La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Environnement
En 2040, les ours blancs pourraient avoir disparu de la banquise : voici pourquoi. De l’Islande à la péninsule antarctique, Jean-Paul Curtay est parti en « croisière-expédition » autour des nouvelles routes maritimes rendues possibles suite à la fonte des glaces. Chaque semaine, il la raconte à @WeDemain. Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) qui prévoyait que la banquise d’été pourrait totalement disparaître vers 2080 a révisé sa prévision, en admettant que cela pourrait maintenant arriver autour de 2040. Pire, en novembre 2016, les températures arctiques ont excédé de 15 à 20° les moyennes des années précédentes. La banquise ne s’est pas reconstituée comme chaque hiver, demeurant au niveau le plus bas jamais enregistré pour une banquise hivernale en décembre.
#Economie
Jeremy Rifkin : « Il est temps que Google devienne un bien d’utilité publique ». Qu’il s’agisse des robots qui volent les emplois aux questions plus larges de reconfiguration du monde du travail, ces débats doivent beaucoup à l’héritage de Jeremy Rifkin, l’un des premiers penseurs à en avoir posé les cadres. La vision prospective de cet économiste de formation a acquis une notoriété mondiale depuis la publication en 1995 d’un essai notoire, La Fin du travail, où il prédisait que les technologies numériques auraient un impact retentissant sur l’emploi et l’entreprise du troisième millénaire. Après ce best-seller (préfacé par Michel Rocard en France), Jeremy Rifkin est devenu l’un des principaux penseurs de la transition énergétique et de la troisième révolution industrielle. Devenu conseiller et chef d’entreprise, il dirige également la conception de plans directeurs au sein de villes ou régions, comme les Hauts-de-France. Invité régulier – et parfois ami – de personnalités comme Angela Merkel, Romano Prodi, David Cameron, François Hollande ou encore le premier ministre chinois Li Keqiang, son influence parfois critiquée est néanmoins avérée. En visite à Paris le 29 mars dernier à l’occasion d’une conférence organisée par le géant des nouvelles technologies Oracle, il s’est entretenu avec le Figaro des propositions de régulation foisonnantes de l’économie numérique. (@FigaroTech).
#Entreprise
Quand la fondatrice de My Little Paris veut aider la banlieue. C’est à Barbès, dans ses bureaux répartis sur plusieurs étages, décorés de meubles disparates, d’affiches colorés et d’objets insolites, que Fany Péchiodat a annoncé un projet innovant, hier soir, lors d’une soirée festive. Son entreprise, My Little Paris, détenue par Auféminin, s’est associée avec Argot, un magazine en ligne, dédié aux initiatives économiques des quartiers populaires. Ensemble, les deux médias lancent ce 7 avril Ten Faces, un site éphémère entièrement consacré à l’entrepreneuriat des quartiers populaires. A l’adresse mylittleparis-argot.com, on découvre 10 équipes d’entrepreneurs basées à Cergy, Aubervilliers ou Argenteuil, à travers des portraits en immersion. (@Challenges).
#IntelligenceArtificielle
Une première synapse artificielle. Mimer le cerveau pour améliorer l’intelligence artificielle (IA). L’idée, évidemment, n’est pas nouvelle. Mais l’effroyable complexité du cerveau rend son application extrêmement difficile. Un pas important vient cependant d’être franchi avec la publication, dans « Nature Communications », des travaux de chercheurs français du CNRS, de Thales et de trois universités (Bordeaux, Paris-Sud et Evry). Cette équipe a réussi à créer, sur une puce électronique, une synapse artificielle capable d’apprentissage. Le processus d’apprentissage de notre cerveau est lié à nos synapses, qui assurent la connexion entre les neurones. Plus la synapse est stimulée, plus cette liaison se renforce et plus l’apprentissage s’améliore. (@LesEchos).
Google aurait trouvé un moyen de concilier ses intelligences artificielles et votre vie privée. L’intelligence artificielle moderne est née du Web et de son corollaire, le Big Data. Pour que l’apprentissage machine fonctionne, il lui faut des ensembles de données très importants et centralisés. Les données de milliers, voire de millions d’utilisateurs doivent donc être réunies dans un data center ou, pour les expériences plus modestes, dans une machine. Elles servent ensuite à entraîner des algorithmes qui vont peu à peu apprendre à réaliser une tâche : reconnaître un visage sur une photo, transcrire un texte dicté, etc. Ce regroupement de données pose évidemment de nombreuses questions, dont celle du respect de la vie privée. Sur ce point, Apple a commencé à apporter des éléments de réponse en mettant en lumière ce qu’on appelle la differential privacy, la confidentialité différentielle. On pourrait dire que du bruit, des « fausses » données sont injectées dans l’ensemble des datas récoltées pour qu’il soit impossible de savoir quelle information provient de qui. (@01net).
Des robots humanoïdes pour mieux comprendre les humains. Les robots sont partout. À l’école, ils évalueront l’apprentissage des élèves ou aident les enfants hospitalisés à participer aux cours. À l’hôpital, ils accompagnent les personnes âgées ou les enfants autistes. D’autres encore livrent des marchandises ou s’occupent des inventaires dans les entrepôts… Certains de ces robots remplacent les hommes dans certaines tâches et ont aussi la particularité d’avoir figure humaine. Pourquoi sont-ils si ressemblants alors que cela peut-être si dérangeant – comme le conceptualisait Masahiro Mori avec la Vallée de l’étrange ? Un autre roboticien japonais, le Dr Hiroshi Ishiguro, professeur et directeur du Laboratoire de robotique intelligente à l’Université d’Osaka, en a fait sa spécialité. Rencontré à la Japan Factory au festival South by Southwest (SXSW) à Austin (Texas), le professeur explique pourquoi ses robots ont cette apparence humaine. « Notre objectif est de comprendre ce qu’est un humain et comment un humain agit. Les robots humanoïdes sont utilisés en psychologie et en sciences comportementales. » Apprendre à un robot à converser comme un humain – ce que font désormais les robots du Dr Ishiguro – permet de réfléchir aux tics du langage, au rôle du regard, à ces formules toutes faites utilisées pour interagir avec l’autre comme “vous avez raison mais”, “peut-être mais” etc. ou encore à la manière d’intégrer une troisième personne à une discussion. Ces robots sont donc précieux pour les chercheurs. (@latelier).
Cybersecurite
Pourquoi le monde a besoin d’une « Convention de Genève digitale ». « Le temps est venu d’appeler les gouvernements du monde à implémenter des règles internationales pour protéger les usages civils d’Internet » des attaques d’États-nations en temps de paix. C’est ainsi que, lors la dernière RSA Conference tenue à San Francisco, Brad Smith, président et Chief Legal Officer de Microsoft, a commencé à expliquer pourquoi le monde avait besoin d’une cinquième Convention de Genève. Ce faisant, comme le décrypte Backchannel, Brad Smith construit une analogie avec les traités qui gouvernent la guerre traditionnelle et qui protègent les civils en temps de guerre : et même si les cibles sont aujourd’hui des données, des câbles sous-marins, des serveurs, des ordinateurs et non des vies humaines, ceux-ci sont la propriété d’individus et d’organisations, et les États ne proposent rien pour assurer leur protection. Si les cyberattaques se faisaient avec des armes et des balles, les législations et conventions internationales auraient déjà émergé, argue en réalité Brad Smith, qui observe le piratage de Sony Pictures par la Corée du Nord comme un « point de bascule ». (@RslnMag).
#Sante
Les médecins de demain ont besoin du Big Data. Avant d’être une histoire d’objets, la santé connectée est une affaire de données. L’application du Big Data à ce domaine est d’ores et déjà possible en 2016. Le site Data Science Central repère trois grandes tendances dont les médecins de demain ont besoin rapidement pour améliorer le traitement des patients. La santé connectée répond à une demande des patients et des personnes attentives à la préservation de leur bien-être. Elle intègre notamment trois catégories : l’analyse de données, les wearables, et la télémédecine. (@iot_business).
#Monnaie
L’intraçabilité des transactions en bitcoins, une époque révolue ? Serait-ce dans la commune danoise de Herning que l’on aurait réussi à prouver que le cyberespace, même dans ses toiles les plus sombres, n’est pas un Far West ? En janvier 2017, les tribunaux locaux ont en tous les cas condamné un narcotrafiquant à une peine de huit ans de prison, sur la base de transactions en bitcoins qui ont pu être tracées et qui l’ont confondu. C’est la deuxième affaire de ce genre au Danemark, rapporte The Next Web, selon qui ces deux cas « changent le monde des criminels ». Le bitcoin, cryptomonnaie lancée en 2009, était jusqu’ici réputée intraçable : loin d’être uniquement les vastes repaires d’illégalité parfois dépeints, les espaces où l’on peut s’échanger des bitcoins représentaient néanmoins un lieu sûr pour des criminels bénéficiant de l’anonymat des transactions et de la possibilité de ne pas être pris la main dans le sac dans le monde physique. La nouvelle technologie utilisée par le Danemark, déjà adoptée par le FBI et Europol, permet à la police de consulter l’historique de transaction en bitcoin d’un internaute. En utilisant la blockchain, la police peut désormais analyser les transactions en bitcoins utilisées pour l’achat de biens, et comparer ces informations avec des listings de vendeurs ou d’acheteurs de bitcoins, leur permettant d’identifier des personnes impliquées dans tel ou tel échange : une technologie qui pourrait modifier drastiquement les habitudes des narcotrafiquants… (@RslnMag).
#Intermediaire
Ces nouveaux intermédiaires qui se cachent derrière la Blockchain. La Blockchain sera à la transaction ce qu’Internet a été à l’information. Voici la promesse qu’en font ses spécialistes. Mais comme toute nouveauté, elle nourrit bien des fantasmes, à commencer par celui de la désintermédiation. Bien au delà du monde de la finance auquel elle est traditionnellement rattachée, la technologie Blockchain, née avec le bitcoin en 2009, pourrait bouleverser l’économie en accélérant la désintermédiation de nombreux secteurs d’activités. Un nouvel espoir pour tous les déçus d’Internet, restés attachés à sa philosophie première libertaire, mieux distribuer le pouvoir ? (@latelier).
#Livraison
Deliveroo veut se développer en périphérie des grandes villes avec des cuisines relais. Deliveroo explore différentes voies pour se diversifier. Après avoir lancé des marques entièrement dédiées à la livraison, développé des activités saisonnières dans les destinations touristiques, et lancé un abonnement mensuel pour ses utilisateurs réguliers (au Royaume-Uni), il annonce la création de Deliveroo Editions. L’idée : créer des cuisines relais (souvent dans des structures légères et mobiles) pour permettre aux restaurants de vendre leurs plats dans les zones où ils ne sont pas implantés. La start-up britannique a testé ce concept sur son marché de naissance, le Royaume-Uni. Il va le déployer dans de nouveaux pays cette année : les Pays-Bas, Dubai, Singapour, puis la France, l’Australie et Hong-Kong. Des mini-cuisines partagées par plusieurs restaurants seront implantées aux portes des villes pour en desservir la périphérie. Ces ateliers seront entièrement dédiés à la livraison, et leurs équipes seront formées et employées par les restaurants et non par Deliveroo. (@LUsineDigitale).
#MediaSocial
Les Etats-Unis ont tenté de démasquer un compte Twitter critique du gouvernement. Le gouvernement américain a tenté, le 14 mars, de démasquer le tenancier d’un compte Twitter anonyme critique de l’administration de Donald Trump. Le 6 avril, réseau social a porté plainte en retour contre le gouvernement, estimant que cette demande était contraire au premier amendement de la Constitution américaine qui protège la liberté d’expression. Après l’élection de Donald Trump, le gouvernement a infléchi la stratégie et la communication de plusieurs ministères et administrations. En réponse, de nombreux comptes Twitter aux couleurs de ces derniers ont été créés : protégés par l’anonymat, pour certains tenus par des salariés de ces administrations, ces comptes ont diffusé et diffusent encore des critiques de la politique du nouveau gouvernement. C’est le cas de @ALT_USCIS, qui prône la « résistance » à la politique des douanes américaines, qui dépendent du département (ministère) de la sécurité intérieure. (@Pixelsfr).
#FactChecking
Facebook envisage désormais de rémunérer ses « fact-checkeurs » partenaires. Facebook s’est déclaré prêt à offrir une contrepartie financière aux médias avec qui il collabore dans sa lutte contre les « fakes news ». Une décision qui laisse transparaître les difficultés du réseau social à enfiler entièrement son costume d’arbitre. (@MashableFR).
#Mobilite
Boutiques d’applis : ces milliards de dollars qui échappent à Google. Un Etat dans l’Etat. En 2017, les revenus générés par les boutiques en ligne disponibles sur Android devraient se monter à 20 milliards de dollars (1), hors Google Play Store (le magasin d’applications en propre du groupe américain), selon les prévisions de la société App Annie . Soit le double de l’an dernier. Surtout, ce niveau sera cette année quasiment équivalent à celui du Google Play Store (21 milliards). Qui s’arroge cette manne qui sont autant de revenus perdus pour le Californien ? « Une très large majorité de groupes chinois », répond Thierry Guiot, directeur général Europe du Sud chez App Annie. « Les recettes et les téléchargements de ces Stores Android tiers proviennent à 99% de ce marché. » (@LesEchos).