Le célèbre Château La Lagune, en AOC Haut-Médoc, 3e cru classé de 1855, vient de mettre sur le marché un vin innovant, appelé « Evidence » et du millésime 2010, composé à 50% de l’un des cépages traditionnels du Bordelais, le cabernet-sauvignon, et à 50% de l’un des cépages des Côtes-du-Rhône, la syrah. Un joli coup réalisé par Caroline Frey.
La propriétaire-oenologue de La Lagune, la jeune franco-suisse Caroline Frey, âgée de 34 ans, qui exploite également le réputé Domaine Paul Jaboulet aîné dans les Côtes-du-Rhône, a expliqué à l’AFP que l’idée de produire « Evidence » lui était venue « tout naturellement, à force d’allers-retours incessants entre Ludon-Médoc et Tain-l’Hermitage. Le cabernet-sauvignon vient des vignes produisant le second vin de La Lagune, Le Moulin de Lagune, et la syrah des vignes du Domaine de Thalabert, qui vinifie le Crozes-Hermitage de Jaboulet ».
C’est le mariage entre l’élégance du cabernet-sauvignon bordelais et la puissance de la syrah », a estimé Caroline Frey, propriétaire -oenologue de La Lagune.
Au total, 10.000 bouteilles de ce nouveau vin ont été mises sur le marché des cavistes, à environ 30 euros le flacon.
Auparavant, à partir de 2006 et ensuite chaque année, Caroline Frey avait commencé à vinifier une barrique d’un assemblage cabernet-sauvignon/syrah, mais uniquement en jéroboams (4,5 l) et en magnums (1,5 l), baptisé « Duo », destiné à un cercle familial et d’amis. Ce vin, lui, est vinifié avec du cabernet-sauvignon des vignes du Château La Lagune lui-même et de la syrah des vignes du vin de référence de Jaboulet, Hermitage La Chapelle.
Ainsi, Caroline Frey a renoué avec une ancestrale tradition bordelaise remontant à la fin du XVIIIe siècle et jusqu’au début du XIXe, depuis disparue, à une époque où plusieurs vignobles bordelais cultivaient des vignes de syrah qu’ils ajoutaient au cabernet-sauvignon pour donner plus de puissance à leur vin.
La Sépanso en a la preuve. Les traitements de vigne réalisés le 5 mai à proximité de l’école primaire de Villeneuve seraient illégaux. Les conditions météo et la force du vent interdisaient tout traitement. 23 élèves et une institutrice ont été victimes de vertiges, nausées, certains nécessitant d’être pris en charge par les secours.
L’affaire avait fait grand bruit la semaine dernière et continue d’avoir des répercussions avec Ségolène Royal qui a annoncé des mesures…Et ce n’est qu’un début. Une enquête administrative a été diligentée par la préfecture de la Gironde. Une enquête judiciaire, préliminaire, pourrait être ouverte très prochainement par le parquet de Libourne suite au dépôt de plainte contre X de la Sepanso.
Ainsi les faits rappelés dans la plainte sont les suivants: « Le 5 mai 2014, suite à un épandage de produit phytosanitaire (fongicide) sur les parcelles jouxtant l’école de Villeneuve-de-Baye en Gironde, vingt-trois écoliers des deux classes de la petite école primaire du village ainsi que l’institutrice ont été pris de malaises en fin de matinée. Le directeur de l’école a rapporté au centre antipoison que la seule chose qu’il ait pu constater était le traitement depuis le matin, des vignes qui entourent l’école. D’ailleurs pour la responsable de la cellule veille, alerte et gestion sanitaire de l’Agence régionale de santé, l’épandage et les symptômes « semblent être liés, cela ne fait aucun doute ».
Par ailleurs, François Ruffié, avocat de la Sepanso (Association agréée au titre de la protection de l’environnement par arrêté de Mr le Préfet de la Gironde en date du 23 novembre 2012) rappelle que:
» l’administration par un Arrêté du 12 septembre 2006 relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits visés à l’article L253-1 du code rural a entendu encadrer les conditions d’utilisation de ces produits phytosanitaires. L’article 2 de cet arrêté dispose ainsi que :
« Quelle que soit l’évolution des conditions météorologiques durant l’utilisation des produits, des moyens appropriés doivent être mis en oeuvre pour éviter leur entraînement hors de la parcelle ou de la zone traitée. Les produits ne peuvent être utilisés en pulvérisation ou poudrage que si le vent a un degré d’intensité inférieur ou égal à 3 sur l’échelle de Beaufort. » Les vents de force 3 sur l’échelle de Beaufort correspondent à des vents de 12 à 19 km/h. Or la station météo de Bordeaux-Mérignac a relevé dès dix heures du matin, le 5 mai 2014 des rafales de vent à plus de 20km/h. »
Pour Daniel Delestre, Président de la Sepanso Gironde: « ce jour-là, l’épandage a eu lieu dans des conditions de vent largement supérieures aux conditions autorisées. Il n’est pas normal que des gens risquent leur santé en vivant à côté de viticulteurs ou d’autres activités agricoles. Il est important d’alerter par un signal. »
Relevés météo du 5 mai avec force du vent et rafales, déposés comme preuve auprès du parquet de Libourne
Et Maître Ruffié de préciser que la station météorologique de Météo France à Mérignac a relevé à 10h une force du vent de 24,1 km/h, de 27,8 à 11h et 31,5 km/h à 12h, par rafales, et qui dépassent de facto la force 3 sur l’échelle de Beaufort
Quand les gens épandent à côté d’une école comme cela, là je dis stop ! », selon François Ruffié avocat de la Sépanso de la Gironde.
Et de rappeler qu’il s’agit là d’un délit puni jusqu’à 150 000 euros d’amende et jusqu’à 6 mois de prison.
Interview de Daniel Delestre, le Président de la Sepanso Gironde sur le dépot de plainte contre X par Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix
700 étudiants ont planché sur la promotion de l’Aoc Bordeaux Rosé auprès des 18-40 ans. Les prix ont été décernés hier, mercredi 21 mai, au cours d’une soirée au Palais de la Bourse de Bordeaux.
C’était presque un grand oral hier soir, au Palais de la Bourse à Bordeaux à l’occasion de la soirée de clôture du concours étudiant « Bordeaux Rosé, l’Autre Rosé » 2014.
Hervé Grandeau, Président du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, et le jury d’experts ont en effet désigné les grands gagnants. L’appellation Bordeaux Rosé tendance et festive, dont les ventes ont augmenté de 7% en 2013, a cette année encore inspiré les étudiants. En effet, les 700 étudiants des 40 écoles ont rivalisé de créativité et de pertinence dans leurs travaux destinés à promouvoir l’AOC Bordeaux Rosé auprès de la cible des 18-40 ans.
Ce concours entrait dans le cadre de la stratégie de promotion de l’appellation menée par le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur qui mettra les dossiers lauréats à la disposition des producteurs de Bordeaux Rosé.
Cette initiativea pour objectif d’initier des collaborations entre les viticulteurs et les étudiants.Ces futurs binômes pourront ainsi travailler main dans la main pour promouvoir l’image du Bordeaux Rosé de demain” selon Hervé Grandeau
Les écoles lauréates 2014 sont les suivantes
Communication et Marketing : EFAP Bordeaux / Mode: IBSM Bordeaux / Design: ECV Bordeaux / Événementiel : Kedges Bordeaux /Réseaux sociaux : LISSA Paris /Aménagement de l’espace : IDAE Bordeaux. Bravo à toutes.
Quant au nouveau clip réalisé cette année par Luc Plissonneau, le voici en primeur:
« Pour ce 3ème spot Bordeaux Rosé, fraîcheur, légèreté et lyrisme gravitent et s’imposent … nourris par la fantaisie des hommes du cru flanant sur les plages du Bassin d’Arcachon » selon Luc Plissonneau. Soulignons le talent d’acteur naissant de ce jeune vigneron Jonathan Ducourt.
(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
Il est tout chaud, sorti des presses…c’est le « Bordeaux millésime 2013 », le guide de Jacques Dupont en kiosque avec le Point de ce jeudi 22 mai. 645 vins sélectionnés parmi plus de 2 000 dégustés lors des primeurs par Jacques Dupont durant 5 semaines et Olivier Bompas, durant 2 semaines.
« Ce sont nos 45 vignerons coups de coeur, ça va du Bordeaux Sup au cru classé, dans toutes les appellations. Ce que je trouve sympa, c’est justement que ces petits crus Bordeaux côtoient des plus grands crus classés. Ils font déguster le vin de l’année, avec un millésime plus ancien pour le plaisir », selon le célèbre critique Jacques Dupont qui sort son guide depuis plus de 20 ans.
La meilleure note, c’est 17,5, et c’est Vincent Millet directeur technique et Philippe Curaudeau, maître de chai, du château Calon Ségur qui sont fiers de présenter leur futur nouveau-né (car il faudra encore attendre 1 an d’élevage en barriques).
Pour Vincent Millet :« C’est une appellation qui a eu de la chance, par rapport aux conditions climatiques en 2013, on a eu beaucoup moins d’eau que d’autres appellations. On a pu retarder les vendanges et on a ramassé des cabernet-sauvignons dans d’excellentes conditions sanitaires. On savait que nos vieux merlots n’allaient pas produire énormément mais avec les cabernets-sauvignons ont a réussi notre vin: 92% cabernet-sauvignon, 6% merlot et 2% petit verdot. On a réalisé 40 à 45% de 1er vin »
Dans le guide de Jacques Dupont, de nombreuses petites perles sont souvent dénichées par notre confrère: ainsi le plus petit, qui a fait son premier vin en 2012, c’est château Meylan qui vient d’obtenir un coup de coeur et une note de 14-14,5.
Nicolas Meylan, exploite en fermage 1 hectare 31 sur une croupe argilo-calcaire à Ordonnac entre Saint-Seurin de Cardourne et Lesparre, au nord de Saint-Estèphe: « Je m’occupe des vignobles de la maison Bouey (3 propriétés en Crsu Bourgeois), j’ai toujours voulu m’installer. Ca s’est fait en 2012, grâce à un viticulteur que je connaissais. En 2012, je voulais d’abord faire dégiuster à des amis et pas à la presse, Antoine Médeville m’a aidé et puis je sors ce 2013, que je propose ce soir à la dégustation avec le 2012 »
Parmi ses 645 vins sélectionnés, 161 sont à moins de 10 euros: ainsi en Blaye Côtes de Bordeaux, Pierre -Charles Dartier, un grand gaillard vigneron à Mazion à 3 kms de Blaye, il a obtenu la note de 14 pour son château Cailleteau-Bergeron. Pour ce millésime 2013, au final dans son assemblage il a 50 % de cépage malbec: « le malbec, c’est mon favori ! »
A l’aube de Vinexpo Asia à Hong-Kong du 27 au 29 mai, la lutte contre la contrefaçon revient au centre des préoccupations des gouvernement français et chinois. Les producteurs de Bordeaux veulent mettre un terme définitif à cette contrefaçon qui leur porte préjudice et représente un véritable fléau…
Hervé Grandeau, devant son château Lauduc à Tresses @Jean-Pierre Stahl
L’histoire d’Hervé Grandeau est remarquable. Un exemple parmi tant d’autres qui se sont fait copier leur vin en Chine. Hervé Grandeau est vigneron en Bordeaux Supérieur à Tresses, mais c’est aussi le président du syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.
« En 2007, j’ai commencé à travailler en Chine, avec de 2007 à 2009 peu de retours », ce malgré la vente d’un super millésime le 2005. Ce n’est qu’à partire de 2009 où ça a décollé avec « un très bon importateur qui m’a permis de développer mes ventes en Chine: en 2010, je vendais jusqu’à 12 % de ma production »
« Quand je suis arrivé dans la ville de Quingdao, il est venu me chercher en mini-bus avec dessus le nom de mon château Lauduc, j’avais des affiches 4X3, des sachets également avec le nom château Lauduc. Il avait un plan statégique et voulait capitaliser sur ma marque. » Même des boutiques portaient le nom de château Lauduc. « En 2009-2010, ça a très bien marché ! »
« Fin 2010, il commence à me dire qu’il y a de la contrefaçon; je lui dis que ce n’est pas possible, c’est réservé aux grands crus classés. Il me dis: regarde ces sites internet, il n’ a pas que moi qui vend du Lauduc (vendu preque moitié prix). On a alors commandé une bouteille de Carruades de Lafite et des bouteilles de Lauduc qu’ont a faites analysées en France. Ils avaient copié étiquettes, contre-étiquettes et même le macaron médaille d’or du concours de Paris. J’étais bluffé. Il y avait une faute à l’arrière « un E à la place du F dans contain sulfite ». Il y avait aussi une capsule lit de vin alors que nous utisisions des rouges.Par ailleurs sur la capsule , il y avait d’incrit la date de mise en bouteille alors que d’habitude ce n’est jamais incrit, nous fournissons juste un certificat de mise en bouteille. »
« Quand j’ai eu le résultat de l’analyse en France sur les bouteilles copiées, il s’agissait d’un cépage espagnol tempranillo »
J’ai alors pris un cabinet d’avocats parisiens en 2010 alor(s que je commercialisait 12 %, en 2011 plus rien…Mon importateur me relance pour savoir si j’ai réglé le problème de contrefaçon. »
« Fin 2011, Stéphane Héraud rentre du salon de Chendu et m’informe que mon importateur avait sa marque « château Lauduc. Il me dit que mon importateur veut lui acheter 100 000 bouteilles de Tutiac. » « Non seulement j’étais copié mais en prime on s’était approprié ma marque..
« Avec mes avocats nous avons aussitôt attaqué, heureusement il avait déposé avec le nom de sa société or un importateur ne peut pas déposer une marque de son fournisseur. »
« Malheureusement, j’ai perdu mon premier procès, car je n’avais pas fourni toutes les pièces, j’ai fait appel dans les temps et ai réussi à gagner fin 2013 en appel grâce à Jean-Baptiste Thial, spécialiste des questions de contrefaçons (spécialisé dans le droit du vin et des alcools sur Bordeaux). Entre temps, j’ai déposé Lauduc en Chine et je suis en train de faire annuler son dépôt de marque. J’ai désormais bon espoir de gagner et faire reconnaître mon dépôt de marque. En 2012, j’ai commercialisé 25 % en Chine. »
Pour protéger leurs vins, les Crus Bourgeois du Médoc ont pris le problème en compte dès 2009. Ainsi, le château Moulin Rouge a tout pour plaire aux Chinois avec un nom qui leur parle et des couleurs rouge et or sur leurs étiquettes qu’ils adorent. A priori, château Moulin Rouge n’aurait pas été copié en Chine.
Les Crus Bourgeois et château Moulin Rouge, 25 ha de vignes à Cussac-Fort-Médoc, apposent sur les contre-étiquettes de stickers infalsifiables…
« On a le logo CB des Crus Bourgeois, le millésime ainsi qu’une cible et un numéro unique pour chaque bouteille au centre, puis le QR code pour télécharger avec un smartphone la page de la propriété et une bande hologramme sur le côté droit comme les billets de banque », explique Lucie Ribeiro, 14ème génération de vignerons (une propriété qui remonterait à 1739 !).
Lucie Ribeiro du château Moulin Rouge appose ses stickers sur les contre-étiquettes @ JPS
Cette propriété fonctionne avec le négoce bordelais pour vendre en Chine, d’ailleurs Hervé Grandeau et château Lauduc également désormais pour se prémunir des risques de commercialisation avec le marché chinois.
Au niveau des « Bordeaux et Bordeaux Supérieur », on a signé un partenariat avec Tesa-MSP, cette entreprise a développé un QR code et un hologramme avec codage en trois morceaux. C’est encore mieux que les Crus Bourgeois ! » Nous l’avons adopté avec les St Emilion et le Cercle Rive droite. »
« A partir de la technologie, quasiment infalsifiable, on doit y arriver, il faut qu’on ait toujours une longeur d’avance sur la coontrefaçon ! »selon Hervé Grandeau propriétaire du château Lauduc.
Guillaume Deglise, directeur général de Vinexpo, est l’invité de Parole d’Expert alors qu’il s’envole dans quelques heures pour Hong-Kong. L’occasion de reparler des marchés chinois et asiatiques qui sont les seuls au monde à connaître une croissance à deux chiffres dans les 5 prochaines années de la consommation de vin rouge. L’occasion de faire le point sur Vinexpo Asia qui a gagné 50 % en superficie pour un budget de 10 millions d’euros.
Guillaume Deglise, directeur général de Vinexpo @ Jean-Pierre Stahl
Jean-Pierre Stahl: « Guillaume Deglise, quelle couleur va avoir ce Vinexpo Asie 2014 ? »
Guillaume Deglise: « le blanc, le rouge et le rosé, mais avec un avantage pour le vin rouge car c’est dans cette région qu’il se développe le plus par rapport aux 5 continents. + 23 % dans les 5 prochaines années, donc c’est une région en plein boom ! Avec notre organisme anglais IWFR qui réalise ces études de consommation dans le monde, l’Asie avait déjà augmenté sa consommation de vin rouge de + 70 %, les 5 dernières années. C’est vraiment l’Asie qui tire le marché…En effet, c’est la seule région à avoir une augmentation à 2 chiffres, car aux Etat-Unis l’augmentation est de de 8,5 % et en Europe ça stagne à – 0,2 %. »
JPS: « Pour ce millésime 2014, quelle est la superficie réservée à Hong-Kong ? »
GD:« C’est une augmentation de + 50 % car on a identifié dès 2012 que le marché allait continuer à croître. On passe de 10 000 m2 à 15 000 m2 auConvention and Exhibition Center et pour la première fois sur deux niveaux. On a un peu plus de 1300 exposants (cf 2400 à Bordeaux) de 32 pays. On retrouve surtout les 3 pays exportateurs principaux en volume et en valeur: la France, l’Italie et l’Espagne. »
« Cette année, on a un focus particulier sur les spiritueux car l’Asie est le 1er marché mondial mondial. On a un concept de bar fait par Vinexpo au centre du salon, avec mixologistes qui réalisent des cocktails et des master classes. C’est un marché très dynamique, peut-être plus que celui des vins. »
JPS: « On a enregistré une baisse de 16 % en volume et 18 % en valeur des expotations de vins français en 2013 en Chine, faut-il s’en inquiéter ? »
GD: « C’est juste une pause, car il s’est développé très vite et il n’était pas structuré. Aujourd’hui, il s’organise.Il se dégage une liste d’importateurs sérieux et nous, on croit toujours à ce marché. On prévoit + 35 % d’augmentation sur le marché des vins chinois dans les 5 ans. »
JPS: « Pourquoi Vinexpo Pékin ne s’est pas fait ? »
GD:« Pékin devait se faire juste après HK; on a changé notre fusil d’épaule; on a préféré travailler sur une forte puissance des exportations sur Hong-Kong. On a juste reporté sine die, on croit toujours au potentiel du nord de la Chine. Et puis on a Tokyo en novembre…2 salons suffisants pour les importations en Asie. »
JPS: « Vous aviez un peu délaissé Tokyo, car vous y aviez organisé deux Vinexpo Overseas en 2000 et 2002 ? »
GD: « Oui, nous avions aussi Vinexpo New-York, puis Chicago en 2004 et à partir de 2006 on est revenu à Hong-Kong. Vinexpo essaie de suivre ses clients. Tokyo avait l’avantage du Jazpon, mais on avait du mal à faire venir les autres pays d’Asie. Aujoud’hui on y retourne, le Japon est un marché très fidèle, très sophistiqué. Tokyo est la ville au monde où il y a le plus d’étoilés Michelin ! Les Japonais nous avaient dit de revenir, alors on revient, c’est un salon plus local destiné au marché japonais. »
Interview réalisée le 19 mai par Jean-Pierre Stahl.
Guillaume Deglise était également l’invité du 19/20 en Aquitaine le 20 mai 2014 questionné par Vincent Dubroca:
C’était, ce mardi soir au bar à vin du CIVB à Bordeaux, la proclamation des résultats de la coupe des Crus Bourgeois. Jérôme Bibey et le château Labadie remportent la Coupe pour leur millésime 2011.
Il n’a que 36 ans, mais le sourire aux lèvres, c’est la 1ère fois qu’il décroche la Coupe (relancée depuis 4 ans).
Et c’est fièrement qu’il brandit cette coupe qui se transmet de vainqueur en vainqueur au bar du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux !
Ca chavire un peu ! C’est une consécration de plusieurs générations. Avant de partir, mon père était encore dans les vignes, je lui ai dit « tu viens avec moi ? Non, c’est pas trop mon truc… », il m’a répondu. Forcément, je pense à lui, je n’ai qu’une hâte: lui passer un coup de fil ! », selon Jérôme Bibey, vainqueur de la Coupe.
On sentait le lauréat ému, voulant partager ce trophée avec celui qui lui a transmis un certain savoir-faire: son père Yves Bibey, qui a acheté le château Labadie en 1970 à Begadan, en Médoc.
En tout cas, il a quand même voulu partager cette reconnaissance avec Stéphane Courrèges (de Coutras), l’oenologue consultant du château Labadie: « c’est un millésime particulier pour nous car on avait grêlé en 2011 ! »
Entourant le vainqueur, Frédéric de Luze, Président de l’Alliance des Crus Bourgeois, Jacques Dupont journaliste du Point qui va dévoilé son guide dans les prochaines heures et Olivier Bompas, membre du Jury et sommelier-journaliste au Point.
Pour ce 2011, on a été agréablement surpris. Il y a une homogénéité, on a des vins très harmonieux. On s’est retrouvé avec une finale très serrée. C’est tricoté, tricoté ! Mais, au final on a un tiercé, et le gagnat, c’est vraiment le coup de coeur du jury ! », dixit Olivier Bompas, sommelier-journaliste au Point.
Pour Jacques Dupont, ce grand sage à qui on ne raconte plus d’histoires: « ce millésime 2011 nous a un peu bluffé. Pour moi, c’est la meilleure Coupe qu’on ait faite. On l’a faite dans des conditions idéales. »
Frédéric de Luze, le Président de l’Alliance des Crus Bourgeois confirme:« pour ce 4 ème millésime (coupe), on voit qu’on s’est vraiment envolé ! Il y avait une pression lors des dégustations et des gens ultra -motivés. La température, le choix de Lavinia a Paris a été formidable. Ca nous rappelle les années 80, la Coupe des Crus Bourgeois à l’époque se faisait avec 3 millésimes goûtés ensemble. Cela avait suscité tout de suite un intérêt remarquable. »
Cette année 183 Crus Bourgeois sur les 256 ont participé, une très forte augmentation puisque l’an dernier ils étaient 130…
A Vinexpo Hong-Kong (27-29 mai), Cordier-Mestrezat s’apprête a faire le buzz…Cette célèbre maison de négoce bordelaise met aux enchères une caisse dorée à la feuille d’or avec 4 Yquem 1893 et un lingot d’or d’un kilo. Nom de code « L’unique 1893 ». Mise à prix 250 000 euros. De richissimes chinois vont sans doute se l’arracher…
L’instant est magique. La planète entière retient son souffle. On est le mardi 27 mai 2014 à Hong-Kong. A l’occasion du gigantesque salon Vinexpo Asia, Cordier Mestrezat, maison de négoce bordelaise, vend aux enchères sa « Golden 4 Box » toute revêtue de feuilles d’or. A l’intérieur, de l’or liquide: l’or d’Yquem…4 bouteilles exceptionnelles de 1893, une grande année. Mais aussi un lingot d’or d’un kilogramme. Cette caisse est une pièce rare et même unique: elle a été baptisée « l’Unique 1893 ».
Pour David Bolzan, directeur général de Cordier-Mestrézat Grands Crus, maison de négoce presque bi-centenaire de la place de Bordeaux: « C’est Bordeaux sous son meilleur jour avec une compétence, un savoir-faire et le prestige. »
On souhaite tirer Bordeaux vers le haut ! Ce qu’elle a d’exceptionnel, c’est qu’elle contient 4 châteaux d’Yquem 1893, probablement l’un des meilleurs millésimes qu’Yquem ait créés. Il y a à l’intérieur un lingot d’or gravé « 1893 L’unique » !, selon David Bolzan directeur général de Cordier-Mestrezat.
« Ce type d’objet unique peut intéresser la planète entière. Le marché idoine, c’est le marché asiatique et chinois. »
« Il y a 2 ans, nous avions présenté sa petite soeur à Vinexpo Hong-Kong, la Golden 4 Box avec 4 bouteilles de château Yquem de 1927, 1937, 1947, et 1967. Et elle était partie au bout de 2 heures à 50 000 euros. C’est ce qui nous a donné l’idée de faire une pièce encore plus d’exception pour ce nouveau Vinexpo. »
Les Chinois aiment les objets clinquants ? « Oui, on a une thématique de 4Box, ces caisses de 4 dans le bois de Marie-Antoinette, une autre dans des peaux de serpent très rares. Il semble que l’or intéresse beaucoup ce genre de clients, ça fait beaucoup d’effets. Ce genre de produit se retrouvera sans doute dans le salon d’un grand amateur, riche chinois ou asiatique. »
On veut magnifier les vins de Bordeaux, l’artisanat bordelais. Nous allons présenter Bordeaux sous son meilleur jour. C’est vraiment sous le signe de l’excellence que nous voulons placer Bordeaux », selon David Bolzan.
Il ne reste plus qu’à suivre ces enchères le mardi 27 mai à Hong-Kong.
(photos Cordier-Mestrezat)
Reportage de Jean-Pierre Stahl et Marc Lasbarrères
Les noms des lauréats de la Coupe des Crus Bourgeois du Médoc viennent d’être annoncés en présence d’Alain Dutournier du Restaurant le Carré des Feuillants, Parrain de cette édition.
Les Crus Bourgeois lors du 1er Vinipro en mars à Bordeaux @ Jean-Pierre Stahl
Les lauréats de la Coupe des Crus Bourgeois du Médoc sont: Château Belle-Vue AOC Haut-Médoc Château Cap Léon Veyrin AOC Listrac-Médoc Château Castéra AOC Médoc Château le Crock AOC Saint-Estèphe Château Fontis AOC Médoc Château Labadie AOC Médoc Château Lilian Ladouys AOC Saint-Estèphe Château Maucamps AOC Haut-Médoc Château Mongravey AOC Margaux Château Moulin de Blanchon AOC Haut-Médoc Château Peyrat-Fourthon AOC Haut-Médoc Château Tour Séran AOC Médoc
La remise de la Coupe se fera demain à Bordeaux en présence de Jacques Dupont, Journaliste au Point, des acteurs de la filière, de la presse et du vainqueur de la dernière Coupe. Ces 12 Crus Bourgeois du Médoc se sont distingués parmi 183 candidats, lors d’une dégustation à l’aveugle du millésime 2011.
Alain Dutournier, Chef étoilé du Restaurant le Carré des Feuillants, est le parrain de cette édition. Ayant reçu de multiples distinctions dans le monde de la cuisine, il est aussi reconnu pour sa passion du vin : élu meilleur Sommelier Restaurateur en 1976, juste avant l’obtention de ses deux étoiles, il ouvre en 1980 les Caves de Marly, où 10 000 m² sont consacrés au négoce et à la vente de vins et spiritueux.
Deux équipes, deux grandes écoles de commerce, de Lille se sont qualifiées jeudi 15 mai pour la finale de la Left Bank Bordeaux Cup 2014, organisée par la Commanderie du Bontemps. La finale aura lieu au château Lafite Rothschild le 25 juin.
Elles étaient opposées en demi-finale aux équipes de l’Université de Paris Dauphine et de l’Ecole Centrale Paris. C’est à la toute fin du dernier test de dégustation que s’est dénoué le suspens pour les 16 équipes engagées pour la qualification française du concours.
Nous connaissons maintenant les noms des 8 équipes qualifiées pour la finale au château Lafite Rothschild le 25 juin sous la bienveillante présidence du baron Eric de Rothschild.
Pour les Etats-Unis : Yale University et Stern NYU
Pour l’Asie : the Chinese University of Hong Kong et Nanyang Technological University of Singapore
Pour l’Europe : University of Oxford et Copenhagen Business School