van Der Biest, gérant du fonds Robotics de Candriam, l’engouement du marché coïncide avec une rupture technologique. « L’explosion de la puissance de calcul des machines et la baisse des coûts de production des robots changent totalement la donne », explique ce spécialiste. Dans le même temps, l’intelligence artificielle, en plein développement, autorise de nouvelles applications. Elle permet d’aborder des tâches bien plus complexes qu’auparavant et à très grande échelle. À côté des robots industriels qui peuplent les usines depuis longtemps, les robots de nouvelle génération sont capables de collaborer étroitement avec l’homme. (@Figaro_Economie).

Révolution digitale : les banques de détail françaises sont en pleins travaux. Misant sur le smartphone, Orange Bank va chasser sur les terres des banques de détail françaises. De quoi bousculer un peu plus ces acteurs qui sont déjà en plein chantier d’adaptation à l’ère du numérique. Retour sur quelques-uns des grands travaux en cours. Développement des services sur Internet oblige, les clients sont moins nombreux dans les agences. Ce changement de comportement n’est pas nouveau, mais les banques sont encore en train d’en tirer les conséquences en réorganisant et en réduisant leurs réseaux. BNP Paribas a, par exemple, annoncé en interne, début 2017, son projet de fermer 10 % de ses points de vente d’ici à 2020. Par rapport à leurs concurrentes européennes, les banques françaises partent d’assez loin. Dans une étude récente, Moody’s note que la France est, derrière l’Espagne, le deuxième pays de la zone euro où le réseau de points de vente est le plus dense. L’année dernière, le pays comptait près de 56 agences pour 100.000 habitants, contre un rapport de 45 pour 100.000, en moyenne, dans la zone euro. Qui plus est, la réduction du nombre d’agences en France entre 2010 et 2016 a été moins rapide que dans d’autres pays européens. (@EchosExecutives).

Banque en ligne : Orange Bank fera-t-elle la révolution ? Le marché français est en pleine ébullition, avec l’arrivée d’un nouvel acteur de poids : Orange Bank ! Eh oui, depuis le 2 novembre, vous pouvez ouvrir un compte bancaire auprès de l’opérateur téléphonique national, qui peaufinait son coup depuis son achat de Groupama banque, en avril 2016. Pour Guillaume Clavel, fondateur du comparateur Panorabanques.com, qui livre un comparatif détaillé sur son site : « Orange est une marque extrêmement puissante, qui frappe fort sur cette diversification bancaire, avec une offre agressive qui sera progressivement enrichie. » Et même si l’outsider déboule sur un marché déjà encombré par les banques en ligne (Boursorama, HelloBank !, BforBank, Fortuneo, INGdirect…) et les néobanques qui proposent juste un compte mobile et une carte (Nickel, C-zam, N26, Revolut…), il vise 2 millions de clients d’ici 2025. En effet, la banque en ligne ne capte pour l’instant que 8% des clients, avec en tête Boursorama (1,2 million) et INGDirect (1 million). Pour Stéphane Lormeau, fondateur du comparateur banques-en-ligne.fr : « Orange Bank va à la fois élargir le marché et attirer des clients des concurrentes : 1 Français sur 10 est intéressé par la banque en ligne, et 6 sur 10 envisagent de changer de banque. » (@LObs).

#Innovation

Les neuf innovations qui font la révolution numérique. L’intelligence artificielle, bien sûr, l’IoT ou objets connectés, la blockchain ou encore le Big Data. Mais aussi l’open API et le Fast IT. Voici le sommaire du livre blanc publié ce lundi 6 novembre par le Syntec Numérique, le syndicat professionnel du numérique. Soit neuf innovations « jugées majeures par le marché », présentées dans le but « d’aider les entreprises du numérique à les assimiler dans leurs offres. » En s’appuyant sur les cabinets d’études qui font référence dans le domaine comme Gartner ou PwC, le Syntec Numérique classe ces neuf innovations en les adossant à des cas d’usage. L’intelligence artificielle (IA) occupe le haut du classement. Le syndicat pointe les différents domaines dans lesquels l’IA se décline : le véhicule autonome, la santé ou encore la maintenance prédictive. Mais c’est surtout le bot, application conversationnelle intelligente, qui a le vent en poupe, et un impact considérable dans la relation client. (@EchosExecutives).

 #Ville

Paris désignée capitale européenne de l’innovation 2017. Lors du Web Summit, à Lisbonne, Paris vient de devenir la « iCapitale » 2017 et de se voir décerner, avec cette récompense, une dotation de un million d’euros. Le prix de la « Capitale européenne de l’innovation », qui s’inscrit dans le cadre d’horizon 2020, le programme-cadre de recherche et d’innovation, lancé par l’Union européenne, avec un budget de 77 milliards d’euros sur sept ans -de 2014 à 2020, a salué la stratégie d’innovation inclusive de la première ville de France. Les autres villes-finalistes distinguées, Tallin en Estonie et Tel-Aviv en Israël. Commissaire européen pour la recherche, la science et l’innovation, Carlos Moedas a expliqué : « Les villes ne se définissent pas par leur taille et leur population, mais par l’ampleur de leur vision et le pouvoir conféré à leurs citoyens. Pour certaines, elles n’hésitent pas à expérimenter. Elles n’hésitent pas à impliquer leurs concitoyens quand elles développent et testent de nouvelles idées. Ce sont ces villes-là qui permettent à leur population de prendre part au changement. » (@latribune).

La smart city, à quel prix ? Il y a deux manières de définir la « smart city ». Ou bien, on l’aborde sous un angle principalement technologique, en considérant que c’est une collectivité qui se dote d’infrastructures numériques lui permettant d’optimiser son fonctionnement. Il y aurait alors « retour sur investissement » de la ville intelligente si les gains financiers qu’elle permet couvrent les dépenses engagées. Ou bien, on considère que la ville intelligente est la ville saisie par la révolution numérique, entendue comme une révolution radicale du fonctionnement de l’économie, et de ce fait toute ville est « intelligente ». Avec des incidences majeures sur son modèle économique, et le « prix », sous forme d’impôt ou de tarif, que paye l’habitant-usager. (@Lagazettefr).

#Entreprise

Google et Maddyness lancent un tour de France à la rencontre des startups prometteuses. Depuis des années, Maddyness comme Google observent avec attention la formidable croissance de l’écosystème startups sur le territoire français. Il ne fait aujourd’hui aucun doute que ces dernières sont devenues des acteurs majeurs de l’économie, créatrices d’emplois et d’innovations. Elles sont donc, à bien des égards, l’avenir de notre société. Pourtant, il reste encore du chemin à parcourir pour faire de la France une véritable « Startup nation » : conquérir l’international tout en renforçant l’innovation en région. Pour accompagner ces dynamiques et participer au développement des jeunes pousses françaises, Maddyness et Google ont souhaité associer leurs expertises et poser ensemble leur regard sur l’écosystème régional en lançant le projet Moonshot. Moonshot, c’est la volonté de récompenser les startups les plus prometteuses en région et leur donner l’opportunité d’être mises en avant auprès d’une population d’experts, d’investisseurs et de partenaires qui pourront les aider dans leur croissance. (@bymaddyness).

#Internet

Internet est mort, vive le Trinet ? « J’ai inventé le Web, mais vous tous avez contribué à en faire ce qu’il est aujourd’hui », lançait en mars Tim Berners-Lee. Le père d’Internet s’inquiétait alors de la triple menace pesant sur sa création, pointant la perte de contrôle de nos données personnelles, l’enjeu des fake news et l’industrie de la publicité politique en ligne. « Tim lui-même assure que le Web est en train de mourir », souligne André Staltz. Mais le développeur brésilien a, lui, daté très précisément le « début de la fin » : le Web est mort en 2014. Les visites des site web n’ont pas chuté. Le nombre d’utilisateurs non plus, au contraire : la progression est constante. Mais une rupture fondamentale s’est jouée ces quatre dernières années, avec la montée en puissance de trois acteurs : Facebook, Google et Amazon. (@usbeketrica).

#Connexion

De l’incitation douce à la manipulation insidieuse : les designers, architectes invisibles de nos vies connectées. Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’Innovation. C’est devenu l’un des marronniers favoris des journalistes en manque d’inspiration : impossible de rater, chaque année, l’indispensable papier sur la digital détox, passage obligé de l’été pour, selon les éléments de langage en vigueur, « s’éloigner des écrans » et « se reconnecter avec la nature ». Les reporters les plus téméraires partis en immersion loin de tout réseau 4G raconteront avec force détails les bienfaits de cette mise au vert. Après l’injonction au régime estival, l’injonction à la déconnexion : les sujets changent, les diktats restent. Avec, toujours, une dimension culpabilisante et un reproche implicite : si vous passez trop de temps sur les réseaux sociaux, c’est de votre faute. Lire la suite sur le site de @MetaMedia

#ParadisePapers

Apple, Twitter, Facebook… Pourquoi les géants de la Silicon Valley mouillent dans les Paradise Papers. Dix-huit mois après le scandale des Panama Papers, place aux Paradise Papers. Révélée dimanche 5 novembre, l’affaire lève le voile sur des boulevards d’optimisation fiscale empruntés par des personnalités et des firmes du monde entier. Même cellule d’investigation : le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). Et même type de sources : la fuite de 13,5 millions de documents financiers issus de cabinet d’avocats, dont Appleby, basé dans l’archipel des Bermudes. À une différence près : il s’agit là de montages d’optimisation fiscale réalisés grâce aux failles du système fiscal international. Pas de fraude fiscale, ni de blanchiment d’argent avérés, donc rien d’illégal en-soi. « L’argent, ici, a le plus souvent été soustrait à l’impôt de façon légale ou aux frontières de la légalité », indique l’un des journalistes du journal Le Monde qui a pris part à l’enquête. Parmi ces profiteurs d’aménagements fiscaux : Facebook, Twitter et Apple. (@LUsineDigitale).