06 Mai

Spéciales portes ouvertes « spicy »en Côtes de Bourg

Samedi 10 et dimanche 11 mai, ce sont les « Spicy Portes Ouvertes 2014 » dans les Côtes de Bourg. Spicy car ce sont des vins typés, épicés et oh combien renommés. Des petits vignerons à découvrir avec leur fière production !

spicyLe programme s’annonce riche et varié, alternant visites de vignobles et châteaux (à pied, en VTT, en voiture), dégustations de Côtes de Bourg et de produits du terroir…

Les châteaux des Côtes de Bourg ouvrent leurs portes aux amateurs qui vont parcourir la région durant ces deux véritables jours de fête ! Une occasion rêvée d’aller à la rencontre des hommes qui font ce terroir : jeunes repreneurs d’une exploitation et vignerons exploitant leur vignoble depuis plusieurs générations, tous ont à cœur de présenter leur appellation et de faire connaître ses multiples facettes.

Durant ces deux journées, les propriétés proposent des déjeuners ou des produits régionaux à emporter, ainsi que des promenades en calèche à travers le vignoble et des expositions de peinture et de créateurs d’art… A découvrir sans modération mais à consommer en faisant attention !

 Pour en savoir plus sur ces « Spicy Portes Ouvertes 2014 »

Rallye en Côtes de Bourg @ Côtes de Bourg

* ‘Spicy rallye’ : découvrez la région au travers d’énigmes dans les châteaux, samedi 10

* Nouveauté : ’Spicy Rando’ organisée par Les Itinéraires de Charlotte, dimanche 11

* Randonnée VTT, dimanche 11

* Balades fluviales avec dégustations à bord du bateau Le Silnet, dimanche 11

* Ateliers de dégustations à thème en partenariat avec l’Ecole du Vin de Bordeaux

* Animations dans les Châteaux

* Expositions d’art

* Pique-nique dans le jardin de la Maison du Vin à Bourg

05 Mai

« I have a dream »: un fauteuil à base de douelles…

Il ne faut pas le prendre pour une barrique, Rémi. Mais en ce moment, il ne pense que douelles et transforme toutes ces barriques (qui ont une âme, celle du vin), en objets insolites et utiles comme ce fauteuil baptisé « Dowell ». So british and so design…

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Le fauteuil à base de douelles par Rémi Denjean © Dowell Collection

« Enfin prêt pour le concours de design » annonce Rémi Denjean à J – 10 de l’événement.
« À cette occasion vous pourrez découvrir, l’ensemble des prototypes sélectionnés et faire la rencontre des designers. » Un concours organisé par H&A Location et baptisé « design-moi une barrique »

Venez découvrir 23 projets design insolites tous conçus à partir de barriques d’occasion du 16 au 27 Mai 2014 à la Halle des Chartrons de Bordeaux. Toutes les créations sont ICI.

Entrée gratuite du lundi au Vendredi de 12H à 15H et de 18H à 21H

 Pour ce fauteuil « Dowell » pour ceux qui n’ont pas encore votés, il suffit de liker via le lien…  

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=697038143681729&set=pb.439305372788342.-2207520000.1392897578.&type=3&theater

Une conception Rémi Denjean qui lance sa « Dowell Collection »

Du 16 au 27 mai à la Halle des Chartrons à BORDEAUX

L’enquête qui dérange: des pesticides ont été retrouvés dans les cheveux d’enfants scolarisés à proximité d’exploitations agricoles et viticoles.

30 enfants ont participé à cette enquête inédite et ciblée. 53 pesticides suspectés d’être des Perturbateurs Endocriniens (PE) ont été recherchés, le résultat est éloquent: 21,52 résidus de pesticides PE ont été retrouvés en moyenne et par enfant.

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Une mère de famille s’inquiète pour la santé de ses enfants scolarisés a proximité d’une exploitation viticole © Olivier Prax

L’enquête vaut ce qu’elle vaut, mais prévient l’association « Générations Futures » qui l’a menée, elle n’a pas de valeur statistique significative au regard du faible nombre d’échantillons analysés. Elle porte sur l’analyse de cheveux d’une population restreinte et volontaire. Au moins, elle a le mérite de porter le débat sur la place publique.

Générations Futures est une association loi 1901, sans but lucratif et agréée par le Ministère de l’Ecologie. Cette association est spécialisée dans le question des pesticides, et en particulier sur les risques sanitaires et environnementaux associés à ces toxiques et sur les alternatives à leur utilisation. L’avant-propos étant ainsi posé, entrons dans le vif du sujet….

Générations Futures, dans son rapport EXPPERT 3, s’est intéressé à l’exposition des jeunes enfants vivant ou allant à l’école dans les zones agricoles. Un laboratoire indépendant a été mandaté pour effectuer des recherches sur une mèche de leurs cheveux. Les prélèvements, faits par leurs parents, ont été réalisés d’octobre à décembre 2013, et les analyses début 2014. 53 pesticides suspectés d’être des Perturbateurs Endocriniens (PE) ont été recherchés sur les cheveux de ces 30 enfants.

pesticidesLes résultats sont les suivants: 21,52 résidus de pesticides Perturbateurs Endocriniens ont été retrouvés en moyenne par enfant ; 639 picogramme/mg de cheveux par enfant ; 35 pesticides PE ou métabolites de pesticides sur 53 retrouvés au moins une fois soit 66,03% ; enfin 13 substances sur 53 retrouvées dans tous les échantillons dont de nombreux produits interdits en usage agricole. Certains étant en revanche autorisés pour des usages domestiques ou vétérinaires.

Cette « présence de plus de 21 substances pesticides PE en moyenne dans les cheveux analysés montre bien que dans la réalité nos enfants sont exposés à des cocktails importants de ces substances… », selon François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

Générations Futures rappelle qu’il est urgent d’agir dès aujourd’hui pour réduire l’exposition du public, et a fortiori des enfants, à ces substances PE, confortée dans sa démarche par l’adoption le 14 mars par le Parlement Européen du rapport Westlund sur la protection de la santé publique contre les perturbateurs endocriniens. La ministre de l’Écologie Ségolène Royal a présenté par ailleurs une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) visant à « protéger davantage la santé des Français et mieux anticiper les risques ».

Concernant le monde viticole pour être tout-à-fait juste, sur les 30 enfants et leurs parents volontaires, l’enquête porte au final sur 13 enfants résidant à proximité ou étant scolarisé à proximité d’une exploitation.

30 % des enfants étaient scolarisés dans une école à moins de 50 m d’une zone agricole pulvérisée par les pesticides. Pour les 70% restant, l’école est située à moins d’1 km de tels lieux. 63 % des enfants ont leur résidence principale à moins de 50 m d’une zone pulvérisée. Les 36 % restant se situent à moins de 200 m de telles zones.

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Bernard Farges, le Président du CIVB © Bernard Hostein-Aris

 Tous les producteurs en France utilisent des produits qui sont homologués par les pouvoirs publics et ne peuvent utiliser que ceux-là car il n’y a que ceux-là sur le marché. Si les pouvoirs publics doivent modifier les règles d’utilisation, nous appliquerons les règles qui nous seront imposées », selon Bernard Farges, Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB)

Toutefois, il précise que « l’analyse n’est pas scientifique », comme le soulignaient les auteurs de l’étude. Il précise que « la vigne est une plante très fragile » (on l’a vu avec les ravages du phylloxéra). « Elle est sujette au maladies. Même les viticulteurs bio utilisent des produits pour la protéger. Par ailleurs, les conditions sont ensuite décrites sur chaque produit et les producteurs sont de mieux en mieux formés ».

Rappelons pour terminer qu’une salarié viticole a obtenu gain de cause pour avoir inhalé des pesticides. La faute inexcusable de son employeur a été reconnue par la Cour d’Appel de Bordeaux.

Reportage de Jean-François Gea, Olivier Prax, Jean-Pierre Stahl et Bernard Hostein-Aris

04 Mai

Le faussaire Rudy Kurniawan attend toujours sa peine…il risque jusqu’à 40 ans de prison.

Le prononcé de la peine du marchand de vins indonésien Rudy Kurniawan, initialement prévu fin avril à New York, a été reporté au 29 mai, a annoncé le tribunal fédéral à Manhattan. Il risque jusqu’à 40 ans de prison.

Un temps porté aux nues comme l’un des plus grands experts au monde, Kurniawan, 37 ans, avait été reconnu coupable le 18 décembre dernier de contrefaçon de grands crus français, une activité qui lui avait rapporté en quelques années des millions de dollars.

Il était surnommé « Dr Conti », en raison de sa passion pour le Romanée-Conti (l’un des vins les plus prestigieux au monde produit à Vosne-Romanée en Côte d’Or).http://www.romanee-conti.fr/grands-crus.php#/8GrandsCrus

Rudy Kurniawan, Indonésien,  avait réussi à gagner la confiance de riches amateurs et collectionneurs de vins. Il avait construit son ascencion sur un excellent palais et une mémoire des vins à faire pâlir les meilleurs sommeliers. Pour mettre ses proies dans sa poche, comme Madoff, il faisait preuve de générosité sans limite et régalait de ses meilleures bouteilles ses fin connaisseurs.

 Mais en guise de « cave magique » qu’il revendiquait, il y avait une pincée de sorcellerie…Il avait monté chez lui à Arcadia, en Californie, un laboratoire de contrefaçons en grande séries. L’accusation avait dévoilé preuves à l’appui, ses fausses bouteilles, fausses étiquettes par milliers, ainsi que de la cire, des capsules, des bouchons…en pagaille. Il récupérait soigneusement des bouteilles anciennes, faisait des mélanges à partir de vins bien moins chers, étiquetait et scellait le tout. Ni vu, ni connu. Il les vendait alors avec de grands crus authentiques. « Un faussaire de vin prolifique, qui assemblait dans sa cuisine en Californie, tout ce dont il avait besoin » a dit de lui dans son réquisitoire en décembre 2013 le procureur Joseph Facciponti.

Son avocat, Jerome Mooney, avait  plaidé la bonne foi, affirmant que Kurniawan n’avait jamais cherché à tromper personne. Pourtant les preuves sont accablantes, plus de  1000 faux grands crus de Bourgogne (Romanée-Conti , Ponsot et Roumier) et de Bordeaux (Petrus) achetés par 7 collectionneurs pour des millions de dollars venaient bien de sa « cave magique ».

Les 12 jurés du tribunal fédéral l’ont reconnu coupable de deux chefs d’accusation retenus contre lui, passibles d’une amende et d’une peine maximale de 40 ans de prison.

Sa peine sera connue finalement le 29 mai prochain.

JPS avec AFP.

 

 

01 Mai

Primeurs 2013: « la campagne la plus mauvaise depuis trois décennies » selon un négociant

Confirmation de tendance. La campagne des primeurs est « super dure », le marché est atone… Hormis quelques rares exceptions, il faut aller chercher les clients alors que traditionnellement, les clients s’arrachaient les Bordeaux sortis en primeurs. En cause, la baisse insuffisante de prix sur le 2013, une qualité moyenne et des stocks trop importants.

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Un millésime 2013 pour lequel on doit remettre les pendules à l’heure…@ JPS

Pour Jean-Pierre Rousseau, directeur de la maison de négoce Diva, « C’est une campagne un peu mort-née en fait. Hélas, elle n’a jamais vraiment commencé. Tous les vins sont sortis, et malheureusement elle n’a pas recueilli les suffrages de nos clients à l’heure actuelle , même s’il y aura quelques mises à jour. Mais clairement, on n’a pas atteint à ce stade-là le niveau rapport qualité-prix qui suscite l’intérêt de personnes qui seraient prêtes à payer à l’avance des bouteilles à sauvegarder dans leurs caves tant pour les professionnels que pour les particuliers. »

Rien ne se vend ? « Pas tout-à-fait. Des 1ers crus classés et des vins produits en très petite quantité se sont vendus (histoire de sécuriser la bonne affaire car la rareté fait toujours monter les prix), mais pour le reste le téléphone ne sonne pas beaucoup dans notre environnement. C’est nous qui allons solliciter nos clients, sollicités par de nombreux confrères par ailleurs, du coup ils se disent que ça va être difficile à vendre et c’est un cercle vicieux. »

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Jean-Pierre Rousseau, directeur de Diva @ JPS

Non seulement, ils se montrent nettement moins intéressés, mais ils négocient les prix (chose extraordinaire !), et ils nous disent qu’il y a d’excellents Bourgogne, vins italiens, espagnols et californiens ! » selon Jean-Pierre Rousseau, directeur de Diva maison de négoce.

« On peut déjà dire que cette campagne est à inscrire dans les anales comme l’une des plus mauvaises depuis trois décennies », conclut-il.

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Christophe Reboul Salze, président de the Wine Merchant © Sylvie Tuscq Mounet

Chez « The Wine Merchant », Christophe Reboul Salze explique pourquoi certaines ventes et allocations ne sont pas honorées: « on a eu du mal à intéresser nos clients qui ont encore des stocks de 2012, de 2011 et de 2010 parfois et dont les trésoreries sont un peu tendues; ça ajouté à la force de l’euro par rapport au dollar, au yuan , au dollar Hong-Kong. On a assez peu de clients aux Etats-Unis, assez peu de clients intéressés aussi en Chine, on n’est plus dans le même business modèle qu’il y a 2 ou 3 ans, et cela on en a peut-être pas tenu suffisamment compte. »

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De nombreux stocks déjà à écouler © Sylvie Tuscq-Mounet

« Ca veut dire que c’est compliqué pour vous négociants ? « Ah, oui, c’est très compliqué, nous sommes obligés de faire des choix parce que nous n’avons pas la capacité financière à financer des campagnes comme celle-là sur des millésimes qui ne sont pas des grands millésimes. »

« On ne voit pas très bien les prix s’améliorer plus tard dans un système de primeurs qui devrait normalement assurer une plus-value à ceux qui prennent le risque d’acheter en primeurs. »

En trois ans, on a agrandit nos chais pour stocker. On avait gagné de l’argent avec Bordeaux donc on ne veut surtout pas cracher dans la soupe et on essaie de soutenir au maximum. On l’a fait en 2011, on l’a fait en 2012, maintenant, ça devient difficile en 2013 car on a beaucoup de stocks en 2011, 2012 et 2010 ! » selon Christophe Reboul Salze Président de The Wine Merchant.

Donc pour le 2013 ? « Ah non, on ne peut pas tout acheter (fonction des allocations dans le système d’achat et d’attribution du nombre de caisses aux différents négociants de la place de Bordeaux), on essaie de s’expliquer avec les propriétés et on espère qu’ils nous rouvriront leurs portes quand on reviendra. »

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Olivier Bernard, Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux © JPS

Pour Olivier Bernard Président de l’Union des Grands Crus, « le négoce a demandé à baisser de 20 à 30 % sur un certain nombre de propriétés mais pour des marques comme Carbonnieux, elles n’ont pas besoin de baisser de 20 à 30 % car elles ne sont déjà pas chères ! Il y a un certain nombre de vins qui avaient besoin de donner un petit signal à la campagne, 5 % suffisaient, et d’autres avaient besoin de se remettre à un prix de consommation et non pas de spéculation. »

« Aujourd’hui, il y a une inégalité dans la mise en marché de ces grands vins. Certains ont très bien marché comme Lynch Bages parti dans la matinée et d’autres qui sont un peu plus calmes.C’est lié à comment s’est située l’affaire sur les trois dernières années. Globalement ces 2013, quand ils seront livrés dans 2 ans, ils seront très bons. »

Pour David Bolzan, directeur général de Cordier-Mestrezat, « la campagne est super dure, le marché est atone mais c’est un épi-phénomène ! »

« On juge les millésimes trop vite et ce n’est pas le bon timing…La leçon, c’est 2007, moi aujourd’hui j’en rachète en pagaille. »

« Il faut se dire qu’il y a eu une baisse de production de 50 à 80 % sur les grands crus classés et de 30 à 40 % sur les petits. Au final les vins sont corrects, même si parfois ils manquent de complexité. Conséquence, ils ne peuvent pas beaucoup baisser d’un point de vue comptable. »

« 2001, 2002, 2004 et 2008 ont été décriés également et après ils ont été beaucoup demandés. Donc pour moi, c’est un épi-phénomène ».

D’autres négociants confient que Bordeaux a été « arrogant » ces dernières années, et donc les Britanniques, les Chinois et les Américains, leur font payer cette attitude avec le 2013.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sylvie Tuscq-Mounet