12 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 12 mai 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

Le nombre de lois pour lutter contre le réchauffement climatique a explosé en 20 ans Donald Trump vs 1 200 lois de par le monde pour lutter contre le réchauffement climatique. La prestigieuse London School of Economics a établi un bilan, mardi 9 mai, du corpus législatif de 164 pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et combattre les conséquences du changement climatique, notamment dans les pays en voie de développement. En 2017, il existe 20 fois plus de textes légaux qu’en 1997, lors de la signature du protocole de Kyoto, souvent considéré comme l’acte fondateur de l’effort international pour réduire les émissions de gaz carbonique. Entre 1999 et 2009, plus de 100 lois par an ont été adoptées pour renforcer l’arsenal légal. (@MashableFR). Légende image : Les événéments climatiques extrêmes comme les inondations de février 2017 en Indonésie sont imputés aux rechauffement climatique. Photo STR/AFP.

#Ville

« Kigali est aujourd’hui une capitale totalement connectée à Internet ». Kigali, la capitale d’un pays métamorphosé depuis la fin du génocide en 1994 accueille du mercredi 10 mai au vendredi 12 la conférence numérique Transform Africa qui sera consacrée aux Smart Cities africaines. Près de 4 000 délégués viendront des dix-huit pays d’Afrique membres de l’alliance Smart Africa, une initiative voulue par le président du Rwanda Paul Kagamé afin de renforcer le poids du numérique dans le développement économique du continent africain. Entretien avec Jean Philbert Nsengimana, le ministre de la jeunesse et des nouvelles technologies, pour qui le Rwanda, qu’il qualifie de « start-up nation à l’africaine », est aujourd’hui prêt à exercer un leadership sur le continent en prenant la tête d’un mouvement africain des villes intelligentes. (@LeMondefr).

Tout seul, le numérique ne rendra pas la ville plus intelligente ! A en croire beaucoup d’experts, la donnée figure parmi les ingrédients miracles qui rendent la ville plus intelligente. François Bellanger, fondateur de Transit City, une société de conseil spécialisée dans le secteur de la ville s’inscrit d’emblée en faux sur ce sujet. Pour lui, les villes sont intelligentes depuis des milliers d’années. « Cette idée que l’intelligence ne se réduit qu’aux données est insupportable. C’est tout le discours marketing d’entreprises telles Cisco, Orange, Microsoft et IBM qui essayent de nous faire croire que ce qui a de la valeur c’est la donnée. Mais ce à quoi prétend répondre ces entreprises est très limité. Cela ne se résume qu’à de la gestion technique d’infrastructures. Attention, je ne dis pas que la donnée ne va rien changer. Demain seul le numérique permettra de régler certains enjeux ». Pour cet expert, l’intelligence vient surtout en amont. Il faut d’emblée réfléchir aux programmes portés sur les logements, les modes de déplacement, les services publics ainsi que l’aménagement de l’espace, etc. (@BFMBusiness).

La Caisse des dépôts va financer des expérimentations smart city à Toulouse. La Caisse des dépôts, institution financière publique, soutient le déploiement de certains projets prioritaires du territoire toulousain, dont la smart city. Trois questions à Thierry Ravot, directeur Occitanie de l’établissement. (@LaTribuneTlse).

#Transport

#Transport : SeaBubbles lève 10 millions d’euros pour produire un deuxième prototype plus rapide. La startup doit développer un deuxième prototype de bulle volant sur l’eau, à haute vitesse cette fois. SeaBubbles marche sur l’eau ! A peine cinq mois après une levée de fonds de 3 millions d’euros, la startup vient de boucler un nouveau tour de table de 10 millions d’euros, auprès du Fonds d’investissement Maif Avenir, qui avait déjà participé à la précédente levée. « La confiance renouvelée de Maif dans le projet SeaBubbles est un signal fort qui va nous permettre d’accélérer encore plus notre développement, et offrir ainsi aux villes et aux citadins un écosystème de mobilité innovant, accessible et durable », estime Alain Thébault, co-fondateur de SeaBubbles. (@bymaddyness). A lire : Sea Bubble: Première sortie de ces taxis volants à Paris cet été. (@20minutes).

#IntelligenceArtificielle

La sécurité au travail, sixième sens de la robotique. Les robots sont devenus au fil des mois, des technologies de plus en plus sensorielles grâce à leurs capteurs capables de mimer les sens humains. La vue a été historiquement le premier sens que l’homme lui a doté. A cela, sont venus s’ajouter tour à tour, le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût. A ces 5 sens primaires, l’entreprise Veo Robotics souhaite ajouter à la robotique un sixième sens dans un contexte de demande croissante par les industries d’une collaboration homme-machine. Pas de lecture dans les pensées au programme. Il s’agit du sens de la sécurité au travail. En d’autres termes, Veo Robotics veut doter le robot d’une conscience spatiale aiguë de l’environnement de travail. Soit une vision à 360° aidée de caméras, qui intègre tout objet, obstacle, et toute personne. Le robot est ainsi capable d’analyser et de différencier les zones de travail sûres des zones à risque. Et dans le cas d’une anomalie détectée, la machine est programmée pour ralentir ou s’arrêter selon les cas. Pour Patrick Sobalvarro, ingénieur au MIT : « Une interactivité construite dès le départ entre l’homme et la machine vaut mieux que toutes les barrières du monde. » (@latelier).

#Internet

Xaphir, un nouveau moteur de recherche français à la poursuite de Google. Presque vingt ans après la naissance de Google, en 1998, il reste toujours des courageux pour vouloir concurrencer le géant de la Silicon Valley. Après Qwant, un autre moteur de recherche français, baptisé Xaphir, a discrètement été mis en ligne fin mars. « Google et ses alternatives, Baidu, Bing ou Yandex utilisent le PageRank, qui consiste à faire remonter les pages les plus populaires. L’utilisateur est enfermé dans une bulle de la connaissance qui l’empêche, par exemple, de voir qu’Arsenal n’est pas seulement un club de foot », explique Eric Mathieu, son PDG fondateur. Xaphir est la contraction de la lettre « x » qui désigne l’inconnue en mathématiques et du saphir, la pierre précieuse, mais aussi le nom d’un livre de la connaissance qui, selon « une légende très ancienne », aurait été remis aux hommes par l’Eternel, précise l’entrepreneur. Ce moteur d’un nouveau genre entend ouvrir à l’internaute les portes du monde en lui offrant, pour chacune de ses demandes, des résultats de recherche très diversifiés. (@Pixelsfr).

#Television

Le gouvernement israélien débranche la radiotélévision publique. Sans préavis, la première chaîne de la télévision publique israélienne a définitivement cessé d’émettre mardi 9 mai au soir. Au même moment, Kol Israël, la France Inter de l’Etat hébreu, annonçait que ses programmes prendraient fin le lendemain, et que la radio publique ne diffuserait plus que de la musique, entrecoupée d’un petit bulletin d’information à chaque top horaire. C’est donc de manière aussi inattendue que violente que se sont éteintes les voix de la Rechout Hachidour, la radiotélévision publique israélienne, dont Benyamin Nétanyahou et ses ministres voulaient la peau. « Pour la réformer », selon leur entourage. « Parce qu’ils la trouvaient persifleuse, incisive et indocile », rétorquent les syndicats de journalistes. En lieu et place de l’institution défunte apparaîtra une nouvelle structure censée prendre l’antenne à partir de lundi. Mais ces radios et chaînes de télé ne diffuseront pas d’informations. Elles seront traitées par un nouvel organisme aux contours extrêmement flous. Tout ce que l’on sait, c’est que le gouvernement y aura des représentants. Au cœur de Tel-Aviv, à proximité de l’état-major de l’armée et du centre commercial Sarona, on pouvait croiser mercredi après-midi d’anciens techniciens et présentateurs de la Rechout Hachidour en état de choc. Certains tournaient en rond dans le jardin public, d’autres étaient attablés face à un café déjà froid. (@libe).

En s’offrant la Ligue des champions, SFR change la donne dans la télé payante. Sur le front des contenus, SFR a frappé très, très fort. Le groupe de Patrick Drahi vient de rafler les droits exclusifs de la Ligue des champions et de sa petite sœur, la ligue Europa, pour la période 2018-2021. Dans un communiqué, l’opérateur au carré rouge précise qu’il couvrira « les deux compétitions dans leur intégralité ». Ce qui représente 343 rencontres, depuis les matchs préliminaires jusqu’aux finales. Pour mettre la main sur ces compétitions prestigieuses, SFR a, une fois encore, signé un chèque faramineux. Pour ces deux épreuves, l’opérateur va payer quelques 370 millions d’euros par saison. Ce qui représente une sévère inflation du coût de ces droits, qui ont plus que doublé par rapport au précédent appel d’offres. En déboursant autant d’argent, SFR a aussi découragé ses rivaux Canal+ et beIN Sports, qui diffusaient jusqu’alors ces compétitions phares. (@latribune).

#Politique

Interview Axel Dauchez – Make.org : la CivicTech pour transformer la société. On pourrait présenter Make.org comme un « agora numérique ». Ancrée dans la vague de la CivicTech, cette start-up co-fondée par Axel Dauchez (ex-Publicis, Deezer, Tequila Interactive…) exploite une plateforme de discussions multi-thématiques pour faire émerger des idées et « transformer la société ». Un projet ambitieux mais ancré dans l’air du temps. Surtout vu de France après une campagne présidentielle ahurissante qui s’achève. Make.org se positionne comme « une plateforme de lobbying citoyen qui donne à chacun le moyen d’émettre et partager des solutions afin de répondre aux enjeux de politique locale, nationale et européenne. » Axel Dauchez dévoile en exclusivité la prochaine initiative pour couvrir les élections législatives. Une nouvelle échéance électorale qui entraînera une recomposition de la classe politique. Un an après son lancement, l’équipe (une quarantaine de collaborateurs) s’étoffe progressivement avec l’arrivée de trois nouveaux responsables : Alicia Combaz (Chief Product Officer), Samuel Bernard (Chief Technology Officer) et Nicolas Vignolles (Lobbying Action Manager). Entretien avec le fondateur de Make.org, un dirigeant « touche-à-tout » qui aborde un sujet grave (comment regénérer la démocratie à l’ère numérique ?). Tout en symbolisant une vague porteuse dans le monde. (@itespressofr).

#Planete

« Quantified planet » : quand l’état du monde est surveillé en temps réel. « Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée : car chacun pense en être bien pourvu », disait entre autres choses René Descartes. Avec un algorithme capable de déterminer le rendement des 3 millions de kilomètres carré américains de champs de maïs avec 99% de pertinence, le bon sens n’est plus le seul à compter lorsqu’il s’agit de se faire une idée du monde… Ce qui nous amène à nous demander : la Terre serait-elle finalement résumable à des bits d’information ? Lorsque l’information disponible remplit cinq pétaoctets de données (cinq millions de milliards d’octets), la question apparaît plus que légitime… Ce nombre, nous apprend Fast Company, correspond à l’archive accessible à la start-up nord-américaine Descartes Labs, qui prétend l’utiliser pour évaluer l’état du monde et quantifier son évolution, passée et à venir : étendue de la déforestation, plantation de nouveaux champs, ouverture de parcs éoliens, prévision sur les besoins alimentaires, apparition des sécheresses, etc. L’archive disponible, qui correspond à des images satellitaires, issues de la NASA, de son équivalent public européen ou d’autres sociétés satellitaires privées, inclut des images datant d’à peu près quatre décennies et grandit, évidemment, à chaque instant. (@Rslnmag).

#Piratage

Des sites de médias français indisponibles à cause d’une attaque informatique. Le Figaro, Le Monde, L’Obs, FranceTélévisions, 20 Minutes… Plusieurs sites de grands médias français ont été indisponibles mercredi après-midi une première fois, durant une quarantaine de minutes. Une seconde vague de panne a débuté vers 16h30 et a été résolue 45 minutes plus tard. En cause, une attaque informatique ayant frappé le prestataire technique Cedexis. Cette entreprise française développe des solutions pour rediriger le trafic Web et réduire le temps de chargements des sites. Elle a été ciblée par une «forte attaque par déni de service» (ou DDOS), a-t-elle annoncé sur Twitter. Ce type d’attaque consiste en l’envoi d’un très grand nombre de requêtes vers un site Internet ou un intermédiaire afin de le rendre indisponible, généralement par des armées d’ordinateurs fantômes (botnets). «Trois de nos cinq réseaux anycast [qui permettent de rediriger des données vers un serveur, NDLR] sont touchés», a précisé l’entreprise sur Twitter. Contactée par le Figaro dans l’après-midi, Cedexis était injoignable. (@FigaroTech). A lire aussi : Quelles différences entre une attaque DoS et une attaque DDoS ? (@Rslnmag).

#Fraude

Une fraude de plus en plus cyber. « La fraude au faux virement ? J’ai encore eu trois tentatives au cours de la semaine dernière ». De fait, comme ce trésorier d’ETI blasé sur le sujet, beaucoup de financiers d’entreprise ne considèrent désormais que les tentatives de fraudes au « faux président », au « faux fournisseur », voire « au faux client » font partie du quotidien. Selon l’édition 2017 de l’étude sur la « fraude et la cybercriminalité » réalisée par la DFCG et Euler Hermes (1), 81 % des entreprises ont été attaquées au cours de l’année passée. C’est un peu moins que l’an dernier… mais il n’y a, pour autant, pas de quoi se réjouir : « Nous pensons que certaines tentatives de fraudes sont devenues tellement courantes aujourd’hui qu’une partie des responsables n’en fait plus grand cas », indique Sébastien Hager, responsable souscription assurance fraude chez Euler Hermes. (@EchosBusiness).