20 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 20 janvier 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Transport

► Des feux qui passent au rouge, quand les voitures roulent trop vite. Des lumières qui s’allument sur le trottoir d’en face, quand les piétons traversent. Des flèches qui s’éclairent sur le bitume de la chaussée, quand les automobilistes s’approchent des carrefours. A partir de l’été prochain, le boulevard circulaire de La Défense, qui enserre le quartier d’affaires, va devenir la route urbaine du futur, véritable préfiguration de la ville connectée. « L’idée est d’identifier, sur une période assez longue, le trafic routier sur le boulevard circulaire pour avoir une capacité de prédiction », explique Charles Chemama, directeur adjoint des mobilités au conseil départemental des Hauts-de-Seine. @le_Parisien. Légende image : Quelques tours du quartier d’affaire de la Défense (Hauts-de-Seine) par une après-midi de janvier. (Photo : padam92).

#Ville

► Le CES 2020, vitrine de la ville de demain. Avec plus de 4 500 exposants et 170 000 visiteurs, l’édition 2020 du CES a marqué les esprits. Des plus jeunes startups jusqu’aux plus grands groupes, les innovations présentées ont couvert toutes les thématiques avec toujours le même mot d’ordre : rendre le monde meilleur. Parmi les grandes tendances de cette édition 2020, la 5G, la smart city et la mobilité urbaine ont été au centre de toutes les discussions. Valérie Levkov, SVP Afrique et Moyen-Orient pour le groupe EDF note l’émergence de tendances fortes dans tous ces secteurs : « l’une d’entre elles est l’utilisation des données : on passe de l’ère où on allait chercher les données à l’ère où on développe des algorithmes pour offrir de nouveaux services, toujours plus orientés clients ». @pressecitron.

► La ville « essaye de passer du noir au vert », explique le maire de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais). Trente ans après la fermeture de la mine de charbon, cette commune de 7 000 habitants est devenue un laboratoire de la transition écologique. Ce changement est impulsé par le maire, Jean-François Caron, qui termine son troisième mandat. Même l’église est mise à contribution : son toit, recouvert de panneaux solaires, permet à la ville de revendre de l’électricité, et ramène « à peu près 5 000 euros par an dans le budget municipal », détaille l’édile. Les habitants sont incités à participer à la transition et ils ont pu prendre des parts dans la société chargée d’équiper en panneaux solaires tous les bâtiments municipaux. Dans le village, chaque logement social qui sort de terre doit respecter des normes écologiques. La transition écologique gagne également les agriculteurs. Sur quinze exploitations, cinq sont passées au bio.

#Désertification_Médicale

► Châtillon-Coligny (Loiret) est un parfait exemple de désert médical. Avec ses 1 900 habitants, il n’y a plus de médecins dans la commune. Le premier cabinet est à 20 kilomètres environ. Depuis quelques mois, le bourg a tenté d’attirer des médecins, mais rien n’y fait. Même quand elle propose un logement à disposition. La seule solution ? Un cabinet de télémédecine. En un an, il y a déjà eu 1 000 consultations. Isabelle Palson, infirmière, réalise les opérations à l’aide d’un médecin : « Tout est connecté, et du coup, je suis ‘les mains du médecin’ (…) il y a certaines limites, notamment quand il faut faire des examens approfondis ». Ainsi, les gens se sentent abandonnés. Pour toute la région Centre-Val-de-Loire, il n’y a que 66 médecins pour 100 000 habitants. La France a perdu 6 500 médecins en huit ans. @franceinfo.

► Sarthe : le désert médical s’accentue chez les généralistes et à l’hôpital public. C’est le premier employeur de l’agglomération mancelle et de la Sarthe toute entière, le centre hospitalier du Mans et ses différents satellites comptabilisent 4 500 salariés. Pourtant, tous les établissements de santé de la Sarthe sont en pénurie de médecins, dans pratiquement tous les services. L’hôpital du Bailleul a péniblement réussi à maintenir son propre service des urgences. , malgré une menace d’interruption pendant les fêtes de fin d’année, mais n’a pas pu maintenir son Service mobile d’urgence et de réanimation. L’antenne Smur de La Ferté-Bernard, accordée par l’Agence régionale de santé en juin 2019, n’a toujours pas pu voir le jour, faute de praticiens. Côté médecine générale, pas de bonnes nouvelles non plus : 40 000 Sarthois(es) sont aujourd’hui sans médecin référent. Une situation encore plus préocuppante quand on sait que 30% des médecins encore en activité en ville prendront leur retraite d’ici deux ans. @fanceinfo.

► Un grenelle de la santé prévu dans le Loir-et-Cher pour 2020. En 30 ans, le Loir-et-Cher a perdu 25% de ses médecins généralistes. Alors que les communes les plus rurales du département peinent à attirer les médecins, le président du Conseil départemental, Nicolas Perruchot promet un grenelle de la santé cette année. Ce grenelle n’est pas la première action mise en place dans le Loir-et-Cher pour lutter contre la désertification médicale. En juin dernier, le premier espace de télémédecine de la région bénéficiant aux résidents de l’EPHAD ainsi qu’à ceux de la maison de santé pluridisciplinaire de Chateauvieux a été ouvert. Une solution de plus pour limiter les délais d’attente chez les praticiens. @franceinfo.

► Faut-il salarier les médecins pour lutter contre les déserts médicaux ? A l’instar de la mairie de Tulle, qui vient d’ouvrir le premier centre de santé municipal du Limousin, avec trois médecins salariés par la commune, ces structures publiques séduisent de plus en plus de collectivités locales, pour pallier le déficit de médecins dans certaines zones sous dotées. Le conseil départemental de la Corrèze a créé en septembre 2019 son propre centre de santé départemental, avec deux antennes à Egletons et Neuvic. Il embauche pour l’instant quatre médecins, qui répartissent leur temps de travail sur les deux structures, mais l’objectif est de tourner à une petite dizaine de professionnels d’ici fin 2020, avec d’autres antennes. A lire aussi : Dans les Côtes-d’Armor, la commune de La Chèze a dû se résoudre à recruter des médecins salariés par la municipalité. @franceinfo.

#Santé

► Les entreprises innovantes à Limoges. La coupole d’Ester technopole à Limoges abrite des entreprises innovantes dans le secteur de la santé. Des molécules pénétrant dans la peau de manière virtuelle, c’est l’idée d’Insilibio. L’entreprise créée des simulations informatiques pouvant prédire l’action d’un médicament sans avoir recours à des expériences longues et coûteuses. L’idée a germé dans les laboratoires de l’Université de Limoges. Quinze ans de travail et une technique qui aujourd’hui intéresse l’industrie pharmaceutique, mais aussi des domaines comme la cosmétique ou l’agroalimentaire. @franceinfo.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Netflix accélère en France. À retenir cette semaine : – La Commission Européenne envisage d’interdire la reconnaissance faciale (livre blanc) ; – Facebook a contribué à décimer l’industrie des médias, mais souhaite que les journalistes fassent leur travail ; – Ce qu’il faut savoir en 2020 sur la 5G ; – Le deek fake s’industrialise et se commercialise ; – Blockchain : où sont passés les 340 millions de l’Union européenne ?

#Territoire

► Cent millions d’euros pour un parc hôtelier « high tech » dans l’Aisne. Reconvertir une ancienne exploitation industrielle en village touristique hyperconnecté. C’est le projet que viennent de présenter Philippe Nguyen, le fondateur de la Compagnie européenne de gestion et de participations (CEGP), un holding d’investissement luxembourgeois, et l’architecte axonais Eric Pacé. Leur plan ? Reconvertir l’ancienne carrière de silice de Latilly, à une trentaine de kilomètres au sud de Soissons (Aisne), en un pôle hôtelier ultramoderne, à mi-chemin entre le Futuroscope et les Center Parcs. « Notre projet, à la pointe de toutes les technologies énergétiques, sera une première en milieu rural au niveau européen », annonce Philippe Nguyen. @LesEchos.

#Reconnaissance_Faciale

► Les appels à ralentir se multiplient. Il est urgent d’attendre concernant le déploiement de la reconnaissance faciale. C’est en substance le dessein de la Commission européenne, qui a pour projet d’interdire pendant les cinq années à venir l’utilisation de cette technologie d’intelligence artificielle (IA) dans l’espace public, croit savoir l’agence Reuters.Une durée que Bruxelles juge nécessaire pour se donner le temps de mettre au point des garde-fous efficaces pour juguler les externalités négatives et les effets néfastes pouvant potentiellement être engendrés par la reconnaissance faciale – tout particulièrement en ce qui concerne la vie privée et les données personnelles des citoyens européens. La commissaire chargée du Numérique, Margrethe Vestager, devrait présenter ses propositions le mois prochain. @LesEchos.