31 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 31 décembre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#EconomieAttention

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La conquête des cerveauxDans ce billet, nous jetons un regard sur l’attention, une ressource qui est tellement convoitée dans l’univers numérique qu’elle est au cœur de son système économique. « (…) ce qui était rare hier, les contenus, est devenu abondant, tandis qu’une nouvelle ressource s’est raréfiée : l’attention des consommateurs. C’est avec l’avènement des médias de masse que l’attention est devenue une « nouvelle monnaie », un phénomène capitalisable. En 2004, le PDG de la chaîne de télévision privée française TF1, Patrick Le Lay, créait la polémique en déclarant que le modèle d’affaires de son entreprise reposait sur une proposition simple : vendre du temps de cerveau disponible aux annonceurs. Ce qui a changé depuis, c’est la rapidité avec laquelle cette proposition s’est complexifiée. » (Source : Découvrabilité : vers un cadre de référence commun). Les choses étaient encore relativement simples lorsque Patrick Le Lay a déclaré que le modèle d’affaires de son entreprise reposait sur la vente du « temps de cerveau disponible » aux annonceurs. Facebook venait tout juste d’être lancé, Netflix n’était encore qu’un service de location de DVD par la poste et il faudrait attendre encore un an avant la diffusion de la première vidéo sur YouTube. Mais les graines du grand changement à venir étaient semées. Un peu partout, on parlait du boom d’Internet et, au Canada, les revenus de publicité sur Internet augmentaient de 54 % par rapport à l’année précédente. La vente de temps cerveau allait devenir une entreprise extrêmement fragmentée et complexe de même qu’un sujet de recherche de plus en plus raffiné. (@FMC_Veille).

#Piratage

Le réseau électrique américain piraté par des hackers russes. Des pirates informatiques russes sont parvenus à pénétrer le réseau électrique américain via un fournisseur du Vermont (est des Etats-Unis), une cyber-attaque sans conséquence sur les opérations de cette entreprise mais qui a pu révéler une « vulnérabilité », rapporte vendredi 30 décembre le Washington Post« Un code associé à l’opération de piratage informatique baptisée Grizzly Steppe par l’administration Obama a été détecté à l’intérieur du système d’un fournisseur d’électricité du Vermont », écrit le quotidien sur son site internet, sans préciser de date. (@LeMondefr).

#Desinformation

L’offensive russe. Et si Moscou était en train de gagner la guerre de l’information – ou plutôt de la désinformation ? L’essor des populistes en Europe et aux Etats-Unis se nourrit d’un désaveu cinglant des médias et d’un rejet tout aussi rageur des élites politiques. Ils ne seraient plus crédibles. Une contestation d’autant plus virulente que la confusion s’est lentement installée dans le débat démocratique entre ce qui est avéré et ce qui relève du mensonge. Ce relativisme destructeur, renvoyant dos à dos la parole vérifiée et la rumeur infondée comme si à l’heure d’internet tout se valait, n’est pas le fruit du hasard. Il est entretenu en particulier par la diffusion de fausses informations ou de théories du complot de la part des télévisions et des sites internet financés par le Kremlin, principalement Russia Today (RT) et Sputnik. A lire aussi : Désinformation et fragilité des démocraties (@letemps).

#LiensVagabonds

Renaissance du Washington Post qui embauche à tour de bras. A retenir cette semaine : – Journalisme : les leçons à tirer de 2016  ; – Les plus virulents critiques de fake news en sont aussi auteurs ! Ici le Guardian en flagrant délit ; – Les chat-fictions, la littérature adaptée à la génération Snapchat ; – Les bots vont tuer sites et applis ; – Ce que Nice Matin a appris de 12 mois de journalisme de solutions. (@Metamedia).

#Internet

Lawrence Lessig : « La segmentation du monde que provoque Internet est dévastatrice pour la démocratie ». Pour le professeur de droit à Harvard et penseur du net, il y a urgence à reconstruire des espaces communs de discussion. C’est avec une certaine inquiétude que Lawrence Lessig observe comment Internet est à la fois un outil fantastique et ce qui a renforcé la crise démocratique. Professeur de droit à Harvard, constitutionnaliste réputé, Lawrence Lessig est l’un des premiers penseurs du web. Dès les années 1990, il a réfléchi aux liens entre Internet et la démocratie. C’est à lui que l’on doit les licences « creative commons » (pour la mise à disposition d’œuvres en ligne). Et la publication, en 2000, d’un texte devenu classique de la littérature numérique « Code is law » (le code, c’est la loi). Il y expliquait qu’avec la numérisation de nos sociétés, le programme informatique était amené à faire loi. Seize ans, plus tard les algorithmes sont partout dans nos vies. (@franceculture).

#Commerce

Amazon envisage des entrepôts volants pour stocker ses colisToujours plus haut. Selon une journaliste du site CBInsights, dont l’intervention a été repérée par Le Figaro, le géant américain du commerce en ligne Amazon a déposé un brevet pour créer des plateformes de stockage dans les airs. Ce dépôt daterait d’avril dernier.  Sur ce document, qui comporte un dessin du projet, Amazon déclare vouloir envoyer des dirigeables à 13 000 d’altitude, afin de stocker ses marchandises à une hauteur qui se parcourt facilement par les drones. Le groupe américain s’est lancé depuis peu dans les livraisons avec ces engins volants. Les plateformes pourront être facilement déplacées, selon là où se trouveront les colis à envoyer, poursuit le texte contenu dans le brevet. Elles pourraient notamment permettre aux drones, dont l’autonomie n’excède pas 30 minutes, de multiplier les trajets dans une seule et même journée. A lire aussi : Amazon annonce le lancement des tests de livraison par drone au Royaume-Uni (@LExpress).

#DroitDAuteur

Facebook planche sur un algorithme de détection des chansons soumises au copyright. En octobre dernier, David Israelite, président de l’Association nationale des producteurs de musique américaine (NMPA), se fendait d’un éditorial assassin dans les colonnes de Billboard, dans lequel il accusait les plateformes de partage de contenu, Facebook et YouTube en tête, de ne pas payer les artistes dont les créations sont diffusées. Dans sa tribune, David Israelite arguait que « lors d’une rapide recherche des 33 chansons les plus célèbres, la NMPA a identifié 887 vidéos utilisant ces chansons pour un total cumulé de 619 millions de vues, soit 700 000 vues en moyenne par vidéo » Problème : en théorie, le streaming rémunère les artistes. Mal, peu, mais c’est quand même mieux que rien. Et 700 000 vues, ça commence à faire de l’argent. Alors que YouTube est déjà habitué à se faire régulièrement démolir pour sa gestion des droits d’auteur, Facebook sent qu’il pourrait bien être le prochain sur la liste. Et compte bien prendre les devants. (@KonbiniFR).

#Cinema

ScriptBook, l’algorithme qui prédit le succès des films à partir de leur scriptEn 2016, les studios hollywoodiens ont vécu une série de flops qui, espérons-le, les vaccineront pour les années à venir. Mais en matière de succès au box-office, nous espérons toujours naïvement qu’il s’opère entre le public et une oeuvre une sorte de magie tacite. Ainsi, après le succès en France de Divineson concluait avec enthousiasme qu’une oeuvre, dès lors qu’elle est marquante, pouvait trouver son public. ScriptBook prétend tout l’inverse. Cet algorithme créé par une startup belge permet de simuler la réception économique d’un film en fonction de critères précis et ainsi d’anticiper son futur succès… ou échec. (@Numerama).