10 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 10 février 2019

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Climat

► L’effrayante cartographie des futurs impacts du réchauffement en Europe montre que les canicules, submersions marines, feux de forêts et autres sécheresses vont s’étendre sur le continent européen et gagner en fréquence et en intensité. C’est ce que donne à voir le jeu de cartes interactives simulant les impacts du dérèglement climatique réalisé par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) et que dévoile, lundi 10 février, Le Monde sur son site Web. @franceinfo. Légende image : Un pompier à Peyrehorade (Landes) le 14 décembre 2019. Photo : Gaizka Iroz / Afp).

#Transport

► A Niort, le bus est gratuit depuis deux ans, mais le bilan est mitigé. C’est une promesse de campagne qui a été tenue. Comme l’avait annoncé Jérôme Baloge, élu maire en mars 2014 dès le premier tour, Niort est devenue en septembre 2017 la plus grosse agglomération à passer aux transports gratuits, le chef-lieu des Deux-Sèvres a depuis été détrôné par Dunkerque (Nord). Deux ans plus tard, la fréquentation de ces bus n’a pas pour autant explosée. Les chiffres oscillent entre + 20 % et + 30 %. La ville de Dunkerque affiche un spectaculaire + 85 % en moyenne sur la semaine. Dans un rapport d’information du Sénat, Charles-Eric Lemaignen, vice-président du Groupement des autorités responsables de transport (GART), souligne que « Niort, seule ville à avoir baissé l’offre en même temps qu’elle instaurait la gratuité, est de très loin la ville dans laquelle l’augmentation de la fréquentation du réseau de transport a été la plus faible. Le nombre d’usagers augmente toujours lors de la mise en place de la gratuité, mais s’il n’y a pas d’amélioration de l’offre, le taux de fréquentation rechute ensuite. » @lemondefr.

#Travail

► Ces entreprises qui passent au télétravail intégral. Des dirigeants ont fait le choix de ne pas louer de locaux. En laissant les salariés s’installer où ils le souhaitent, ils recrutent plus facilement. C’est ainsi que s’est créée en décembre 2009 BoondManager, société d’édition d’outils de gestion. Ses trente salariés sont en full remote, soit en télétravail intégral. Anthony Lambert dirige la société depuis Lille avec son frère basé à Brest, Au départ, ils n’avaient pas imaginé créer une entreprise avec un tel modèle d’organisation. Mais les deux frères en apprécient finalement les bénéfices : « Nous sommes particulièrement efficaces en étant chacun chez soi », témoigne Anthony Lambert. Des entreprises sans bureau comme BoondManager réduisent leurs coûts. Elles doivent néanmoins rembourser aux salariés les frais liés au télétravail et à la sujétion constituée par l’utilisation d’une partie de leur domicile pour leur activité professionnelle. @Le_Figaro. A lire aussi : Le télétravail peut vite tourner au cauchemar @slatefr.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Pour la première fois, YouTube révèle ses recettes publicitaires. À retenir cette semaine : – Quelle couverture journalistique pour des élections en période de perte de confiance ? ; – Les médias produisent moins de contenus mais gagnent en audience ; – Les formats immersifs, sont-ils l’avenir du journalisme ? ; – Allons-nous vraiment accepter la perte de notre vie privée ? ; – Donald Trump et ses alliés préparent ce qui pourrait être la plus vaste campagne de désinformation de l’histoire.

#IA

► « Le terme IA est tellement sexy qu’il fait prendre des calculs pour de l’intelligence ». Croire que l’intelligence artificielle ait quelque chose à voir avec l’intelligence humaine est une illusion, détaille l’informaticien Vincent Bérenger dans une tribune au « Monde ». C’est une éminente figure de l’intelligence artificielle (IA), Yann Le Cun, qui souligne que les prouesses de l’IA démontrent bien plus les limites intellectuelles humaines que l’intelligence de ses réalisations. Nous sommes de mauvais calculateurs, nous ne savons pas brasser de grandes quantités d’informations, notre mémoire n’est pas fiable. Sous cet angle, il est moins étonnant que des IA dopées aux gigahertz et aux téraoctets écrasent les experts humains dans des exercices que nous considérions, il y a peu, comme des sommets intellectuels. John McCarthy (1927-2011), un pionnier de l’IA, s’en serait agacé, « Dès que ça marche, on arrête de l’appeler IA » (« As soon as it works, no one calls it AI anymore », selon les propos rapportés par le polytechnicien Bertrand Meyer sur son blog. Lire la suite de la chronique sur le site @lemondefr.

► Spécialiste renommé de l’intelligence artificielle (IA), Yann Le Cun est professeur à l’université de New York et responsable de la recherche en IA chez Facebook. Il explique dans un entretien sur le site @lemondefr : « Il y a énormément d’applications positives dans la recherche d’information, la traduction, la compréhension de la langue naturelle, la reconnaissance de la parole, les agents virtuels intelligents du type Alexa. Les applications bénéfiques vont, de loin, l’emporter. Si certaines ont des effets négatifs, cela ne sera que temporaire. Toute nouvelle technologie crée des effets pervers qui sont ensuite corrigés. Actuellement, deux inquiétudes sont perceptibles en Europe. La première porte sur l’emploi et concerne les salariés qui se demandent comment un robot peut les remplacer dans leur travail ou rendre leurs compétences professionnelles obsolètes. La seconde se situe à l’opposé : si l’Europe ne fait rien, la Chine ou les Etats-Unis vont prendre le contrôle de l’économie, car ces pays sont plus avancés que nous sur l’IA. Face à ces questions, la réponse est à la fois politique et économique. » @lemondefr

► Intelligence artificielle : l’UE peaufine sa stratégie. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, est allée un peu vite en besogne. A peine installée dans son bureau du Berlaymont, à Bruxelles, l’ancienne ministre allemande annonçait son intention de lancer une initiative législative au sujet des implications humaines et éthiques de l’intelligence artificielle, dans les cent premiers jours de son mandat. Au sein de la Commission européenne, on se demandait quelle mouche avait piqué la présidente. « Von der Leyen a voulu aller très vite, cela a un peu surpris en interne, alors qu’il est nécessaire de prendre un peu de temps, de bien consulter », explique un fonctionnaire européen. La Commission a donc tempéré ses ardeurs. Le 19 février, Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur, présentera les grandes lignes de la stratégie européenne, dans un Livre blanc. Un prélude aux initiatives législatives. La Commission cherche un équilibre entre deux objectifs : soutenir l’innovation et le développement économique d’une technologie de pointe, grâce à des investissements et des règles communes, tout en rassurant les citoyens face aux risques d’une invasion des objets connectés, des algorithmes opaques et des ordinateurs apprenants. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.