27 Août

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 27 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Robotique 

En Chine, plus de 1000 robots battent un record en dansant simultanémentLa chorégraphie était parfaite, réglée au millimètre. A Guangzhou, en Chine, WL Intelligent Technology Co. Ltd a réussi à faire danser 1069 robots, programmés pour bouger simultanément. L’expérience a aussi montré que lesdits robots n’étaient pas plus fiables que des humains, certains d’entre eux étant tombés lors de la performance. Ces derniers n’ont bien évidemment pas été comptabilisés pour le record final. (@LeParisien_Tech).

#Armee

Elon Musk et 115 autres signataires pressent les Nations unies d’interdire les armes autonomes. « Les armes autonomes mortelles menacent de devenir la troisième révolution de la guerre », écrit Toby Walsh dans une lettre ouverte aux Nations unies, rendue publique le 20 août 2017. Ce chercheur australien est professeur en intelligence artificielle à l’université de Nouvelle-Galles du Sud, à Sydney, et une figure mondialement reconnue dans le domaine. « Ces armes peuvent être des armes de terreur, des armes que des despotes et des terroristes utilisent contre des populations innocentes, et des armes piratées pour agir de façon indésirable. Nous n’avons pas longtemps pour agir. Une fois que la boîte de Pandore est ouverte, il est très difficile de la refermer. » (@artefr) A lire aussi : Les « robots tueurs », qu’est-ce que c’est ? et Que faire des « robots tueurs » ? (@LaCroix).

La volonté d’épargner les hommes va-t-elle nous conduire à donner le pouvoir aux machines ? Les grandes puissances militaires sont en train de préparer un avenir dans lequel une machine pourra, seule, prendre l’initiative de tuer. Il s’agit plus simplement de machines armées capables de se déplacer et de prendre seules, en fonction d’un algorithme interne, la décision d’éliminer ou non une cible qui se présente à elle. Et pour les signataires du texte porté par le Future of Life Institute, il y a urgence à encadrer leur développement : « Une fois développées, ces armes permettront aux conflits armés d’avoir lieu à une échelle plus grande que jamais, et dans un temps trop rapide pour que les humains puissent l’appréhender. Elles peuvent devenir des armes de terreur, des armes que les dictateurs et les terroristes pourront utiliser contre des populations innocentes, et il sera possible de les pirater pour qu’elles se comportent de manière indésirable. Nous n’avons pas beaucoup de temps pour agir. Une fois cette boîte de Pandore ouverte, elle sera difficile à refermer. » Après la poudre et le nucléaire, ces armes pourraient « amorcer la troisième révolution de la guerre ». (@libe).

L’armée américaine à l’avant-garde. Les hauts gradés du Pentagone en sont persuadés : la guerre des robots aura bien lieu. Et la superpuissance américaine s’y prépare activement, mobilisant son complexe militaro-industriel dans cette nouvelle course aux armements comme jamais, sans doute, depuis le projet Manhattan qui donna naissance à la bombe atomique. « Nous sommes à la veille d’un tournant fondamental dans l’histoire de la guerre », expliquait fin juillet le lieutenant général Sean MacFarland lors de la bien nommée conférence Mad Scientist. Ce vétéran de l’intervention en Irak prédit que des « systèmes autonomes » seront bientôt déployés sur le champ de bataille aux côtés des troupes, « pour porter des équipements et actionner des armes ». Le tabou de l’autonomie de tir donnée à la machine, qui pourrait décider de son propre chef de « traiter une cible », serait-il en train de tomber ? (@libe).

Le spectre du robot incontrôlable. Comme si l’hypothèse de futurs conflits armés menés par des robots tueurs dégagés de tout contrôle humain ne suffisait pas à peupler les cauchemars des plus pessimistes, il faut aussi compter, en la matière, avec un risque avéré : celui du piratage. Que le tabou de la décision laissée à la machine soit en passe de tomber ou non, même avec un humain « dans la boucle », les systèmes d’armes autonomes développés ces trente dernières années sont évidemment déjà soumis à cette menace. Dans le dernier numéro du trimestriel Joint Force Quarterly publié par l’Université de la défense nationale américaine, le colonel Brian K. Hall, analyste au Pentagone, l’écrit noir sur blanc : « Une cyberattaque réussie pourrait vraisemblablement permettre à un ennemi de faire échouer une opération essentielle, voire, dans le pire des cas, de prendre le contrôle d’une arme autonome. Aujourd’hui les systèmes autonomes sont, à des degrés divers, vulnérables à l’espionnage, au piratage et à la tromperie. » (@libe).

#Sante

Ce robot mou est capable de « cicatriser » comme un être vivant. Il y a peu, nous évoquions le dépôt de brevet de Motorola pour un écran de smartphone en polymère à mémoire de forme capable de réparer les fissures grâce à une source de chaleur. Désormais, il est question d’un robot mou fabriqué dans un matériau caoutchouteux capable de cicatriser également sous l’effet d’une source de chaleur. Le robot en question a été conçu par des chercheurs de l’Université Vrije de Bruxelles (Belgique) dont les travaux ont fait l’objet d’une publication dans la revue Science Robotics le 16 août 2017. Les scientifiques ont alors surfé sur la vague des robots mous, une tendance très populaire en ce moment. Fabriquées dans des matériaux souples, ces machines peuvent généralement servir dans divers domaines tels que l’industrie alimentaire, la chirurgie et autres travaux nécessitant de la minutie. Le fait est que ces robots sont plus assujettis aux dégâts que peuvent causer des ustensiles tranchants ou exerçant de fortes pressions. (@sciencepost_fr).

#Agriculture

Au Japon, ce robot qui semble tout droit sorti de l’enfer est destiné à protéger les récoltes ! La nouvelle a été rapportée par le quotidien nippon The Japan News, évoquant l’utilisation d’un « robot d’assistance agricole ». Cette appellation s’avère être assez loufoque lorsque l’on prend connaissance de l’apparence du fameux robot. En effet, « Super Monster Wolf » n’a rien d’une simple peluche ! Le robot a fait récemment l’objet d’essais effectués sur des exploitations agricoles de la coopérative JA Kisarazu-shi située à Kisarazu, au sud de Tokyo. Le Super Monster Wolf pourrait même être plus effrayant qu’un vrai loup ! Blague à part, les yeux du robot contiennent un brasier et sa gueule est grande ouverte, laissant de belles rangées de dents à l’air libre. Ses dimensions (45 cm de haut pour 60 cm de long) sont assez similaires à celles d’un vrai loup. (@sciencepost_fr).

#Piratage

Quand un robot piraté attaque à coups de tournevis. Serons-nous en sécurité, entourés de robots dans la vie comme au travail ? La question mérite d’être creusée. Dans un article publié mardi 22 août, le site américain Bloomberg raconte l’expérience réalisée par la société IOActive. Ce spécialiste de la cybersécurité a piraté trois appareils pour montrer qu’ils pouvaient devenir des outils blessants et d’espionnage. IOActive a d’abord piraté un bras robotisé du fabricant Universal Robot, destiné à l’industrie. Ses équipes ont réussi à réécrire le fichier informatique qui règle la sécurité de l’appareil, l’autorisant à repousser les limites de la vitesse de ses mouvements et surtout modifiant la sensibilité des capteurs de présence censés empêcher la collision avec un humain. D’après les propos confiés par IOActive à Bloomberg, la force de frappe atteinte était suffisamment grande pour provoquer une fracture de la boîte crânienne. (@usinenouvelle). A lire aussi : Collaboration homme robot : « Attention chérie ça va trancher… »  (@zdnetfr).

Facilement piratables, les robots de compagnie peuvent se retourner contre nous. Ils sont les jolis et sympas, mais peuvent aussi nous faire du mal. Les robots de compagnie commencent à rentrer dans nos foyers, sans que l’on sache vraiment ce que l’on risque. Or, les dangers existent. Les chercheurs en sécurité d’IOActive se sont penchés sur certains modèles populaires. Ils ont rapidement détecté des failles permettant de les pirater à distance, à condition d’être sur le même réseau local. Dans une vidéo, on voit ainsi comment ils transforment le robot NAO/Pepper de SoftBank en caméra de surveillance, pilotable à distance par de simples commandes en ligne. (@01net).

#Culture

Oeuvre créée par intelligence artificielle: des droits d’auteur pour les robots ? Il existait des robots peintres, des robots journalistesou scénaristes, voilà maintenant des robots capables de composer entièrement des albums de musique. I am AI, sorti le 21 août par la chanteuse Taryn Southern, est le premier album pop entièrement composé par une intelligence artificielle. Cette Américaine a même décidé de verser des droits d’auteur à son partenaire atypique. Le robot ne pourra pas en toucher un seul centime. Les créations artistiques des robots ne sont pas protégées par des droits d’auteur. Cela s’est joué à un fil. I am AI a été pensé par Taryn Southern, youtubeuse et ancienne participante de l’émission télévisée American Idol. C’est elle qui en a écrit les paroles et qui les chante, mais elle a fait appel à Amper, une intelligence artificielle (IA) qui compose, joue et produit de la musique, pour créer toutes les parties instrumentales. Cet album est donc une « collaboration » entre une artiste et une machine capable de prendre ses propres décisions. La chanteuse n’a eu qu’à lui indiquer le rythme des chansons désirées ainsi que les instruments à utiliser, après quoi, le robot a laissé libre court à son « imagination » et sa « créativité ». (@LExpress). A lire aussi : Intelligence artificielle : un robot compose un album, doit-on lui verser ses droits d’auteurs ? (@lesinrocks).

#Religion

Japon : un robot moine pour lire des prières bouddhistes lors des funérailles. La compagnie japonaise Nisseico a dévoilé, mercredi 23 août à Tokyo (Japon), un robot religieux qui peut accomplir plusieurs tâches liturgiques. Parmi celles-ci, comme le montre la vidéo, la lecture de textes bouddhistes pendant les cérémonies de funérailles. Ce robot humanoïde surnommé « Pepper », conçu par la compagnie japonaise de télécommunications Softbank, porte ici une robe bouddhiste et chante des « sutras » (textes d’enseignements bouddhistes). Il a été montré « en action » lors d’une exposition spécialisée pour entreprises de pompes funèbres qui se tenait dans la capitale japonaise. La firme qui commercialise ces machines vante leurs nombreux avantages. D’abord, ces robots permettent de remplacer les prêtres, de moins en moins nombreux. Ensuite, leurs services sont bien plus économiques : lors d’une cérémonie funéraire, le robot qui lit les « sutras » coûte 390 euros. (@franceinfo).