26 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 26 décembre 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Habitat

x► Architecture : « Habiter, c’est toujours cohabiter ». Campements de migrants sur les trottoirs des métropoles, flambée immobilière, désertification des campagnes, urgence écologique… Plus que jamais, la question du chez-soi agite nos sociétés. Figure de cette nouvelle génération d’intellectuels soucieux d’articuler leur réflexion à une pratique de terrain, Philippe Simay en a fait son objet d’études et d’action. Pendant cinq ans, ce maître de conférences en philosophie à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville a parcouru le monde pour explorer les différentes formes d’habitats, et comprendre ce que signifie « habiter ». De ces immersions est née Habiter le monde, une série de documentaires pour Arte, et un beau livre éponyme, largement illustré. Des cabanes dans les arbres de Papouasie-Nouvelle-Guinée aux micromaisons de Tokyo, en passant par le village en bambou des Adi en Inde ou le Bosco Verticale à Milan, il nous offre une déambulation méditative pour s’ouvrir aux mille et une façons humaines d’être et de faire ensemble avec l’espace. « Habiter », rappelle le philosophe, c’est avoir des « habitudes ». Des habitudes que nous pouvons changer pour nous montrer plus respectueux des autres, de la planète, et reprendre ainsi contact avec l’épaisseur du monde. Lire la suite de l’article sur le site @Lexpress.

#Transport

► Le vélo est-il l’avenir de la grève ? Depuis le début de la grève, comment s’est-on adapté pour se déplacer dans les grandes villes françaises ? Ces nouvelles pratiques sont-elles amenées à durer au-delà des grèves ? Sur France Culturue, Hervé Gardette reçoit Adrien Lelièvre, journaliste aux Echos, spécialiste de la micro-mobilité (vélo, trottinette) et des transports. Que sont, tout d’abord, les micro mobilités ? « « Les micro mobilités représentent toute une catégorie de véhicules, du vélo à la trottinette en passant par les gyroroues les gyropodes. Lorsque l’on regarde les grandes artères parisiennes, on remarque tout un ensemble de véhicules que l’on ne voyait pas encore il y a quelques années. » @franceculture.

► La loi mobilités entre en application : que contient-elle ? Les 189 articles qui la composent pourront désormais être appliqués. La loi d’orientation des mobilités (LOM) a été promulguée mardi et publiée ce jeudi au Journal officiel, ce qui ouvre la voie à l’application de ce texte touffu visant à améliorer les déplacements des Français tout en intégrant l’enjeu environnemental. La loi avait franchi la ligne d’arrivée au Parlement le 19 novembre lors d’un ultime vote à l’Assemblée nationale. Une enveloppe de 13,7 milliards d’euros est affectée sur la période 2019-2023 au développement des infrastructures, particulièrement pour les « déplacements du quotidien » : priorité est donnée à l’entretien des réseaux existants. @LExpress.

#Travail

► Meudon : les mamans ont leur espace de coworking. C’était une demande émanant de nombreuses femmes, entrepreneuses, free-lance ou salariées, qui travaillent à la maison : avoir un espace de travail près de chez soi et une solution pour garder les enfants. Un an après avoir fait part à la mairie de cette préoccupation, le réseau Elles@Meudon, composé d’une centaine de membres, a obtenu gain de cause sous la forme d’un « mum working ». « C’est d’abord un coworking, nuance le maire (UDI), Denis Larghero. C’est intéressant pour les femmes, mères, qui ne veulent pas aller dans un espace de coworking à Paris. Elles sont doublement gagnantes : sur le temps de transport et sur la garde d’enfants ». @le_Parisien.

#Agriculture

► En Centre-Val de Loire les zones de non traitement aux pesticides facteurs de tensions entre agriculteurs et écologistes. « On sacrifie l’agriculture française. Cette décision est une forme de mépris. Elle sous-entend que les agriculteurs sont des empoisonneurs. » Alexandre Nioche, vice-président de la chambre d’agriculture du Loiret et membre de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), ne mâche pas ses mots. La décision du gouvernement Philippe de mettre en place des zones de non traitement de plusieurs mètres entre cultures et habitations, annoncée vendredi 20 décembre, lui reste en travers de la gorge. En germe depuis 2016, cette mesure s’appuie sur une consultation publique et désormais sur un avis de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, émis le 14 juin 2019. Plusieurs de ses recommandations ont été reprises par le gouvernement. @franceinfo.

#Société

► Entre citadins et ruraux, une année 2019 d’amour et de haine. Au cours de ces douze derniers mois, les sujets qui fâchent entre citadins et ruraux se sont multipliés. Les premiers reprochant aux seconds de ne pas respecter l’environnement et de favoriser une agriculture intensive jugée mauvaise, les seconds se sentant stigmatisés comme empoisonneurs ou comme destructeurs de la planète. Ces derniers ont vécu d’autant plus mal ces attaques qu’ils peinent à gagner leur vie et qu’ils se sentent ultra-minoritaires (3% des actifs) dans un pays en voie de tertiarisation rapide. Mais c’est surtout le glyphosate qui est devenu source de conflit entre néoruraux et paysans historiques. Lire l’article sur le site @LExpress

#Robotique

 Les robots n’apprennent plus seulement des gestes, ils les expliquent. Des chercheurs américains espèrent établir une relation de confiance entre l’homme et la machine en rendant celle-ci plus transparente sur ses actions. Comment avoir confiance dans les machines si on ne comprend pas comment elles prennent des décisions ? Les scientifiques prennent la question très au sérieux. Demain, nous compterons de plus en plus sur l’intelligence artificielle pour nous transporter, faire la guerre ou établir un diagnostic médical. Or les réseaux de neurones qui servent à développer ces technologies s’apparentent souvent à des boîtes noires : on sait ce qui y entre (des données), on sait ce qui en sort (une décision, du texte, une vidéo…) mais entre les deux ? Mystère. Impossible de savoir quel chemin précis prend une IA pour aboutir à sa conclusion. Car même pour répondre à une question simple – exemple : l’animal sur cette image est-il un chat ? – les réseaux neuronaux sont disproportionnés, et donc extrêmement complexes. Lire la suite de l’article sur le site @LExpress.

#Algorithmes

► « Voulons-nous d’individus passifs ou, au contraire, d’utilisateurs acteurs de la façon dont ils consomment du contenu ? ». Les algorithmes sont partout. Du matin au soir, ces « séries d’instructions » qui sont à la base de l’intelligence artificielle optimisent les trajets, orientent les parcours scolaires et professionnels, favorisent les rencontres amoureuses, recommandent livres, films et chansons. Par le truchement de ces algorithmes, les plates-formes – Amazon, Facebook, Netflix et Spotify en tête – participent à la composition de nos goûts, de nos idées. Chaque clic est un indice, chaque seconde passée sur une page un signal. Leur somme vient alimenter des modèles de plus en plus complexes visant à personnaliser le contenu que l’on consomme. Pour le meilleur – Spotify aurait pour effet d’élargir l’horizon musical de celles et ceux qui l’utilisent – et parfois pour le pire – les « bulles de filtres » et leurs conséquences. Lire la suite de la tribune sur le site @lemondefr.

#Reconnaissance_Faciale

► Le gouvernement envisage une expérimentation de la reconnaissance faciale dans des lieux publics. Cédric O souhaite un « débat apaisé » sur le sujet, mais son annonce a déjà suscité des remous à la veille de Noël. Dans un entretien au Parisien, mardi 24 décembre, le secrétaire d’Etat au Numérique a exprimé le souhait de lancer une expérimentation de la reconnaissance faciale en temps réel sur des images de vidéosurveillance. Cette phase devrait durer de six mois à un an, « sous la supervision de la société civile et de chercheurs », précise le membre du gouvernement. Le règlement général sur la protection des données (RGPD) interdit « l’utilisation de la reconnaissance faciale sans le consentement des personnes qui y sont soumises » et seuls les individus qui auront donné leur accord seront donc identifiés durant ce laps de temps, précisent Les Echos. Mais pour l’heure, il est encore difficile d’obtenir davantage de détails sur ce test. @franceinfo.

►  Revue de liens : – Cédric O n’est «pas certain» qu’Alicem soit un jour déployée @le_Parisien ; – Le gouvernement souhaite faire une expérimentation dans la vidéosurveillance (@LesEchos) ; – Les systèmes de reconnaissance faciale sont racistes (@iatranshumanism) ; – Le gouvernement veut expérimenter la reconnaissance faciale sur les images de vidéosurveillance (@LUsineDigitale)