16 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 16 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

xFranky Zapata, l’inventeur du Flyboard Air, a déploré vendredi 10 mars dans un post Facebook l’attitude de la Gendarmerie de Marseille qui lui interdit de voler sur son engin ressemblant à un skateboard volant équipé de réacteurs. Il explique vouloir quitter la France pour pouvoir atteindre son projet parce que la « la décision prise par la Gendarmerie est un exemple de frein à l’innovation en France » (@frenchweb).

#LeMeilleurDesMondes

Ray Kurzweil,  ingénieur et futurologue américain, croit que dans un futur proche, nous serons plus intelligents car connectés au cloud, et immortels car augmentés par la machine. Gourou du transhumanisme* chez Google, il explique au festival South by Southwest, grand-messe annuelle de l’innovation au Texas, « qu’il n’existe pas une ou deux IA, mais des milliards d’IA. Surtout, elles nous rendent plus forts, et si elles ne sont pas encore dans nos cerveaux et dans nos corps, ce sera le cas d’ici les années 2030 : on connectera notre néocortex au cloud pour mieux réfléchir, et pas seulement pour avoir accès à un moteur de recherche ou un service de traduction. Pour mieux se souvenir. Pour être plus intelligents. De la même façon qu’aujourd’hui, grâce à son smartphone, une jeune femme en Afrique dispose de plus d’informations que n’en avait le président des Etats-Unis il y a vingt ans. » (@usbeketrica). *Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel international prônant l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains.

« L’interface humain-machine peut complexifier nos savoirs au lieu de les simplifier ». L’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), qui fête ses 50 ans cette année, a profité de cet anniversaire pour mettre en valeur quelques-uns de ses 48 lauréats, financés par le Conseil européen de la recherche. Au nombre des scientifiques primés se trouvait Wendy Mackay, spécialiste de l’interaction humain-machine. Nous avons rencontré la chercheuse, qui veut mettre au point des interfaces indépendantes des logiciels, capable de démocratiser les compétences et de rendre le contrôle aux utilisateurs. (@usbeketrica).

# Presidentielle2017

Quel est le programme numérique des candidats à la présidentielle ? Le numérique entre timidement dans le programme de campagne des candidats à l’élection présidentielle. Le jeudi 9 mars au matin, un débat sur le sujet était organisé par France Numérique, un collectif tout juste mis sur pied par huit organisations professionnelles et associations du numérique, telles France Digitale, Tech in France, le Syntec numérique, et le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV). Au rythme des tables rondes, les équipes de trois des candidats, Benoît Hamon, Emmanuel Macron et François Fillon, ont parlé financement de l’innovation, cadre réglementaire, formation, et transformation du monde du travail. Et ont ainsi ébauché les programmes numériques de leurs candidats. (@Challenges). A lire aussi : Les candidats à la présidentielle prennent position sur le numérique. (@LesEchos).

Syntec numérique veut une ambition digitale. Le Syntec numérique en est persuadé : la France peut être un leader du numérique, si une ambition politique est définie. Alors, faute d’être vraiment convaincue par les propositions des différents candidats, l’organisation patronale pousse ses propositions dans ce domaine. « Il faut une logique « d’état d’urgence numérique » pour les cinq prochaines années, le tournant étant à prendre dès maintenant pour rester dans la course car il sera trop tard pour le faire en 2022 », estime Godefroy de Bentzmann, le président du Syntec Numérique. Sa crainte est que d’autres pays européens dépassent la France, alors que cette dernière a tous les atouts pour devenir leader en Europe sur ce sujet. Ces propositions sont rassemblées dans quatre chapitres : le droit du travail, la formation, la santé et l’Europe. Pour chacune de ses thématiques, le Syntec numérique déroule une série de suggestions. Sur les deux premiers points, le syndicat d’employeurs propose d’aller vers la tant recherchée flexibilité à la française. (@LUsineDigitale).

Macron veut faire basculer l’Etat dans l’ère numérique Que contient le programme d’Emmanuel Macron sur le numérique et les startups ? Sans surprise, le candidat d’En Marche! a été prolixe sur le sujet. Au moins 85 propositions (dans un programme qui en compte 588 d’après le think tank Renaissance numérique) concernent directement le numérique. Un constat s’impose : si l’ancien ministre de l’Economie a « tué » le père Hollande pour devenir candidat, sa politique numérique s’inscrit dans la droite lignée de celle de son ancien mentor. Avec deux credo : la simplification de l’administration et l’amplification des dispositifs existants pour stimuler l’innovation. Et quelques idées nouvelles aussi, parfois très ambitieuses à défaut d’être facilement et rapidement réalisables. Revue de détail. (@latribune).

La campagne présidentielle sur internet. S’affranchir des contraintes de formats, de temps de parole, mais aussi attirer de potentiels nouveaux électeurs, les candidats s’émancipent désormais des médias traditionnels grâce aux canaux d’information sur Internet. Les campagnes des candidats à l’élection présidentielle se font donc en ligne, à travers des contenus d’information sur le programme des candidats, mais aussi d’opérations destinées à discréditer les adversaires. Pour faire le portrait de cette campagne sur internet, Les Matins sont en liaison depuis Bruxelles avec Nicolas Vanderbiest, blogueur pour le site Reputatio Lab, spécialiste des phénomènes d’influence sur internet, chroniqueur à la RTBF mais également à l’émission Elysez-moi sur France Culture, le vendredi à 18h15. Et en studio, à Paris, c’est Charlotte Marchandise, candidate de la primaire citoyenne Laprimaire.org, qui nous accompagne. (@franceculture).

#Ville

Trente villes américaines prêtes à dépenser 10 milliards de dollars pour se doter de véhicules électriquesEt si les métropoles américaines devenaient des villes durables ? 30 villes des États-Unis, parmi lesquelles New York, Los Angeles ou encore Chicago, semblent aller dans ce sens puisque celles-ci sont disposées à acheter 10 milliards de dollars de véhicules électriques. A travers cette démarche, les villes américaines veulent prouver aux constructeurs automobiles qu’il existe une demande suffisante pour les véhicules à faible émission de CO2. Les 30 villes en question ont demandé conjointement aux fabricants de l’industrie automobile le coût et la faisabilité pour obtenir un total de 114 000 véhicules électriques, comprenant des voitures de police, des balayeuses ou encore des camions poubelles. L’initiative est à mettre au crédit de la municipalité de Los Angeles, qui réfléchissait à ce projet fin 2015, en marge de l’accord de Paris sur le climat. (@frenchweb).

#Agriculture

Piloter sa ferme, la start-up qui aide à vendre des céréales avec un algorithme. Pour vendre leur production, les agriculteurs peuvent désormais s’en remettre (presque) totalement à l’informatique. « Nous nous sommes rendus compte que les agriculteurs étaient incapables de faire le tri entre le flux d’informations et les émotions. Un céréalier doit vendre sa récolte de céréales au meilleur moment, tandis qu’un acheteur doit s’approvisionner lui aussi au meilleur moment en détectant les zones d’opportunités et en tenant compte des besoins de l’entreprise », explique le PDG et cofondateur de Piloter sa ferme, Roland Zimmermann. Créée en 2015, cette start-up de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) a lancé à l’automne dernier une newsletter et un site Web destinés à fournir de l’information personnalisée aux professionnels du secteur, à partir d’une approche algorithmique. « Notre modèle d’analyse de marché est 100% mathématique : l’algorithme est capable de donner une tendance de marché chaque semaine (moisson 2016, moisson 2017…) sur 20 marchés différents : maïs, colza, blé dur, orge d’hiver brassicole, pois, etc. On suggère des opportunités de marché, sans émotion », indique l’entrepreneur. (@usinenouvelle).

#Livraison

UberEats, Deliveroo, Foodora…des livreurs appellent à une « déconnexion massive »« Nous ne sommes pas salariés : nous ne faisons plus grève, nous nous déconnectons. » Les revendications sociales actuelles des livreurs à vélo seront-elles le pendant de celles du XIXe ? Une partie de ces nouveaux travailleurs indépendants – nés avec la révolution numérique et l’ubérisation du travail – dénoncent depuis plusieurs mois les pratiques des grandes plateformes de livraison de repas à domicile, à l’instar de Deliveroo, UberEats ou Foodora. Pour exprimer leur mécontentement, ils utilisent des moyens contemporains : des collectifs, réunis sur des pages Facebook pour fédérer leur action et leur revendication, mais aussi la déconnexion au service. Ce 15 mars, des coursiers, encadrés par des associations (Club des coursiers lyonnais, Les fusées vertes), appellent ainsi ces travailleurs indépendants à « se déconnecter en masse », à partir de 18 heures, et proposent également un rassemblement public. Trois villes sont concernées : Bordeaux (place Fernand Lafargue), Paris (place de la République) et Lyon (place des Terreaux). La déconnexion ? Comprendre : se mettre en indisponibilité, ce qui devrait réduire le nombre de livreurs disponibles sur la plateforme, et peut théoriquement fragiliser le commerce de ces acteurs, qui promettent des livraisons aux clients en un temps limité. Encore faut-il que le mouvement soit suivi en masse. (@acteursdeleco).

#SXSW

Les entrepreneurs de la Silicon Valley sont-ils des psychopathes ? Lors de l’événement SXSW qui se déroule actuellement au Texas jusqu’au 19 mars, des experts ont animé une conférence intitulée «Psychopathes dans la Silicon Valley: le guide». Les intervenants présents tirent un portrait très sombre des entrepreneurs. Sur scène, plusieurs experts se sont ainsi exprimés sur une pathologie psychopathe présente chez certains entrepreneurs. Cette pathologie, souvent vue comme négative, peut s’avérer très avantageuse lorsque vous montez votre propre entreprise. Selon Michael Woodworth, psychologue judiciaire au Kelowna Professional Group, «les entrepreneurs ont certaines caractéristiques du psychopathe comme la domination, l’audace et le manque d’émotion. Beaucoup de Présidents ayant réussi ont un score élevé [sur l’échelle de la psychopathie]». Bryan Stolle, investisseur dans la Silicon Valley, acquiesse. « C’est un acte irrationnel de créer une entreprise. Il faut avoir énormément d’ego, d’auto-déception pour entreprendre ce voyage. Les entrepreneurs sont donc très charismatiques et charmants. » (@frenchweb).

Deux fabricants non repentis de fake news s’expliquent. Gros malaise, mais aussi forte curiosité, mardi dans l’immense salle de conférence du Festival South by Southwest quand Yasmin Green, directrice de Jigsaw, un des labs d’innovation de Google, a longuement interrogé deux anciens fabricants populaires –et non repentis– de « fake news » sur leurs pratiques et leurs motivations. Jestin Coler et Jeffrey Marty. Deux Américains, âgés d’environ 35/40 ans. Le premier, motivé surtout par le remboursement de son prêt immobilier (mais aussi visiblement par le fun); le second, juriste et soutien de Trump, pour faire bouger les lignes d’un « établishment » qu’il exècre. (@MetaMedia).

#Numerique

Yann Algan : « La révolution technologique est avant tout une révolution politique ». Pour le doyen de l’école des Affaires publiques de Sciences Po, le laboratoire d’innovation démocratique « Inventons 2017 » est une manière de former les étudiants à une approche concrète de la vie citoyenne et politique. « Inventons 2017 est un laboratoire d’innovation démocratique imaginé dans le cadre de l’élection présidentielle. Les étudiants de l’Ecole d’affaires publiques conçoivent des programmes d’action politique sur la base de propositions de cent mille jeunes de moins de 30 ans à partir de plates-formes citoyennes. Il s’agit de transformer les préoccupations de la jeunesse française en solutions opérationnelles. Elles seront ensuite soumises aux candidats à la présidentielle. » (@LeMondefr).

#Publicité

Le modèle publicitaire de Snap remis en question. L’introduction en Bourse de Snap, connue pour sa messagerie instantanée mobile Snapchat, est décidément parsemée d’embûches. Un nouveau rapport de eMarketer, publié le 14 mars, a fait baisser ses projections de revenus publicitaires pour 2017 de 800 millions de dollars (750 millions d’euros) à 770 millions de dollars (723 millions d’euros). Suite à cette annonce, l’action Snap dévissait de nouveau, pour atteindre 20,50 dollars le mardi 14 mars, en clôture de bourse. Et la société était valorisée 24,3 milliards de dollars. Bien loin d’une action à 24,48 dollars le 2 mars dernier, lors de son entrée au New York Stock Exchange. Où, première difficulté, son cours d’introduction avait été revu en-deçà des 25 milliards de dollars de valorisation qu’elle annonçait initialement. (@Challenges).