09 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 9 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Tourisme

► « La pandémie a été terrible socialement et économiquement mais elle a révélé aussi nos failles, notre manque de clairvoyance. Venise ne peut continuer à accueillir autant de monde, nous sommes devenus les artisans de sa destruction. Le postulat de croire que plus il y a de touristes, plus on fait de l’argent, est une sottise », reconnaît Giovanni De Luca qui tient une galerie du quartier du Dorsoduro à Venise. Le Parlement européen sous la houlette de Karima Delli s’active pour réduire le tourisme de masse et inventer « le tourisme de demain en Europe » Légende image : Un paquebot de croisière géant le 9 juin 2019 dans la lagune de Venise, où, une semaine auparavant, un paquebot similaire avait heurté un quai et un bateau touristique. (Photo : Miguel Medina / Afp).

#Transport

► Paris, Londres, Milan, Bogota… Dans le monde entier, les rues de nombreuses villes connaissent une frénésie de travaux, avec un objectif identique : donner plus de place aux vélos. Avec le déconfinement, le vélo, adapté aux déplacements en ville, se révèle un bon moyen pour éviter les transports en commun. Mais si faire des travaux est une bonne idée, tous les aménagements cyclistes ne se valent pas. Beaucoup sont même des « contre-exemples », selon Olivier Razemon, journaliste spécialisé dans les transports. Alors, comment aménager efficacement une ville pour les vélos ? La réponse se trouve peut-être du côté de Strasbourg, l’une des villes françaises les plus en avance en matière de mobilités. @lemondefr.

#Santé

► « Si on peut utiliser IA [l’intelligence artificielle] pour sauver des vies alors je dis oui. Il y a un domaine encore sous-exploité, c’est l’ADN. Ce sont des pures statistiques sur des millions de combinaisons. C’est purement de l’IA. C’est un terrain de jeu extraordinaire. Sur le cancer, on va pouvoir trouver beaucoup plus de choses en amont. Ça va nous ouvrir des portes fantastiques mais il faut faire attention à ne pas permettre à des gens de l’utiliser de façon malveillante. C’est à nous d’être responsables. L’IA est un simple outil. Et comme tous les outils, l’IA ne nous apportera rien toute seule. Prenons l’analogie du marteau. C’est un outil super jusqu’à ce qu’on l’utilise pour frapper quelqu’un. L’IA, c’est pareil : ce n’est pas autre chose qu’un marteau. Ça dépend ce qu’on en fait », explique Luc Julia, ingénieur et informaticien spécialisé dans l’intelligence artificielle, dans un entretien sur le site @BIFrance.

#DonnéesPersonnelles

► Les caméras thermiques, principal sujet d’inquiétude des Français. Le confinement de ce printemps 2020 a été l’occasion pour les Français d’un questionnement inédit sur leurs données personnelles. D’après la « hotline » de la CNIL, le gendarme des libertés informatiques, ce sont les caméras thermiques, que certains employeurs ont voulu installer pour prendre automatiquement la température des salariés, qui ont suscité le plus d’interrogations. Et la CNIL a dû trancher en quelques semaines ce qui lui nécessite plusieurs mois d’ordinaire : s’il est tout à fait possible de prélever la température manuellement à l’entrée des locaux professionnels, ces outils sont interdits, a-t-elle édicté, tout comme il est proscrit de tenir un fichier recensant les données de températures des salariés. @LesEchos.

#Robotique

► Des robots barmen en Corée du Sud. Au Coffee Bar K, à Séoul (Corée du Sud), c’est Cabo, un robot, qui sert à boire et taille les glaçons. Il mesure 182 centimètres, présente bien habillé en costume et peut même faire la conversation. « Je ne pense pas qu’un robot puisse ‘se mettre dans les chaussons d’un humain’ en matière de communication. Donc, nous ferons la partie service et le robot le travail technique, comme sculpter la glace », explique Choi Won-Woo, barman du Coffee Bar K à Séoul en Corée du Sud. Dans un autre bar, c’est un autre robot, le « drink bot » qui prépare les cocktails. « C’est un peu décevant que vous ne puissiez pas parler au barman, car l’un des grands côtés positifs d’un bar est que vous pouvez parler de vos soucis. Mais je me sens en sécurité quand un machine fait ma boisson, surtout en cette ère de ‘non-toucher », admet une cliente. @franceinfo.

#JeuVidéo

► « Dans les dix prochaines années, je pense que l’on va voir le jeu vidéo devenir la première activité sociale. De plus en plus de gens décident de s’y réunir, avec leurs amis, et décident ensuite à quoi ils vont jouer. Ça veut dire que le jeu va devenir une plateforme de communication autant qu’un endroit où on s’amuse », prédit depuis des années Tim Sweeney, fondateur d’Epic Games, le studio qui a créé le jeu vidéo gratuit Fortnite devenu phénomène de société. Dès sa sortie de Fortnite, le studio américain qui emploie 2 000 salariés, a engrangé 2,4 milliards de bénéfices pour l’année 2018. Les joueurs paient pour améliorer leurs avatars. Les stratèges d’Epic Games se sont offert les services d’une psychologue française pour les aider à retenir leurs joueurs le plus longtemps possible. Ils sont 350 millions dans le monde. A voir l’émission de France 2 « Complément d’enquête » du 11 juin 2020 : « Et si c’était la fin de la télé ? ». @franceinfo