22 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 22 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Ville

x► Patrick Bouchain : « L’harmonie, c’est ce qui fait la beauté de l’architecture ». Densité de population, logement exigu, rareté des espaces verts… L’épidémie a mis au centre la question de l’espace : en avoir, ou pas ; espace de verdure ou encore d’intimité. Alors que plus de trois quart des français sont des citadins, le contexte sanitaire fait mauvaise presse à la ville. Comment réinventer la ville ? Comment l’aimer encore, ne pas en avoir peur ? Faut-il y voir une formidable opportunité pour se réapproprier les espaces urbains ? Pour en parler, nous recevons Patrick Bouchain, grand prix de l’urbanisme 2019, au service d’une architecture à « Haute Qualité Humaine ». Il explique : « Aujourd’hui, si vous habitez un logement social, vous n’avez pas la capacité de vous adapter. On ne peut pas adapter son logement social à notre modèle de vie. Et toute personne ou architecture doit pouvoir laisser une trace de son locataire précédent. Il faut la réversibilité de l’architecture et repenser l’architecture de ces lieux avec les personnes vivant dans ses logements. » @franceculture. Légende image : Double exposition de femme regardant le paysage urbain, Shenzhen, Chine. (Photo : Jasper James / Getty).

#Energie

► Éolien: le grand revirement d’Emmanuel Macron. La feuille de route énergétique de la France à l’horizon 2028 est désormais gravée dans le marbre. Adoptée par décret gouvernemental le 21 avril, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour 2019-2028 affiche la volonté française de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité et de développer sur notre territoire les énergies renouvelables, tout particulièrement l’éolien. De quoi rendre fous de rage les adversaires de ces grands moulins à vent qui ont fleuri en France depuis plusieurs années, envahissant, au mépris de l’esthétique des paysages, certaines régions comme les Hauts-de-France, le Grand Est, le Centre-Val de Loire… La France compte quelque 8000 éoliennes sur son territoire. Demain, celles-ci seront près de 20.000, la PPE prévoyant d’ores et déjà la multiplication par 2,25 de la puissance installée de l’éolien terrestre d’ici à 2028. « La prolifération des éoliennes est ainsi inscrite au rang des priorités de notre pays. N’y avait-il pas de décisions plus urgentes, en ces temps de pandémie?» interrogent un certain nombre de personnalités dans une tribune publiée le 7 mai dans Le Figaro. @Le_Figaro.

#Economie

► Saône-et-Loire : Le PDG d’Eolane veut relocaliser en France… mais vendre le site de Montceau-les-Mines. L’entreprise Eolane compte 7 sites en France. Elle est spécialisée dans la fabrication de cartes électroniques. Il y a quelques années, le site de Saône-et-Loire faisait la une de la presse avec la fabrication de la tablette Qooq, une tablette culinaire made in France vantée jusque sur les plateaux de télévision américains d’Oprah Winfrey. D’un côté, un PDG qui se veut défenseur des relocalisations en France, de l’autre, le même PDG qui veut se séparer du site du Creusot. Au milieu, les 80 salariés du bassin minier s’inquiètent. Faute de repreneur fin juillet, le site de Montceau devrait fermer. @franceinfo.

#Travail

► Le marché immobilier de la Silicon Valley devrait se détendre. Facebook, qui offrait jusqu’à 15.000 dollars à ses nouveaux recrutés pour s’installer près de son quartier général de Menlo Park en Californie, imagine désormais son futur avec une large part de télétravail. Une semaine après l’annonce par Twitter que certains de ses employés pourront rester en télétravail «pour toujours », Facebook détaille avec plus de détails la façon dont il envisage d’organiser sa force de travail dans un monde post-Covid-19. « Nous serons l’entreprise la plus en avance au monde sur le travail à distance », a déclaré son PDG Mark Zuckerberg, qui estime ainsi que la moitié de ses employés travailleront de chez eux d’ici 5 à 10 ans. @LesEchos &@Le_Figaro.

#Covid19

► Ils sont une soixantaine assis devant un ordinateur portable, casque sur les oreilles, à s’être répartis les appels sur la plateforme bruxelloise de N-Allo, un des « call centers » partenaires de l’opération initiée par le gouvernement. En Belgique, pays de 11,5 millions d’habitants où le virus a fait plus de 9.000 morts, ce « traçage » est pris très au sérieux alors que les autorités n’ont autorisé qu’un déconfinement très progressif depuis quinze jours, par crainte d’un rebond de la pandémie. « Je voulais apporter une petite pierre à l’édifice du traçage et de l’éradication de la pandémie, faire avancer la cause », affirme Pierre Fournier, Bruxellois de 65 ans. Ainsi en Belgique, le « traceur Covid » est devenu un nouveau métier. @franceinfo

#Information

► « Le Covid-19 a changé la donne dans la lutte contre les fake news ». Elle est considérée outre-Atlantique comme une « héroïne de guerre ». Peu connue en France, la chercheuse Camille François est une référence sur la scène internationale en matière de lutte contre les fake news et les campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux. Elle explique que l’on « a constaté un volume sans précédent de désinformation autour du coronavirus, illustrant la viralité de la désinformation dans les situations de crise. Et on a noté quatre grands sous-types de contenus vraiment problématiques. D’abord une explosion des contenus racistes et anti-immigrants liés au coronavirus. On le voit très clairement à l’échelle globale dans nos analyses sur les discussions mondiales en ligne liées au Covid-19. C’est le cas par exemple aux États-Unis, en Italie, en France mais aussi en Inde. On a également eu une forte augmentation des contenus conspirationnistes. C’est très intéressant parce qu’on retrouve les théories du complot classiques qui ont finalement gagné énormément de terrain avec la crise sanitaire. » @20minutes.

#JeuVidéo

► Quand la vie quotidienne migre sur Animal Crossing, les acteurs économiques s’adaptent. Par Mathilde Flo’ch et Laure Delmoly, MediaLab de France Télévisions. La sortie fin mars 2020 d’ »Animal Crossing : New Horizons » sur la console Switch a suscité un engouement mondial. Le dernier opus du jeu vidéo s’est vendu à 11,77 millions d’unités en onze jours – 7ème jeu le plus vendu sur Switch – dopant les résultats du groupe japonais Nintendo. Si ce jeu, sorti au japon en 2001, était déjà un succès sur console portable avant la pandémie – plus de 31 millions d’exemplaires vendus pour la série – son cocktail de créativité et de bonne humeur a répondu au besoin d’évasion des citoyens durant le confinement. Plus qu’un simple univers ludique et réconfortant, Animal Crossing est devenu un véritable réseau social. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.