26 Août

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 26 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Publicite

xJusqu’où ira la publicité en ligne ? Sur le web, tous les internautes ne sont pas humains. Des robots parcourent le réseau avec des buts divers, dont celui de manipuler la publicité en ligne. Une fraude qui, selon les acteurs concernés, augmente sans cesse, et qui n’est pas sans poser problème à ceux vivant de la publicité, dont la presse. (@InaGlobal).

#Livraison

En colère contre Deliveroo, les coursiers manifesteront dans toute la France les 27 et 28 août. Après un été à s’échauffer, le front syndical des coursiers Deliveroo est désormais une réalité. Paris, Bordeaux, Lyon et Nantes vivront le weekend prochain les premières manifestations d’un mouvement national de grogne contre la startup anglaise. Les coursiers demandent entre autres, la préservation de leur paiement à l’heure. Dure impasse pour la startup anglaise Deliveroo : ses coursiers, désormais organisés en collectifs et syndicats, ne lâcheront pas l’affaire quant au passage au paiement à la course. L’affaire a débuté à cause de la décision de la firme d’en finir avec ses vieux modes de paiement à l’heure, qui concernerait près de 1 000 coursiers en France selon les coursiers et 600 selon Deliveroo. Selon les collectifs formés spontanément pour protester contre ce changement, le paiement à la course serait avantageux pour Deliveroo et gravement désavantageux pour les cyclistes qui tentent de vivre de leur activité. Pour vous donner une idée, nous reprenions les différents calculs qui forment le revenu d’un coursier dans un papier précédent. Aujourd’hui, les collectifs militants sont arrivés à maturité et l’idée d’une grève, on parle ici de déconnexion, nationale devient concrète. Pourtant éclatés sur le territoire, les groupes de coursiers ont construit, depuis le début du mois d’août, un mouvement qu’ils espèrent porteur, et national. À Bordeaux, il faut compter sur la CGT, à Lyon, sur le Club des Coursiers (2CL), à Paris, c’est le Clap dont nous parlions récemment, et à Nantes, c’est l’Asso des Bikers Nantais qui tient les banderoles ; certains de ces groupes ont posé des statuts en préfecture et se considèrent comme des syndicats, d’autres préfèrent une organisation moins stricte, plus naturelle pour cette génération, organisée via Facebook. (@Numerama).

#Agroalimataire

Bill Gates et Richard Branson misent sur la viande « propre ». Quel est le point commun entre Bill Gates, Richard Branson, et Jack Welch, l’ancien PDG de General Motors ? Leurs immenses fortunes mises à part, ces trois chefs d’entreprises ont rejoint mercredi de nombreuses sociétés agroalimentaires dans le capital de la start-up californienne Memphis Meat. La société pionnière de la Silicon Valley aurait pour ambition de changer durablement les moyens de production de viande, en la fabriquant à partir de cellules animales, sans élever ni abattre de bétail ou de volaille. Elle a récolté 17 millions de dollars (14,3 millions d’euros) grâce à ces investisseurs prestigieux, d’après le communiqué publié sur son site. Cargill, le géant de l’alimentaire américain, 109,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2017-, est aussi la première grosse entreprise productrice de viande à investir dans cette nouvelle technologie. (@latribune).

#Cybercrime

Cyberattaques, spams, malwares : les cybercriminels n’ont pas chômé au deuxième trimestre. La cybercriminalité ne s’est jamais aussi bien portée. C’est le triste constat que dresse le spécialiste russe de la cybersécurité, Kaspersky Lab, dans son nouveau rapport sur le deuxième trimestre 2017. D’avril à juin, le monde a connu des cyberattaques d’une ampleur inégalée, ainsi qu’une recrudescence des spams (courriels indésirables infectés par un virus informatique), des attaques par déni de service (DDoS) ou encore des logiciels malveillants. Le trimestre a notamment été marqué par les deux cyberattaques les plus spectaculaires de l’Histoire – à ce jour. La première, Wannacry, a paralysé 300.000 ordinateurs, dans plus de 150 pays, et touché des milliers d’entreprises, y compris des géants comme Renault et les systèmes informatiques d’hôpitaux britanniques, causant une panique généralisée. Ce ransomware (logiciel de rançon) combinait, pour la première fois, les fonctions d’un logiciel malveillant et d’un ver informatique, bloquant les fichiers de l’ordinateur piraté. L’origine de l’attaque reste à ce jour un mystère : si des hackers des pays de l’Est de l’Europe ont d’abord été soupçonnés, un rapport américain de la NSA a ensuite attribué la paternité à la Corée du Nord, qui a nié. Seule consolation : si l’attaque a causé des dégâts spectaculaires, elle n’a pas rapporté beaucoup aux hackers, qui n’ont récupéré que 140.000 dollars (en bitcoins) de rançons. (@latribune).

#IntelligenceArtificielle

Nvidia va créer un centre de R&D en Israël sur l’intelligence artificielle. Nvidia est en pleine transition pour « passer du statut d’une entreprise de jeux vidéo à une société d’intelligence artificielle et d’informatique visuelle », a déclaré Jeff Herbst, vice-président du département du développement commercial Nvidia Corp. « Et Israël va devenir le centre, ou l’un des centres, du développement de la technologie de l’intelligence artificielle« , a-t-il poursuivi lors d’une conférence de presse tenue début août à Tel-Aviv. Comme Apple, Google, Intel, Microsoft ou Facebook avant elle, la firme de Santa Clara, cotée à 98 milliards de dollars, mise sur Israël. Jusque là, elle s’était contentée de prendre des parts dans trois start-ups israéliennes. Parmi elles, Zebra Medical Vision. Reconnue par le magazine Fortune comme « l’une des 50 entreprises qui révolutionne le monde de l’intelligence artificielle », cette start-up d’imagerie médicale a été fondée en 2014 et a levé 20 millions de dollars. En utilisant les données des patients, Zebra a développé des algorithmes capables de décrypter des analyses médicales mais aussi de diagnostiquer avec toujours plus de précision les maladies touchant des organes tels que le foie, les poumons ou le coeur. En juillet dernier, Nvidia a aussi investi dans Deep Instinct, spécialiste du deep learning pour prédire les cyber-menaces. (@LUsineDigitale).

1973 : le premier « hiver » arrive sur l’IA. L’épisode, méconnu, passionne les spécialistes de l’intelligence artificielle (IA). Il rappelle que l’engouement actuel pour cette technologie ne durera peut-être pas. Le 30 août 1973, au Royaume Uni, les esprits les plus fins du domaine ont droit aux honneurs d’une émission de télévision à une heure de grande écoute. Mais la fête est gâchée. Devant les caméras de la BBC, les critiques d’un mathématicien anglais, sir James Lighthill, les touchent de plein fouet. La séquence, et le rapport rédigé par le même scientifique quelques mois plus tôt déclencheront le premier coup de froid sur le financement de cette science informatique qui promettait alors trop. (@LesEchos).

#Langage

Google va-t-il perdre l’usage de sa marque ? Je google, tu googles, il google… Et si le nom du célèbre moteur de recherche devenait un verbe ? La Cour suprême américaine devra trancher cette question d’ici début 2018. La bataille judiciaire oppose le géant de la Silicon Valley – qui souhaite préserver l’exclusivité de son nom pour l’usage de sa marque, à David Elliott et Chris Gillespie. Ce dernier a acheté 763 noms de domaine en 2012 incluant le nom « Google », comme « GoogleDisney.com » ou encore « GoogleBarackObama.com », raconte Bloomberg. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir l’entreprise américaine, accusant Chris Gillespie de « cyber-squat ». Le litige vise à déterminer si « Google » est devenu un terme générique dans le langage commun, permettant de désigner un « acte de recherche sur Internet », détaille Ars Technica. « Il n’y a aucun autre mot que « Google » qui permet de décrire l’action de la recherche sur Internet à l’aide de n’importe quel moteur de recherche », assure la requête transmise à la Cour suprême. « Nous nous référons désormais aux couvertures de magazines « photoshopées » (…), nous lisons des articles sur des suspects qui se font « taser » par des policiers. Cette appropriation par le public ne doit pas être empêchée. Au contraire, elle doit être encouragée », estiment les deux justiciables dans une requête relayée par Fortune. Cette appropriation « remplit les trous dans la langue créés par les progrès rapides de notre espèce, permettant une communication plus efficace ». (@latribune).

#Donnees

Le français Dawex veut créer une bourse mondiale de la donnée. Et si un jour, la data était cotée, comme peuvent l’être une entreprise ou une matière première ? C’est la perspective (pas si lointaine) esquissée par la start-up française Dawex, qui veut centraliser les échanges de données pour mieux cartographier la « data economy ». L’entreprise, fondée en 2015 par Fabrice Tocco et Laurent Lafaye, doit dans un premier temps convaincre les entreprises de vendre leurs données par son intermédiaire, pour disposer d’une masse d’informations suffisante à analyser. Or, il reste des freins à l’émergence d’une véritable économie mondiale de la data. « Beaucoup d’entreprises n’ouvrent pas leurs données, de peur que leurs concurrents mettent la main dessus », constate Fabrice Tocco. Elles peuvent aussi rechigner à lever le voile sur leur stratégie. « Sur notre place de marché, le parcours de prise de contact a justement été pensé pour permettre une approche progressive des deux côtés, vendeur et acheteur, avec des niveaux de visibilité évolutifs« , explique Laurent Lafaye. « Le vendeur peut définir quelle donnée il souhaite monétiser, pour qui, dans quelles conditions, à quelle fréquence et à quel tarif ». Dans ce processus, Dawex se définit comme une « place de confiance », le profil des membres est vérifié et les échanges sont tracés, mais le site ne qualifie pas les données vendues et ne joue pas les arbitres entre vendeurs et acheteurs. Dawex n’est pas non plus un data broker qui achète, met en forme et revend des données. (@LUsineDigitale).

#Architecture

Netflix, Tinder et Snapchat hantent Los Angeles. Temples high-tech (3/6). Dans la « Cité des Anges », les poids lourds du Web se font discrets. Cette présence fantôme signe-t-elle la normalisation d’une ville qui, jusqu’ici, ne jurait que par l’excentricité ? « Celui qui voit sans qu’on puisse le voir possède le pouvoir, analyse l’écrivain de science-fiction Alain Damasio. Pour ces entreprises, nous devons être des citoyens de verre et des consommateurs vitrés. Rien de ce que nous écrivons, cliquons, achetons ou visionnons ne doit leur échapper. Elles, par contre, demeurent savamment opaques. L’architecture des murs miroirs et des glaces sans tain trahit cela. » (@LeMondeFestival).

Airbnb, Twitter et Uber enjambent San Francisco. Temples high-tech (4/6). De plus en plus de poids lourds de l’économie numérique implantent leur siège social au cœur de la ville du Golden Gate. Ponctuée de ponts et de passerelles, leur architecture envoie un message contradictoire, où la générosité côtoie l’individualisme.  « Ces entreprises sont profondément imprégnées de l’idéologie libertarienne, à savoir que la liberté individuelle prime sur toute forme d’organisation et de contrôle étatique, analyse l’écrivain Alain Damasio. Rien ne doit freiner la liberté de ceux qui réussissent. » (@LeMondeFestival).

#Culture

Privatiser l’imaginaire, le terrifiant fantasme des industries culturelles. Depuis 2011, l’auteur et éditeur français Neil Jomunsi évoque son travail et ses à-côtés sur son blog page42. Il y décortique notamment l’évolution du métier d’écrivain à l’ère numérique. Dans un récent article, il s’alarme des évolutions récentes du droit d’auteur, et de l’idée selon laquelle on pourrait protéger juridiquement non seulement les œuvres, mais aussi les personnages de fiction, et tout l’univers développé par un auteur. @usbeketrica retranscrit l’intégralité de ce texte : « J’ai dû pour la première fois entendre parler du « Monde des Idées » de Platon en terminale. Je me souviens que rien ne me semblait à l’époque plus stupide que d’imaginer que quelque part – dans un Ailleurs inaccessible et un, Quand indéfinissable, flottaient ce que le philosophe désignait sous le nom d’Idées : en somme des archétypes, des modèles, desquels découlaient tout ce que nous connaissions. Prenez ce cheval qui s’ébroue tranquillement de l’autre côté de la route (c’est une image, ne traversez pas, c’est sans doute une clôture électrique). Eh bien ce cheval n’est que la déclinaison terrestre de l’Idée même de Cheval, concept intrinsèquement parfait et indépendant de ses « variations » de chair et d’os. Ça semble idiot, pas vrai ? Et pourtant… Lire la suite de l’article sur le site de @usbeketrica