20 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 20 juin 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#StationF

xStation F surprend encore avec l’arrivée d’un Anticafé dans ses locaux. Station F est considéré comme le plus grand incubateur du monde, qui ouvrira ses portes fin juin à Paris, semble se donner les moyens de ses ambitions avec de nombreux services et espaces innovants dédiés aux startups. Après l’annonce d’un makerspace ou d’un prochain fitness center, Station F nous apprend aujourd’hui l’ouverture de l’espace concept Anticafé. (@widoobiz). Photo de @GuillaumeGodet sur Twitter

#Transport

Covoiturage: pourquoi Blablacar casse les prix cet été. Blablacar mobilise sa communauté pour aider son prochain à partir en vacances pas cher. C’est du moins l’objectif affiché de la licorne française de Frédéric Mazzella avec le lancement lundi de l’opération estivale « VaVaCances ». « Une grande première qui va permettre de voyager à cinq euros partout en France », assure l’entreprise dans un communiqué. « Pour permettre à tout le monde de partir en vacances plus facilement, BlaBlaCar va proposer sur sa plate-forme cet été à tous les conducteurs qui publieront un trajet de se mobiliser et de proposer une de leurs places en covoiturage à cinq euros. Ils seront toujours en mesure de faire des économies conséquentes sur leurs trajets (jusqu’à 3 autres places peuvent être proposées au prix standard) tout en donnant un coup de pouce solidaire à un passager », détaille-t-elle. (@latribune).

La RATP réenchante l’ascension du funiculaire de Montmartre grâce à la réalité augmentée. La RATP a profité du salon Viva Technology pour présenter l’application « Montmartre 360° », développée avec la start-up Skyboy. Elle permet de découvrir l’histoire du célèbre funiculaire (inauguré en 1900) grâce à l’ « overlap reality », une technologie brevetée par la jeune pousse qui permet de superposer une image créative à une image réelle en toute fluidité. Les 90 secondes d’ascension se transforment en voyage dans le temps grâce aux informations historiques distillées et aux reconstitutions in situ. Skyblog était l’une des start-up présente sur le lab Viva Tech de la RATP en 2016. Un an plus tard, elle de retour avec l’application finalisée, disponible sur iOS et Android. Découvrez le projet en vidéo. (@LUsineDigitale).

#Sante

Le drone à défibrillateur, plus rapide que l’ambulance. Mais est-il plus efficace ? Qui est le plus rapide ? Le drone ou les urgences ? Après l’invention du « drone ambulancier » équipé d’un défibrillateur automatique externe, voici la première étude comparative de réactivité. Des chercheurs de l’Institut Karolinska en Suède ont testé la rapidité d’intervention de leur appareil. Ils ont choisi des zones reculées, où des crises cardiaques avaient déjà eu lieu. Et dans cette course pour la vie, c’est le drone qui arrive en tête, avec 16 minutes d’avance en moyenne. Dans un premier temps, un témoin alerte les secours par téléphone. C’est l’alarme. Le chronomètre se déclenche. A partir de ce coup de sifflet, le drone met seulement 3 secondes pour se lancer, contre 3 minutes pour l’ambulance. L’appareil, développé par l’Agence des Transports Suédoise, peut voler jusqu’à 75 km/h. Son module GPS embarqué le rend autonome. Pour réaliser cette étude, dont les résultats sont publiés dans le Journal of the American Medical Association, 2 pilotes ont surveillé 18 vols différents d’une distance moyenne de 3,2 km. (@Sciences_Avenir).

#Entreprise

Cinq start-up qui se sont illustrées sur Viva Tech 2017. Présentes sur le salon Viva Technology, qui a eu lieu du 15 au 17 juin, Dynseo (Paris), Bear (Montpellier), Mode.ai (Californie), Prevision.io (Paris – StationF) et YesWeHack (Rouen) innovent dans la santé, l’intelligence artificielle, le machine learning et le développement informatique. (@EchosBusiness).

6 indices qui montrent que la France devient un « paradis de la tech ». Vivatech sert surtout de révélateur au frémissement toujours plus intense de l’innovation entrepreneuriale en France. Car les planètes semblent – enfin – alignées pour que l’Hexagone figure parmi les leaders européens de cette nouvelle économie (surtout si la Grande-Bretagne quitte l’UE). Non seulement la France accueille désormais bon nombre de grands rendez-vous sur le monde de demain – de Futur en Seine à l’Echappée volée, de Hellow Tomorrow à Leader.s… sans oublier les déclinaisons des conférences TEDx – mais elle est presque devenue un « techparadis » ! (@LObs).

# Transhumanisme

Un procès moral inédit ! Le 22 juin 2017, se tiendra au sein du Palais de Justice de Paris, un procès moral sans précédent, celui du transhumanisme. Le Village de la Justice est partenaire de cet événement. Après avoir présenté ce débat contradictoire et son déroulement dans l’article « Le transhumanisme en France, êtes-vous prêt ? », la Rédaction vous propose un entretien avec Gérard Haas, à l’initiative de ce procès peu ordinaire.
Le procès est à suivre en direct sur la page Facebook de l’évènement. Pour Gérard Haas : « Le transhumanisme touche à l’éthique, à la morale, aux libertés de tout citoyen. Le choix du procès pour aborder ce sujet sensible s’est imposer à nous car nous voulions que le débat soit organisé de façon contradictoire. Le transhumanisme ne doit pas être abordé simplement à charge ou à décharge. » (@Villagejustice). https://youtu.be/LBbmw0ZjsgU

L’être humain peut-il devenir immortel ? Le terme  transhumanisme  remonte aux années 1950, mais sa popularisation date des années 1990, lorsque les chercheurs commencent à cerner les promesses de la convergence NBIC: les nanotechnologies (N), la biologie (B), l’informatique (I) et les sciences cognitives, intelligence artificielle et sciences du cerveau (C) progressent et convergent de façon explosive. Les transhumanistes soutiennent une vision radicale des droits de l’humain. Pour eux, un citoyen est un être autonome qui n’appartient à personne d’autre qu’à lui-même, et qui décide seul des modifications qu’il souhaite apporter à son cerveau, à son ADN ou à son corps grâce aux NBIC. Ils considèrent notamment que la maladie et le vieillissement ne sont pas une fatalité : le désir d’immortalité est au coeur de cette nouvelle religion. Le meilleur des mondes est la société eugéniste idéale décrite en 1931 par Aldous Huxley (1894-1963) dans son génial roman d’anticipation qui inspirera, en 1997, le film glaçant Bienvenue à Gattaca. (@LExpress).

L’humain obsolète : le transhumanisme est-il un mythe ? La fin du monde est-elle proche ? Ce n’est pas Philippulus, le prophète tintinesque de L’Etoile mystérieuse qui profère cette menace, mais un aréopage de sommités du monde scientifique et économique, de Stephen Hawking à Elon Musk passant par Bill Gates, qui ont publié plusieurs tribunes pour nous alerter sur cette catastrophe annoncée. Hawking l’affirme : « L’intelligence artificielle pourrait mettre fin à l’humanité. » D’ici quelques décennies, l’humanité telle que nous la connaissons laisserait place à une posthumanité incarnée dans un magma composite de circuits imprimés et de neurones artificiels. Sous le nom de Singularité technologique, un terme qui vient des mathématiques et de la physique pour caractériser des brusques changements d’état, cette théorie brumeuse affirme que les progrès de l’IA vont bientôt aboutir à une rupture brutale mais invisible qui signifierait la disparition de ce qui constitue l’humain. Les machines parviendront à se régénérer de façon autonome avec une complexité croissante, pour prendre de plus en plus de pouvoir et donc se débarrasser des formes de vie moins efficaces, c’est-à-dire de nous-mêmes, avec notre pauvre cerveau handicapé par les névroses et la dépression, et notre corps condamné au vieillissement.(@lesinrocks).

Bernard Stiegler : « Le transhumanisme est un néodarwinisme dangereux ». Comment l’évolution technologique transforme-t-elle la société ? Chaque année, les « Entretiens du nouveau monde industriel » convient philosophes et experts à débattre de cette question. Au programme de l’édition 2016, qui se tenait mardi 13 et mercredi 14 décembre 2016 à Paris : les dangers du transhumanisme, cette doctrine issue de la Silicon valley qui vise à « augmenter » l’homme – tout particulièrement sa durée de vie – à l’aide des sciences et techniques. « Penser l’exosomatisation (ou augmentation de l’homme) pour défendre la société » : tel est précisément l’intitulé de la série de conférences (les vidéos des interventions seront disponibles en ligne). Bernard Stiegler, philosophe et fondateur de l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) et de l’association Ars Industrialis, ouvrait l’édition 2016. L’occasion pour lui d’exposer le cadre théorique dans lequel il pense le développement technologique.(@Sciences_Avenir).

Transhumanisme, notre liberté menacée ?, par Jean-François Mattei ( membre de l’Institut de France et de l’Académie nationale de médecine). Le transhumanisme s’installe dans le débat, il est vrai encore limité à une élite intellectuelle et à des médias spécialisés. Parmi ses objectifs, il a celui d’améliorer l’homme, voire de préparer sa transformation grâce aux nouvelles technologies dites convergentes (nanotechnologies, biotechnologies, informatiques et cognitives). Le philosophe Fukuyama avait réitéré en 2002 que le transhumanisme était l’idée la plus dangereuse de l’histoire de l’humanité. Or, il ne s’agit plus d’une idée mais d’une réalité, et Ronald Bailey lui a répondu que le transhumanisme incarne les aspirations les plus audacieuses, courageuses, imaginatives et idéalistes de l’humanité. La génétique, l’intelligence artificielle, la robotique sont régulièrement discutées. C’est moins le cas d’un sujet pourtant très présent qui vient de défrayer l’actualité : les données personnelles des internautes deviennent une marchandise comme les autres que les fournisseurs d’accès à Internet pourront vendre au plus offrant sans même leur demander leur avis. Lire la suite sur le site de @LaCroix.

#HommeAugmente

Humains augmentés: ils se font implanter des puces dans la peau. Millimètre après millimètre, l’aiguille rentre dans la peau de Benoît Aveline. Âgé de 29 ans, celui qui se définit comme un grand « bidouilleur » est en train de se faire implanter entre le pouce et l’index une puce NFC. Une technologie permettant d’échanger des données entre deux appareils, que l’on retrouve par exemple dans les cartes de transport, cartes bleues et passeports. Elle lui permettra de remplacer toutes ces cartes par sa simple main. Après quelques minutes, l’opération touche à sa fin. Elle ne ferait, à en croire le jeune homme qui montre sa plaie sanguinolente, « pas plus mal qu’une grosse piqûre ». Entouré par les crépitements des appareils photos des journalistes et quelques curieux, Benoît Aveline affiche un sourire plus que satisfait.  (@LExpress).

#Marketing