15 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 15 octobre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Piratage

xLa Russie a utilisé Pokémon Go pour attiser les tensions raciales aux Etats-Unis. La campagne russe pour influencer la campagne électorale américaine n’a pas porté que sur Facebook, Twitter ou encore Google (via YouTube). Selon une enquête de CNN, elle s’est également déployée sur toute une gamme de services et réseaux sociaux, et a même tenté de transformer Pokémon Go en arme pour exciter les antagonismes. En juillet 2016, une page Tumblr liée à l’agence russe Internet Research Agency, « usine à trolls liée au Kremlin, proposait un concours encourageant les sympathisants du mouvement Black Lives Matter à jouer près de lieux de dérapages policiers. Histoire, sans doute, de raviver la colère contre les homicides à répétition d’Afro-Américains ou au contraire d’exciter les anti-Black Lives Matter. (@LObs). Légende image : Des personnes déguisées en Pikachu, le plus célèbre des Pokémon. Photo d’illustration : Datiche Nicolas / Sipa.

#Ville

Les libertés individuelles, oubliées de la smart city. C’est un chantier titanesque qui se construit chaque jour à l’aide de capteurs discrets, disséminés dans les quartiers, les immeubles, et jusqu’au fond de nos poches. Avec la promesse réjouissante d’une cité fluide, optimisée, assainie, sécurisée. Mais la ville connectée est-elle compatible avec la protection des droits et libertés des individus ? Qu’en est-il de l’intérêt général lorsque la donnée se concentre, un peu plus chaque jour, entre les mains de quelques grands acteurs privés ? Soucieuse d’apporter sa pierre à l’édifice de la smart city, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a publié, mardi 10 octobre, une riche synthèse des travaux de son laboratoire d’innovation numérique, intitulée « La plate-forme d’une ville, les données personnelles au cœur de la fabrique de la smart city ». La gardienne des données personnelles y explore les enjeux politiques et sociaux de la cité numérique et souligne les dérives à l’œuvre dans des villes dévoreuses de données. (@LeMondefr).

#Sante

Demain, la médecine sans médecin ?. Dans le domaine médical, le progrès technologique se développe de manière exponentielle. On peut même parfois se demander si la figure du bon docteur des familles, voire même du médecin en général, est vouée à disparaître. L’intelligence artificielle lui livre aujourd’hui une solide concurrence, si l’on en juge par l’existence de Vik, conçu par Benoît Brouard et son équipe de Wefight. Ce chatbot, ou robot habilité à simuler une conversation avec un humain par voie écrite, est en effet capable de répondre aux très nombreuses questions que se posent des patients atteints d’un cancer et leur entourage, qu’ils n’oseraient pas forcément adresser à un médecin. « Quels sont les symptômes et les manifestations de ma maladie ? », « Dois-je porter une perruque ? ». « Dois-je me nourrir autrement ? ». (@usbeketrica).

#Energie

Les éoliennes en pleine mer pourraient alimenter le monde entier en énergie. Des parcs éoliens installés en pleine mer pourraient générer bien plus d’énergie renouvelable que ceux installés sur la terre ferme, affirme une nouvelle étude du Carnegie Institution for Science, aux États-Unis. La chercheuse Anna Possner et son collègue Ken Caldeira expliquent dans leur article publié dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) que les vents plus forts (70% plus rapides) rencontrés en pleine mer pouvaient produire cinq fois plus d’énergie que ceux soufflant sur la terre ferme. Bien qu’il n’existe actuellement aucun parc éolien à grande échelle en eaux profondes, les résultats de l’étude suggèrent que cette technologie vaut la peine d’être étudiée, et ce même si la puissance de tels parcs devait varier en fonction des saisons. « En hiver, les parcs éoliens de l’Atlantique nord pourraient fournir une énergie suffisante pour répondre à tous les besoins actuels de la civilisation« , expliquent les chercheurs sur le site de l’institution. (@Sciences_Avenir).

#Fiscalite

Apple, Amazon : la fin du « régime détax » ? Son goût est puissant. Addictif, même. Cette décoction, appelée rescrit, produite en Europe, possède des vertus à nulles autres pareilles pour créer des effets bénéfiques sur la santé financière des entreprises du Net. La formule mise au point avec les autorités de Dublin et du grand-duché permet à des multinationales du numérique de jouir de taux d’imposition jamais vu : moins de 1% pour Apple en Irlande (contre 12,5% en temps normal), et 7,25% pour Amazon au Luxembourg (contre 29%). Un vrai « régime détax ». Sauf que Bruxelles est bien décidé à y mettre un terme. Ces accords discrétionnaires (tax rulings) sont considérés comme des aides d’Etat illégales par la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager. Les deux pays sont donc invités à recouvrer les arriérés d’impôts d’Apple et d’Amazon, soit respectivement 13 milliards et 250 millions d’euros. (@LExpress).

#Ruralite

Inquiétudes autour de l’accès aux services bancaires en zones rurales. Certes, la France se classe toujours, aux côtés de l’Espagne, en tête des pays européens affichant le nombre le plus élevé d’agences bancaires par habitants. Pourtant, l’accès aux services financiers devient une préoccupation en soi dans les zones rurales.  Les difficultés se concentrent sur l’accès à l’argent liquide. « C’est de plus en plus difficile, voire impossible de bénéficier d’un nouveau distributeur de billets, et ce en dépit de la croissance démographique », explique le maire de Bérat, Pierre-Marie Blanc. Après avoir essuyé des refus auprès des grandes banques françaises, le maire de cette commune de Haute-Garonne comptant un peu plus de 3.000 habitants a finalement obtenu l’accord de La Banque Postale pour inaugurer un distributeur automatique de billets (DAB) en 2015. (@LesEchos).

#Numerique

Pouvoir des plateformes et contre-pouvoir citoyen Airbnb, Deliveroo, Facebook …. les plateformes sont partout dans nos vies. Comment les réguler ? Le conseil national du numérique sollicite l’avis de tous et lance une consultation publique sur la confiance à l’ère des plateformes. Comment a été décidée la suppression d’un contenu sur Twitter ? Quels intérêts russes ont pu influencer l’élection américaine via Facebook ? L’algorithme d’un site de rencontre peut-il avoir des biais racistes ? Chaque jour s’allonge la liste déjà longue des scandales et reproches faits aux plateformes, ces nouveaux intermédiaires que nous utilisons au quotidien. Bref, les plateformes sont partout dans nos vies. Elles ont en commun un même fonctionnement : elles nous permettent d’accéder aux biens et services en échange de nos données personnelles. En somme, elles savent tout de nous. Face à cela, quelle est la capacité d’agir des citoyens ? Et comment se faire entendre ? C’est tout l’objet de la consultation publique lancée par le Conseil national du numérique, chargé de conseiller le gouvernement, sur la « confiance envers les plateformes ». Les contributions viendront nourrir le travail qu’il mène avec ses homologues en Allemagne, en Estonie et en Suède. L’objectif est d’aboutir à une position commune au niveau européen. (@franceculture). A regarder : Le règne des plates-formes numériques expliqué à ma grand-mère en trois minutes (@LUsineDigitale).

#Formation

Étude : 74% des Français estiment que savoir coder est essentiel pour les métiers d’avenir. Si les habitants de l’Hexagone sont persuadés que savoir coder est déjà et deviendra de plus en plus une compétence clé pour les métiers d’avenir, très peu s’y intéressent vraiment… C’est le grand paradoxe mis en lumière par l’étude Le codage et les Français réalisée par Kantar TNS pour Orange. Ainsi, si pour 74% des Français savoir coder est “essentiel” pour les métiers de demain, moins d’un Français sur quatre s’y intéresse vraiment. Le code pour tous n’est pas pour demain. A moins que… l’école ne passe par là. En effet, 58% des répondants estiment que tous les enfants devraient apprendre à coder à l’école et 54% qu’apprendre le codage est aussi important qu’apprendre une langue étrangère. (@bymaddyness).

#Media

[Etude] Quel avenir pour les médias immersifs ? Par Lorraine Poupon, France Télévisions, MédiaLab Difficile de saisir à notre époque l’ampleur de la révolution qu’a représentée la radio à son apparition ou plus tard la télévision. Entendre ce qu’autrefois on lisait, voir ce qu’autrefois on ne faisait qu’entendre. Et si la prochaine étape consistait à pouvoir vivre l’événement raconté ? Y être projeté, immergé ? Cette étude de l’Associated Press cherche à déterminer quelle place les nouveaux formats des réalités virtuelles, augmentées, hybrides, sont en train de se faire. Les outils existent déjà, ont déjà su faire leurs preuves. Si cette étude cherche à déterminer de quoi demain sera fait, il reste difficile de tirer des conclusions des expériences ponctuellement menées mais qui ne représentent pas encore une norme. Lire la suite sur le site de @metamedia.

#LiensVagabonds

Facebook veut vous embarquer dans la VR sans fil, pour oublier les fake news. A retenir cette semaine : – Crise de pertinence des médias d’informations ; – Six raisons pour lesquelles les réseaux sociaux sont devenus l’ennemi de la démocratie ; – Le journalisme doit-il se libérer des plateformes ? ; – Les algorithmes sont déjà devenus fous ; – La sémantique de l’Intelligence Artificielle. (@Metamedia).

#Technologie

Obsolescence programmée, le futur est-il périssable ? Qu’est-ce que l’obsolescence ? Peut-on la « déprogrammer » ? Quelles formes l’obsolescence programmée prend-elle aujourd’hui ? Comment augmenter la durée de vie d’un produit ? Est-il toujours souhaitable, pour l’environnement, d’augmenter la durée de vie d’un produit  ? (@franceculture).