31 Mai

La contrefaçon ne touche pas que la Chine: en Italie, on a remplacé du chianti par du vin de table !

L’Italie a beau être comme la France hier, le plus grand pays producteur de vin au monde, surtout en 2013, ce joli pays connaît des histoires de contrefaçons. Du vin de table au lieu de Chianti ou de Brunelleo: ainsi va l’arnaque aux grands crus made in Italie. Plus de 30 000 bouteilles ont ainsi été contrefaites.

Le Chianti un grand vin d’Italie…victime de contrefaçon © wikipedia.org

Les carabiniers italiens ont mis au jour une arnaque de grande envergure : du vin de table, d’une valeur d’un euro, acheté en grande quantité remplaçait de prestigieux vins toscans tels le Brunello di Montalcino, le Sagrantino di Montefalco, ou encore le chianti, qui sont tous des dénominations d’origine contrôlée et garantie (DOCG, équivalente de l’AOC française). Le tout avec des étiquettes de grands vins bien sûr.

Les bouteilles étaient vendues environ trente euros l’unité, avec et des emballages fidèlement reproduits quitte à inventer le nom de faux producteurs.

Ces bouteilles de contrefaçon étaient ensuite revendues dans des oenothèques du pays, mais aussi dans des supermarchés et sur des sites internet de ventes de vins.

Les carabiniers ont procédé à environ 25 perquisitions pour mettre à jour cette escroquerie. Cette fraude représente un sacré préjudice pour l’industrie vinicole italienne. En 2013,elle a vu ses exportations augmentées de 10 % selon la Coldiretti, une des plus grandes fédérations de cultivateurs et producteurs en Italie.

 Andrea Bocelli, le ténor italien, qui possède des vignobles dans la région de Pise  fait partie des nombreux producteurs lésés par cette arnaque…

Avec AFP.

Philippe Raoux vend la Winery d’Arsac

Philippe Raoux, propriétaire du châteaux d’Arsac, et créateur du concept de Winery vend ce site oenotouristique aux portes du Médoc

assemblage chai Raoux et Byela

Philippe Raoux, propriétaire de château d’Arsac et créateur de la Winery avec Ntski Biyela lors des assemblages © Jean-Pierre Stahl

Lancée en 2007, cette Winery était un concept osé et innovant…

Sur 1000 m2, la Winery propose 1700 crus classés, crus bourgeois et autres vins français et étrangers. Un lieu présenté comme une véritable « cathédrale de bouteilles, conservées en atmosphère climatisée ». Elle propose des vins de différents terroirs viticoles, parmi les meilleurs au monde, dans une fourchette de prix de 5€ à plus de 1 000€.

Mais la Winery, c’est aussi un bar à vin, un restaurant, des salles de dégustations, des concerts et projections de films en plein air l’été.

2De nombreux touristes et clients la fréquentaient l’été et aux beaux jours…45 000 en 2013, mais sans doute pas suffisamment. Un pari osé car elle était perdue au milieu de nul part mais au début de la route des châteaux du Médoc.

La question peut se poser avec l’ouverture de la Cité des Civilistions du Vin en 2016 de savoir si les touristes seraient toujours au rendez-vous… Attirés par la Cité, ils pourront s’ils le souhaitent, choisir des circuits au départs de la Cité en bus en direction des châteaux pour des visites…sans forcément passer par la Winery, à moins que des accords ne soient passés.

Est-ce cette crainte qui a pousser Philippe Raoux a la vendre d’ici juillet ? Nous l’avons sollicité mais pour l’heure pas de réponse. Les raisons précises de cette décision n’ont pas été officiellement annoncées, mais Sud-Ouest évoque le taux de fréquentation du site, qui « était loin de satisfaire son propriétaire actuel ».

Selon notre confrère Sud-Ouest, « rien n’est encore définitivement arrêté, l’acquéreur devrait être le négociant La Passion des terroirs. Cette entreprise réalisant 40 millions d’euros de chiffre d’affaires emploie 20 personnes à Martillac (équipe commerciale) et une quinzaine à Cantenac dans un entrepôt logistique devenu trop petit pour y stocker ses caisses de vin ». Vous l’aurez compris, la Winery servirait désormais d’entrepôt…Il se peut que le nouvel acquéreur garde certaines des activités actuelles mais pas toutes…

Grand amateur d’art, Philippe Raoux y exposait quelques œuvres, dont certaines gigantesques, elles devraient être rapatriées au château d’Arsac.