15 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 15 juin 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

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Il y a 200 ans, le vélo détrônait le chevalLe 12 juin 1817, dans sa résidence bavaroise, le baron allemand Karl Friedrich Drais bat au chrono la malle-poste sur un parcours de 14 kilomètres ! Or, l’idée qu’un homme puisse rivaliser de vitesse avec un cheval grâce à une machine relève, à l’époque, de l’exploit technique. D’où l’engouement des Parisiens aisés, férus, hier comme aujourd’hui du dernier cri technologique. Le 5 avril 1818, ils sont plus de 3500 à se presser au jardin du Luxembourg pour découvrir une drôle de machine : un deux-roues se déplaçant avec la poussée des jambes sur le sol (en image), qui sera bientôt appelé la draisienne, en référence à son inventeur le baron Drais. De Vienne à Londres, toute l’Europe s’entiche de cette byciclette préhistorique. Car pour posséder un cheval, il faut 40 livres à l’achat de la monture, et 40 autres pour son entretien, quand la draisienne ne coûte que 10 livres. Cette machine était toutefois vouée à l’échec. Malgré tous les raffinements introduits par le baron — voile en cas de vent favorable, lanterne, ombrelle et parapluie !— la draisienne était trop lourde (40 kg) et, sur les chemins chaotiques de l’époque, un vrai tapecul, dont les nobles vont vite se lasser. Mais elle aura fait naître un engouement pour ces machines à propulsion humaine qui ne se démentira plus pendant les soixante-dix ans à venir. (@scienceetvie).

La Corée du Sud construit une ville fantôme pour tester ses voitures autonomes. Sur le marché très concurrentiel de la voiture autonome, la Corée du Sud souhaite se mettre à la page rapidement, avec un plan d’action particulièrement ambitieux. Le pays du Matin calme vient d’annoncer l’avancement de la construction d’un espace urbain dédié aux tests de voitures sans conducteur.K-City, cette ville artificielle de 35 hectares, possédera toutes les caractéristiques d’un lieu à fort taux d’urbanisation, afin de tester les voitures autonomes dans un contexte réaliste. Des voies express, des parkings et des voies de bus seront ainsi construites sur cet espace. Le gouvernement sud-coréen a décidé de dédier ce lieu aux expérimentations de voitures autonomes pour des raisons de sécurité. Les risques sont ainsi limités grâce à la suppression d’une quelconque interaction entre ces véhicules, l’espace public et ses habitants. Jusqu’à présent, seuls huit véhicules autonomes ont été autorisés à naviguer dans les rues coréennes. (@lesclesdedemain).

Le patron d’Uber Travis Kalanick mis à l’écart du groupe qui tente de redorer son image. Mis en difficulté pour avoir laissé s’installer une culture d’entreprise sexiste et discriminatoire, Travis Kalanick prend du recul. Comme pressenti ces derniers jours, le fondateur et patron d’Uber va délaisser son poste de directeur général pour une durée encore indéterminée. Dans le même temps, la plate-forme américaine de voitures de transport avec chauffeur (VTC) s’est engagée à mener une vaste transformation. « J’ai besoin de travailler sur moi-même pour devenir le leader dont cette société a besoin », a expliqué l’intéressé dans un message adressé, mardi 13 juin, à l’ensemble des salariés. L’entrepreneur promet de « construire une équipe dirigeante de première classe » pour permettre « au nouvel Uber de réussir ». Il évoque aussi le décès de sa mère, victime, fin de mai, d’un accident de bateau. « J’ai besoin de prendre du temps pour faire le deuil. » Aucun directeur général par intérim n’a été nommé. « Je serai disponible si besoin pour les décisions les plus stratégiques », précise en outre M. Kalanick. La gestion au jour le jour sera ainsi assurée par la dizaine de responsables qui constituent le deuxième échelon hiérarchique. « Cela va constituer un test pour savoir si Uber peut véritablement fonctionner sans lui », souligne un ancien cadre de l’entreprise. (@LeMondefr).

Fabrice Brégier (Airbus) : « Le numérique replace l’ouvrier au cœur du système de production » Question : Que change le numérique dans une entreprise comme Airbus ? On pourrait croire que la fabrication d’avions est peu touchée, compte tenu de la longueur de nos cycles de développement et de production. Et pourtant, c’est tout le contraire. Nous manions des technologies complexes et des millions et des millions de données. Si nous parvenons à mettre ensemble ces données, cela nous permettra de développer des avions ou des évolutions beaucoup plus rapidement, de passer beaucoup plus simplement de la phase de développement à la phase de production. Pour des évolutions majeures d’avions déjà conçus sur la base d’une maquette numérique, comme c’est le cas de l’A350 ou d’autres appareils conçus ces dix dernières années, nous pourrions gagner de l’ordre de 25 % sur les cycles de développement et la mise en production. Pour un avion de nouvelle génération à l’horizon 2030, l’objectif est de 30 % à 50 % de gain. A lire : Viva Technology 2017, c’est (bientôt) parti ! (@LesEchos).

#Sante

« La santé connectée a besoin de confiance accrue pour se démocratiser. » Cécile Monteil a créé au début de 2015 Eppocrate, une communauté qui rassemble les écosystèmes des professionnels de santé et des nouvelles technologies avec entrepreneurs, développeurs… Elle porte un regard averti sur les startups et les solutions développées. Guillaume Marchand, est devenu quant à lui un expert de l’e-santé. Sa startup DMD santé, qui propose aux médecins d’évaluer la qualité des applications mobiles, a créé le premier label de ces app’ : mHealth Quality. Propos recueillis par Florence Pinaud. (@latribune).

« Le numérique va transformer tout le champ des relations entre les patients et leur maladie. » La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) explore de nouveaux moyens pour améliorer son efficience. Elle organise des hackathons depuis 2015 pour accompagner l’ouverture de ses données de santé. L’organisme planche sur de nouvelles manières de travailler en collaboration avec les jeunes pousses de la santé numérique, indique Clélia Pienne, conseillère auprès du directeur général de l’institution. (@latribune).

Une intelligence artificielle capable de détecter les pensées suicidaires. Une intelligence artificielle (IA) capable de détecter les risques de suicide ? Voilà l’une des dernières inventions de trois chercheurs américains, venant d’universités du Tennessee et de Floride. Pour mettre au point cette IA, ils se sont appuyés sur des données récoltées dans plus de 5000 dossiers médicaux de patients concernés par l’auto-mutilation. Ils se sont ensuite attelés à différencier celles des personnes ayant commis une tentative de suicide (3200 personnes environ), de celles qui n’avaient pas été jusque-là. Antécédents, âge, profession, tout a été scruté à la loupe. Si les critères déterminants ne sont pas tous évoqués (il s’agirait davantage d’une combinaison de facteurs), les troubles du sommeil seraient particulièrement révélateurs. (@LExpress).

#Ville

Et si la ville se réveillait plus solidaire ?. En juin et juillet, Usbek & Rica publie quatre articles et deux nouvelles de science-fiction de la revue Visions solidaires pour demain, en vente en librairie depuis le mois d’avril 2017. Éditée par la Fondation Cognacq-Jay, cette revue explore et réfléchit au futur de la solidarité sociale. Sa source, mise à jour chaque semaine, est une « base de connaissance pour l’invention sociale et solidaire », riche de nombreux sujets de réflexion et de reportages vidéo ou photo dans le monde entier : solidarum.org. Pour inaugurer cette série, voici un premier article sur les nouveaux modèles de solidarité qui émergent dans l’espace urbain. À l’heure où la vieille ville industrielle semble vivre ses dernières années, laissant un héritage écologique et social douloureux, ces nouveaux modèles sauront-ils créer un nouvel imaginaire de la ville susceptible de permettre aux générations futures de construire un monde plus solidaire ? (@usbeketrica).

#Automatisation

Dans l’usine de demain, les machines décideront. Connectée, virtuelle, digitale, l’usine se pare de tous les atouts de la modernité. Au cœur, une idée : contrôler et optimiser les processus de production grâce aux données produites et collectées par les machines elles-mêmes. (@usbeketrica).

#Information

Les actionnaires de Google et Facebook refusent des rapports sur les fausses informations. Les actionnaires de Facebook et de Google ont, l’un après l’autre, rejeté des propositions visant à commander des rapports sur les fausses informations. Mardi 6 juin, ceux de Facebook ont retoqué, à une large majorité, l’idée de commander un rapport évaluant les risques commerciaux que représente la diffusion de fausses informations sur le réseau social. Le lendemain, ce sont les actionnaires d’Alphabet, la maison mère de Google, qui refusaient une proposition du même type, un rapport sur sa façon de gérer les fausses informations. Ces mêmes actionnaires ont également refusé de commander un rapport sur les différences de salaires entre les hommes et les femmes dans l’entreprise, un sujet brûlant. (@pixelsfr).

#Publicite

Comment les géants des réseaux sociaux font leur pub. Kantar Media s’est intéressé aux dépenses des géants sociaux aux États-Unis, et aux quelque 117,9 millions de dollars qu’ils ont consacrés l’année dernière en publicité. Premier constat: deux d’entre eux se tenaient, en 2016, bien au-dessus du reste des dépenses en jeu. Sans grande surprise, le géant au 1,9 milliard d’utilisateurs mensuels, Facebook, qui dépasse désormais le simple réseau social pour devenir un véritable conglomérat hybride, occupe la première place de ce classement. On retrouve ensuite LinkedIn, qui a également dépassé le statut de réseau social depuis son acquisition par Microsoft, fin 2016. (@Emarketing_fr).

#JeuVideo

Electronic Arts, un éditeur de plus en plus engagé politiquement. C’est une annonce pour le moins inhabituelle à laquelle s’est livré Electronic Arts (EA), numéro 1 mondial du jeu vidéo sur consoles, lors de sa conférence samedi 10 juin en amont de l’Electronic Entertainment Exposition (E3). Non pas une annonce de jeu, mais de dons : 1 million de dollars répartis entre trois associations américaines de lutte contre l’inégalité des chances et la discrimination, United Nations HeForShe, Pacer’s National Bullying Prevention Centerm, and Ditch the Label. Une manière pour Andrew Wilson, le président-directeur général australien de l’entreprise, d’afficher son soutien à « un monde du jeu vidéo inclusif ». Dans une industrie qui a longtemps tenté de se présenter comme apolitique, cette revendication de valeurs démocrates marque une nouvelle étape dans la responsabilisation de la filière, trois ans après ce qu’une polémique en ligne, baptisée « GamerGate », a révélé les tensions entre des militants progressistes et des joueurs se disant nostalgiques du politiquement incorrect. « Chacun d’entre vous, nos millions de joueurs un peu partout dans le monde, a montré son soutien », a assuré Andrew Wilson, en référence aux 5,7 millions de joueurs ayant pris part à des défis virtuels adossés à une opération de sensibilisation, lors d’un week-end spécial du 2 au 4 juin. (@LeMondefr).

#InternetDesObjets

Douze millions d’euros pour Snips, la voix et les oreilles de vos objets connectés. Après avoir levé 5,6 millions d’euros en 2015, auprès d’investisseurs comme The Hive, Eniac Ventures, 500 startups, Brent Hoberman, fondateur de Lastminute.com, Xavier Niel et Bpifrance, Rand Hindi vient d’annoncer une nouvelle levée de fonds de 12 millions d’euros pour accélerer le développement de Snips, société spécialisée dans l’intelligence artificielle, et mettre le focus sur la commande vocale de vos objets connectés. Snips veut ainsi fournir aux fabricants une technologie qui soit adaptée en termes de modèle commercial, et surtout en accord avec la nouvelle réglementation en matière de données personnelles, qui sera mise en place au début 2018. (@frenchweb).

#Drone

Explosion du nombre d’accidents en 2016. La multiplication des drones entrainent de facto une explosion des incidents aériens. Selon l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), plus de 1.400 incidents ont été ainsi recensés en 2016 contre seulement… 606 sur la période 2011-2015. Quinze incidents ont été catalogués  en 2016 comme des accidents, contre 2,6 par an en moyenne sur la période 2011-2015. Aucun de ces accidents recensés n’a fait de morts. En outre, sept incidents ont été classifiés comme sérieux en 2016, contre 0,3 en moyenne par an sur la période 2011-2015. Ce qui fait des hausses vertigineuses : 470% pour les accidents et 2230% pour les incidents sérieux. « La collecte des données sur les incidents de drones en est encore à ses balbutiements », reconnaît l’AESA dans son rapport annuel 2017. En octobre 2015, le directeur exécutif de l’AESA, Patrick Ky, qui était l’invité de l’Association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE) avait expliqué qu’il y avait « de plus en plus de drones qui volent n’importe où, n’importe comment ». (@latribune).