23 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 23 décembre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Robot

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Un costume de robot géant pourrait servir à nettoyer la zone contaminée de Fukushima. Une entreprise sud-coréenne a développé un gigantesque robot piloté de l’intérieur par un humain. Il pourrait être utilisé dans le démantèlement de la zone infectée de Fukushima. (@MashableFR).

L’émergence des « super robots » Si l’Intelligence artificielle (IA) et la robotique sont pour l’heure principalement utilisées dans les secteurs de la fabrication et la production, ces technologies ne tarderont pas à gagner les secteurs de la distribution, la finance et même l’éducation. Tribune de Serge Palaric, vice-président de la division Sales Embedded & OEMS chez NVIDIA Europe (@latribune).

La robolution détruit, transforme et crée les emplois. Dans sa note d’analyse n°49 sur « l’effet de l’automatisation sur l’emploi : ce qu’on sait et ce qu’on ignore », le cabinet d’étude et d’expertise du gouvernement français, France Stratégie, décrit la robolution non pas comme une destruction mais comme une mutation du marché du travail. Alors que le pays est en proie à un taux de chômage jamais vu depuis 1997, cette note d’analyse peint un nouveau tableau du marché du travail français, en proie à une autre transformation, celle de la robolution. Loin des clichés sur le grand remplacement, cette note cherche à défricher le terrain et à le préparer pour de futures réformes. (@humanoides_FR)

« Robolution » au travail : l’infographie pour tout comprendre. « Comme Internet il y vingt ans, la robotique aura, d’ici dix ans, complètement réinventé nos façons de travailler et de vivre, et plus encore », explique Christopher Moehle, partenaire du Robotics Hub, première entreprise d’investissement dans le secteur de la robotique, qui les as prononcés, pour robotics.org, en juin 2016. Christopher Moehl pointe du doigt une tendance à laquelle il est impossible d’échapper : les robots industriels modifient foncièrement notre façon de produire et de travailler en entreprise. (@usbeketrica).

#Entreprise

Pourquoi les anciens salariés d’Ecopla bloquent-ils leur usine dans l’Isère ? Huit anciens salariés de l’usine d’emballage en aluminium se mobilisent pour reprendre eux-mêmes la gestion de leur entreprise, placée en liquidation judiciaire depuis mars 2016. Ils veulent demander à François Hollande d’agir pour sauver leur petite entreprise, située à Saint-Vincent-de-Mercuze (Isère). Leur objectif est de réussir à reprendre, sous forme de Scop, leur entreprise et conserver une partie des emplois. Mais la justice en a décidé autrement en confiant la reprise de l’entreprise à son concurrent italien Cuki Cofresco en mars, qui n’a pas prévu de plan de sauvegarde de l’emploi. (@FranceInfo). Les ex-salariés d’Ecopla sont déçus de ne pas avoir été reçus par François Hollande présent à Chambéry, le jeudi 22 décembre. Les membres du collectif Ecopla Scop se relaient devant l’usine de Saint-Vincent-de-Mercuze pour s’assurer qu’aucun camion n’entre ou ne sorte du site, de peur que l’outil de travail soit démantelé, et le fichier client pillé. (@f3Alpes).

Ça s’est passé en 2016 : quand la French Tech brille à l’international. OVH (267 millions d’euros), Sigfox, (150 millions), Devialet (100 millions), Deezer (100 millions), ou encore LinkbyNet (50 millions) : les grosses levées de fonds des start-up tricolores se sont multipliées en 2016, une année qui restera comme un très bon cru pour la French Tech. « On voit enfin un certain volume de ces très grosses levées en France (…) Il y a trois ou quatre ans, les tickets supérieurs à 10 millions d’euros étaient très rares », confiait aux « Echos », Quentin Molinié, directeur associé d’eCap Partner, il y a quelques semaines. Ce dynamisme concerne l’ensemble de l’ecosystème français puisque Paris est proche de ravir à Londres le titre de capitale européenne des start-up. Lors du troisième trimestre, les capitaux injectés dans des jeunes pousses françaises se sont montés à 857 millions de dollars, soit à peine 7% de moins que de l’autre côté de la Manche (919 millions). (@LesEchos).

La création d’entreprise chez les jeunes a fait un bond de 208% entre 2002 et 2014. À l’occasion de la 15ème édition des journées de l’Observatoire des Pratiques Pédagogiques en Entrepreneuriat (OPPE) à Lyon, l’Agence France Entrepreneur dresse le portrait de la jeunesse entrepreneuriale en France. 21% des actifs de France sont âgés de moins de 30 ans. Créer son entreprise, travailler à son compte, être son propre patron devient le choix de carrière le plus intéressant selon la majorité des jeunes aujourd’hui (52%) tandis qu’être salarié de la fonction publique par exemple, ne fait plus rêver que 15% d’entre eux. Si 36% des jeunes sont déjà engagés dans une dynamique entrepreneuriale, on note que 35% y ont songé mais ne souhaitent pas le faire. En effet, les freins sont multiples : investissements financiers, risque d’échec ou encore manque de compétences et d’expertise dans différents domaines ne poussent pas forcément la jeunesse vers cette voir. (@bymaddyness).

#Transport

Trusk lève 2 millions d’euros pour conquérir Londres avant de s’attaquer à l’Europe. Quelques mois après une première levée de 500 000 euros, Trusk, spécialisé dans le transport, à la demande, d’objets lourds et encombrants, annonce une nouvelle augmentation de capital de 2 millions d’euros. Créée en novembre 2015, la jeune pousse souhaite remplacer les services traditionnels de location de camionnettes pour les particuliers. Tout se fait en quelques clics sur la plateforme : l’utilisateur n’a qu’à commander une course et réserver l’un des 250 truskers qui viendront dans l’heure, ou à l’horaire de son choix, déménager ce qui l’encombre. Disponible en Île-de-France et à Londres, il est accessible à partir d’un prix imbattable de 29 euros. La société a d’ailleurs déjà réalisé plus de 20 000 courses. « Le plus important désormais va être notre vitesse d’exécution pour atteindre les 1000 courses/jour en janvier 2018 et faire décoller le service à Londres » explique l’un des dirigeants de la société. (@bymaddyness).

#Media

Médias hyperlocaux : où en est-on en Europe ? Nesta, une fondation anglaise pour l’innovation, vient de publier un rapport sur les revenus des médias hyperlocaux en Europe. Les trois chercheurs porteurs du projet ont travaillé avec une quinzaine d’experts en France, en Angleterre, en Belgique, aux Pays Bas et en Suède. Leur objectif est de faire un point sur la situation économique des média hyperlocaux en Europe et proposer des directions pour améliorer « leur capacité à fournir des actualités et des informations aux communautés locales, sur le long terme ». La recherche explore 35 modèles économiques, fait le point sur l’écosystème de ces médias et présente les services et revenus potentiels de ces supports. Les chercheurs ont recensé 22 modèles émergents porteurs pour les médias hyperlocaux. Création d’alliance entre éditeurs, vente d’archives ou de data, services de consultants… 22 propositions sont à explorer avec les méthodes pratiques et des exemples concrets de réussite. (@mediacademie).

#Piratage

Des attaques informatiques à visée politique envisageables en France. L’élection présidentielle française risque-t-elle d’être perturbée par des attaques informatiques ? Le risque est très concret, ont prévenu lors d’une conférence de presse, mercredi 21 décembre, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), auquel la première est rattachée. Des cyberattaques obéissant à des motifs politiques ont émergé cette année en France, a indiqué mercredi Guillaume Poupard, directeur général de l’Anssi. « Jusqu’ici les motivations évidentes étaient le renseignement économique, ça existe toujours », à un niveau qui ne faiblit pas avec une vingtaine d’attaques majeures cette année, « mais on voit des attaques dont le motif n’est pas économique ». « Des gens rentrent dans les systèmes d’information et préparent les attaques de demain, qui pourraient prendre la forme de sabotages ou de vols de données », a-t-il poursuivi. Ils « préparent le terrain » en cartographiant des systèmes d’information. (@Pixelsfr).

#Blockchain

« Le Bitcoin et la Blockchain : une nouvelle société ? » Klara Sok, chercheuse et doctorante au CNAM où elle mène une thèse sur Bitcoin, et David Terruzzi, consultant en blockchain, étaient hier dans les studios de Radio Sputnik, à l’invitation de Jacques Sapir, économiste et directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris. « D’ici quelques années, est-il possible qu’une nouvelle monnaie, à savoir le Bitcoin, se substitue aux monnaies nationales ? […] Avec la diffusion du Bitcoin, se développent de nombreuses questions, tant sur la nature réelle de cette cryptomonnaie ou “monnaie électronique” que sur les conditions de sécurité dont elle est entourée. Comment peut-on ainsi définir le Bitcoin ? » (@BlogBitcoinfr).

Audit : « Fred de la Compta » propose des archives notarisées sur blockchain. Il y a ceux qui claironnent avoir expérimenté les chaînes de blocs (blockchains en anglais). Et il y a ceux qui l’utilisent au quotidien sans le dire. La start-up Fred de la Compta fait partie de la seconde catégorie. Sa technologie de comptabilité automatisée et de mise en relation avec un professionnel du chiffre fait maintenant partie du quotidien de 300 TPE, d’après Romain Passilly, le cofondateur et président de la jeune entreprise. « Nous ouvrons également notre API [flux de données, NDLR] à des gros cabinets d’audit », ajoute-t-il. Ainsi, « trois Big Four » profitent notamment de la génération automatique de rapports d’audit, parfois pour de gros clients. Les cabinets envoient des documents puis les algorithmes du logiciel les classent et en extraient les informations financières essentielles. Le système édite aussi des registres du personnel et des relevés d’assemblée générale. Le point commun de ces fichiers ? Ils ne doivent ni être antidatés ni modifiés. C’est là que la chaîne de blocs entre en scène. (@EchosBusiness).

La révolution blockchain et l’accélération des transactions boursières. À quelle vitesse les échanges devraient-ils être réglés sur les marchés financiers ? Si je vends une action maintenant, combien de temps dois-je attendre avant de pouvoir utiliser ses produits en espèces ? En septembre 2016, la Securities and Exchanges Commission (SEC) a proposé de réduire le cycle de règlement sur les marchés américains de trois à deux jours. Dans un marché où les traders à haute fréquence actualisent leurs prix toutes les nanosecondes, parler d’une infrastructure post-transaction où les délais se mesurent en jours semble provenir tout droit d’une autre époque. Les transactions doivent suivre un long chemin via une contrepartie centrale, des banques dépositaires ainsi qu’un dépositaire central de titres. La technologie de la blockchain (la technologie de livres comptables distribués, baptisée DLT) est sur le point de changer le statu quo et d’apporter de la vitesse à l’infrastructure post-transaction. La DLT utilise un protocole de messagerie distribuée (un « livre comptable ») afin de créer un consensus entre toutes les contreparties et de maintenir un registre partagé à la fois unique et digne de foi. Les régulateurs conviennent qu’avec la blockchain, les chaînes de règlement à long terme sont obsolètes. La nature décentralisée de la blockchain permet de valider les transactions par le biais d’un consensus de marché de manière presque instantanée : c’est-à-dire, un règlement immédiat. ( @FR_Conversation).

Revue de liens : – Machine learning et blockchain, à l’aube d’une révolution (@itnation) ;
– Beyond The Void, une startup française eSport et Blockchain (@siecledigital) ;
– Tout comprendre avec le premier Mooc français sur la blockchain (@bymaddyness) ;
– Dans quelle mesure la blockchain peut-elle redonner le pouvoir aux citoyens ? Focus sur le projet Haudenosaunee (@rslnmag).

#TransformationNumerique

Mobilisation totale. L’appel du portable. Maurizio Ferraris est un philosophe qui se réclame du mouvement du « nouveau réalisme » et qui a une vision relativement réservée, voire pessimiste, de l’impact du Web. Dans son ouvrage Mobilisation totale, il part du constat que c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que cette dernière dispose d’outils mobiles qui offrent à leur détenteur un accès à un nombre quasi infini de documents et à un réseau de communications instantanées. Il appelle ces outils des ARMI, c’est-à-dire des appareils de régistration et de mobilisation d’intentionnalité (téléphone portable, ordinateur connecté ou tablette). Il explique que « Le Web, souvent présenté comme un instrument d’émancipation de l’individu et un contre-pouvoir, se révèle en partie comme un instrument de contrôle et représente une nouvelle ère du capitalisme. ». (@futuribles_int).