03 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 3 février 2019

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#StreetArt

► Portugal : quand une « no-go zone » se transforme en musée à ciel ouvert. Une cité de la banlieue de Lisbonne (Portugal) était présentée comme une « no-go zone » où taxis et bus ne circulaient plus. « Pendant longtemps ici, tout était abandonné. Mais aujourd’hui, tout change pour le mieux », explique un passant. Pour réhabiliter le quartier, la mairie a organisé en 2014 un festival de street art avec des artistes venus du monde entier. Depuis, il a lieu chaque année, et la cité s’est transformée en galerie d’art à ciel ouvert. « Ces œuvres d’art dans notre quartier nous ont permis de nous projeter dans le monde. Les gens viennent ici, cherchent à nous connaître, à entendre nos histoires. Avant, personne ne nous voyait, ni ne s’intéressait à nous. Aujourd’hui, tout cela a changé », souligne Emanuela Kalemba, organisatrice d’une visite guidée de « Quinta do Mocho ». Chaque semaine, des groupes de touristes viennent admirer les 120 œuvres. Des fresques sur des thématiques variées comme la discrimination raciale, les droits des enfants, ou la justice. @franceinfo. (Crédit photo: AFP).

#Ville

► « Une ville durable est par définition est une ville qui est à la convergence des défis écologiques, des changements climatiques, le durable et de la biodiversité….Le durable n’est autre chose qu’une ville viable, d’une ville vivable, d’une ville équitable. Au XXIème siècle, nous avons internet partout, tout est connecté et nous voulons que cette connexion serve si à créer un lien social, à lutter contre le changement climatique. Nous ne voulons pas d’une ville massivement connectée pour les gens qui isolent les gens. On est hyper connecté technologiquement mais massivement, socialement déconnecté », explique Carlos Moreno, Scientifique franco-colombien et expert international de la Smart City humaine, lors d’une conférence-débat, le 29 janvier à Calvi (Corse). @corsenetinfos.

#Google_City

► Toronto doit-elle avoir peur du projet de smart city mené par Sidewalk Labs ? Sidewalk Labs, une filiale d’Alphabet, veut faire du quartier de Quayside à Toronto le début d’une smart city. Un projet contesté par une partie de la population, qui craint notamment que de nombreuses données personnelles ne soient collectées, sans aucun garde-fou. Les villes ont-elles les moyens de se protéger de l’implémentation non souhaitée de nouvelles technologies par des entreprises privées ? @LUsineDigitale

#Energie

► Médoc : avis défavorable pour le projet de parc éolien. Les opposants au projet sont ravis de cette décision du commissaire enquêteur même si cet avis, seul, ne conditionnera pas la décision de la préfecture. Il a toutefois donné cet avis défavorable pointant notamment le manque de concertation auprès du public mais aussi la sécurité incendie, dans un contexte forestier. José Bertin, Président collectif Vent Debout Médoc : « Les douze éoliennes sont prévues en deux alignements de six. et il y a des maisons qui sont à 700-800 mètres. Ce qui laisse le passage à peu près de 200 mètres pour les canadairs : ce qui est ridicule ! Donc la prévention incendie sera difficile… ». De son côté, le maire de Lesparre, Bernard Giraud, regrette que le Médoc ne puisse accueillir les premières éoliennes de l’ex-Aquitaine… @franceinfo.

#Municipales2020

► « Ici, les gens sont des zombies… » Bienvenue à La Grand-Combe, la ville au taux de chômage le plus élevé de France. Entre les conserves de maïs doux et les paquets de macaronis à petit prix, Louisa garde le sourire. Cette mère célibataire aux cheveux bruns passe le plus clair de son temps derrière la caisse de cette petite épicerie solidaire du Secours populaire, située dans le centre-ville de La Grand-Combe (Gard). Elle s’active bénévolement pour venir en aide aux plus démunis… dont elle fait aussi partie. Sans emploi depuis de longues années, Louisa vit au RSA avec sa fille et doit faire face aux dépenses courantes avec 150 euros par mois. « Je n’ai pas de voiture, je ne peux pas me déplacer et ici, il n’y a rien, pas d’emploi », égrène la quinquagénaire sans colère, mais d’un ton désabusé. Vidée des deux tiers de ses habitants en moins de cinquante ans, la commune de 5 000 âmes détient aujourd’hui un triste record : 40% de chômage, le plus haut taux pour une ville de plus de 1 000 habitants en France métropolitaine, selon les données de l’Insee. @franceinfo.

#Environnement

► Qu’est-ce qu’on fait pour la planète ? Trier, recycler, revaloriser, se mettre au bio, acheter local, cultiver son jardin. Aujourd’hui, nous sommes tous concernés. Bien sûr, l’État doit mener une politique permettant le changement, les entreprises doivent décarboner leurs modes de production mais pour accélérer cette action collective, nous devons tous nous y mettre. Et vous savez quoi ? La révolution verte a déjà commencé. Agir pour le respect de la planète à tous les niveaux devient une réalité partout autour de nous. Les étudiants de L’École Française de Journalisme de Bordeaux mettent en lumière les initiatives citoyennes et économiques en Nouvelle-Aquitaine. France 3 Nouvelle-Aquitaine, dans le cadre d’un partenariat pédagogique avec l’EFJ de Bordeaux, vous propose de découvrir le travail de ces futurs journalistes. Des étudiants qui n’ont pas ménagé leur énergie pour aller dénicher ces initiatives remarquables, avec même parfois, des réalisations très inattendues. Comme quoi, quand on veut moins de pétrole, en France, on a toujours des idées ! @franceinfo.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Le coronavirus affole les réseaux sociaux et le monde de la tech. À retenir cette semaine : – Coronavirus & censure en Chine : Alors que le coronavirus se propage, la désinformation se viralise encore plus vite et la colère inonde les réseaux sociaux chinois. Une colère qui peut coûter cher, avec un gouvernement chinois qui contrôle les 1,1 milliard d’utilisateurs de WeChat (y compris dans les groupes privés), traquant toute personne qui pourrait « « perturber l’ordre social ». Mais au fur et à mesure que la population se voit refuser la libre circulation de l’information, le gouvernement perd de sa crédibilité. C’est en effet, en partie, la censure chinoise qui a aidé à la diffusion du virus ; – Nous sommes désormais contrôlés à distance : « Les capitalistes de la surveillance contrôlent la science et les scientifiques, les secrets et la vérité. » ; – L’IA fera ce que l’on lui demandera de faire. C’est bien là le problème.

#Réseau

► Des réseaux LoRaWAN moins infaillibles qu’on le pense. La technologie LoRaWAN serait-elle moins infaillible que prévue ? Des experts en sécurité ont publié en début de semaine un rapport de sécurité alarmant à propos de cette nouvelle technologie en plein essor. Celle-ci serait, contre toute attente, vulnérable aux cyberattaques et aux erreurs de configuration, malgré tout les discours rassurants sur la sécurité améliorée du protocole, fondée sur l’utilisation de deux couches de chiffrement. Pour rappel, LoRaWAN (pour « Long Range Wide Area Network ») est une technologie radio qui fonctionne en plus du protocole propriétaire LoRa. Le protocole LoRa a été développé pour permettre aux entreprises de connecter à l’Internet des appareils à piles ou à faible consommation d’énergie via une connexion sans fil. LoRaWAN reprend le protocole LoRa et permet à des appareils répartis sur une vaste zone géographique de se connecter sans fil à Internet par des ondes radio. @zdnetfr.

#Société

► Hartmut Rosa : « Aujourd’hui, on est aliéné parce qu’on se sent à la fois libre et perdu ». Après la publication en 2018 de son foisonnant essai Résonance (éd. La Découverte), Hartmut Rosa nous enjoint de nouveau à réfléchir à notre rapport au monde. Dans Rendre le monde indisponible (éd. La Découverte), le philosophe et sociologue allemand questionne cette quête moderne consistant à chercher à contrôler le monde, à le plier à nos désirs. Cette quête qui nous vaut d’exploiter la nature, les individus, la beauté, et de voir le tout nous échapper. Nous avons pris le temps de creuser le sujet avec lui à l’occasion de son dernier passage à Paris. Il explique dans un entretien sur le site @usbeketrica: « Je pense que ce qui rend notre sort singulier, aujourd’hui, c’est que nous sommes perdus pour une nouvelle raison. Ça n’est pas à cause de la répression, ou d’une oppression, comme ça a pu être le cas par le passé. Aujourd’hui, on est aliéné parce qu’on se sent à la foi libre et perdu. C’est frappant quand on considère le degré de colère qui s’exprime ces temps-ci. Les gens estiment qu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils méritent (…) mais il me semble qu’on regarde dans la mauvaise direction. (…) La frustration vient précisément du fait qu’on réalise que maintenant, on a accès à des millions de choses, de films, de chansons, et que pour autant on n’obtient pas ce dont on a besoin. Parce que ce dont on a besoin, c’est ce que j’appelle la résonance, ce rapport au monde qui permet d’être touché, ému, transformé par lui, de faire l’expérience de la transcendance. »

#Numérique

► Près de Toulouse, les facteurs luttent contre la fracture numérique. Podcast, replay, achats ou impôts en lignes…Difficile pour certaines personnes de comprendre ce jargon informatique. Surtout lorsque l’on n’a pas accès aux outils du numérique. Les personnes âgées, parfois isolées sont les premières victimes de ce « tout numérique » imposé. La dématérialisation des démarches administratives est prévue pour fin 2022. L’idée de réaliser cette enquête est justement née de ce constat. Une véritable « course contre la montre » pour le président de la communauté d’agglomération du Sicoval, Jacques Oberti. Il souhaite par cette enquête, capter les besoins des personnes et déterminer les publics. Objectif : mettre en place très rapidement des ateliers de formation au numérique. On veut démystifier le numérique et accompagner les publics, voir même mobiliser des acteurs sur le terrain pour effectuer les démarches à la place des personnes en difficulté. Il faut les aider et aller vite pour éviter aussi qu’ils perdent leur droit. @franceinfo.