19 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 19 juin 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Drone

xLa libellule-cyborg qu’on voulait faire devenir drone. Des drones-abeilles, des robots-poissons… et désormais des libellules-cyborgs ? L’innovation inspirée par la nature, ou biomimétisme, n’en est pas à son coup d’essai, mais les insectes-cyborgs, blattoptères ou paléoptères qu’on équipe de micro-technologies portables, constituent peut-être un nouveau genre dans le bestiaire technologique que ni Ésope ni La Fontaine n’ont su imaginer. Le sac-à-dos tech charrié par la libellule développée sur le campus de recherche en neurosciences Janelia, interagit directement avec le système nerveux de ladite libellule pour le contrôler, décrit le magazine IEEE Spectrum. De petits panneaux solaires se chargent de fournir l’énergie suffisante au mécanisme. Et nous sommes loin de la fable : le premier envol d’une de ces curieux organismes dont le genre a été baptisé DragonflEye, visible ici en vidéo, a bien eu lieu. (@RSLNmag).

#Robot

Robot collaboratif, tablette… A quoi va ressembler l’usine du futur pour les ouvriers ? Une « usine-pilote » implantée en Ile-de-France redéfinit la place de l’homme et des machines… Le bâtiment, discrètement implanté dans la zone industrielle de Villebon-sur-Yvette (Essonne), ressemble à une entreprise classique. Mais une fois à l’intérieur, le « centre d’innovation » lancé en octobre 2016 par le Boston Consulting Group (BCG) révèle sa vraie nature. Moundir Rachidi, chargé du projet au BCG, le présente comme une « usine pilote ». Derrière les murs, deux petites chaînes tests de production, aucun produit n’est vendu à l’extérieur, ont été installées : d’un côté on fabrique des scooters (qui sont montés et démontés perpétuellement), de l’autre des bonbons. La grande différence par rapport à une usine classique, c’est l’utilisation méthodique de robots « intelligents » et des données informatiques sur les deux lignes. « Le centre permet d’étudier le rôle de l’humain au sein du site industriel de demain » poursuit Moundir Rachidi. Depuis son ouverture, le site a déjà reçu plus de 1.000 visites, dont beaucoup de la part d’industriels.(@20minutes).

Shimon, le premier robot capable d’écrire et jouer de la musique. Quatre bras montés sur un rail et une tête qui bat la mesure: Shimon est robot musicien. Il joue du marimba, ce xylophone africain à résonateurs, complexe pour les humains car il demande de manier 4 baguettes avec 2 mains seulement. Mais surtout, le robot fabriqué par le Centre Georgia Tech pour la technologie musicale est un compositeur original. Grâce au deep learning, il peut s’inspirer d’une vaste base de données et créer ses propres mélodies. « On lui donne les 4 premières mesures et Shimon fait le reste« , détaille Mason Bretan, doctorant en technologie musicale et co-inventeur. Comme n’importe quel compositeur humain, le robot s’inspire de sa culture musicale. Dans le cas de Shimon, c’est un ensemble de 5.000 chansons et plusieurs milliers de « fragments de musique et autres suites de notes ». Son bagage culturel est surtout composé de musique classique et de jazz, sur lesquels un « réseau neuronal » fait ses gammes. « Il génère une fusion de ces différents styles », poursuit Mason Bretan. « Mais Shimon peut générer des musiques très différentes. » (@Sciences_Avenir).

#Entreprise

VivaTech, Futur en Seine, Station F… Paris, le prochain spot du futur ? Laissez tomber la Silicon Valley, c’est à Paris que ça se passe. La capitale française a mis la main sur le futur au mois de juin et ne compte pas l’abandonner de sitôt. Futur en Seine la semaine dernière a ouvert le bal avec trois jours tournés vers le monde de demain ; VivaTechnology, le mini CES à la française, lui a emboîté le pas jeudi dernier, lançant une édition de très gros calibre (6.000 start-ups, 60.000 visiteurs et 1.500 investisseurs en trois jours) ; la Station F de Xavier Niel, le plus gros incubateur du monde, devrait ouvrir ses portes cet été. Qui dit mieux ? La Silicon Valley a du souci à se faire… mais peut-être pas tout de suite. (@20minutes). A lire aussi : Viva Technology s’installe dans le paysage (@LesEchos).

Paris serait-elle en passe de devenir la capitale européenne des start-up ? La France a en 2016 dépassé l’Allemagne en matière d’euros investis en capital-risque (2,7 contre 2,1 milliards de dollars). Avec 3,7 milliards de dollars cette même année, Londres fait toutefois office de première place européenne en matière d’investissements dans ses start-ups. Le média web Business Insider, s’appuyant sur une étude de la société d’investissement britannique Atomico, se demande toutefois si Paris n’est pas en train de devenir « le » hub numérique européen. Alors que de 2015 à 2016 le marché berlinois tanguait sévèrement (- 52 % d’investissements) quand celui de Londres ne faisait que se stabiliser, Paris, lui, a multiplié par 2,5 le montant investi dans ces jeunes pousses en à peine deux ans. Et à cette croissance jugée « soudaine » – comprenez « fragile » –, Business Insider ajoute une série d’arguments pour justifier de l’idée selon laquelle Paris pourrait durablement s’inscrire au sommet des destinations tech du continent.  (@RSLNmag).

#Commerce

Cinq Français de moins de 30 ans qui réinventent le commerce. Lycéens, étudiants ou jeunes indépendants, ils ont décidé de monter leur start-up dans le secteur du e-commerce. FrenchWeb a sélectionné cinq entrepreneurs français de moins de 30 ans qui ambitionnent de bouleverser le commerce physique et en ligne. (@frenchweb).

Amazon/Whole Foods Market: pourquoi les distributeurs doivent s’inquiéter. Amazon a annoncé le 16 juin racheter Whole Foods Market, un distributeur américain de produits biologiques, pour 13,7 milliards de dollars. C’est la première véritable incursion du géant dans le commerce physique. Marc Ménasé, ancien PDG de Menlook, business angel, investisseur dans Epicery, explique pourquoi Carrefour, Casino, Auchan and co doivent réagir. Ce qui est fascinant dans cette opération, c’est qu’Amazon n’est pas réputé pour faire des acquisitions à tout va. Ce n’est pas une entreprise qui s’emballe sur les valorisations. Si elle entre sur un dossier, c’est qu’elle a une stratégie de déploiement réfléchie. Dans le secteur de la mode, il y a dix ans, Amazon a ainsi racheté Zappos et Shopbop. Ensuite elle a aligné sa stratégie sur ces entreprises, et derrière, elle a lancé une déclinaison qui s’appelle Amazon fashion, et réalise aujourd’hui des milliards de dollars de chiffre d’affaires. Dans le secteur des produits frais, qui pèse mille milliards de dollars aux Etats-Unis, seulement 7% des ventes se font en ligne. Donc le potentiel sur internet est encore très important, les consommateurs sont en train de passer d’un canal de vente à l’autre. En créant une offre multicanal avec Whole Foods Market, Amazon s’achète une marque, une base de clients, un maillage territorial et une présence en agglomération, et donc derrière la capacité à déployer une offre à la demande colossale. (@Challenges). A lire aussi : Amazon achète Whole Food, une importante chaîne de magasins bio (@Numerama ).

#Agriculture

À Vancouver, on crée des fermes urbaines pour offrir nourriture et emploi aux plus démunis. Vancouver fait une fois de plus preuve d’exemplarité en termes d’écologie grâce à son réseau croissant de fermes urbaines qui procure des emplois et de la nourriture à des personnes en situation de précarité. Cela fait maintenant 7 ans que Sole Food Street Farms transforme des terrains vacants en fermes urbaines. La multiplication de ces terrains permet de créer des emplois, de former les citoyens aux basiques de l’agriculture et de rapprocher les fermiers et les amoureux de la bonne bouffe. Le projet Sole Food Street a une vocation environnementale et sociale qui rapporte une véritable bouffée d’air frais à la ville de Vancouver. (@LaReleveLaPeste).

#Transport

Comment la mobilité urbaine se réinvente. « Nouvelles modes » ou « nouveaux modes » de transports, ils envahissent chaque jour un peu plus les trottoirs de la ville. Hoverboard, monoroue, gyropodes … la mobilité urbaine se réinvente sous nos yeux. Vous n’avez pas pu les manquer : depuis deux ans environ, ils se sont multipliés. Chaque semaine ou presque de nouveau modèles débarquent dans nos villes – on devrait même dire « de nouveaux objets » tant il est parfois difficile de dire au premier coup d’oeil de quoi il s’agit : « gyropode », « mono roue », « e roue » ou encore « hoverboard », ils sont partout. Parigo ! Lire sur le blog Transportez-moi/ de @France3Paris.

Débat Airbus-Google : comment l’IA va révolutionner l’aérien. Un face-à-face entre Tom Enders et Eric Schmidt relève, a priori, d’un choc des cultures. Le premier est le patron d’Airbus, le vénérable constructeur aéronautique européen. Et le second est le président d’Alphabet (Google), le mastodonte américain du Net et des nouvelles technologies. Pourtant, les deux géants affirment aujourd’hui travailler de concert. Pour Google, Airbus est un client industriel de choix à qui il fournit nombre de logiciels. Et pour le constructeur européen, collaborer avec le groupe de Montain View est essentiel pour ne pas rater sa transformation digitale. De fait, le numérique et les nouvelles technologies sont aujourd’hui fondamentaux pour le développement de l’aérien dans de nombreux domaines. En guise d’exemple, Eric Schmidt, qui sait par ailleurs piloter, a évoqué la gestion du trafic dans les airs. D’après lui, si « un système de contrôle de la circulation aérienne global voyait le jour », le trafic pourrait être largement optimisé. En ligne avec son homologue de Google, Tom Enders a souligné que les avions pourraient ainsi consommer 10% de carburant en moins. (@latribune).

#Terrorisme

Facebook : « Nous voulons faire d’Internet une “no-go zone” pour les terroristes ». Monika Bickert est directrice des politiques publiques de Facebook, et Brian Fishman est chargé de la lutte contre le terrorisme sur le réseau social. Jeudi 15 juin, Facebook a publié un long texte dans lequel il détaille ses techniques de lutte contre la propagande, et notamment des outils de modération partiellement automatisés, basés sur l’intelligence artificielle. Monika Bickert explique : « Nous utilisons des outils de compréhension du langage naturel pour détecter de potentielles violations, qui sont transmises à nos équipes de modération. Mais nous n’avons pas assez confiance dans cette technologie pour l’autoriser à prendre une décision sans humain dans la boucle. » A lire aussi : Sous pression, Facebook détaille ses mesures contre l’apologie du terrorisme (@pixelsfr).

#SiliconValley

Google achète 300 maisons modulaires pour loger ses employés près de Mountain View. Google s’attaque à la crise du logement en Californie. Face à la flambée des prix dans la Silicon Valley, qui oblige des milliers de Californiens à déménager sur des terres plus abordables, Alphabet, la maison-mère de Google, a décidé d’acheter 300 maisons modulaires préfabriquées. Le montant de l’opération pourrait atteindre jusqu’à 30 millions de dollars, selon une information rapportée par le Wall Street Journal. Ces habitations bon marché conçues par la start-up Factory OS seront proposées à des employés de Google qui peinent à se loger à proximité des locaux de la firme situés à Mountain View. Cependant, ces logements seront seulement louables de manière provisoire. D’après le WSJ, la technologie de construction modulaire pourrait permettre de réduire de 20% à 50% les coûts de constructions dans la baie de San Francisco. (@frenchweb).

#LiensVagabonds

La pieuvre Amazon engloutit le monde. A retenir cette semaine : – Facebook songe à un dispositif pour faire payer l’info des éditeurs ; – Le NYTimes recourt à l’IA pour gérer ses commentaires ; – Le Washington Post teste les articles vocaux ; – Nous sommes au début d’une vaste guerre contre la pollution publicitaire ; – La réalité augmentée pourrait sauver nos jobs. (@Metamedia).

#Blockchain

Blockchain : où en sommes-nous ? Rencontre avec Claire Balva. Après l’effet de nouveauté, les technologies blockchain commencent à s’intégrer à différents domaines. Des civic tech à la finance en passant par l’énergie, les applications sont nombreuses, mais les possibilités et le fonctionnement de ces chaines de blocs restent peu connus.Mais où en sommes-nous véritablement ? Quelles seront les futures applications ? Quels freins existent-ils au développement de l’écosystème en France ? Pour répondre à ces questions, nous avons rencontré Claire Balva, présidente de Blockchain Partner. (@RSLNmag).