28 Août

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 28 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

xCette image n’est pas une peinture impressionniste, mais une photographie de 10 000 vélos de location entreposés à Hefei en Chine. Ces milliers de bicyclettes ont en fait été confisquées par les autorités chinoises, et laissés sur un terrain de jeu de la ville. La Chine connaît depuis 2016 un boom du « vélopartage 2.0 », avec un effet pervers : ces bicyclettes, qui peuvent être louées et laissées n’importe où, pullulent au point de gêner la circulation des automobiles comme des piétons. Un chaos auquel les autorités veulent mettre fin. Les autorités chinoises cherchent donc à restreindre l’usage de ce mode de déplacement. A lire aussi : En Chine, le système de vélos en libre-service est devenu un vrai problème d’urbanisme (@MashableFR).  Credit Photo : Barcroft Media / Getty Images.

Le chinois Tencent veut accélèrer dans la voiture autonome. La voiture électrique a de bonnes chance d’être chinoise, et il se peut que le véhicule autonome le soit aussi. Comme ses congénères Alibaba et Baidu, Tencent continue d’intensifier ses efforts en la matière. Le roi de l’Internet chinois a décidé de former une nouvelle alliance dédiée à l’intelligence artificielle automobile. Selon le South China Morning Post, ce « club » abrite déjà Sebastian Thrun (le professeur de Stanford considéré comme le père de la Google Car), le président de BAIC, l’un des plus gros constructeurs du pays), le fondateur de Nio, une start-up financée par Tencent qui veut suivre les traces de Tesla) ou encore le patron du programme Véhicule autonome d’Audi Chine.  « Nous voulons être un « connecteur » entre les différents acteurs de la filière », a précisé Chen Juhong, une vice-présidente de Tencent, qui entend réaliser un « effort total » pour participer à la mise au point de la technologie de la voiture sans chauffeur. « Seuls ceux qui collaborent avec les spécialistes d’autres secteurs pour fabriquer les prochaines générations de voitures survivront, ceux qui veulent continuer à travailler dans leur coin mourront », tranche Xu Heyi, le patron de BAIC. (@LesEchos).

#Drone

Chômeurs, ils se forment pour devenir pilotes de drones. « Terrain militaire. Défense d’entrer. » Il est 14 heures, ce jeudi ensoleillé du mois d’août, quand trois voitures passent la grille de l’ancienne base aérienne miliaire de Brétigny-sur-Orge, en région parisienne. Après avoir longé des hangars, les véhicules s’arrêtent au bout d’une piste d’atterrissage désaffectée. « Il y a beaucoup de vent aujourd’hui, ça ne va pas être évident. » Nordine, 40 ans, passe un harnais autour de ses épaules, auquel est attachée une imposante télécommande. Cette dernière permet de faire voler un petit drone à quatre hélices, dont Nordine vérifie les branchements. Surveillé de près par Thibault, l’instructeur, ce cadreur-monteur au chômage va tenter de réaliser plusieurs exercices avec son aéronef malgré les puissantes rafales qui balayent les mauvaises herbes qui ont envahi le bitume. Comme quatorze autres hommes sans emploi, Nordine bénéficie d’une formation gratuite pour devenir pilote de drone professionnel. D’une durée de trois mois, le programme mêle cours de pilotage et cours théoriques pour obtenir le brevet théorique de pilote ULM. Lancé par Nicolas Hazard, touche-à-tout hyperactif de 35 ans qui gère un fonds d’investissement dans l’économie sociale et solidaire, le programme Drones & Good a vu le jour dans la Silicon Valley, en Californie. Aujourd’hui, ce sont « plus de 200 personnes » formées. L’année dernière, lorsque la région Île-de-France lance son appel d’offres pour « développer les formations en matière numérique », Nicolas Hazard saute sur l’occasion et adapte la formation de Drones &  Good au marché français. La formation Drones & Good proposée à une quinzaine de chômeurs est financée à 75% par la région Île-de-France, à hauteur de 152.000 euros. (@Le_Figaro).

#Sante

Docteur Google veut vous aider à diagnostiquer une dépression. « Ces deux dernières semaines, avez-vous eu l’impression de faire les choses avec peu de plaisir et d’intérêt ? » Cette question est la première d’une série de neuf, toutes posées par Google. Objectif de ce test proposé directement sur la page du moteur de recherche : vous aider à savoir si vous êtes susceptible ou non d’être atteint de dépression. Le test s’affiche pour l’instant uniquement sur l’interface mobile du moteur de recherche et pour les internautes américains (ou ceux qui surfent sur le Google américain). Il est proposé à ceux qui recherchent des mots-clés comme « dépression » ou « dépression clinique ».Dans un post de blog, Mary Giliberti, PDG de l’Alliance nationale des maladies mentales, explique la démarche : « La dépression clinique est quelque chose de très commun. En fait, on considère qu’environ un Américain sur cinq en souffrira pendant sa vie. Seulement, la moitié des personnes dépressives ne reçoivent pas de traitement. C’est pour attirer l’attention là-dessus que nous avons fait équipe avec Google, pour aider les gens à avoir accès plus facilement à certains outils ou certaines informations. » A lire aussi : Un algorithme détecte les dépressifs à partir de leurs photos Instagram. (@LExpress).

#IntelligenceArtificielle

La Chine se rêve en Leader Mondial. D’ici 2030, la Chine ambitionne de devenir le numéro un mondial dans le domaine de l’intelligence artificielle, menaçant la domination des Etats-Unis en la matière. L’appétit de la Chine est loin d’être rassasié. C’est le 20 juillet que Pékin a rendu public un plan de développement national de l’intelligence artificielle, visant à faire passer son poids économique de plus de 22 milliards de dollars à l’horizon 2020 à 59 milliards de dollars d’ici 2025, puis 150 milliards de dollars en 2030, selon des chiffres du Conseil d’Etat. Pour rattraper son retard, la Chine souhaite notamment résoudre le manque de puces électroniques haut de gamme, ainsi que former du personnel. « Les pouvoirs régionaux et le gouvernement central soutiennent cet effort en faveur de l’intelligence artificielle. Ils voient cette tendance venir et ils veulent investir davantage », affirme Rui Yong, responsable du pôle technologique chez le fabricant d’ordinateurs Lenovo. « Nous devons prendre l’initiative de nous attaquer résolument à cette nouvelle étape du développement de l’intelligence artificielle et avoir une avance en termes de compétitivité », a déclaré pour sa part le gouvernement chinois. (@humanoides_FR).

Disney mise sur l’intelligence artificielle pour trouver ses histoires. L’intelligence artificielle devient incontournable dans de nombreux secteurs. Pour l’industrie du divertissement, un cap a été franchi par Disney Research, le centre de recherche des studios Disney. Le laboratoire a mis au point, en coopération avec l’Université du Massachusetts à Boston, un logiciel d’intelligence artificielle pour déterminer dans quelles mesures une histoire sera populaire si elle est adaptée en film. Pour mettre au point ce programme, les chercheurs se sont aidés du réseau social Quora , qui permet à ses utilisateurs de poser et répondre à des questions. Les chercheurs ont analysé plus de 28.000 questions-réponses relatives à des histoires courtes publiées sur la plate-forme. Elles ont pu alimenter la base de données de l’intelligence artificielle en renseignant le logiciel sur les goûts des utilisateurs du réseau. (@LesEchos).

« Il ne faut pas avoir peur de l’Intelligence Artificielle en soi ». Le Français Charles Ollion*, co-fondateur d’Heuritech, fait partie des 116 chefs d’entreprise qui ont signé une lettre ouverte prévenant l’ONU des dangers des robots-tueurs. L’intelligence artificielle (I.A.) est une technologie, au même titre que l’électricité ou Internet. Il ne faut pas en avoir peur en soi. Tout dépend de ce que l’on en fait. Je pense qu’il faut s’éloigner des visions de science-fiction, du concept de « singularité », ce moment où l’intelligence artificielle dépasserait l’intelligence humaine et engendrerait un progrès technologique exponentiel et imprévisible-, et de la rébellion des I.A. contre leurs créateurs. Les progrès en intelligence artificielle permettent de rivaliser ou même de dépasser les performances humaines sur de nombreuses tâches spécialisées, jouer au go, piloter une voiture, etc, mais il y a un consensus scientifique sur le fait que nous ne sommes pas en mesure de développer un système avec une intelligence généraliste à des niveaux d’intelligence ou d’autonomie humaine à court terme. A lire aussi : L’intelligence artificielle aura-t-elle la peau de l’humanité ? Lire la suite sur le site de @LExpress.

#MediaSocial

Un ex-agent de la CIA veut racheter Twitter pour suspendre Donald Trump. Le compte Twitter de Donald Trump est-il une menace pour l’humanité ? L’ex-agent de la CIA Valerie Plame Wilson craint que les sorties du président américain ne provoquent rien de moins qu’une guerre nucléaire. Selon elle, les tweets de Donald Trump « abîment le pays ». Et si l’ancien agent secret se réjouit de voir les Américains ne pas prendre au sérieux les déclarations endiablées de leur président, elle s’inquiète de la manière dont les Nord-Coréens pourraient interpréter les menaces de Donald Trump. Sa solution : racheter Twitter. Sorti de l’anonymat depuis qu’un scandale politique a révélé son identité en 2003, l’ex-agent profite de sa notoriété pour lancer une campagne de financement participatif sur la plateforme GoFundMe. Elle appelle les internautes à lui verser 1 milliard de dollars afin d’investir assez significativement dans Twitter pour prendre des parts dans l’entreprise et forcer le réseau social à supprimer le compte @realDonaldTrump, avant qu’il ne soit trop tard. Le PDG de Twitter, Jack Dorsey, avait refusé de censurer le président sous prétexte que son compte le rendait responsable de ses propos. Si la somme demandée ne semble pas être suffisante pour racheter Twitter, la campagne aux hashtags #BuyTwitter et #BanTrump avait tout de même récolté 45.000 dollars jeudi après-midi et reçu le soutien de 1400 personnes. En cas d’échec, l’ex-agent secret s’engage à reverser la totalité des fonds à une association luttant contre l’arme nucléaire. (@Figaro_Economie).

#LiensVagabonds

Journalistes de plus en plus en quête de légitimité. A retenir cette semaine : – Comment les apps Figaro, L’Équipe ou Closer participent au pistage de 10 millions de Français ; – Info de plus en plus partisane : les marques commencent à boycotter des médias ; – Les rédactions qui ont basculé vers la vidéo ; – L’IA au firmament des tendances tech ; – Steven Spielberg et George Lucas prédisent l’implosion de l’industrie du cinéma. (@Metamedia)

#Publicite

Teemo, la start-up qui traque 10 millions de Français en continu. Si vous êtes allé au restaurant hier soir, Teemo (anciennement Databerries) le sait probablement. La start-up parisienne ignore votre nom, peut savoir que deux jours plus tôt vous aviez préféré rester chez vous. Et que vous allez souvent chez un ami qui vit à Quimper. Comme le révèle une enquête de Numerama, Teemo récupère en fait la géolocalisation de dix millions de Français grâce à leurs smartphones. Elle l’actualise même toutes les trois minutes. Pour parvenir à ses fins, elle n’a eu qu’à développer un logiciel, lui-même intégré dans un logiciel publicitaire. Les deux ont ensuite été vendus à une cinquantaine d’applications célèbres, dont celles du Figaro, de L’Équipe, Météo France, Télé Loisirs ou Closer. (@LExpress).

#Musique

L’intelligence artificielle défie les compositeurs. « Je passe davantage de temps à faire ce que j’aime. » Taryn Southern a ainsi justifié le recours à l’intelligence artificielle pour son album « I am AI ». La youtubeuse s’est limitée à écrire les paroles et à chanter. Pour le reste, elle s’est appuyée sur la technologie de la firme Amper Music, capable de générer de la musique de A à Z. Il suffit d’entrer dans le logiciel des paramètres tels que les battements par minute, l’humeur et le style de musique. Les titres se fondent dans ce que l’on peut entendre dans la pop actuelle. Le partenaire technologique de l’artiste américaine entend démocratiser une app en ligne à la portée de tous. Il affirme pouvoir générer de la musique professionnelle en quelques secondes pour des chansons ou une bande sonore de jeu vidéo, par exemple. La société insiste sur le fait que ces services contribuent à « stimuler la créativité » humaine. Taryn Southern va partager les royalties avec Amper Music. Cela ne règle pas encore la question de fond des droits d’auteurs, à savoir s’il faudra un jour donner le statut de personne juridique aux programmes qui génèrent des morceaux. (@20minutesOnline).