18 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 18 octobre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

x« Parler de solutions au problème climatique, c’est mentir aux gens ». Une web série documentaire plonge dans le monde de la « collapsologie ». L’effondrement serait inéluctable, et le nier serait le pire des dangers. Après trois premiers épisodes déjà disponibles en ligne, le réalisateur appelle les internautes à le financer sur la plateforme de crowdfunding Tipeee. Pablo Servigne, Anthony Brault, Raphaël Stevens… Ils appartiennent au mouvement naissant des « collapsologues ». Des prospectivistes tenant de la théorie de l’effondrement. Pas la fin du monde, mais la fin de notre civilisation telle qu’on la connaît. Fin du pétrole, réchauffement climatique, système financier bancal, des causes multiples rendraient inéluctable l’effondrement de notre modèle économique et donc de notre mode de vie. Plutôt que de se voiler la face, ils plaident pour une acceptation, et donc une meilleure adaptation aux changements brutaux à venir. Clément Montfort, lui, est réalisateur. Spécialisé dans l’écologie, il a réalisé plusieurs films pour la télévision : Soigneurs de terres ou La guerre des graines. Pour répondre aux deux questions qui l’obsèdent : « Qu’est-ce qui nous attend concrètement ? Comment s’y préparer ? », il a décidé de réaliser une web série documentaire baptisée Next, se plongeant dans le monde de la collapsologie. Avec déjà trois épisodes courts disponibles en ligne, il appelle les internautes à financer la suite de son projet sur la plateforme de crowdfunding Tipeee. Nous avons discuté avec lui de son projet, d’effondrement, et de la nécessité d’être pessimiste. (@usbeketrica).

Qu’est-ce que le climat ? Les explications d’Hervé Le Treut. Qu’est-ce que le climat ? Facile à formuler, la question ne s’évacue pas facilement. Et il faut toute la pédagogie d’Hervé Le Treut, membre de l’Académie des sciences et directeur de l’Institut Pierre-Simon-Laplace pour donner à comprendre ce qu’est cette « notion très concrète », qui nous vient des Grecs et « façonne nos infrastructures et nos habitats ». « Je définis le climat par l’idée de ‘système’ climatique », développe Hervé Le Treut. Ce « système » est notamment composé par l’atmosphère, l’hydrosphère, la géosphère, la biosphère et la noosphère. Dans les extraits vidéos présentés ci-dessous, il sera tout particulièrement question de l’atmosphère et de l’hydrosphère, « les océans, les rivières, tout ce qu’on appelle aujourd’hui le cycle de l’eau ». (@Sciences_Avenir).

#Ville

Smart Cities : les villes doivent consolider leur architecture de données. Le concept des villes intelligentes se répand à travers le monde, avec pour objectif, de modifier un paysage urbain devenu peu adapté aux nouveaux modes de consommation et à la sur-population des métropoles. Mais il est un constat : avant que les DSI et l’ensemble des équipes locales de ces grandes villes mondiales commencent à partager ces technologies intelligentes avec leurs administrés ainsi que leurs employés, il est nécessaire de disposer d’une bonne fondation, comme dans toute construction : les données. Pour Jennifer Belissent, analyste chez Forrester Research, il convient donc logiquement de d’abord mettre de l’ordre dans sa propre infrastructure, avant même de consentir le moindre investissement dans ces « Smart Cities ». « Après avoir échangé avec ces villes, je me suis aperçu que certaines d’entre elles n’étaient pas forcément prêtes à recevoir toutes ces technologies avancées », confirme l’analyste qui observe le secteur depuis 2009. Elle recommande aux DSI souhaitant transformer les villes de démarrer plutôt en consolidant les fondamentaux, avant de se jeter dans le grand bain. (@lemagit).

#TiersLieux

Notion introduite en 1989 par le sociologue américain Ray Oldenburg pour désigner des lieux ne relevant ni du domicile ni du travail (cafés, librairies, bars), les tiers-lieux permettent des rencontres dans un cadre convivial et accessible, créateur de liens. Le développement des technologies du numérique a contribué à l’apparition de ces « tiers-lieux », quasi-inexistants il y cinq ans. Ils prennent l’aspect d’espaces de travail collaboratifs les espaces de coworking, les fablabs, les hackerspaces, les techshops, les anti-cafés. On en compte désormais 900 en France selon le site Néo-Nomade, première plateforme de coworking en France. Ainsi ces espaces ne sont pas seulement les nouveaux bureaux du 21ème siècle, mais aussi une nouvelle manière de travailler qui préfigurent une révolution des relations au travail et à l’espace de travail.

« Un Tiers Lieux ne se définit pas par ce qu’il est mais par ce que l’on en fait ! ». Définition donnée par le MoviLab dans son Manifeste des tiers lieux. Le MoviLab se détermine comme un dispositif d’incubation qui met en place des « laboratoires de modes de vie » durables. Laboratoire décrits comme « des espaces physiques ou virtuels de rencontre entre personnes et compétences variées qui n’ont pas forcément vocation à se croiser ».

Le coworking est né en 2005 à San Francisco de la volonté d’une nouvelle catégorie de travailleurs indépendants issus de la révolution numérique de partager des bureaux pour sortir de leur isolement tout en réalisant des économies. En France, l’émergence de ces lieux offre la possibilité de travailler en dehors de l’entreprise. Il existe aussi des espaces de coworking ruraux. Depuis 2012, on observe la création de tels espaces dans le Perche, l’Orne, l’Ardèche, l’Aquitaine. Dans le département de la Creuse, ces lieux fonctionnent sur « un modèle plus social qu’économique ». Ils sont souvent créés dans une perspective de régénération des territoires ruraux.

#Transport

Déjà solaire, la route devient chauffante. Une brique de plus est posée dans le chantier de la smart city. La route, dont le potentiel de production d’électricité photovoltaïque est déjà testé en conditions réelles par l’entreprise de travaux publics Colas (groupe Bouygues), notamment sur un tronçon de 1 km inauguré en décembre 2016 en Normandie par la ministre de l’Environnement de l’époque Ségolène Royal, découvre désormais ses capacités de stockage de chaleur. Eurovia, filiale de Vinci spécialisée dans la construction d’infrastructures de transports, a lancé lundi 16 octobre son nouveau produit Power Road : une route intégrant, dans les couches supérieures de la chaussée, un échangeur thermique, permettant de valoriser la chaleur du soleil naturellement retenue par le bitume. « Nous ajoutons ainsi une nouvelle fonction à la route qui devient à énergie positive, tout en préservant ses qualités incontournables de solidité, sécurité, confort, durabilité », souligne le président d’Eurovia, Pierre Anjolras. (@latribune).

#Recyclage

Togo : la filière du recyclage des déchets en plein essor. C’est l’histoire d’une transformation en cours. Comment une ville longtemps nommée « Lomé la poubelle » devient l’exemple de la construction d’une filière économique rentable ? C’est la construction de toute pièce d’un modèle de récupération des déchets à tous les échelons de la société, de la décharge à l’entreprise, en passant même par les écoles. L’homme à l’origine du projet s’appelle Edem D’Almeida. Pour lui, « c’est un formidable bassin d’emplois ». Pour le directeur général d’Africa Global Recycling, « l’émergence passera par le déchet ». Lomé (Togo), c’est un million d’habitants et sa décharge. Depuis quelques années, des hommes et des femmes attendent l’arrivée des ordures pour commencer à les trier. Des gens viennent ensuite les racheter. Les femmes amènent leurs sacs de plastique pour la pesée. C’est un peu moins de cinq euros pour ce sac de 38 kilos. Au Togo, le déchet est donc devenu une ressource. Le changement date de 2013, depuis que le camion de l’entreprise sillonne la ville à la recherche de matières recyclables. 90% de la marchandise est exportée en Europe. L’entreprise est devenue rentable l’année dernière. (@Franceinfo). A lire : Africa Global Recycling, la PME togolaise qui transforme les déchets en or (@eMondefr)

#Web

Les usages des 10-13 ans, ces clandestins du web social. Par Barbara Chazelle, France Télévisions, Prospective et MediaLab de l’Information. Bien que légalement ils ne devraient pas y être, il n’est un secret pour personne que les moins de 13 ans ont investi les réseaux sociaux en mentant sur leur âge pour s’inscrire : les 7-12 ans passent 6h10 connectés chaque semaine, un chiffre en hausse de 30 minutes par rapport à 2016 et 45 minutes par rapport à 2015 selon Ipsos. Très influente bien que clandestine, cette « génération tête baissée » fascine par ses usages des plateformes que l’agence Heaven décrypte dans son deuxième baromètre « Born Social ». Lire la suite sur le site de @metamedia.

#Video

[Etude] 50% de la vidéo sera mobile d’ici 2020. Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’Innovation. D’ici trois ans, la moitié de notre consommation de télévision et de vidéo se fera sur des terminaux mobiles. C’est ce qu’affirme la 8ème édition de l’étude Ericsson ConsumerLab TV & Media, dont les conclusions sont sans appel : le poste de télévision traditionnel va continuer de perdre du terrain dans les années à venir, au profit notamment du smartphone qui va confirmer sa place de premier écran. Lire la suite sur le site de @metamedia.

#IntelligenceArtificielle

Intel travaille sur une puce ultra-rapide. Après avoir lancé une puce encore jamais vue pour l’ordinateur quantique, Intel s’attaque plus sérieusement à l’intelligence artificielle (IA). Le fabricant de puces américain a annoncé qu’il travaillait sur un microprocesseur ultra rapide spécialement conçu pour l’intelligence artificielle. « Je pense que nous sommes juste aux débuts d’un grand changement. (…) L’intelligence artificielle sera du même ordre qu’internet dans les années 90 », a déclaré le patron d’Intel, Brian Krzanich, lors d’une conférence sur les technologies organisée en Californie par le ‘Wall Street Journal’. Intel n’est pas le premier à se lancer sur ce marché. Microsoft avait notamment annoncé fin 2016 qu’il comptait développer une puce spécifique pour l’intelligence artificielle. Mais au vu de l’importance historique d’Intel, premier fabricant au monde de semi-conducteurs, son entrée ne passera pas inaperçue. (@LesEchos).