07 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 7 octobre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

xLégende image : People bike on the beach ahead of Hurricane Matthew in Atlantic Beach, Fla., on Wednesday (@NPR). Photo: Jewel Samad / AFP / Getty Images.

#Ville

« La ville intelligente doit remettre le citoyen au centre de la ville ». Philippe Dumont, directeur en charge de la ville intelligente de Cisco creuse cette piste de réflexion : « La ville intelligente doit remettre le citoyen au centre de la ville. Il faut d’autre part s’inscrire dans des démarches transverses, développer une infrastructure multi-usages sécurisée, transparente. Et, encore une fois la question de l’acceptance citoyenne est au cœur des enjeux. Car, s’il n’est pas informé, associé, le citoyen peut entrer dans une logique de rejet, vivre cette nouvelle ville comme une agression. De plus, si la Smart City n’offre pas d’avantages à la population, habitants comme touristes, je ne vois pas l’intérêt de la mettre en place ». Carlos Moreno tient alors à préciser que la métropole a un impact sur un rayon de 120 km autour d’elle « mais, dans le même temps, nous sommes dans l’hyper proximité où la qualité de vie se joue en un quart d’heure. En effet, si le travail, les loisirs et le domicile se trouvent à un quart d’heure les gens sont heureux et, au plus le temps est long, au moins ils sont heureux ».

Ile-de-France : le numérique pour redonner le sourire aux commerces de quartier. « Nous avons tous les outils classiques du numérique, avec une page Facebook ou un site Internet, mais on peut certainement faire mieux », reconnaît Claire Griffon, de la fromagerie Griffon dans le VIIe arrondissement de Paris. Même constat pour Patrick Cerisier, président de la fédération des commerçants de Sucy-en-Brie (Val-de-Marne). Selon une étude menée par la CCIP Paris Ile-de-France, seuls 42 % des commerçants indépendants sont présents sur le Web. Pas moins de 900 commerçants sont cependant venus chercher la solution miracle, ce lundi, à la bourse du Commerce (Ier) auprès de 50 prestataires présents au forum Connect Street, première vitrine du commerce de proximité connecté. « Il est temps de faire la transition numérique, affirme Yvan Remy, spécialiste chez MLG Consulting. L’objectif, pour tous, est de faire de la croissance et de survivre face à la concurrence des grandes galeries. » Voici trois idées innovantes qui peuvent changer la vie du petit commerce. (@le_Parisien). A lire : Talents des Cités : un Bisontin recevra son prix au Sénat. Azouz Manaï, bisontin de 40 ans, a remporté un Prix National dans le cadre du concours Talents des Cités. Il sera reçu le 22 novembre prochain au Sénat.

Quels développements pour les territoires numériques de la FrenchTech ? La 3ème édition de la Digital Week de Nantes s’est achevée le 25 septembre dernier. En 10 jours, ce sont quelque 200 évènements consacrés aux cultures du numérique qui se sont tenus un peu partout en ville. Artistes, chercheurs, entrepreneurs et aussi nombre de curieux ont participé à des échanges et des explorations autour des enjeux d’un numérique toujours plus pervasif. En 2016, ces évènements sont nombreux, très nombreux. À tel point qu’il devient difficile de se différencier. Certains cèdent parfois à la surenchère, à l’image du salon Viva Technology, qui pour sa première édition s’est enorgueilli d’avoir réuni, au début de l’été à Paris, pas moins de 5 000 start-ups. Il fait peu de doute que le mouvement FrenchTech – ce label français mis en place par le gouvernement et attribué à des pôles métropolitains reconnus pour leur capacité à faire émerger et croître un écosystème de start-up – constitue l’un des principaux moteurs de cette fièvre événementielle. (@FR_Conversation).

Comment le numérique rend la ville «smart» Marseille classée par l’OCDE comme l’une des 40 métropoles les plus innovantes de la planète. Nice considérée comme l’une des cinq premières villes connectées au monde, selon le classement établi par Juniper Research… Et un président qui veut faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur une smart région… On ne peut pas dire qu’en termes de « numérique attitude », le territoire soit à la traîne. Cela fait même partie de son attractivité. Une bonne image à l’international due, notamment, aux différents mouvements French Tech. En phosphorant de concert, en portant loin les compétences du coin, les French Tech – d’Aix-Marseille à la Côte d’Azur en passant par Avignon ou Toulon – ont très largement contribué à mettre en avant l’expertise de ses pépites. Car c’est bien cette mise en commun de savoirs qui a placé le numérique dans le haut du panier de toutes les préoccupations. Ne nous y trompons pas, la vague digitale est à la fois un tsunami générationnel, social et entrepreneurial. Et certainement pas un gadget. Une vague dont les effets doivent être pris à bras-le-corps pour ne pas se laisser submerger. À condition, bien sûr, d’en retirer la substantifique moelle. Être smart, c’est être intelligent et même plus que ça. Quel secteur peut se considérer comme non impacté ? Qui peut encore ignorer que la digitalisation va bien au-delà d’un service dématérialisé, présenté comme la cerise sur le gâteau ? (@LaTribune). Crédits : © Jean-Paul Pelissier / Reuters.

La ville intelligente, futur ghetto de riches geeks ? Le marché mondial des technologies de la ville intelligente dépassera les 88,7 milliards d’euros en 2025, prévoit un rapport du cabinet d’études Navigant. Une croissance de 10,3% tous les ans, plus rapide que celle des énergies renouvelables (7% selon BMI Research). Plus de 600 villes ont déjà mis en œuvre des solutions connectées dans un grand nombre de secteurs (énergie, mobilité, éducation, culture, mobilier urbain, infrastructures…), estime BPI France. Derrière l’enthousiasme des élus se cache une mise en oeuvre souvent laborieuse. Lyon, par exemple, mène plus d’une centaine d’expérimentations dans le cadre de sa “Métropole intelligente”. « Certaines n’ont pas été reconduites », reconnait Karine Dognin Sauze, vice-présidente en charge de l’innovation et du développement numérique. (@bymaddyness).

#IntelligenceArtificielle

Vers la robotique quantique. Kindred est un projet de système de robotique et télérobotique reposant sur l’IA et notamment sur l’ordinateur quantique D-Wave. A la tête de cette nouvelle startup se trouvent Geordie Rose, également président de D-Wave, et Suzanne Gildert, une ex-chercheuse de cette société. Le but de Kindred sera de multiplier les capacités de travail d’un être humain, nous explique Next Big Future. Au centre du système se trouvera une espèce de combinaison que revêtira l’opérateur. Le but de cet harnachement est de capter l’ensemble des mouvements du sujet. « Un peu comme dans les systèmes de « motion capture » utilisé dans les films d’animation, mais cette fois-ci pour enregistrer les données biométriques et les envoyer à une IA à des fins d’analyse et d’apprentissage ». Un casque se chargera d’enregistrer les ondes cérébrales. Une fois cet apprentissage effectué, un algorithme pourra être transmis à des robots qui seront alors en mesure de reproduire le comportement de l’opérateur humain d’origine. Le même système pourrait être utilisé pour de la téléopération, mais pourrait, toujours selon le site, aller plus loin que l’action classique à distance pour permettre un système proche de celui imaginé dans le film Avatar… Nous transporter à distance dans le corps d’un autre ! (@internetactu).

La révolution de l’intelligence artificielle, nouvelle menace pour les constructeurs de PC et mobiles. Les terminaux informatiques et mobiles, qui comprennent les PC, les tablettes, les smartphones et les téléphones portables basiques, sont en train de vivre un bouleversement historique. L’arrivée de Google avec une famille de produits intelligents fait entrer ce marché dans la révolution de l’intelligence artificielle. Cela va-t-il redynamiser les ventes plombées par un net ralentissement sur le segment des smartphones, qui constituent l’essentiel du marché en volume ? (@LUsineDigitale).

VR, IA, maison connectée : Google défend sa place au-delà du mobile. Par Jérôme Derozard, consultant et entrepreneur. La « keynote » de rentrée de Google hier soir, sur sa nouvelle gamme de produits, colle de près à Apple. Comme pour la firme de Cupertino, elle fut orientée consommateurs et matériels, et intervient après celle de juin dédiée aux développeurs et logiciels. Mais c’est loin d’être la seule similarité. La bagarre s’annonce rude ! Amazon et Facebook sont aussi dans la ligne de mire. C’est le monde de demain qui se prépare. La suite sur le site @MetaMedia. A lire aussi : Google prend le tournant des assistants personnels (@FigaroTech).

#Media

Les marques deviennent médias, les médias doivent devenir des marques. Oui mais comment ? Le patron de Vice l’a prophétisé en août dernier et ce n’était pas que de la provocation: il va y avoir un bain de sang dans le monde des médias. Chacun voit le bain de sang à sa manière, regroupement, fermeture pure et simple, vente par appartement, rachat au rabais par des groupes télécoms ou par des milliardaires plus soucieux du contrôle de leur image que de revivifier un secteur qu’on dit moribond. Alors qu’il est en pleine expansion. Oui. En extension. Pas en contraction. C’est d’ailleurs pour ça que ceux qui ont compris (ou qui en ont l’intuition) se ruent sur cette triste période de liquidation totale comme des fashion victims aux galeries Lafayette un jour de soldes. (@Frenchweb).

Shane Smith a fondé un média qui cartonne et déstabilise la concurrence. Il ne compte pas s’arrêter là. Entretien exclusif avec le gourou de “Vice”, qui n’est pas du genre à tourner autour du pot. C’est la success story d’un secteur qui s’effondre. A l’heure où la presse compte ses morts, Vice n’en finit plus de grandir. Quatre mille collaborateurs, trente-six bureaux dans le monde (dont la France, où Vice News lance ce lundi 20 octobre 2014une déclinaison en langue française et une émission quotidienne en partenariat avec France 4), et une valorisation portée à 2,5 milliards de dollars par les investissements successifs de Rupert Murdoch, Hearst et Disney. Au-delà des chiffres, c’est également un séisme sur le fond : ce qui était jusqu’à présent un média pour jeunes branchés veut devenir le CNN de la génération YouTube. Moins d’un an après son lancement, Vice News, une division à gilet pare-balles qui s’aventure dans tous les coins chauds de la planète (Syrie, Ukraine, Libéria), affiche déjà plus d’un million d’abonnés sur YouTube. Et son reportage au cœur de l’Etat islamique a fait le tour du monde, quand aucun autre média occidental n’a réussi à sortir des images de Raqqa. Après une course-poursuite de plusieurs mois, Shane Smith, le truculent fondateur-patron-reporter-gourou de Vice, a accepté de s’affaler dans un canapé londonien pour évoquer avec nous ses plans de conquête du monde. Interview exclusive ici (c’est la première fois qu’il s’exprime dans un média français), et portrait en version longue à retrouver dans votre Télérama du 22 octobre 2014. (@telerama).

#Journalisme

La National Public Radio (NPR) a piloté la première opération de fact-checking en direct lors du débat présidentiel américain opposant Hillary Clinton à Donald Trump. Le site de la radio publique américaine a retranscrit les paroles des candidats une minute seulement après qu’elles ont été prononcées, et contrôlé la véracité des arguments utilisés, expliquant le cas échéant en quoi tel discours est mensonger. Cette opération a mobilisé une équipe de plus de 50 professionnels et chercheurs chargée de la vérification des faits, et a attiré plus de six millions de personnes sur le site de la NPR. (@NiemanLab). A lire aussi : Médialab de l’AFP : l’innovation au service de l’information (@InaGlobal).

#JeuVideo

Webedia met la main sur Oxent pour devenir un acteur majeur de l’e-sport. Webedia rachète Oxent et Bang Bang Management et conclut un partenariat avec le PSG pour accélérer dans l’e-sport. Les revenus générés par l’e-sport en France sont estimés à 22,4 millions de dollars pour l’année 2016. En 2017, l’e-sport devrait peser 26 millions de dollars dans l’Hexagone. Le groupe français Webedia, spécialisé dans l’édition de sites thématiques, vient de racheter la société Oxent, qui organise 20 000 tournois e-sport chaque année. Les détails financiers de l’opération n’ont pas été dévoilés. Fondée en 2009 par Matthieu Dallon et Antoine Frankart, Oxent gère l’ESWC, la Coupe du monde du jeu-vidéo qui se tient chaque année à la Paris Games Week. La start-up française a également développé la plateforme Toornament.com, qui a accompagné l’organisation de 20 000 tournois e-sport dans 100 pays au cours de l’année écoulée, selon les chiffres communiqués par Webedia. (@Frenchweb).

#Environnement

Yukan, la plateforme environnementale qui veut enterrer le « green washing ». Chaque produit, de sa fabrication à sa disparition, possède une empreinte environnementale. Pour réguler cette consommation d’énergie, c’est l’Union Européenne qui fait autorité avec ses critères environnementaux, rassemblés dans son « PEF Guide » (Product Environment Footprint guide). Pour l’heure, les grandes décisions en matière d’environnement se trouvent en effet entre les mains d’un organe politique centralisé. Mais qu’arriverait-il si le consommateur prenait le pouvoir sur la gestion de la consommation d’énergie émise par chaque bien, en devenant une sorte de juge ? C’est en voulant donner les connaissances aux consommateurs et en les rendant responsables de leurs choix que Christophe Girardier à eu l’idée de la plateforme Yukan. Pour lui, les critères mis en place sont «subjectfis et souvent décidés par les industriels eux-mêmes», explique ce consultant en stratégie et désormais entrepreneur. (@Frenchweb).

#Publicite

Les Internautes les plus friands d’adblockers sont les plus enclins à l’achat. L’usage des adblockers est de plus en plus répandu. Si la pratique ne concerne que 6 % des internautes à l’échelle mondiale, elle a connu une croissance exponentielle en passant de 39 millions d’utilisateurs en 2012 à 200 millions aujourd’hui (pour un total de 3,4 milliards d’internautes) comme le rappelle un livre blanc de Fabernovel (Adblock, enquête sur un détraqueur de performance digitale) qui vient de dresser le portrait des usagers. L’élargissement de l’adblocking soulève de nombreuses questions chez les éditeurs de contenus et les annonceurs, notamment sur le profil des utilisateurs. (@LaTribune).

#Commerce

Facebook se lance dans le commerce en ligne. Lundi 3 octobre, Facebook a dévoilé une nouvelle plate-forme de petites annonces entre particuliers, rivale du Bon Coin (France) et de Craigslist (Etats-Unis). Cette initiative pourrait constituer une première étape vers des ambitions plus importantes dans le commerce en ligne. « Ces dernières années, de plus en plus de personnes utilisent Facebook pour acheter et vendre des objets », indique Mary Ku, responsable produit sur le projet. Jusqu’à présent, ces transactions s’effectuent essentiellement au sein de groupes consacrés. Le nouvel espace, plus facilement accessible, pourrait permettre de décupler l’activité. (@Pixelsfr).

#Securite

Police prédictive : Twitter peut-il aider à anticiper la violence ? La justice américaine vient de débloquer 800.000 dollars pour le développement d’un algorithme censé prévoir les violences grâce à l’analyse de Twitter. Une première qui éveille les craintes de voir se développer un Big brother numérique. La police prédictive pourrait avoir un nouvel allié. Avec le numérique, la police américaine espère pouvoir anticiper les troubles à l’ordre public grâce à un algorithme appliqué aux réseaux sociaux. Concrètement, les différentes publications sur Twitter en lien avec des violences seraient analysées et géolocalisées et pourraient ainsi permettre de prédire, voir empêcher, de possibles éclats de violence ou des débordements en marge de manifestations, à l’image de ceux de Charlotte dernièrement. Du côté des associations de défense des libertés, l’heure est aux craintes. Se dirige-t-on vers une ère calquée sur un scénario à la Minority Report, le roman de Philipp K. Dick ensuite adapté au cinéma, où toutes les explosions de violences seraient contrecarrées en amont grâce à une surveillance de masse ? (@Marianne2fr). a lire aussi : Violences urbaines : un algorithme pour prévenir tout risque de débordement (@Europe1).

#Espionnage

Yahoo accusé d’avoir espionné les emails de tous les utilisateurs pour le gouvernement… Après l’annonce récente d’un piratage géant qui a touché 500 millions de comptes, Des anciens employés indiquent à Reuters que l’entreprise aurait espionné les emails de tous les utilisateurs en temps réel, à la demande du gouvernement américain. Sans doute en toute illégalité. Les sources de Reuters accusent la nouvelle patronne de l’entreprise, Marissa Mayer, d’avoir capitulé, ce qui aurait provoqué le départ du vice-président en charge de la sécurité, Alex Stamos. (@20minutes).

#FaitsDivers

Google efface la dette de 100 000 euros d’un garçon de 12 ans qui s’est emmêlé les pinceaux. Pour que la musique de son groupe, Los Salerosos, résonne au-delà de sa ville de Torrevieja, José Javier a fait appel à la multinationale Google. Mais il s’est trompé d’outil. Au lieu d’utiliser AdSense, qui permet à n’importe qui de vendre le trafic de ses vidéos et récupérer une partie des revenus, il a utilisé AdWords, qui achète des publicités pour sa vidéo. Même. En un mois, les dépenses publicitaires ont grimpé exponentiellement, de 15 euros à 19 700 euros. Le compte étant dans le rouge, la banque a contacté les parents de José Javier, qui l’ont immédiatement bloqué. Google, par l’intermédiaire de sa filiale irlandaise, réclamait encore 78 000 euros liés aux achats d’AdWords. Le constat de la mère de José Javier, Inma Quesada : « Il pensait gagner de l’argent. En fait, c’était l’inverse. » (@big_browser).