17 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 17 octobre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Cryptologie

xNotre époque a-t-elle tué le secret ? Dès la naissance de l’écriture, 3 000 ans avant notre ère, nous avons éprouvé le besoin de protéger nos messages. L’histoire de la cryptographie, l’art, puis la science de l’écriture secrète, est jalonnée de découvertes et de victoires, comme celle du génie de l’informatique Alan Turing sur la redoutable machine Enigma. Devenue aujourd’hui un élément crucial de la confidentialité sur Internet, la cryptographie est au coeur de l’exposition, « Top Secret : Un monde à décrypter » qui s’est ouverte mardi 10 octobre au Mundaneum de Mons, en Belgique. Son commissaire scientifique Jean-Jacques Quisquater, cryptologue et professeur émérite de l’Université Catholique de Louvain, nous parle du futur des écritures secrètes et des menaces qui, dans nos sociétés de transparence, pèsent sur le secret. (@usbeketrica).

#Ville

Smart city et données personnelles : quels enjeux de politiques publiques et de vie privée ? Linc (Laboratoire d’innovation numérique de la CNIL publie son 5ème cahier Innovation et prospective intitulé : « La plateforme d’une ville – Les données personnelles au cœur de la fabrique de la smart city ». Ce cahier explore les enjeux politiques et sociaux qui émergent autour de la place croissante des données dans la ville, au-delà de la seule conformité à la loi Informatique et Libertés ou au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Ce cahier entend également contribuer aux débats et questionnements en cours sur la smart city, à travers un prisme de lecture et un éclairage propres à la CNIL : l’accompagnement de l’innovation couplé à la protection des données et des libertés individuelles en contexte urbain. Il s’adresse à tous les acteurs qui gravitent autour de ces questions, et notamment aux collectivités locales, qui font face à de nouvelles problématiques. Il souligne les conséquences de la massification des données sur les politiques publiques urbaines et en particulier sur les équilibres dans les rapports public / privé. Il propose de remettre en perspective la ville au prisme de l’économie des plateformes, et des équilibres de force entre acteurs publics, acteurs privés et citoyens. (@Cnil).

Airbnb vole au secours de l’Italie rurale. Le gouvernement italien main dans la main avec Airbnb pour sauver les bourgs ruraux italiens. Le premier a décrété 2017 « année des Borghi » (« année des villages ») et souhaite préserver les quelque 5.000 villages où résident encore 10.000 millions de personnes. La plateforme communautaire payante de réservation de logements de particuliers y voit une formidable opportunité économique. Dans un rapport présenté cette semaine et intitulé « Partager l’Italie rurale », l’entreprise américaine explique que 30.000 annonces y ont été publiées en 2016, ce qui a permis d’y accueillir plus de 500.000 voyageurs pour un chiffre d’affaires de presque 80 millions d’euros. (@LesEchos).

« La Ruche qui dit Oui ! », un réseau qui valorise l’agriculture de proximité. Créée à l’initiative d’Equanum SAS, une entreprise de l’économie sociale et solidaire fondée en septembre 2011 par trois personnes dont l’actuel secrétaire d’Etat au numérique, Mounir Mahjoubi, « la Ruche qui dit Oui ! », est désormais implantée dans de nombreuses villes, dont Angers qui en compte trois. Ce réseau permet à des agriculteurs-producteurs et des artisans de disposer d’une plateforme numérique qui leur permet de vendre leurs productions en direct à une clientèle le plus souvent urbaine. (@villeintelligente).

#Economie

Qui sont les architectes de la token economy ? Nouveaux actifs numériques émis par les start-up fondées sur la blockchain, les « tokens » sont le carburant qui alimente de nouvelles applications décentralisées, qui font la part belle au pair à pair. À la clé, une promesse de « re-décentralisation » d’internet. En juin dernier, la start-up Bancor a fait parler d’elle en levant, en l’espace de quelques heures, la coquette somme de 153 millions de dollars. Outre le montant du pactole et la rapidité avec laquelle Bancor l’a réuni, c’est le procédé employé qui a fait couler de l’encre. Car il ne s’agissait pas d’un financement traditionnel, mais d’une ICO, qui signifie Initial Coin Offering : une combinaison entre une levée de fonds institutionnelle et une campagne Kickstarter boostée aux hormones, avec toute sorte de rétribution possible. Plus précisément, Bancor a eu recours à des tokens (jetons en français). Ces actifs numériques sont émis par les start-up fondées sur la blockchain, cette base de données décentralisée qui permet de réaliser des transactions sécurisées et transparentes en ligne. Ils sont ensuite vendus aux investisseurs contre de la monnaie virtuelle. Les tokens constituent une monnaie parallèle, qui permet à la fois de financer des projets, de réaliser des échanges et de récompenser les individus qui assurent la sécurité de ces échanges. (@usbeketrica).

#Immobilier

L’immobilier ubérisé: les intermédiaires prêts pour le grand chambardement ? Fintech, foodtech, medtech, agritech… La révolution numérique gagne tous les secteurs, mais certains font plus de résistance que d’autres, et l’immobilier est de ceux-là. Pourtant, les digues sont en train de céder, et la vague du « real estech » (« immobilier ») est sur le point de déferler. Voilà la thèse que défendent dans cet essai Robin Rivaton et Vincent Pavanello. Le principal intérêt de cet ouvrage tient à l’explication simple des bouleversements qui se préparent à chaque étape de la grande chaîne de l’immobilier: comment les plateformes vont simplifier le financement des projets; comment la construction, du cabinet d’architecte au chantier, va s’industrialiser et s’automatiser avec, à la clef, une baisse spectaculaire des coûts de construction; comment l’abondance de données va rendre les transactions plus transparentes pour le plus grand profit des locataires et des propriétaires. On pourrait certes reprocher aux auteurs de nous raconter un avenir idéalisé et fantasmé. (@LExpress).

#Poste

Un site pour dénoncer les dysfonctionnements de courriers, colis et téléphonie. C’est une petite révolution, qui devrait permettre d’atténuer les lenteurs d’internet ou la fréquence des colis qui se perdent. L’Autorité de régulation des télécoms et de la Poste (Arcep), a annoncé ce mardi le lancement d’une nouvelle plateforme qui doit permettre aux utilisateurs de signaler des problèmes rencontrés au quotidien avec leurs opérateurs télécoms, ou dans la livraison des colis et courriers. Le site jalerte.arcep.fr, doit permettre à l’Arcep de « suivre en temps réel les difficultés rencontrées par les utlisateurs » de manière à être « plus efficace dans ses actions de régulation vis-à-vis des opérateurs ». Concrètement, l’utilisateur, particulier, élu, entreprise ou collectivité, peut signaler le problème rencontré en cliquant simplement sur une série de propositions détaillées sur le site de l’Arcep. (@LExpress).

#AffaireWeinstein

La modération de Twitter à nouveau épinglée. Après avoir suspendu durant douze heures le compte de l’actrice Rose McGowan, l’une des premières actrices à avoir dénoncé les violences sexuelles du producteur Harvey Weinstein, Twitter fait à nouveau l’objet de très vives critiques de la part d’utilisateurs dans le monde entier. Le réseau social a expliqué mercredi soir que le compte avait été bloqué pour avoir publié un numéro de téléphone d’une tierce personne ; ce qui est interdit par les règles de l’entreprise. Mais cette explication n’a pas satisfait, tant s’en faut, les très nombreuses personnes critiquant la modération du réseau social, déjà épinglé à de multiples reprises pour ses manquements dans la lutte contre le harcèlement. Alors que le PDG de Twitter, Jack Dorsey, estimait hier soir que l’entreprise devait faire preuve de davantage de « transparence », les critiques répondent unanimement que le problème réside en réalité dans les règles de Twitter, et non dans la manière dont l’entreprise les explique. A lire aussi : Affaire Weinstein : Twitter censure temporairement le compte de l’actrice Rose McGowan (@Pixelsfr).

#Harcelement

Après l’affaire Weinstein, la parole se libère sur Twitter. Le premier tweet #Balancetonporc a été publié vendredi 13 octobre. Depuis, des milliers de messages reprenant le hashtag ont envahi Twitter. Alors que le scandale Harvey Weinstein continue de défrayer la chronique, le magnat du cinéma ayant été exclu de l’Académie des Oscars samedi 14 octobre, Sandra Muller, journaliste pour La Lettre de l’audiovisuel, a lancé cet appel à témoignages, incitant les femmes à raconter et dénoncer un harcèlement sexuel dont elles ont été victimes « en donnant le nom et les détails ». (@Pixelsfr).

#IntellligenceArtificielle

« L’intelligence artificielle nous dépasse de plus en plus ». Dans son ouvrage « La guerre des intelligences » paru le 4 octobre aux éditions JC Lattès, l’essayiste et cofondateur du site web « Doctissimo » Laurent Alexandre s’attaque à l’intelligence artificielle (IA). Il aborde notamment les mutations qu’elle va provoquer dans nos modes de vie et en particulier dans notre conception de l’éducation. Selon un sondage Ifop dévoilé . mardi, 64 % des Français se disent « inquiets » du développement de l’intelligence artificielle. Un constat que partage Laurent Alexandre, dans l’émission « L’Invité des Echos ». « L’intelligence artificielle va nous dépasser sur des sujets techniques, des tâches bien précises comme la comptabilité, conduire des voitures », anticipe l’auteur. Mais « personne ne sait » si une intelligence qui aurait conscience d’elle-même existera un jour. A lire : L’intelligence artificielle, un séisme pour l’éducation (@LesEchos).

#Cybermalveillance

Une nouvelle plateforme officielle pour appeler à l’aide. Après les virus Wannacry et Petya not Petya avant l’été, avec des usines Renault à l’arrêt ou Saint-Gobain qui perd des dizaines de millions d’euros, c’est depuis hier une grave vulnérabilité dans les réseaux wi-fi qui a été révélée. Les rançongiciels, ces virus qui bloquent un ordinateur puis exigent une rançon, généralement de petites ou moyennes sommes, ont augmenté de 36% entre 2015 et 2016, et continuent de progresser sur les six premiers mois de 2017. Pour répondre aux inquiétudes grandissantes, l’Etat a lancé mardi 17 octobre une nouvelle plateforme, qui se veut unique au monde. Inspirée d’une idée luxembourgeoise, elle mobilise pour l’instant sept personnes et pourrait en compter 25 dans deux ans. (@franceculture).