06 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 6 octobre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Entreprise

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Le géant de l’e-commerce, Amazon a annoncé,mardi 4 octobre, l’implantation de son plus grand entrepôt à Boves, près d’Amiens. Cinq cents emplois devraient être créés d’ici 2020. Le groupe prévoit aussi l’extension du site de Lauwin-Planque, dans le Nord. Elle devrait générer 250 emplois supplémentaires. (@Franceinfo). A lire aussi : Amazon Web Services ouvre au moins trois data-centers à Paris… pour rassurer ses clients en France.

#Recyclage

Les opérateurs télécoms prêts à faire plus d’efforts pour recycler les téléphones. Si le Sénat met en lumière de réels déficits en matière de recyclage de mobiles , dans les télécoms, le sujet est déjà pris au sérieux depuis des années. « Les opérateurs sont impliqués depuis plusieurs années dans la collecte et le recyclage des téléphones portables. Les chiffres progressent d’année en année », explique Michel Combot, le directeur général de la Fédération française des télécoms (FFT), qui regroupe les principaux acteurs du secteur (sauf Free). Tout en reconnaissant qu’il y a encore des progrès à faire. En 2015, environ 1,5 million de terminaux ont ainsi été récupérés par les opérateurs français. Contre moins de 500.000 en 2009. Si le taux de recyclage des mobiles usagés s’élevait à seulement 15 % l’an dernier, les opérateurs se sont fixé comme objectif, avec la FFT, de porter ce taux à 30 % en 2020. (@LesEchos).

Le recyclage des portables usagés, un gisement inexploité. C’est un beau gâchis sur lequel vient de mettre le doigt le Sénat. Seulement 15 %, environ, des téléphones portables mis sur le marché français sont repris pour être recyclés ou réparés , une fois arrivés en fin d’usage. Des appareils vendus à 24 millions d’exemplaires chaque année, chiffre stable depuis 2012, et dont pas moins de 100 millions d’unités obsolètes dorment aujourd’hui dans les tiroirs, selon les estimations fournies par les sénateurs Marie-Christine Blandin (Ecologiste) et Jean-François Longeot (UDI-UC), dans un rapport publié jeudi dernier. Un document dans lequel ils décrètent « l’urgence » de bâtir une stratégie pour exploiter au mieux cette montagne de déchets dont la valeur est généralement mal connue, alors même qu’elle est loin d’être négligeable. Les portables constituent une « véritable mine urbaine » pour les métaux rares que renferment leur carte électronique. Une tonne de ces cartes peut comprendre jusqu’à 1 kilogramme d’or, 5 kilogrammes d’argent, 9 kilogrammes de tantale et 250 kilogrammes de cuivre. Ce qui leur donne, au cours actuel de ces métaux, une valeur « comprise entre 6.000 et 15.000 euros la tonne, voire jusqu’à 50.000 euros pour les cartes les plus riches », indique le rapport. En 2012, à peine un quart du tonnage de cartes collectées a été traité. Soit, rien que pour l’or, une perte de valeur de 124 millions d’euros faute de recyclage, selon un étude de l’ADEME. (@LesEchos).

#IntelligenceArtificielle

L’intelligence artificielle, à l’échelle de l’entreprise. Le Cigref publie un livre blanc intitulé « Gouvernance de l’intelligence artificielle dans les grandes entreprises ». Les enjeux sont autant organisationnels que juridiques et éthiques. Contrairement aux géants américains du Web qui assument jusqu’à travailler ensemble sur le sujet , les entreprises françaises communiquent peu sur leurs projets d’intelligence artificielle (IA). « Pourtant, les grands groupes français exploitent ces technologies en matière de lutte contre la fraude, de personnalisation du service-client voire même de recherche comme on l’a vu dans certains laboratoires pharmaceutiques », a pointé Konstantin Voyiatzis, le DSI d’Edenred – la société qui commercialise les tickets-restaurants – lors d’un colloque organisé mardi 27 septembre par le Cigref. Administrateur au sein de ce réseau d’informaticiens issus de grandes entreprises, il y a lancé avec l’avocat Alain Bensoussan le Cercle IA, un comité de réflexion autour du sujet. Après un an de travail, le Cigref publie un livre blanc intitulé « Gouvernance de l’intelligence artificielle dans les grandes entreprises ». Enjeux managériaux, enjeux juridiques et enjeux éthiques de l’IA y sont abordés. Sur la scène du colloque, ces trois défis ont également truffé les interventions des invités du Cigref. Pour faire simple, un ordinateur est doté d’une intelligence artificielle quand il est capable d’apprendre à partir des données qu’il traite puis d’agir ou restituer ces connaissances. Derrière cette définition, différentes techniques algorithmiques émergent, du machine learning au deep learning.  (@EchosBusiness).

Détecter les émotions à distance. Une équipe de chercheurs a mis au point un détecteur d’émotions ne nécessitant aucun capteur à placer sur le corps, et fonctionnant uniquement grâce à des signaux sans fil, rapporte Kurzweil AI. Mis au point par le groupe de Dina Katabi, au Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory (CSAIL) du MIT, ce système capte les variations du rythme cardiaque et de la respiration. Cependant, ces deux paramètres sont largement insuffisants pour déterminer l’état émotionnel d’une personne. Comme le précisent les auteurs de la recherche dans leur papier (.pdf) : « La périodicité du signal cardiaque (c’est-à-dire la moyenne de son rythme) n’est pas suffisamment significative pour reconnaître les émotions… Plus précisément, pour cela, nous avons besoin de mesurer les variations infimes de chaque battement individuel ». En plus d’un système de captation, il faut donc un algorithme de « machine learning » capable d’analyser ces fréquences et ces rythmes de manière à en déduire quatre possibles états émotionnels, qui sont la tristesse, la joie, le plaisir ou la tristesse. Le système arriverait à détecter correctement les émotions dans 70 % des cas, et ce même lorsque la personne est analysée pour la première fois, donc sans passer par une phase d’apprentissage. Les chercheurs espèrent que cette technologie pourra être utilisée dans le domaine de la santé, mais aussi pour mesurer l’impact de films ou de publicités… (@InternetActu).

#Audiovisuel

La télévision a-t-elle pour mission de divertir, informer, cultiver ? La culture à la télévision serait-elle élitiste? La télévision a-t-elle pour mission de divertir, informer, se cultiver ? La culture à la télévision serait-elle élitiste ? Qu’est-ce qu’une émission culturelle ? C’est en compagnie d’ Emilie Aubry que nous tenterons de répondre à ces questions. La télévision, la culture. Il n’y a pas deux mots qui semblent plus antinomiques aujourd’hui. Et pourtant, cela n’a pas été toujours le cas. Aux débuts de la télévision, il y a eu une intention de culture. On diffusait des pièces de théâtre classique dans ce qui ne s’appelait pas encore des premières parties de soirée. Il y avait Lectures pour tous, l’émission de Pierre Dumayet, Pierre Desgraupes et Max-Pol Fouchet. Quand on parle de ce temps-là, c’est en général avec une grande nostalgie. Eh bien voilà un argument de plus contre la nostalgie. Car ce temps-là, c’était aussi celui de Guy Lux et de bien des émissions imbéciles. La télévision, cela semble toujours avoir été Intervilles contre Lectures pour tous. La semaine prochaine, nous parlerons de Bernard Buffet, qui a été filmé dès l’âge de 19 ans par la télévision ; mais il ne l’était pas pour son éventuel talent, il l’était pour son âge et sa célébrité déjà commençante. La télévision n’a jamais diffusé de grande émission, je ne sais pas moi, sur un grand artiste minimalistes comme Donald Judd. Et en a-t-elle jamais consacré une à la musique de Steve Reich ? Ou à la poésie ? On m’a fait remarquer que le JT de France 2 n’a pas annoncé la mort d’Yves Bonnefoy; mais France 2 a-t-il jamais fait une émission sur un grand poète ? (@franceculture).

#eSport

Webedia accompagne le PSG dans l’e-sport.  Webedia est en train de bâtir un empire de l’e-sport. Le groupe média français vient de procéder à une série d’acquisitions lui permettant de contrôler une grande partie de la chaîne de valeur de cet écosystème, de l’organisation de compétitions à la production d’émissions télé en passant par la gestion de l’image de divers stars du milieu. «Personne n’a regroupé autant d’actifs dans l’e-sport», affirme Cédric Siré, directeur général de Webedia. « Nous faisons un pari sur plusieurs années, et entendons être leader dans le domaine en France, mais aussi sur les autres marchés où nous sommes présents ». Une nouvelle puissance qui a permis à Webedia d’être choisi par le PSG pour accompagner l’expansion du club de football dans l’e-sport. (@Figaro_Economie). A lire aussi : Webedia met la main sur Oxent pour devenir un acteur majeur de l’e-sport. (@frenchweb).

#Surveillance

Traçage de véhicules : Orange condamné en appel sur la collecte des données de ses salariés. Confirmant le 29 septembre un premier jugement du 15 juillet 2015, Orange a été condamné par la cour d’appel de Paris à retirer des boîtiers électroniques sur environ 20.000 de ses véhicules d’entreprise en raison du nombre, de la qualité et de la conservation des données collectées sur ses salariés, a-t-on appris lundi de source syndicale. L’entreprise aurait ainsi trois mois pour se mettre en conformité sous astreinte de 2.000 euros par jour de retard. (@europe1).

#SmartCityMed

Forum Smart City de Marseille: succès confirmé pour la deuxième édition. Objectif atteint pour la deuxième édition du forum Smart City de Marseille: les ateliers de ce jeudi ont tous enregistré un taux d’inscription record… et plus de 1.000 inscrits prendront place demain dans l’auditorium du Pharo. La preuve, s’il en est, que les enjeux stratégiques gravitant autour de la ville intelligente intéressent bien au-delà des seuls spécialistes. Il faut dire que l’on s’inscrit plus que jamais dans le siècle des métropoles. Et celles-ci n’ont de sens que si elles convergent vers une ambition: une qualité de vie optimisée pour les habitants. Habitat, énergie, loisirs, tourisme, mobilité, sécurité: c’est bien de façon transverse, dans tous les domaines, que l’hyperconnectivité et les prouesses technologiques doivent faire sentir leurs effets. (@latribune).

#Transport

Les trois grands freins à la voiture autonome. Au Mondial de l’automobile, la voiture autonome concentre l’attention des constructeurs. Plusieurs d’entre eux ont annoncé leurs premiers modèles entièrement autonomes pour 2021. Le cabinet McKinsey prévoit même qu’elles représenteront 15 % des ventes en 2030 avec à la clef une réduction de presque 90% des accidents en ville.  Mais certains spécialistes ne cachent pas leurs doutes sur un avènement aussi rapide. « La voiture autonome dans certaines conditions existe déjà. Celle capable d’aller partout et en toutes circonstances mettra très longtemps à arriver », résume Arnaud de la Fortelle, directeur du centre de robotique de Mines ParisTech. Les verrous techniques sont encore nombreux. La réglementation devra être repensée dans sa globalité comme l’ensemble de l’écosystème bâti autour de l’automobile. Et si le principal obstacle à la voiture autonome était tout bonnement l’être humain ? (@LesEchos). A lire aussi : Mythes et réalités de la voiture autonome  (@latribune).

#Blockchain

Les startups de la Blockchain aux élus : « surtout, ne réglementez pas ! » La France a raté la révolution Internet dans les années 1990, elle ne doit pas rater celle de la Blockchain. Tel était, en substance, le message martelé ce mardi 4 octobre lors du Forum parlementaire de la Blockchain, qui s’est tenu à la Maison de la Chimie, à Paris. Pour la deuxième fois, une poignée d’élus au fait des enjeux numériques rencontraient des startups, des juristes et des grands groupes, pour discuter de l’état de maturité de la Blockchain, de ses défis et de ses applications potentiellement révolutionnaires. (@latribune).

#Web

4chan : L’homme le plus détesté des Etats-Unis sauvera-t-il la poubelle du Web ? » La poubelle du Net, le forum 4chan, n’a plus d’argent à recycler. Le propriétaire du site, Hiroyuki Nishimura, qui l’a racheté en 2015 à son fondateur, Christopher « Moot » Poole, a publié un message pour prévenir ses utilisateurs. « Nous avons essayé de maintenir 4chan tel qu’il est. Mais j’ai échoué. Je suis sincèrement désolé. » Sur ce le patron propose plusieurs alternatives, expliquant qu’il n’a pas assez d’argent pour continuer à faire tourner le site s’il reste en l’état : augmenter le nombre d’abonnés premium, réduire les coûts de moitié en rognant sur la vitesse, la capacité technique et en fermant des espaces de discussion, ou ajouter des publicités intrusives voire malveillantes. (@Lexpansion). A lire aussi : Le forum 4chan en difficulté financière (@Pixelsfr).

#Piratage

Comment se prémunir d’Eko, le nouveau virus qui infeste Facebook Messenger. Eko. Derrière ce nom se cache un virus qui circule depuis quelques jours sur Facebook. Il se répand toujours de la même manière : un de vos amis -lui même infecté- vous envoie un lien d’un document « xlc.graphics » contenant votre nom suivi du mot « vidéo ». Votre photo de votre profil est automatiquement utilisée pour illustrer le lien.  Comme l’explique le ministère de l’Intérieur sur sa page Facebook, qui prend l’affaire très au sérieux, si jamais vous avez cliqué sur le lien, vous êtes redirigé vers un faux site Youtube qui vous incitera à télécharger une extension malveillante pour Google Chrome ou Mozilla Firefox. (@Lexpansion).

#TTIP

Le Conseil national du numérique donne à son tour l’alerte. Le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl, a un allié contre le Partenariat transatlantique (TTIP) : Mounir Mahjoubi, le président du Conseil national du numérique (CNNum). Pour ce dernier, il est vital de remettre à plat les bases de la négociation entre Américains et Européens. Sujet ô combien important : la libre circulation des données personnelles (âge, sexe, sites visités, produits consommés, services achetés, relations professionnelles et amicales…) et la non-tarification de leur transfert suscitent l’inquiétude. « Nous sommes en train de négocier une option dans laquelle les données personnelles des utilisateurs français d’Internet seront librement envoyées sur des serveurs américains basés aux Etats-Unis. De ce fait, ils ne disposeront plus des mêmes droits qu’en Europe, où ils ont toujours un droit d’information sur l’accès, la modification et l’utilisation qui est faite de leurs données personnelles », explique Mounir Mahjoubi. « Cela pose problème. » En tant que citoyen français consommateur de services numériques, « je dois savoir qui possède mes données, qui les utilise, qui peut y avoir accès et par quels moyens. C’est la base de tous les travaux réalisés depuis la loi informatique et liberté, il y a quarante ans, et la création de la CNIL ». (@LesEchos).