La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Ville
Les élus doivent encore apprivoiser la ville intelligente pour en garder le contrôle. Par leur succès, Airbnb et Uber sont devenus les symboles de l’entreprise numérique capable de bouleverser l’hôtellerie et le transport à la demande. Les pouvoirs publics ont pris la mesure du phénomène et compris que ce type d’initiative risquait de remettre en question les politiques de la ville issues du processus démocratique.Outre la réduction des coûts et l’amélioration de la qualité de vie, c’est aussi ce qui motive les politiques de « smart city », notamment de la région Ile-de-France et de Paris. Elles doivent leur permettre de maîtriser ce processus inéluctable au bénéfice de la collectivité tout en se préservant d’entreprises capables d’assumer des parts de marché à perte pour créer des monopoles sur des services essentiels. Les dirigeants de grands groupes acteurs des projets numériques du Grand Paris, qui ont sillonné fin février la Silicon Valley à l’initiative de l’association de grandes entreprises Paris Ile-de-France Capitale économique, ont pu mesurer l’ampleur de ce mouvement. Crédit image : San Francisco a été l’une des premières villes à encadrer les activités d’Airbnb, avant Berlin et Paris. Photo Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/Sipa (@LesEchos).
Les réseaux existants ont un fort potentiel. Les services imaginés par les start-up de la ville intelligente n’existeraient pas sans infrastructure télécom. Cisco revendique une « approche très industrielle de l’Internet des objets et de ses applications à la smart city », explique Arvind Satyam, expert « communautés connectées » chez le géant des serveurs informatiques. Mais il n’y a pas de solution universelle. Chaque ville a une histoire et des besoins différents. Il faut partir de ce qui existe, l’améliorer et le connecter. En France, des opérateurs d’infrastructures comme Suez, Vinci ou Engie ont déjà des réseaux. Inutile de les dupliquer dans un système unique quand on peut les connecter entre eux pour rendre un meilleur service aux habitants et aux entreprises. « A la Bourse, différentes compagnies font du business en se connectant sur le système de transactions, remarque Arvind Satyam. La question, c’est d’avoir une clef pour être sûr que c’est le bon utilisateur ». Cela passe évidemment par une vision politique, des standards ouverts et une réglementation. L’opérateur américain de télécom Verizon s’y intéresse aussi de très près. Il a même acheté la start-up Sensity, qui a développé toute une gamme de produits pour la ville intelligente. Ils sont fondés sur l’éclairage public, « un cheval de Troie pour les entreprises qui veulent travailler avec les villes », juge Stefano Landi en charge des partenariats, bien décidé à « contribuer » au Grand Paris. (@LesEchos).
#Transport
Uber remporte la première manche contre l’Urssaf. Uber a remporté le premier round de son combat contre l’Urssaf. La plate-forme a en effet obtenu devant le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) l’annulation du redressement qu’avait lancé contre elle le recouvreur social, pour un montant de 5 millions d’euros. Cette victoire juridique a été obtenue mi-décembre, mais la société est toutefois restée très discrète sur le sujet, car les juges ont statué sur la forme, et non sur le fond. Ce dossier est crucial pour Uber, car il pourrait mettre à bas son modèle. La plate-forme n’emploie pas en effet de chauffeurs VTC en CDI : elle a recours à des indépendants, et prélève une commission à chaque mise en relation avec un client. Mais l’Urssaf ne partage pas cette analyse . Suite à des investigations menées en 2014 et 2015, l’administration a estimé qu’il existait un lien de subordination entre Uber et certains chauffeurs. « Selon cette analyse les inspecteurs du recouvrement ont requalifié les contrats de « partenariat » en contrat de travail », indique le jugement du TASS, révélé par l’agence Bloomberg et dont « Les Echos » ont eu communication. Dans le même temps, un procès-verbal pour délit de travail illégal avait été transmis au parquet du procureur de la République de Paris, procédure qui, à fin décembre, n’avait pas donné lieu à des poursuites. (@LesEchos).
#Consommation
Les super-consommateurs, une « Small data » encore sous-exploitée. A l’image des réseaux sociaux, combien parmi nos contacts sont réellement nos amis ? Ils se comptent sur les doigts de la main. Selon Eddie Yoon, auteur de « Super-Consumers », il en est de même dans le monde des affaires. Seulement 10% du total des consommateurs sont des « super-consommateurs » ! Entendez, des consommateurs passionnés, des « ultra-fans » de la marque. Et pourtant ils sont à l’origine de 30% à 70% des ventes, et ce sont également eux qui rapportent le plus de bénéfices à l’entreprise, et encore eux qui représentent près de 100 % des « commentaires des clients ». Ces « lead-consumers » sont responsables de 100% des nouvelles perspectives d’affaires ainsi que de 80% des nouvelles idées de produits, services ou catégories de « business » selon Eric von Hippel de la Sloan School of Management du MIT. Ils sont également très forts pour transmettre leur enthousiasme à leur entourage, personnel comme professionnel. Ces ultra-fans sont présents dans tous les secteurs, des plus tendances – la mode, la musique, les voyages, etc. – aux plus traditionnels…comme la banque. Malgré cela un grand nombre d’entreprises traditionnelles, ont tendance à les oublier. (@latelier).
#Energie
Quand des ordinateurs chauffent un nouveau quartier du 18ème. Chauffer un quartier grâce à des ordinateurs. En voilà une nouvelle manière originale et ingénieuse de puiser de l’énergie. Le spot en question se situe à porte de La Chapelle et promet d’être l’un des plus écolos et des plus durables de la capitale. Un nouveau quartier est en train de fleurir dans le nord de Paris. Baptisé « Chapelle International », il est construit sur un ancien site ferroviaire et prévoit pour 2021, 3 000 habitants, 1 500 salariés, des commerces… bref, une vraie ville dans la ville. Mais le plus génial, c’est que le quartier sera 100% écolo. Une vraie ville du futur. (@_LeBonbon).
#DataCenter
Les géants de la tech partagent leurs secrets de fabrication. Certains des plus grands acteurs de la tech se sont retrouvés la semaine dernière à Santa Clara, en plein coeur de la Silicon Valley, pour exposer leurs nouveaux modèles de serveurs. La différence avec les conférences habituelles ? Le but n’était pas de vendre leurs produits, mais de proposer à d’autres entreprises d’utiliser gratuitement les architectures présentées. Dans une Silicon Valley connue pour sa culture du secret, cette approche « open source » détonne. Elle est née en 2011 quand Mark Zuckerberg a décidé de construire le premier data center de Facebook à Prineville, dans l’Oregon. Il estimait alors qu’aucun fournisseur traditionnel (HPE, Dell…) n’était capable de faire face efficacement à la masse de données brassée par le géant. « Nos serveurs gèrent 7,5 quadrillions d’instructions par seconde. C’est comme si chaque humain sur la planète exécutait un million d’instructions par seconde », explique Vijay Rao, le directeur de la stratégie technologique de Facebook. (@LesEchos).
#Innovation
Pour entrer dans le XXIe siècle, repartons du Moyen Age ! Notre monde est en train de basculer, et ce peut être pour le pire ou le meilleur. Sous peine de désespérer nos jeunes ou de les assigner au milieu dans lequel ils sont nés, nous devons les former de façon plus efficace et exigeante, en leur donnant les moyens de s’adapter à des mouvements amples et imprévisibles. Sous peine de voir notre économie asphyxiée, nous devons sans cesse innover et inventer. Sous peine de voir les pathologies politiques proliférer, nous devons promouvoir la recherche de la vérité par le débat et la critique rationnelle. Ces trois tâches, former, innover, construire le savoir, c’est l’université qui en a la responsabilité au premier chef. Mais les grands mouvements qui ont forgé notre pays, s’ils ont enfanté une tradition intellectuelle glorieuse, se sont toujours défié des institutions universitaires. L’idée d’institutions collégiales où l’ensemble des disciplines se confrontent et s’enrichissent est pourtant née en France et en Italie au Moyen Age. Mais pour innover intellectuellement, former ses savants, ses ingénieurs, ses élites administratives, la France, depuis le XVIe siècle, a préféré engendrer une série d’institutions singulières : le Collège de France, les Mines, Polytechnique, l’Ecole normale supérieure, les Chartes, l’Ecole pratique des hautes études, Sciences-Po, et tant d’autres. Pour surmonter la relative faiblesse de notre recherche, nous avons créé au XXe siècle des organismes, le CNRS, l’Inria, l’Inserm, l’Inra, le CEA, l’Ifremer, l’IRD et d’autres, qui nous ont permis de faire beaucoup mieux que combler nos retards. (@libe).
#Education
Le téléphone portable et l’école : mariage difficile, séparation impossible ? « Pas de téléphone portable dans le monde de l’école » dit Emmanuel Macron. Fort bien. Mais la question n’est-elle pas d’avoir un jour plus d’école dans le monde des téléphones portables ? Moins de dix ans après leur apparition, les mobiles se sont installés au cœur de nos vies. Cette proposition semble donc signifier que l’école ne se sent pas prête à faire face à ce changement profond dans notre relation au réel, aux autres et à l’information. Et elle a probablement raison. Il est peut être plus sage en l’état d’observer une sorte de moratoire sur les usages du numérique à l’école et de se concentrer sur ce que l’école sait faire. Surtout si, au-delà d’expérimentations locales, d’initiatives personnelles d’enseignants, il s’agit finalement de laisser entrer massivement les mobiles dans l’école comme ils le font partout ailleurs (vie quotidienne, santé, sport…). La raison de cette légitime résistance est finalement simple : les portables et les tablettes n’ont pas été fabriqués et développés pour l’école. Il n’y a aucune raison de penser que leur usage courant introduit à l’école puisse être immédiatement la base d’un projet pédagogique.(@FR_Conversation).
#Bitcoin
Minikrach après le rejet d’un projet d’ETF. Le gendarme des marchés américains a dit non. Il n’y aura pas de fonds indiciel cotés (ETF) traquant l’évolution du bitcoin aux Etats-Unis… pour le moment. La demande d’homologation déposée par les frères Winklevoss, connus pour avoir revendiqué la paternité de Facebook, a été rejetée par la Securities and Exchange Commission (SEC) vendredi dernier. Ils voulaient coter leur fonds Winklevoss Bitcoin Trust sur la plate-forme d’échanges boursiers BATS. Cela aurait permis de créer le premier ETF américain référencé sur le bitcoin, permettant de spéculer plus facilement sur la devise sans être obligé de l’acheter. La SEC motive sa décision par l’absence de régulation pour «empêcher des actes et des pratiques frauduleux et manipulateurs, et pour protéger les investisseurs et l’intérêt général ». Le régulateur souligne aussi que, dans le cadre d’un fonds indiciel, la plate-forme doit pouvoir passer des accords de surveillance avec des marchés significatifs, où s’échange le produit traqué. De plus, ces marchés doivent être régulés. Or les places significatives du bitcoin ne le sont pas, constate la SEC. (@LesEchos).
Les frères Winklevoss perdent leur bataille pour le Bitcoin face au gendarme boursier américain. Le bitcoin a décidément bien du mal à s’imposer. Le gendarme boursier américain (SEC) a rejeté vendredi 10 mars un projet de cotation pour un fonds qui aurait permis aux investisseurs d’accéder plus facilement au bitcoin, provoquant une chute brutale du cours de cette monnaie virtuelle. La proposition remontait à plusieurs années et émanait des jumeaux américains Tyler et Cameron Winklevoss, connus entre autres pour avoir contesté la paternité de Facebook. Le film « The Social Network » sorti en 2010 avait à l’époque permis d’avoir une idée plus précise de leur rôle dans la création du réseau social. L’acteur Ammie Hammer avait alors incarné les deux personnages, alternant entre Tyler et Cameron. (@LeHuffPost).
#Video
Logiques marchandes et désir de distanciation : l’ambiguïté des youtubeurs. En une dizaine d’années, les youtubeurs (ou vidéastes) sont devenus incontournables sur le web et notamment sur YouTube où ils ont leurs « chaînes » et leurs abonnés. C’est qu’ils ont su tirer parti et profit des évolutions du diffuseur de vidéos en monétisant progressivement leurs créations audiovisuelles et en élargissant leurs revenus. En échange, YouTube profite du pouvoir de captation et de la créativité d’un groupe d’acteurs devenus des professionnels de la gestion et de la rentabilisation de l’identité en ligne[+]. Sous l’apparence du « service », du « partage » et du « collectif », ce dispositif masque ainsi une puissante industrie culturelle avec laquelle les youtubeurs entretiennent des relations ambiguës et parfois contradictoires. (@InaGlobal).
#Internet
Comment une personne bien sous tous rapports (comme vous) peut devenir un troll sur Internet. Le troll n’est pas forcément celui que l’on croit. Il n’est pas nécessairement cet être haineux qui boit 25 cl d’animosité tous les matins au petit déjeuner, peste sur tout le monde dans le métro et crache sur le pas de porte de son voisin.Selon une étude menée par les universités de Stanford et de Cornell, les harceleurs en ligne peuvent être d’ailleurs des personnes tout à fait sympathiques dans la vraie vie. Ce peut-être une personne bien sous tout rapport (comme vous et moi), votre charmant beau-père avec qui vous vous marrez devant les sketchs d’Edouard Baer ou encore votre petite cousine de 11 ans qui collectionne des porte-clés en forme de panda roux. L’autre conclusion, c’est donc que chacun peut devenir une personne toxique en ligne, en particulier lorsqu’un faisceau de critères se trouvent réunis à un instant T. Oui, même votre petit frère à qui l’on a pourtant appris à céder sa place aux personnes âgées dans le bus et à ne pas faire de grimace sur la photo de classe. Ce sont tout particulièrement deux facteurs qui peuvent réveiller le troll qui sommeille en chacun de vous : le ton des autres commentaires qui peut vous irriter et votre humeur du jour susceptible de vous conduire à réagir au quart de tour. (@MashableFR).
Dijon devient smart pour 100 millions d’euros. Entre 100 et 150 millions d’euros. C’est l’enveloppe que réserve le Grand Dijon au lauréat de son appel d’offres smart city, qui s’est achevé le 1er mars dernier. A la clé, un contrat sur 12 ans pour la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance d’un centre de gestion à distance de l’espace public et de différents équipements urbains connectés : « Nous officialiserons notre choix d’ici mai ou juin prochain. Quatre dossiers ont été déposés par des consortiums menés par Bouygues, Eiffage, Engie et Vinci », révèle Denis Hameau, conseiller communautaire du Grand Dijon et conseiller municipal de la ville de Dijon. (@journaldunet).