06 Mar

Régions.news #414 – Edition du vendredi 6 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. #Quartier. À Nanterre (Hauts-de-Seine), l’architecte Emile Aillaud a conçu dix-huit Tours Nuages entre 1973 et 1981. Le 16 décembre 2008, elles reçoivent le label Patrimoine du XXème siècle. Un programme de rénovation devrait débuter en 2020. (Photo : @padam92).

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Dans le Puy-de-Dôme, à Saint-Eloy-les-Mines, les panneaux solaires ont remplacé les terrils : un pays de charbon devient un pays d’électricité verte. « C’est une friche industrielle et l’idée d’un tel projet est de réhabiliter un terrain qui n’a pas d’autre usage pour produire de l’énergie propre avec tout le symbole que cela représente de produire de l’énergie issue du photovoltaïque sur une ancienne mine de charbon », explique Xavier Permingeat, chef de projet du parc photovoltaïque.

► Grâce à leur travail, on pourra peut-être bientôt économiser des milliers d’heures de vol en hélicoptère pour inspecter les 100 000 kilomètres de lignes électriques qui parcourent la France… À Toulouse (Haute-Garonne), vingt élèves ingénieurs de l’école UPSSITECH, tous étudiants en robotique, ont imaginé un drone dont ils pourront programmer la trajectoire. Il pourra ainsi inspecter les pylônes électriques. « Comme on ne pouvait pas se permettre de faire des tests sur des pylônes avec des drones réels, on a été obligé de passer par un robot » explique Pierrick Trilles, étudiant. « Il porte tous les capteurs qui seront embarqués sur le drone et on a utilisé un pylône en taille réduite pour faire nos tests. »

#Municipales2020

► Depuis 2014, année des dernières élections municipales, les codes ont changé. En 2020, de nombreux militants de toutes listes utilisent l’application fournie par l’entreprise eXplain. Elle s’adresse à toutes les communes de plus de 16 000 habitants. Avec cette technologie, les retours des habitants sont centralisés, analysés et pris en compte dans la construction du programme du candidat.  Cette interface consulte des données mises en ligne par les communes et celles du recensement de l’Insee. « Pour chaque bureau de vote, on connaît les résultats des précédentes élections municipales, européennes et présidentielles », informe Laure Vaugeois de chez eXplain. Ensuite, la société croise ces résultats électoraux des variables socio-démographiques comme l’âge et le revenu des votants et les analyse pour identifier les bureaux de « vote les plus volatiles ». « De nombreuses études scientifiques sur le sujet ont montré que l’on peut presque prédire le vote d’un citoyen en se basant sur son comportement électoral passé », affirme Laure Vaugeois. À lire aussi : Simulateur-municipales.fr, un site pour mieux comprendre les élections.

► La quasi-totalité des candidats aux élections municipales investissent les réseaux sociaux pour faire campagne. « Aujourd’hui, tout se passe sur Internet. On ne peut plus faire sans, même dans de petits villages de quelques centaines d’habitants, ce qui n’était pas le cas il y a encore six ans », lors du précédent scrutin municipale, explique Jean-Philippe Brechon, directeur de l’agence Lorweb, Les réseaux sociaux sont devenus une réelle opportunité pour faire entendre la parole politique.

Légende image. #Quartier. Église Saint-Eustache, Les Halles (Paris 1er), le dernier vendredi de  février. (Photo : @padam92). À lire : Quand La RATP fait de Châtelet- Les Halles un « labo de l’intelligence artificielle ».

#Transport

► Le Luxembourg est passé, dimanche 1er mars, à la gratuité des transports publics. Le premier pays à offrir la gratuité totale de ses transports. Le Grand-Duché, 615 000 habitants, détrône les villes comme Talinn, capitale de l’Estonie, passée en 2013 à la gratuité totale de ses transports en commun et Kansas City, aux Etats-Unis, deux agglomérations de plus de 450 000 habitants. Rendre gratuit les transports, une idée nouvelle ? « On peut même remonter à 1962, avec l’expérience menée par Commerce, dans la banlieue de Los Angeles. Plusieurs villes avaient ensuite suivi aux États-Unis, en Belgique, en Italie, en Allemagne, mais aussi en France. À Compiègne, le bus est gratuit depuis 1975 », explique Maxime Huré, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Perpignan et président du comité scientifique de l’Observatoire des villes du transport. À lire aussi : Le Luxembourg, « laboratoire » mondial de la gratuité des transports.

► Après la ville espagnole de Pontevedra (Espagne), c’est au tour de Lisbonne, capitale du Portugal de se pencher sur le dossier des centres-villes sans voiture. Le quotidien Diário de Notícias a interrogé des habitants et commerçants lisbonnais. Les uns approuvent parce qu’une « une ville se valorise en préservant son espace le plus habitable ». Les autres et en particulier les commerçants « craignent que la ville ne se transforme en véritable parc d’attraction pour touristes ».

#Energie

► Récupérer la chaleur des datacenters pour réchauffer les bâtiments dans lesquels ils sont situés ou à proximité, l’idée n’est pas nouvelle. Le quartier Chapelle International au nord de Paris va bénéficier d’une énergie plus verte grâce à un réseau de chaleur, en partie alimenté par un datacenter de la ville de Paris. Un moyen de compenser la consommation énergétique de ces lieux dont la ville de demain a besoin pour stocker la masse de données de ses services et capteurs. Intégrer cette source de chaleur dès la construction d’un quartier résidentiel et tertiaire, en partant du principe que celui-ci aura inévitablement besoin de serveurs pour stocker ses propres données, Il s’agit de créer des datacenters en symbiose avec leur environnement, pour que la multiplication des infrastructures numériques soit compatible avec le développement durable des territoires.

► Revue de liens : – À Saint-Malo, le bateau à hydrogène vert Energy Observer a largué les amarres, le 3 mars direction le Japon ; – Dans le Puy-de-Dôme, à Saint-Eloy-les-Mines, les panneaux solaires ont remplacé les terrils et un pays de charbon passe à l’électricité verte ; – À Brest, l’entreprise Guyot Environnement exporte à Stockholm (Suède) un combustible issu de déchets ultimes. Elle produit 25 000 tonnes par an de ce combustible ; – Dans le Haut-Doubs, des panneaux solaires nouvelle génération apparaissent dans le paysage.

#Journalisme

► Les citoyens souhaitent co-produire le journalisme. Par Laure Delmoly, France Télévisions, MediaLab. Trois mois de débats, d’abord véhéments puis constructifs, entre citoyens et journalistes d’une douzaine de grands médias d’information français, viennent de déboucher sur 250 propositions. 10 priorités ont été mises en avant cette semaine sur une plateforme collaborative. Le principal message est le souhait des citoyens d’être davantage partie prenante dans la couverture de l’actualité. La Croix, le groupe EBRA, France Media Monde, France Télévisions, Radio France, TF1, la Voix du Nord, 20 minutes, le Parisien, Ouest France, France Info, et un acteur techno (Google News Initiatives) ont pris des engagements pour changer et doper la confiance. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia. À lire : Journalistes et citoyens restaurent dialogue & confiance.

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