14 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 14 janvier 2017

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

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Un iceberg colossal s’apprête à se détacher de l’Antarctique. Un iceberg géant, attaché à une plateforme de glace de l’Antarctique nommée Larsen C, est sur le point de se détacher et de flotter en mer ouverte, selon des scientifiques. Cet immense monstre polaire d’une épaisseur de 350 m, agit comme une barrière de glace qui bloque, notamment, les courants des glaciers qui l’alimentent constamment. Sans son soutien, ces derniers s’écouleraient directement en mer en augmentant le niveau des eaux du monde entier. C’est aujourd’hui un morceau d’une surface de 5 000 km2 qui menace de céder. (@Numerama).

#Internet

Google abandonne son projet de drones InternetLa rationalisation des investissements fait une nouvelle victime chez Alphabet, la maison-mère de Google. Mercredi 11 janvier, la société de Mountain View a confirmé l’abandon de son projet de drones capables de fournir une connexion haut débit à Internet. Cette décision a été prise l’an passé mais n’avait jusqu’à présent pas été annoncée officiellement. Elle s’inscrit dans le cadre de la politique de contrôle des coûts mise en place depuis deux ans. D’autres initiatives pourraient ainsi connaître le même sort. (@JeromeMarinSF).

#Commerce

Comment la réalité augmentée conquiert le commerce. 2016, année de la réalité augmentée ? D’un point de vue technique, non : cela fait plusieurs années que cette technologie (à ne pas confondre avec la réalité virtuelle) est au point. Mais l’invraisemblable succès de Pokémon Go a enfin permis à M. Tout-le-monde, pourvu qu’il possède un smartphone, de s’approprier cet outil qui ajoute une couche d’information supplémentaire à ce qu’il a sous les yeux. Les marques, dont certaines ne se sont pas privées de surfer sur le phénomène, commencent d’ailleurs à intégrer la réalité virtuelle à leur arsenal marketing. Exemples. (@LExpress).

#Justice

La justice prédictive est-elle la panacée ? « Une mauvaise transaction vaut mieux qu’un bon procès », dit l’adage. Pour en accepter l’augure, les justiciables ont désormais à leur disposition une boule de cristal judiciaire : l’intelligence artificielle. Plusieurs plateformes dédiées fleurissent sur la Toile, avec leur lot de prédictions issues d’algorithmes qui agrègent, analysent et croisent des milliers de données issues des décisions de justice. On peut ainsi connaître à l’avance ses chances de gagner son procès, les indemnités allouées dans des cas de figure comparables, la durée prévisible de la procédure, les arguments qui ont le plus pesé sur la décision du juge, etc. Cette technologie peut donc faire économiser du temps et de l’argent à tous ceux qui d’après les prédictions de l’outil connaîtront un échec judiciaire. (@LePoint).

Présidentielle2017

Les étonnants favoris de YouTube. Pour s’émanciper des médias, toucher les jeunes et mobiliser leurs troupes, la plupart des candidats à la présidentielle ont lancé leur chaîne en ligne. Si les figures des partis de gouvernement rament, les autres, Jean-Luc Mélenchon en tête, buzzent. Tous les partis ont été séduits par les avantages de YouTube ou de Dailymotion. « Ils peuvent y délivrer leur message sans être parasités par un adversaire ou un journaliste, pour un coût modique », analyse Thierry Vedel, chercheur au Centre de recherches politiques de Sciences Po. Il faut toutefois relativiser l’importance du phénomène, loin de toucher les 45 millions d’électeurs français. « Sur YouTube et les réseaux sociaux, on prêche surtout les convaincus », juge Thierry Vedel, (@LeParisienMag).

Avec les réseaux sociaux, les opinions submergent l’info. Ils prennent parti, contournent et influencent les médias traditionnels, offrent une tribune à tous, extrémistes compris, ou propagent des rumeurs en éclipsant l’information factuelle : comme aux États-Unis, les réseaux sociaux et sites partisans bouleversent la campagne présidentielle française. Encore plus qu’en 2012, Facebook, Twitter et YouTube sont devenus incontournables : 38% des Français s’informent aujourd’hui par internet, dont 17% par les réseaux sociaux, Facebook en tête, selon une enquête de Médiamétrie auprès de 3.000 personnes. Si les plus âgés écoutent aussi télé et radio, 77% des 18-24 ans s’informent par internet, dont 63% par les réseaux sociaux. Leur principal attrait: des contenus personnalisés, fournis par les partages des « amis » et triés par des algorithmes qui collent aux préférences des internautes. Une information segmentée, aux antipodes du JT pour tous. (@le_Parisien).

#MediaSocial

Une ado se suicide en live sur Facebook, la police peine à stopper la vidéo. Katelyn Nicole Davis, une Américaine de 12 ans, a diffusé son suicide sur Facebook Live, le 30 décembre. Une vidéo « gore » partagée en masse, que Facebook n’avait toujours pas supprimée jeudi. La police de Cedartown en Géorgie, dans le sud-est des États-Unis, a reconnu être dépassée par la propagation sur internet de la vidéo du suicide d’une jeune fille de 12 ans, malgré les appels à sa suppression. Katelyn Nicole Davis a retransmis sur l’application de diffusion en direct Facebook Live, le 30 décembre, une vidéo d’environ 40 minutes sur laquelle son téléphone la filme dans un jardin en train d’attacher une corde à un arbre, puis dire adieu à ses amis et à sa famille. (@LExpress).

Deux modérateurs souffrant de stress post-traumatique attaquent Microsoft. Deux anciens modérateurs de Microsoft, Jenry Soto et Greg Blauert, ont déposé une plainte contre leur ex-employeur, à qui ils reprochent de ne pas leur avoir apporté un soutien psychologique proportionné à leurs besoins, au regard des tâches qu’ils avaient à effectuer, rapporte le Guardian. Ces deux anciens membres de la « online safety team » du géant américain étaient chargés de consulter les contenus potentiellement illégaux signalés par les internautes ou par un programme informatique, et, le cas échéant, de les supprimer, voire de saisir les autorités, comme l’exige la loi américaine. (@LExpress).

#Numerique

La révolution numérique, une promesse d’innovation démocratique. Selon un étude réalisée par CSA pour Cofidis dont les résultats ont été publiés le 12 janvier 2017, l’économie collaborative rapporterait en moyenne 495 euros par an aux Français. Et de plus, elle serait utilisée par 95% des Français en tant que consommateur et par 81% d’entre eux en tant que « vendeur » (hôte Airbnb, conducteur Blablacar, vendeur sur leBoncoin). La pratique est même « régulière » pour 62% d’entre eux. Pour arriver au chiffre de 495 euros, l’étude additionne le montant moyen qui a été économisé par les utilisateurs de l’économie collaborative, soit 257 euros, et la somme gagnée en vendant leurs biens ou en proposant leurs services : 238 euros par an en moyenne. Le gain obtenu par l’économie collaborative est donc considéré dans un sens très large, car il peut inclure des choses aussi diverses que la vente d’un meuble sur leboncoin ou l’économie réalisée en prenant un covoiturage au lieu d’un train pour le même trajet. (@Challenges).

La chronique de @jeremyjeanjean fait le point sur la révolution de l’intelligence artificielle : la définition de ce concept, son histoire, et les enjeux qu’engendre ce domaine technologique pour les entreprises. (@journaldunet).

#Algorithme

La transparence ne suffira pas. Kate Crawford et Mike Ananny ont publié un article de recherche plutôt intéressant sur les limites de l’idéal de transparence appliqué à la responsabilité algorithmique. Etre capable de « voir » un système est souvent entendu comme l’équivalent d’être capable de savoir comment il marche et comment on le contrôle. Pourtant, c’est loin d’être exactement le cas.L’institutionnalisation de « l’ouverture » et de la « transparence », leur transformation en concept « performatif » qui génère de la sécurité ou de la compréhension… a produit une production académique visant à caractériser les différentes et nombreuses formes que peut prendre cette transparence. Celle-ci est à la fois considérée comme une valeur publique permettant de mettre à bas la corruption, un moyen d’ouvrir les processus de décision et un outil complexe pour bien gouverner. Autant de moyens permettant de concevoir des systèmes responsables, efficaces et renforçant l’efficacité. Les chercheurs dressent néanmoins une rapide typologie de la transparence, sous forme de tensions. (@InternetActu).

#Economie

Maurice Lévy, le patron de Publicis, dans un entretien accordé au Financial Times en décembre 2014, expliquait que « Tout le monde commence à craindre de se faire ubériser. C’est l’idée qu’on se réveille soudainement en découvrant que son activité historique a disparu… ». Depuis, ce mot, ubérisation, est passée dans le langage commun, notamment suite au conflit qui a opposé Uber Pop aux chauffeurs de taxi.

« Ubérisation (nf) : changement rapide des rapports de force grâce au numérique. Au carrefour de l’économie du partage, de l’innovation numérique, de la recherche de compétitivité et de la volonté d’indépendance des Français, ce phénomène est une lame de fond qui va petit à petit impacter tous les secteurs de l’économie traditionnelle des services. » Définition donnée par l’Observatoire de l’Ubérisation, qui va tenir les assises de l’ubérisation le 25 janvier à Paris. Au programme : Comment s’adapter ? Doit-on lutter contre l’ubérisation ? Peut-on accompagner le mouvement ? Doit-on craindre d’être ubérisé ?

Bruno Teboul, Auteur du livre « Uberisation = économie déchirée ? », explique dans un article de @Libe du 25 juin 2015, que « l’emprise croissante de la technologie sur nos vies va nous entraîner vers un « robotariat » sans horaires de travail ni charges sociales qui abolira ce qu’il reste du prolétariat. L’uberisation n’est que la face émergée de l’iceberg, prémices du monde à venir. L’histoire est loin d’être écrite à ce stade mais il faut prendre conscience que ce mouvement dépasse et de très loin le cas de quelques professions qui n’ont pas su se moderniser à temps. »

Les dangers d’une ubérisation de l’agriculture et de l’agroalimentaire. D’après l’agro-économiste Jean-Marie Séronie, « le modèle Uber peut se transposer très rapidement » au secteur agricole, par exemple pour les travaux agricoles et les services de conseil. En effet, les « agriculteurs ont du temps et de la compétence : une plateforme pourrait leur permettre de proposer ce temps et ces compétences directement à d’autres agriculteurs, pour des travaux ou des actes techniques divers ; mais aussi sur des compétences de conseil et d’accompagnement », comme dans le domaine de l’agro-écologie et de nouvelles techniques agronomiques. En France, le site Kiloupoule loue des poules et l’entreprise Ecochèvre loue, quant à elle, des chèvres et des moutons à des entreprises et à des collectivités pour « l’entretien des espaces verts et des espaces naturels ». Au Nigeria, une application appelée Hello Tractor permet de mettre en contact des agriculteurs qui ont besoin d’un tracteur, mais qui n’ont pas les moyens d’en acheter un, avec des agriculteurs qui en ont un. L’entreprise californienne Feeding Forward, entend « devenir le Uber de la récupération de nourriture ». (@Wikiagri).