19 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 19 février 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Espace

► Les milliers de satellites propulsés pour fournir du débit Internet à tous risquent de transformer le ciel en far west. L’espace vient d’entrer dans une nouvelle ère, celle des mégaconstellations de satellites, destinées à fournir, depuis l’orbite basse (moins de 2 000 kilomètres d’altitude), du débit Internet à tous les Terriens, partout, tout le temps. Starlink, filiale de l’entreprise californienne SpaceX du milliardaire Elon Musk, a obtenu l’autorisation d’envoyer 12 000 engins dans l’espace et ne cache pas son intention d’en expédier 30 000 de plus, pour un total ahurissant de 42 000. La compagnie OneWeb, basée au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, mise quant à elle sur une flotte de près de 2 000 appareils, qui pourrait, selon certaines sources, être portée à plus de 5 000 satellites. « On risque de perdre notre ciel simplement pour réduire la latence des jeux vidéo en ligne ou pour s’envoyer encore plus de photos de chats… », explique Eric Lagadec, vice-président de la Société française d’astronomie et d’astrophysique. @lemondefr.

#Municipales2020

► Face à la défiance que suscitent les partis politiques, et à l’urgence écologique, les habitants sont de plus en plus nombreux à s’engager sur des listes dites « participatives » pour les prochaines élections municipales. Bien souvent ces listes sont issues de mouvements associatifs ou de collectifs militants ancrés dans les territoires. Préoccupés par leur environnement, l’avenir de leurs enfants, leur cadre de vie, des citoyens ont décidé de prendre en main l’avenir de leur commune. Ainsi à Saint-Mars de Coutais (Loire-Atlantique), des parents d’élèves ont lancé le mouvement « l’Alterliste » pour les élections. Ils imaginent une gouvernance horizontale au sein de laquelle toutes les tendances et les idées pourraient s’exprimer. À Dompierre-sur Yon (Vendée), le collectif citoyen « Le coquelicot entre les dents », milite pour sensibiliser les habitants à une écologie concrète. Leurs modèles existent déjà. Ils s’appellent Saillans (Drôme), Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), Ungersheim (Haut-Rhin) ou Langouët (Ille-et-Vilaine), des communes qui dès 2014 ont opté pour la transition qu’elle soit écologique ou démocratique. A la veille de ces élections municipales, on estime partout en France à plus de 500 le nombre de listes participatives et/ou citoyennes. @franceinfo. A lire aussi : Municipalisme : quand les habitants prennent le pouvoir (@FranceCulture) et Le municipalisme ou la commune au pouvoir (@lemondefr).

#Logement

► A Zurich, les coopératives d’habitation sont plébiscitées. À Zurich, où les loyers flambent, un modèle original de logements à but non lucratif s’est imposé : la coopérative d’habitation. Pour des appartements moins chers mais aussi plus ambitieux sur le plan architectural et écologique. Dans le parking au sous-sol, une rangée de vélos à perte de vue : les quelque 260 locataires de la coopérative Kalkbreite ont signé dans leur contrat une clause dans laquelle ils s’engagent à ne pas posséder d’automobile. L’immeuble, construit au-dessus d’un dépôt de tramways, abrite sur huit étages des appartements, mais aussi une salle de yoga, les bureaux de Greenpeace, une épicerie bio, un cinéma, des boutiques, un restaurant ou encore une maison de naissance. Zurich fait figure d’exception en Suisse avec 26,8 % de logement d’intérêt public, dont 20 % de coopératives. Ce n’est pas un hasard, mais le résultat d’une politique qui date de 1906. Au début du XXe siècle, en pleine industrialisation, la pénurie est telle que le Parlement charge la municipalité dominée par la droite de « soutenir la création de logements bon marché et sains » pour les ouvriers et la classe moyenne. Le premier lotissement communal voit le jour en 1909 au bord de la Limmat. @courrierinter. À lire : A Zurich, les coopératives d’habitation réinventent l’art de vivre en ville. La capitale économique helvète abrite plus de 120 coopératives. Avec 40 000 logements, elles représentent plus d’un quart du parc locatif. @lemondefr.

#Travail

► Les employés de Kickstarter se syndiquent, un tournant dans le secteur de la tech. 37 voix contre mais 46 voix pour. Après un vote historique le 18 février, les employés de la plateforme de financement participatif Kickstarter ont décidé de rejoindre l’Office and Professional Employees International Union, un syndicat américain qui représente plus de 100 000 «cols blancs». L’égalité des salaires entre les sexes, la diversité lors du recrutement et la modération de la plateforme font notamment partie des sujets qu’ils souhaitent aborder avec les dirigeants. Les salariés de l’entreprise fondée en 2009 ont rendu public leur désir de se syndiquer en mars dernier, après un conflit interne. @Le_Figaro

#Santé

► Des greffons de peau fabriqués par une imprimante 3D. Ce n’est pas de la science-fiction, mais bien la réalité. Sur un mannequin, une imprimante 3D délivre des filaments de gel, qui vont devenir une nouvelle peau. Elle servira bientôt à soigner les hommes. Dans un laboratoire bordelais, une ingénieure injecte une préparation dans son imprimante 3D. À l’intérieur se trouvent des cellules mélangées à un cocktail biologique. Après trois semaines de maturation, voici le résultat : des fragments de peau. Avec cette méthode, l’imprimante 3D fabrique de la peau cultivée en laboratoire. C’est un chirurgien qui va ensuite la greffer sur le patient. La greffe devrait se dérouler dans un hôpital marseillais. Un espoir pour les grands brûlés. Un professeur espère que des essais se feront bientôt sur l’homme. « L’échéance serait de 12 à 18 mois avant de pouvoir disposer d’un greffon de peau que l’on pourrait utiliser en pratique clinique pour la première fois », explique le professeur Dominique Casanova. @franceinfo. A lire aussi : Impression 3D, la nouvelle fabrique du corps humain @LeFigaro_Sante.

#Energie

► Avec les éoliennes, la vie des habitants d’Echauffour tourne au cauchemar. « La nuit, il est devenu impossible de dormir les fenêtres ouvertes », raconte Michel Lerouet, « Ça a totalement modifié les réactions de mes animaux : j’ai un percheron qui est devenu plus ou moins nerveux, j’ai des poules qui ne pondent plus. » Depuis le printemps dernier, la vie des habitants d’Echauffour dans l’Orne s’est considérablement dégradée. En cause, les cinq éoliennes mises en service par l’entreprise Voltalia. Et les bruits générés par leurs pales. La question des nuisances sonores avait pourtant été soulevée de longue date par les opposants au projet, qui ont multiplié en amont les recours juridiques contre ce projet. @franceinfo.

#Internet

► Philippe Dallier et Sébastien Bazaud, tous deux membres de l’association Touraine Data Network (TDN), travaillent à l’installation d’Internet. L’association se trouve justement être un fournisseur d’Internet. Elle utilise deux antennes en Indre-et-Loire, la première à La Ville-aux-Dames, l’autre quelques kilomètres plus loin, à Saint-Pierre-des-Corps. L’idée est de se servir du réseau radio pour faire passer Internet d’un endroit où le débit est intéressant. « J’aime bien l’idée du logiciel libre, de rendre Internet accessible à tout le monde de façon gratuite et sûre », explique Philippe Dallier. Tous les membres de l’association TDN participent de façon collaborative à la fabrication et à l’installation. « Même si on n’a pas de compétences informatiques à la base, les membres s’entraident et apprennent les uns des autres, donc on peut adhérer sans avoir aucun bagage en informatique », souligne Sébastien Bazaud. @franceinfo.

#Numérique

► L’inégalité dans l’usage et la pratique est souvent le corrolaire d’un territoire oublié par les opérateurs de téléphonie. Ainsi la communauté de communes du pays du Neubourg, avec l’aide du département de l’Eure, va donc investir 2 millions d’euros pour moderniser les réseaux et équiper le territoire en fibre optique. La fracture numérique est un défi à relever dans le monde rural pour ne pas léser les habitants qui y vivent. D’autant que la plupart des démarches administratives sont aujourd’hui dématérialisées, et que dans les petites communes la mairie n’est ouverte que quelques heures par semaine. Maîtriser l’outil informatique, c’est aussi lutter contre l’isolement. @franceinfo.

► Trois scénarios pour un numérique plus vert. Vivons-nous sans vouloir tout à fait se l’admettre une véritable marée noire numérique ? Cela ne fait désormais plus aucun doute. Mais quant à savoir qui va réussir à inverser la vapeur et imposer des modèles collectifs plus vertueux, la question reste entière. Voici trois scénarios pour un numérique plus vert : – Scénario 1 : Power to the people ? – Scénario 2 : Une dictature pour sauver le monde ? – Scénario 3 : Nouvelle monnaie, nouvelle ère ? @usbeketrica.

#Reconnaissance_Faciale

► comment les forces de police y ont-elles recours en Europe ? En Europe, le bénéfice que peut représenter la reconnaissance faciale pour assurer la sécurité d’un pays est une idée qui a fait son chemin. En témoignent les résultats d’une étude menée par l’ONG Algorithm Watch, publiée en décembre dernier. Selon l’organisation, au moins dix pays ont d’ores et déjà doté leurs forces de police de cet outil technologique. Et ce chiffre devrait augmenter dans les années à venir. Un constat qui a poussé l’Union européenne à se pencher sur la question, en présentant ce mercredi un « livre blanc » sur la reconnaissance faciale, comportant une série de pistes d’actions. Nul doute que certaines concerneront la sécurité, sujet qui divise autant qu’il inquiète en Europe. @LExpress

#IA

► Comment l’Europe veut gagner la bataille de l’intelligence artificielle. Ursula von der Leyen voulait proposer une loi sur l’intelligence artificielle (IA) dans les cent jours suivant son entrée en fonctions, le 1er décembre 2019. Compte tenu de la complexité de la matière, la présidente de l’exécutif européen a finalement revu ses ambitions à la baisse, en termes de calendrier du moins. Mercredi 19 février, c’est donc un Livre blanc sur l’intelligence artificielle et une stratégie sur les données que doit présenter la Commission européenne. Ces deux initiatives proposent un cadre dans lequel devra s’inscrire la législation à venir, laquelle est prévue au plus tôt pour la fin de l’année, après une période de consultations de tous les acteurs concernés, entreprises, syndicats, organisations non gouvernementales (ONG)… Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, il faut rappeler, comme le fait souvent Thierry Breton, le commissaire au marché intérieur, que ce sont les données, travaillées par des algorithmes pendant des mois, qui permettent l’intelligence artificielle. A lire l’éditorial : En confiant à des algorithmes complexes une multitude de décisions qui impacteront nos vies quotidiennes, l’IA est source de risque pour les individus. Ce travail de régulation que prévoit l’Union européenne est indispensable.  @lemondefr. A lire aussi : Intelligence artificielle : Guillaume Le Boucher estime que « l’Europe ne manque pas de talent » (@europe1) et Intelligence artificielle et nouvelles initiatives du secteur numérique : Un débat très attendu à la Commission européenne (@ActuIAFr)