Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
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Conception et rédaction : Patrick Damien
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Légende image. « Invisible Woman », photo de Jennifer Hardt (sweethardt.com). A lire : Avec le digital, l’humain est-il voué à disparaître ? (@HBRFrance).
#Ville
♦ Le territoire de Plaine Commune qui réunit neuf villes de Seine-Saint-Denis, veut expérimenter un « revenu contributif ». Inspiré du régime des intermittents du spectacle, qui viendrait rémunérer des activités utiles à la collectivité, ce concept est une manière de « redistribuer les gains de productivité issus de l’automatisation en augmentant l’intelligence collective », expliquait le philosophe Bernard Stiegler. Il s’agit de répondre à la disparition massive d’emplois salariés, conséquence de l’automatisation et de l’irruption du numérique. Mercredi 11 janvier, lors d’une conférence de presse, Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, et Bernard Stiegler ont donc présenté ce projet de territoire fondé sur une « économie contributive ».
♦ Conversation avec Bernard Stiegler : « Faire de Plaine Commune en Seine-Saint-Denis le premier territoire apprenant contributif de France ». Quel est l’objectif de ce projet ? « Il s’agit d’inventer une « disruption à la française » et de faire en sorte que le territoire de Plaine Commune, qui est loin d’être avantagé mais fait preuve d’un dynamisme tout à fait frappant, devienne un laboratoire, une école, un lieu d’avant-garde, notamment pour s’approprier ce qu’on appelle les smart cities (villes intelligentes) – mais non pour devenir une smart city telle qu’on la définit aujourd’hui, et qui nous semble invivable, inacceptable et sans doute insolvable. Il s’agit d’installer une véritable intelligence urbaine. (@FR_Conversation). A lire aussi : Bernard Stiegler veut réinventer le Web en Seine-Saint Denis (@LaCroix).
#Emploi
♦ Le Conseil d’orientation pour l’Emploi (COE) a publié jeudi 12 novembre une étude qui évalue le nombre d’emplois menacés par la révolution digitale et robotique. Plusieurs rapports récents annoncent qu’environ la moitié des emplois dans le monde seront remplacés par des robots. Mais pour le COE moins de 10% des emplois sont « très exposés » aux mutations technologiques, et risquent ainsi de disparaître. Surtout des emplois manuels et routiniers comme agents d’entretien, caissiers, ouvriers non qualifiés… « L’hypothèse d’une destruction massive d’emplois est loin d’être avérée, conclut le COE. Mais il est clair que les innovations en cours vont être à l’origine d’une profonde transformation des emplois existants. » A lire aussi : Marie-Claire Carrère-Gée, Présidente du COE : « La montée en compétence pour tous est plus que jamais nécessaire ».
♦ Dans son usine de Cologne, en Allemagne, les ouvriers de Ford bénéficient d’un robot assistant qui améliore l’efficacité de chacun de leur geste et les soulage des tâches pénibles. A mi-chemin entre la chaîne de production automatisée et les opérations manuelles, le « cobot » (robots collaboratifs) entre à l’usine. Il intègre des technologies qui lui permettent de détecter la présence humaine et d’anticiper le comportement de ses collègues humains. Aujourd’hui, l’objectif essentiel est la formation des employés. A Dijon, un pôle de formation a ouvert fin 2016 et propose un module spécial cobotique.
#LiensVagabonds du 7 janvier 2017 sur le site Méta-Media. A retenir cette semaine : A retenir cette semaine : – Au CES à Las Vegas, notre nouvelle vie connectée ; – En France, comment « journalopes » et « merdias » se sont imposés sur les réseaux ; – Cinq prédictions pour l’Intelligence Artificielle.
#Entreprise
♦ À 67 ans, Ray Dalio, président-fondateur de Bridgawater Associates, l’un des plus puissants fonds spéculatifs de la planète, pense à sa succession. Il ne fait confiance à personne. Si bien qu’il a fait appel à une armée d’ingénieurs pour développer d’ici cinq ans un algorithme suffisamment intelligent pour le seconder, voire prendre les rênes de l’entreprise à sa place. (@France24).
#Societe
♦ Ancien médecin, Amit Pate a perdu la vue en 2012. Depuis, il compte sur le soutien de son chien, Kika, qui le guide, à travers Londres, dans les rues et les transports en commun londoniens. Mais ses trajets quotidiens relèvent de l’aventure. « Les gens m’ont déjà poussé, Kika s’est fait violenté, on lui a donné des coups de parapluie, des coups de sacs », raconte Amit Patel. Il a décidé d’agir. Grâce à une caméra GoPro fixée sur son chien, il enregistre son trajet chaque jour avant de le montrer à sa femme. Celle-ci analyse si les actes offensants sont délibérés ou non, et publie toutes les vidéos sur le compte Twitter de leur chien Kika, spécialement créé pour alerter sur les discriminations endurées au quotidien par les aveugles dans les transports publics. (@MashableFR).
#CES2017
♦ Eugen Merhere, Moldave de 26 ans venu étudier en Allemagne, à l’académie du film de Baden-Württemberg, a réalisé pour le plaisir, une vidéo de 100 secondes. Court-métrage publicitaire destiné à Adidas. Sans obtenir de réponse de cette entreprise, le vidéaste amateur la mise en ligne sur Youtube le 15 décembre. La réponse du Web ne s’est pas faite attendre : 2 millions de vues en quelques jours soit deux fois plus que le spot officiel d’Adidas qui met en scène Paul Pogba, le footballeur le plus cher de l’histoire. (@Le_Figaro).
#Media
♦ Sorti depuis le 1er décembre à Lille, Mediacités est un nouveau site d’enquête et d’investigation locale. L’objectif de la rédaction est de traiter des sujets portant sur la politique, l’économie, l’environnement, la culture ou encore les enjeux sociaux en réalisant une enquête approfondie par semaine. De nouvelles villes, comme Toulouse, Nantes ou encore Lyon, auront également leur propre version de Mediacités. Le projet est porté par sept personnes, anciens membres de l’Express. (@PresseCitron).
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