05 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 5 décembre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#LiensVagabonds

x

Dans Trump Nation, « les faits ne comptent plus ». A retenir cette semaine : – Comment couvrir un président qui ment dans ses tweets, comment les médias peuvent couvrir un président menteur, comment faire avec des rédactions qui rétrécissent et reprendre la bataille de la confiance et de la visibilité ; – Pendant que nous regardions ailleurs, Snapchat a révolutionné les réseaux sociaux ; – Les journalistes lanceurs d’alerte plus que jamais menacés dans le monde ; – Les journalistes-robots : une opportunité pour la profession ? (@Metamedia).

#Europe

Avant les Boréales, France 3 Normandie vous emmène découvrir l’Estonie. Comme chaque année, la Normandie a rendez-vous avec les cultures nordiques. Du 18 au 27 novembre a lieu la 25ème édition du festival Les Boréales. Parmi les pays invités d’honneur, l’Estonie. « On dit en Estonie que le wi-fi est un droit de l’homme et beaucoup d’Estoniens le pensent très sérieusement », explique une cliente d’un café à notre équipe. L’Estonie et ses dirigeant ont pris très tôt le virage de la Révolution numérique, et ce dans de nombreux domaines. Le pays, où le célèbre logiciel de communication Skype a vu le jour, bénéficie d’une couverture internet qui feraient bien des envieux chez nous: 98% du territoire. L’accès gratuit et à haut débit est proposé dans bon nombre d’endroits : cafés mais aussi biliothèques ou transports publics. La carte d’identité numérique, couplée à un téléphone mobile, permet d’accéder à une multitude de services en ligne. (@F3bnormandie).

La présidente la plus geek du monde. Kersti Kaljulaid ne fait pas de bruit. Et pourtant, à 46 ans, cette ancienne étudiante en biologie passionnée d’ornithologie, qui a commencé sa carrière comme commerciale dans les télécoms, a-t-elle aussi une vision d’avenir pour son pays. Celle qui vient d’être élue présidente de l’Estonie explique : « Les leaders du XXIe siècle ne délivreront pas des diktats ou des interdits. Les leaders du XXIe siècle vont inspirer le peuple à aller de l’avant. Au XXIe siècle, le succès viendra des pays qui agissent en regardant vers le futur, des pays capables de se fixer des objectifs à long terme. » Entrée en fonction le 10 octobre, elle est la première femme présidente du pays. (@LePoint).

#MediaSocial

ContreChamps : quel impact les réseaux sociaux peuvent-ils avoir sur la démocratie ? Nouvel outil pour les politiques, Internet est aussi la caisse de résonance de tous les citoyens, mais quel impact peut-il avoir sur la démocratie et notre manière de l’exercer ? Instaurée il y a des millénaires par les Grecs, la notion de démocratie est au centre des débats à l’heure du numérique. Après la révolution de jasmin qui a largement été portée par les réseaux sociaux Facebook et Twitter jusqu’à Nuit Debout qui a agité la vie politique avec la plateforme Periscope. Est-ce une tendance ou un phénomène de fond ? Les pouvoirs doivent-ils craindre ces canaux ? Quelle sera la suite ? Pour en parler nous recevons dans Contre-Champs Delphine Burkli, Maire du 9ème arrondissement de Paris et Julie De Pimodan, fondatrice de Fluicity. (@bymaddyness).

Français et réseaux sociaux : le grand désenchantement ? Que disent les Français de leur rapport au numérique ? En partenariat avec l’Institut Viavoice, la magazine @UsbekEtRica a décidé de les interroger sous quatre angles particuliers, sur leur façon de penser le digital. Premier volet se porte sur les réseaux sociaux où le niveau de défiance est très avancé. A la question : « diriez-vous que, selon vous, les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn, etc.) développent la liberté d’expression ? », 64 % des sondés répondent oui. « c’est un score médiocre, une énorme déception », juge Arnaud Zegierman, directeur associé de Viavoice. « Nous pourrions en théorie être à 100 % ou presque, puisque ces réseaux sont accessibles à tous et permettent à tout le monde de s’exprimer librement dans un pays comme la France ». Il ajoute que depuis 20 ans « nous avons construit le mythe que ces nouveaux réseaux digitaux apporteraient des solutions toutes faites à nos sociétés mais ce ne sont que des canaux. Ils n’apportent que ce que nous mettons dedans et ont été décevants de ce point de vue. »

#Energie

L’économie du partage et l’énergie durable va modifier l’économie des plus démunis. Quelle sera l’énergie de « l’économie du partage » ? Un marché où chacun est désormais en mesure de fournir un bien ou un service à un tiers, où la frontière entre producteur et consommateur s’estompe, telle est la nouvelle économie du partage. Cette dynamique est synonyme de progrès économique et social, parce qu’elle remet en question les positions établies des grands acteurs dans l’ensemble des secteurs. Elle crée aussi un rapport de forces plus favorable au consommateur, qui dispose désormais d’une plus grande liberté de choix. (@LeHuffPost).

#Economie

Le 11ème Women’s forum for the economy & society s’est tenu du 30 novembre au 2 décembre à Deauville. Le thème principal de ce forum est l’économie collaborative, secteur en plein essor qui représente 15 milliards de dollars aujourd’hui et devrait atteindre 335 milliards de dollars en 2025. Clara Gaymard, co-patronne du fonds d’investissement Raise, auteure de « Il faut qu’on parle, le monde a changé », raconte : « Je suis comme Alice aux pays des merveilles, à la fois fascinée et terrifiée par la nouvelle économie. Le monde est logiquement absurde ». Cette économie du partage est-elle vraiment une manière de partager le monde, de distribuer les richesses ? Selon, l’une des premières intervenantes, 28% dans le monde utiliseraient déjà cette économie du partage, même s’ils ne lui en donnent pas forcément le nom. Quelles collaborations politiques, sociales et environnementales faut-il mettre en place? Enfin, ce nouveau secteur est-il une opportunité pour les femmes ? Ce sont les trois problématiques auxquelles les invités seront amenés à répondre dans cette conférence dont le leader mondial des véhicules avec chauffeur Uber, est – ce n’est pas ironique – l’un des parrains en or cette année. (@Challenges).

« Toutes les entreprises ont vocation à devenir des plateformes » (Gilles Babinet). Pour la sortie de son troisième ouvrage, « Transformation digitale : l’avènement des plateformes », Gilles Babinet, entrepreneur et Digital Champion de la France auprès de la CE, s’entretient avec le quotidien @latribune. Il explique : « Il faut que chacun réalise que la révolution numérique ne fait que commencer. Nous en avons vu à peine 10 %. C’est un phénomène profond, d’une brutalité inédite, similaire à l’arrivée de l’électricité (…). Or, les entreprises traditionnelles n’ont toujours qu’une vague compréhension des bouleversements qu’elles vont devoir amorcer pour rester compétitives. » A lire aussi : C’est quoi le BIG DATA ? Un Digital Champion nous dit tout !  (@mbadmb).

#Social

Le machine learning se lance dans la prévention des suicides. La Fondation américaine pour la prévention du suicide estime qu’en moyenne 42 773 Américains se donnent la mort tous les ans. Des chercheurs du Cincinnati Children’s Hospital Medical Center ont en effet découvert que le machine learning est capable de prévenir le suicide. Il suffit pour cela à la technologie d’analyser le langage (verbal ou non verbal) des patients. Le docteur John Pestian, spécialisé en informatique biomédicale et psychiatrie, est à l’origine de l’expérience et de l’étude publiée début novembre dans la revue scientifique « Suicide et comportements qui portent atteinte à la vie ». Il explique que l’informatique offre des occasions de comprendre les marqueurs de pensée suicidaire là où les sciences fondamentales se concentrent sur les marqueurs biologiques. (@latelier).

#Elite

Pourquoi les politiques ne comprennent rien au numérique. « Nous passons à côté de la révolution numérique. » explique Isabelle Attard, député Nouvelle Donne du Calvados. Dans tous les domaines, les rapports de force évoluent. Le numérique ne peut plus être considéré comme une simple thématique : il transcende tous les thèmes de l’action publique et s’impose comme un enjeu politique à part entière. La polémique a été relancée avec le livre « La Déconnexion des élites » de la journaliste du Monde Laure Belot dans lequel elle démontre que les élites françaises, politiques notamment, ne comprennent rien aux changements induits par le numérique. Il s’agit d’un problème de culture numérique, estiment Sophie Nicklaus et Grégory Gutierez, trentenaires connectés chargés de la commission numérique d’Europe Écologie Les Verts : « Il y a un problème de literacy, comme le disent les Américains, de compréhension des us et coutumes d’Internet. Chez nous, la moyenne d’âge des adhérents dépasse 55 ans. Pour beaucoup, Internet c’est encore une affaire de geeks, d’adolescents qui jouent aux jeux en ligne et partagent des photos sur les réseaux sociaux, point barre. Ils ne voient pas en quoi les technologies numériques peuvent être un formidable outil pour le développement de la démocratie par exemple. Il y a un énorme travail de pédagogie et d’instruction à faire auprès des députés. » (@UsbekEtRica).

#Piratage

Les fermetures de sites pirates sonnent-elles le glas du téléchargement illégal ? Avec la fermeture du site Zone Téléchargement, c’est un nouveau site symbole du téléchargement illégal qui est tombé ces jours-ci. Face à cela, l’offre légale, symbolisée par des plateformes comme Netflix, Canalplay ou  Spotify, connaît des jours florissants. Le piratage aurait-il du plomb dans l’aile ? Les explications de Sylvain Dejean, maître de conférences à l’université de La Rochelle, et spécialiste des us et coutumes des internautes : « Penser qu’on peut gagner cette course, c’est de la folie. Les bases de données sont hébergées sur des serveurs dont on ignore la localisation, les comptes sont dupliqués, sauvegardés… Fatalement, il est facile pour ces sites de rouvrir, leurs propriétés de résilience sont très fortes. C’est une perte de temps, finalement. » (@telerama).

#Surveillance

Le Royaume-Uni instaure la surveillance de masse de sa population. Son surnom, « Snoopers’ Charter » [la loi des fouineurs], en dit long. La loi, baptisée Investigatory Powers Act, a été votée par le parlement britannique le 16 novembre. Et vient d’être définitivement adoptée par la reine. Il passe donc du statut de texte a celui de loi, qui entrera en vigueur en 2017. Accès à l’historique de navigation de tous les internautes, droit de pirater des appareils pour la police et les services de renseignements, espionnage extérieur à grande échelle, limitation du chiffrement… (@LExpress).

#Video

Quand un youtubeur analyse les stratégies YouTube des politiques Web se moque beaucoup des hommes politiques — on se rappelle cet échange tendu entre Bernard Cazeneuve et Dominique Dord à l’Assemblée nationale, transformé grâce à Auto-Tune en drôle de tube de rap par Khaled Freak. Mais il arrive aussi que les youtubeurs se penchent plus sérieusement sur nos élus, avec un véritable succès. Il en va ainsi de Mister JDay, connu pour ses décorticages absurdes de clips non moins abscons. Dans le dernier épisode de ses vidéos « Culture tube », il a décidé de se pencher sur les hommes et femmes politiques français présents sur la plateforme YouTube. (@telerama).