La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#IntelligenceArtificielle
Non, Facebook n’a pas tué une intelligence artificielle qui allait lui échapper. « Un développement effrayant pour l’IA » selon Tech Times, « un aperçu flippant du futur » et « un potentiel horrifiant » selon Forbes. Aucun qualificatif ne semble avoir été épargné à Bob et Alice. Ces deux réseaux de neurones artificiels sont accusés d’avoir inventé un langage inconnu, pour converser entre eux dans le dos des humains, poussant Facebook à couper court à leur développement, avant que ces deux intelligences artificielles (IA) n’échappent à leurs créateurs. La réalité est en fait bien moins sensationnelle que ce scénario catastrophe à la Matrix qui excite de nombreux médias ces dernières heures. Bob et Alice, à ne pas confondre avec les Bob et Alice qui avaient réussi auparavant à créer un langage chiffré pour Google– n’ont en réalité pas inventé de langue mystérieuse. Certes, les deux intelligences artificielles ont eu une conversation pas banale lors d’un test rendu public à la mi-juin. Le site Fast Co Design a publié un extrait de leur échange : – Bob : « I can can I I everything else » [littéralement, « Je peux peux je je autre chose »]; – Alice : « Balls have zero to me to me to me to me to me to me to me to me to » [« Les ballons ont zero à moi à moi à moi à moi à moi à moi à moi à moi à moi à »]. A lire aussi : Bisbille au sommet entre Mark Zuckerberg et Elon Musk, autour de l’IA (@LExpress). Légende image. Les IA Bob et Alice n’ont juste pas bien respecté les instructions. (Photo d’illustration).
#Censure
A la fin du mois de juillet, la Russie a adopté une nouvelle loi interdisant l’usage des VPN, tandis qu’Apple retirait de son magasin d’applications ces logiciels très populaires. VPN, pour « Virtual Private Network » (réseau privé virtuel), désigne une technologie qui permet de relier deux ordinateurs à distance. Elle a de nombreuses utilités, par exemple pour se connecter à distance au réseau local d’une entreprise. Mais depuis plusieurs années l’usage des VPN s’est démultiplié, parce qu’ils sont des outils efficaces pour contourner les blocages de sites Web. Ainsi un internaute chinois souhaite se connecter à Facebook, qui est bloqué en Chine. En utilisant un VPN, il se connecte à un ordinateur situé dans un autre pays, et peut accéder à Facebook. La plupart des services de VPN chiffrent la connexion, ce qui complique la tâche des censeurs. les VPN compliquent très largement la tâche des enquêteurs et des censeurs. Pourquoi la Chine et la Russie s’en prennent-elles aux VPN ? Les deux situations sont similaires, avec quelques différences. – En Chine, où Internet est largement censuré, les applications de VPN sont très populaires auprès de la population la plus connectée des entreprises multinationales. Après l’annonce en janvier d’un plan dit de « nettoyage » pour « reconquérir la souveraineté chinoise sur Internet », le gouvernement chinois a demandé, le 11 juillet, aux entreprises de télécommunications de fermer tout accès aux VPN. Apple a, sur demande des autorités chinoise, retiré de son magasin d’applications en ligne tous les VPN qui s’y trouvaient. – En Russie, le Parlement a adopté une loi interdisant les VPN dans le pays. Une décision justifiée par le Kremlin comme nécessaire à la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et d’autres délits. Mais qui arrive également à quelques mois de l’élection présidentielle, prévue en mars.(@Pixelsfr). A lire aussi : pour Snowden, les lois anti-VPN constituent une « atteinte aux droits de l’homme » (@Numerama).
#Cinema
Pour Woody Allen, Amazon devient un vrai studio. Amazon devient un studio de cinéma à part entière puisqu’il va assurer lui-même la distribution en salles du prochain Woody Allen, qu’il produit, a révélé « Variety » . Si lui aussi veut alimenter sa plate-forme de vidéo par abonnement Prime Video avec des contenus maison, il se distingue ainsi encore un peu plus de son compatriote Netflix qui privilégie les clients à son site même si cela signifie aucune sortie en salles pour ses productions. La filiale cinéma du géant du e-commerce produit des films depuis 2015 (« Manchester by the sea », « Café Society » mais aussi d’autres cinéastes indépendants comme Spike Lee…). Mais elle avait jusqu’à maintenant fait le choix de sous-traiter leur distribution en salles à des Lionsgate ou Roadside. Intégrer ce métier lui permet de mieux maîtriser le marketing et l’image de son film, de bien choisir ses cibles et ses messages, explique Vincent Grimond, DG de la société de distribution Wild Bunch. « C’est le nerf de la guerre, approuve un autre. Aux Etats-Unis, notamment, les films sont estampillés du nom de leur distributeur plus que de leur producteur ». Cette décision était prévisible. La société de Jeff Bezos a notamment recruté Bob Berney comme patron de son marketing et de sa distribution au printemps 2015. « Or il est un spécialiste historique de distribution de films indépendants », poursuit Vincent Grimond. Il est donc probable que « Wonder Wheel », le Woody Allen en question, ne soit pas le dernier film qu’Amazon va distribuer. (@LesEchos).
#Video
C’était avant YouTube : les sketches délirants de « Joystick » sur CD-ROM. « Chez nous, à Joystick, les jeux vidéo, c’est notre passion ! », assurait le journaliste Sébastien « Seb » Hamon à la fin de chacune des vidéos que l’on trouvait, entre 1996 et 2000, sur le CD-ROM qui accompagnait le célèbre magazine spécialisé. A cette époque où Internet était encore balbutiant et où YouTube n’existait pas encore, les vidéos de Joystick, ce n’était pas seulement une façon pour la rédaction d’établir et d’entretenir un lien avec les lecteurs. C’était aussi l’occasion d’accéder à du contenu vidéo hors format, loin des canons de la télévision. Des sketches bizarres et des courts-métrages délirants bricolés par des journalistes identifiés comme des potes, voire des grands frères. L’histoire commence début 1996. Joystick, vénérable institution née sept ans plus tôt, prend ses quartiers dans les locaux de Hachette-Disney Presse (HDP). Des membres de l’équipe quittent le navire, d’autres les remplacent. Pour permettre aux lecteurs de se familiariser avec les nouvelles têtes, Olivier Scamps, directeur de la rédaction, propose d’enregistrer un trombinoscope en vidéo qui sera distribué sur le CD du magazine. « Je trouvais qu’il n’y avait rien de plus triste qu’un trombinoscope », ironise Laurent Sarfati, alias Monsieur Pomme de Terre, ancien rédacteur. (@LeMondeFestival).
#RealiteVirtuelle
Un an après son arrivée, la VR tente encore de convaincre le grand public. Encore perçue il n’y a pas si longtemps comme la nouvelle coqueluche technologique du jeu vidéo et des médias numériques en général, la réalité virtuelle semble pourtant essuyer quelques revers depuis la commercialisation des premiers casques HTC Vive, Oculus Rift ou même l’arrivée du Playstation VR. Comment expliquer cette retenue de la part des constructeurs et éditeurs ? La sortie du casque de réalité virtuelle de Sony avait en effet suscité une véritable effervescence auprès du grand public. L’appareil ne requiert pas de connaissances en informatiques spécifique pour le brancher ou le mettre en route, la prise en main est relativement aisée, ce qui a pu permettre aux plus néophytes d’expérimenter les premières sensations de la réalité virtuelle utilisée chez soi. (@Numerama). A lire aussi : Avec la VR, Club Med plonge ses clients au coeur de ses villages (@LUsineDigitale).
#RealiteMixte
Les HoloLens 2 prêtes pour l’intelligence artificielle. Microsoft sur une nouvelle version de ses lunettes de réalité mixte HoloLens, plus légères, plus abordables et dont la sortie serait prévue pour 2019. Si Microsoft n’a pas confirmé la date de lancement, il a en revanche acté l’existence de ces HoloLens »2, qui mettront l’accent sur l’intelligence artificielle (IA). Dans un billet de blog, Microsoft Research indique qu’il travaille au développement d’une nouvelle mouture de son multiprocesseur nommé Holographic Processing Unit (HPU) qui sera capable d’exécuter un réseau neuronal profond pour les applications d’intelligence artificielle (IA). Cette puce, qui équipe déjà les HoloLens actuelles, gère l’ensemble des capteurs présents dans les lunettes : profondeur, suivi des mouvements de la tête, centrale inertielle, caméra infrarouge. Ce nouveau HPU va incorporer un coprocesseur spécifique capable de faire fonctionner différents types de réseaux neuronaux convolutifs. D’après Microsoft, cette puce pourra gérer une grande variété d’architectures multicouches. Elle pourra fonctionner localement en puisant son énergie dans la batterie des HoloLens. Cette autonomie est un élément crucial pour le développement de l’IA sur les terminaux mobiles et, plus généralement, les objets connectés. (@futurasciences).
#Surveillance
Quand une entreprise américaine choisit d’implanter une puce électronique dans la main de ses salariés. Acheter son paquet de chips d’un coup de poignet sera bientôt possible : Three Square Market, une entreprise du Wisconsin spécialisée dans la vente de distributeurs automatiques, va proposer à une cinquantaine de ses salariés de se faire implanter une puce électronique sous-cutanée, entre le pouce et l’index. « On scanne l’objet, et on sélectionne l’option ‘Payer avec sa carte de crédit’,explique Todd Westby, le dirigeant de Three Square Market. Ensuite, on choisit son moyen de paiement. Là, je lève ma main, comme si c’était un téléphone portable… et je paye mon produit comme cela ! » La puce, pas plus grande qu’un grain de riz, coûte environ 250 euros : elle sera gratuite pour les employés de Three Square Market, qui se sont tous portés volontaires pour l’opération. Le but, affirme l’entreprise, est de faciliter le quotidien des salariés, qui pourront désormais se passer de leur carte bancaire ou de leur badge magnétique. Mais la technologie, développée par une compagnie suédoise, et déjà expérimentée dans une entreprise belge, suscite des interrogations. Y a-t-il par exemple des dangers pour la santé ? Et puis, comment garantir le respect de la vie privée ? Sur ce dernier point, Three Square Market se veut rassurant : il n’y aura pas dans ces puces de capteur GPS permettant de géolocaliser les utilisateurs. (@franceinfo). A lire ausi: Une puce électronique implantée sur des salariés http://usbeketrica.com/article/une-puce-electronique-implantee-sur-des-salaries (@usbeketrica).
Le code de la reconnaissance des visages percé à jour. Pour reconnaître un visage dans la foule, notre cerveau se révèle imbattable. Comment accomplit-il un tel prodige ? Une étude conduite par Doris Tsao et Le Chang, de l’Institut de technologie de Californie (Caltech) à Pasadena (États-Unis), vient de dissiper le mystère : tout est une histoire de calculs. Les chercheurs ont découvert que chez le macaque, très peu de neurones sont requis pour reconnaître un visage en dépit de l’apparente complexité du processus. Si on a coutume de dire qu’une image vaut mille mots, une image de visage, elle, ne vaut que 205 neurones localisés dans le cortex temporal inférieur. Après avoir identifié les neurones impliqués, les chercheurs ont élaboré un modèle de visage générique selon 50 paramètres. Une moitié des données correspondait à la forme de la face – par exemple la distance séparant les deux yeux ou l’implantation capillaire -, l’autre moitié à des informations telles que la couleur de la peau ou son grain. Ensuite, en soumettant des photos de visages humains à des macaques, les chercheurs ont pu mesurer précisément la réponse électrique de chacun de ces 205 neurones. Forts de ces informations, ils ont créé un algorithme capable de reconstituer la figure vue, à partir de l’ensemble des réponses obtenues avec le jeu de données de leur visage modèle. Et le résultat est à peine croyable, tant le visage présenté au singe et celui reconstitué par l’algorithme à partir de l’activité de ses neurones sont semblables. (@Sciences_Avenir).
#Sante
Le cabinet médical de demain est déjà là. Le lancement a fait grand bruit au printemps dernier. Imaginé et inauguré en janvier par un ancien cadre de Google, le cabinet Forward se présente comme l’avenir de la consultation médicale. Dans ses locaux de San Francisco, le patient est reçu par une équipe pluridisciplinaire afin de ne pas perdre une minute. Au milieu d’un décor d’Apple store, il est scanné de haut en bas par des capteurs ultramodernes et soumis à différentes analyses afin d’être sûr de ne rien rater. Dans le dossier numérique, les médecins qui se succèdent autour de lui ont toutes les informations prétraitées par algorithme. Le principe : un maximum d’information en un temps record pour un diagnostic complet. Les malades chroniques rentrent chez eux avec des tensiomètres ou des glucomètres connectés afin d’être suivi à distance et assistés si besoin. Pour le délégué général de l’association France eHealthTech (140 adhérents), Laurent Mignon, Forward correspond à un nouveau type d’organisation qui adopte les processus industriels pour rationaliser les coûts. A lire aussi : Dix startups qui disruptent dans l’e-santé (@latribune).
#Justice
Etats-Unis : un tribunal de Virginie condamne une élue pour avoir bloqué un internaute sur Facebook. Le tribunal fédéral d’Alexandria, dans l’Etat de Virginie, aux Etats-Unis, a considéré que Phyllis Randall, une élue locale, a violé le premier amendement de la Constitution américaine, relatif à la liberté d’expression, en bloquant temporairement un citoyen de sa page Facebook. C’est l’internaute en question, Brian Davidson, un consultant en informatique, qui avait porté plainte contre l’élue démocrate, présidente du board of supervisors, l’équivalent du conseil général, du comté de Loudoun, en Virginie. Phyllis Randall l’avait temporairement banni de sa page Facebook après qu’il eut posté des commentaires critiques des élus locaux l’an dernier, raconte le Wall Street Journal. Le juge James Cacheris a estimé qu’en bannissant Brian Davidson, l’élue a commis « un péché cardinal contre le premier amendement ». « La suppression de commentaires critiques des élus est une forme typique de discrimination en raison d’opinion, contre laquelle le premier amendement nous protège », a-t-il écrit dans une conclusion de 44 pages publiée mardi 25 juillet. (@pixelsfr).
#Blockchain
Avec Lumo, la Blockchain fait son entrée dans le financement participatif. La Blockchain n’est pas une nouveauté pour Lumo. Cette plateforme de financement participatif, qui utilise déjà la cryptomonnaie SolarCoin, expérimente désormais la blockchain pour la gestion d’outils financiers participatifs en partenariat avec BNP Paribas Securities Services et la Caisse des dépôts. En plus des intérêts de leurs obligations ou minibons, les souscripteurs reçoivent tous les six mois une quantité de SolarCoins correspondant à la production effective des projets solaires qu’ils ont choisi de financer. Le « taux de change » est de 1 SolarCoin pour 1 MWh produit. « Les SolarCoins viennent greffer un certificat permettant la traçabilité et la quantification de la production réelle, les bonnes années comme les mauvaises », explique le président de Lumo, Alex Raguet. Une façon de prouver l’impact positif de l’investissement sur le plan environnemental, en sus de l’impact financier. (@latribune).