11 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 11 décembre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Légende image. #Chine : un organisme officiel reconnait des falsifications de données économiques (@latribune). Crédit photo : Reuters.

#Terrorrisme

Submergée par les données informatiques liées au terrorisme, la DGSI vient de signer un contrat déléguant leur traitement à une société américaine, Palantir. Cette firme a été créée en 2004 par la CIA œuvre aussi dans le traitement des données pour le compte de la NSA, du FBI et des forces armées américaines. Confirmé dans un document interne qui a fuité début 2015. Le ministère de l’Intérieur indiquait en février : « utiliser une solution américaine, de surcroît financée par la CIA, pose des problèmes de souveraineté nationale ». Le problème se pose avec d’autant plus d’acuité que l’un des co-fondateurs de Palantir est Peter Thiel, seul soutien notable de Donald Trump dans la Silicon Valley, désormais membre du cabinet du président élu. A lire aussi : Palantir, l’oeil caché du contre-terrorisme.

La France sous-traite aux géants du web sa communication anti-djihad. Pour être efficace, une bonne propagande de guerre se doit d’être discrète. Le contre-exemple le plus frappant à l’heure actuelle en France est celui du compte Twitter officiel @StopDjihadisme, dont nous avons montré à quel point il tombe dans la caricature, au moins sur la forme si ce n’est sur le fond. Le gouvernement en est conscient et il cherche une autre stratégie de communication pour dissuader les jeunes de s’engager dans le djihad, au risque de flirter avec des lignes éthiques discutables. Ainsi l’État a convaincu les géants sans qu’elle paraisse venir du gouvernement lui-même.américains du web comme Google, Facebook, Microsoft, Twitter ou Apple de financer une fondation de droit privé, qui aura en charge de mener la contre-propagande sur Internet, sans qu’elle paraisse venir du gouvernement lui-même. (@Numerama).

#Cybercriminalite

Les ransomwares, logiciels extorqueurs, ont explosé en 2016.  Les experts en cybersécurité avaient annoncé très tôt que 2016 serait l’année du ransomware. Leurs craintes se sont hélas vérifiées. Jamais ces logiciels extorqueurs, qui verrouillent les données d’un ordinateur et demandent une rançon à son utilisateur, n’ont été aussi nombreux et variés. Selon un rapport rendu public ce jeudi par Kaspersky Lab « 62 nouvelles familles de ransomwares sont apparues » en 2016. De son côté, McAfee Labs, la division de recherche de l’éditeur d’antivirus, donne un chiffre encore plus impressionnant : ses chercheurs ont détecté 1,3 million de nouveaux ransomwares au deuxième trimestre 2016 uniquement. « Un chiffre record jamais enregistré par McAfee depuis le début de la surveillance de cette menace », souligne Intel Security, qui s’était offert en 2010 l’éditeur pour 7,68 milliards de dollars . (@LesEchos).

#Surveillance

Comment les services de renseignement font la chasse aux employés des télécoms Parmi les cibles du Government Communications Headquarters (GCHQ), l’agence de renseignement technique britannique, ils côtoient trafiquants d’armes, leaders politiques du Moyen-Orient et chefs de groupuscules terroristes. Leur tort ? Travailler pour un opérateur de téléphonie. Plusieurs documents extraits par Le Monde, en collaboration avec le site The Intercept, des archives de l’ex-consultant de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, Edward Snowden, confiées à Glenn Greenwald et Laura Poitras, prouvent en effet que les employés des télécoms constituent une part significative des cibles du GCHQ. Ils permettent aussi d’éclairer d’un jour nouveau les piratages de Belgacom et de Gemalto, deux opérations d’ampleur menées notamment par les services britanniques et révélées ces trois dernières années. (@pixelsf).

#LiensVagabonds

Les vieux médias s’associent aux jeunes plateformes. A retenir cette semaine : – Comment les podcasts réinventent le journalisme musical ; – Infobésité moins forte qu’il y a 10 ans aux US ; – Les 45 meilleurs sites, blogs sur la Réalite Virtuelle ; – Pourquoi l’apprentissage profond est important ; – Netflix : 30 séries originales aujourd’hui, le double en 2017 ; – A l’ère numérique, la diplomatie internationale se joue sur WhatsApp.  (@Metamedia).

#Media

SFR souffle Discovery et NBCUniversal à Canal+. Après le sport et les news, l’opérateur se renforce dans le divertissement. Avec l’ambition de devenir l’un des acteurs majeurs de la distribution de contenus. Altice met un coup d’accélérateur pour devenir un opérateur convergent. Selon nos informations, la maison mère de SFR, vient de signer des accords exclusifs avec deux géants américains des médias, Discovery et NBCUniversal. Jusqu’à présent, la stratégie audiovisuelle de l’opérateur s’était fortement concentrée sur deux grands piliers: le sport et les news. En soufflant à Canal+ les droits de la Premier League, moyennant 120 millions d’euros pas an, puis en y agrégeant d’autres compétitions telles que le rugby anglais, SFR a pu créer un bouquet de cinq chaînes sportives. Un modèle qu’il a ensuite dupliqué à l’information autour de cinq chaînes également, dont BFMTV et i24 News. Cette fois, SFR s’apprête à enrichir son offre de divertissement. Pour cela, il mise sur deux thématiques. La découverte, d’une part, le cinéma et les séries d’autre part. Plus de 3 milliards d’euros dans les contenus. (@figaro_economie).

#Presse

Loin de la sinistrose ambiante, le secteur de la presse en ligne vit une véritable ébullition. Lancement de nouveaux titres, consolidation de modèles rentables, expériences éditoriales novatrices… Pour la septième Journée de la presse en ligne, le Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne nous explique que la presse en ligne est un secteur d’avenir. (@spiil).

#Convergence

Orange intéressé par un rachat de Canal+, si la chaîne était à vendre. Orange serait intéressé pour racheter Canal+, si la chaîne cryptée était à vendre. C’est ce qu’a déclaré ce jeudi Stéphane Richard, PDG de l’opérateur télécom, en marge d’une conférence de presse, au Maroc, consacrée à sa filiale locale Meditel, rebaptisée Orange . «Si Canal+ était à vendre, c’est certain qu’Orange s’y intéresserait », a-t-il affirmé, en réponse à une question sur les hypothèses de rapprochement entre les deux groupes qui agitent le marché depuis quelques mois. « Beaucoup de raisons poussent à une alliance beaucoup plus prononcée entre Orange et Canal+ dont la forme et l’importance restent à définir », a précisé Stéphane Richard. Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, la maison-mère de Canal+, n’a cependant pas l’intention de vendre sa chaîne cryptée, dont il a revu, ces derniers mois, tout le modèle économique. (@LesEchos)

#Streaming

Netflix veut parier sur la télé-réalité en 2017. La télé-réalité ? « Un business très intéressant », d’après Ted Sarantos, responsable du contenu original chez Netflix. Il a dévoilé les ambitions de la plateforme de streaming vidéo dans le domaine lors d’une conférence de presse à New York, rapporte le site Variety. Netflix souhaite produire 20 télé-réalités en 2017. Deux intérêts : draguer un public adolescent et international. Ces programmes sont « davantage susceptibles de s’exporter à l’étranger » et de plaire à ses 86,74 millions d’abonnés dans le monde, assure Ted Sarantos. Cette annonce s’inscrit dans la stratégie récemment déployée par Netflix pour se distinguer de la concurrence : la production de contenus originaux, inexistante il y a quatre ans. En 2017, la plateforme compte débourser 6 milliards de dollars pour l’élaboration de ses propres contenus afin d’atteindre les 1.000 heures de programme – contre les 600 heures originales proposées cette année. (@latribune).

#PaiementEnLigne

Facebook fait un pas vers le paiement en ligne en Europe. Le réseau social a confirmé jeudi 8 novembre avoir reçu une licence de la Banque centrale irlandaise lui permettant de gérer des paiements entre utilisateurs. Une telle autorisation, obtenue le 24 octobre, va permettre à Facebook de proposer différentes options à ses utilisateurs européens qui existent déjà aux États-Unis, comme le don à des associations, ou le paiement entre utilisateurs au sein de Messenger, son application mobile. Cette dernière fonctionnalité est disponible depuis 2015 pour les internautes américains. Ils peuvent associer leur carte bancaire à leur compte Facebook ou Messenger, puis l’utiliser pour envoyer des sommes d’argent à un ou plusieurs contacts. (@FigaroTech).

#RealiteVirtuelle

Les leaders de la réalité virtuelle créent une association pour mieux la promouvoir. Google, HTC, Oculus, Samsung, Sony et Acer ont décidé de s’unir pour créer la Global VR Association (GVRA) qui vise à « libérer et maximiser le potentiel de la réalité virtuelle ». Le grand absent reste Valve, qui propose pourtant des jeux en réalité virtuelle pour le HTC Vive depuis sa plateforme SteamVR. À défaut de détailler précisément le fonctionnement de cet organisme à but non lucratif, les constructeurs en définissent les grandes lignes dans leur communiqué de presse : « [ Nous voulons] promouvoir le développement et l’adoption responsables de la réalité virtuelle dans le monde. Les membres de l’Association élaboreront et partageront leurs meilleures pratiques, mèneront des recherches, et unifieront la communauté internationale de la VR au fil des progrès technologiques réalisés. » (@Numerama).

#Maker

Design de partage. Un nuage d’utopie, un zeste de militantisme et une envie de partager leurs compétences, en allant plus vite et plus loin que le marché… Voilà sans doute ce qui pousse de plus en plus de jeunes diplômés à se lancer dans l’aventure du design collaboratif. Celui-là même qui a permis à Nicolas Huchet de mettre au point, avec le LabFab de Rennes, sa propre prothèse de main articulée pour 300 euros, cent fois moins que le prix du marché. « Moi, dessiner une énième chaise ne m’intéresse pas, car on a déjà de quoi s’asseoir ! », explique Léo Marius qui, à 26 ans, a conçu un « vrai » appareil photo argentique (hors objectif) avec une imprimante 3D, et a rendu ses plans téléchargeables par tous (sur Opendesk). « J’aime la cocréation, car tout le monde peut apporter sa petite brique à l’édifice », affirme ce diplômé d’un master de l’Ecole supérieure d’art et design de Saint-Etienne, en 2013. « En plus, on n’a plus besoin d’atteindre la courbe parfaite tout de suite, puisqu’on peut perfectionner l’objet au fil du temps et des besoins. » (@LeMonde).

Rien n’arrêtera le mouvement Maker. Depuis cinq ans, personne n’a pu passer à côté du phénomène Maker , popularisé notamment par le best-seller du même nom de Chris Anderson, l’ex-rédacteur en chef du magazine « Wired ». Alors que l’on dénombre dans le monde plus de 500 Fab Labs (ces ateliers ouverts au public où sont mis à disposition toutes sortes d’outils, notamment des machines à commande numérique semi-industrielles) et que leur nombre double tous les dix-huit mois environ, le cabinet américain Gartner anticipe, lui, la vente de 5,9 millions d’imprimantes 3D en 2019. Les industriels ne sont pas en reste puisque des entreprises comme Renault ou Air Liquide se sont dotées de « makerspaces » internes pour doper leur capacité d’innovation. A lire aussi : Le mouvement maker est-il de droite ou de gauche ?  (@UsbeketRica).