La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.
#Ville
► Nouvelles villes, meilleur monde ? Plus propres, plus « vertes », exclusives, connectées, intelligentes, futuristes, efficaces et souvent en totale rupture avec les conditions socio-économiques de la majorité de la population des pays en développement où elles naissent. Le phénomène des villes nouvelles est en explosion à l’échelle de la planète. Sarah Moser, professeure au Département de géographie à l’Université McGill, est à la tête du New Cities Lab, qui se consacre à l’étude et à la documentation de l’explosion aux quatre coins du globe des villes nouvelles conçues pour les plus fortunés. Ces jours-ci, cette géographe donne un cours sur les villes modernes, le premier en son genre au monde. Lors d’un séjour de recherche en Malaisie il y a une douzaine d’années, Sarah Moser a eu vent de l’existence de Putrajaya, l’immaculée capitale administrative de ce pays d’Asie du Sud-Est. « Je croyais que les villes nouvelles étaient un phénomène des années 1960. À l’époque, j’avais répertorié 20 villes nouvelles alors qu’aujourd’hui, j’en compte plus de 200. Ce sont les Brasília de notre ère », nous explique-t-elle, dans son bureau aux murs tapissés de photos et de cartes de districts urbains créés pour les aspirations des fortunés membres du club des 1 %. @LeDevoir. A lire aussi : « On bâtit l’avenir sur des tables rases quand l’urgence écologique et sociale commande un urbanisme de la réparation » @lemondefr. Légende image : Des montgolfières flottant au-dessus de Putrajaya, la nouvelle capitale administrative de Malaisie. Photo : Mohd Rasfan Agence France-Presse.
► De la ville intelligente à la ville capturée. Dès l’origine, le projet de ville intelligente a été défini de manière ambiguë : « il promet d’habiliter la planification urbaine en faisant de la ville un centre de données en temps réel sur tous les aspects de son fonctionnement et d’optimiser l’infrastructure urbaine via des capteurs reliés dans un réseau centralisé ». Son enjeu est profondément économique : il vise avant tout à produire une efficacité nouvelle, pour un coût moindre ; il vise à introduire « l’esprit d’entreprise à l’hôtel de ville » explique Jathan Sadowski doctorant à l’école d’architecture et de design de l’université de Sydney dans RealLife mag). Lire la suite de l’article sur le site @internetactu
#Travail
► Grève contre la réforme des retraites : on vous explique pourquoi le télétravail peine à se généraliser en France. Avec la grève des transports débutée le 5 décembre, la question du télétravail revient sur le devant de la scène. Encouragée par les responsables politiques comme alternative aux déplacements, cette pratique commence à se développer au regard de ses avantages. Un jour télétravaillé pour 28,8 millions d’actifs en France représenterait en moyenne 1h10 de transport évité par personne, soit 4,4 millions d’emplois à temps plein et 4 milliards de litres de carburant économisés, selon un rapport de la mission Coworking : territoires, travail, numérique. Alors pour quelles raisons le télétravail n’est-il pas encore généralisé en France ? @franceinfo.
#Agriculture
► Dans l’Allier, on teste des robots pour le désherbage en plein champ. Pour cela on fait appel à l’intelligence artificielle pour identifier et trier les plans, un long apprentissage qui mêle reconnaissance visuelle et informatique. A terme, il s’agira de proposer des solutions pour diminuer l’usage des produits chimiques comme le glyphosate, le plan Ecophyto II prévoyant la diminution de 50% des produits phytopharmaceutiques d’ici 2050. @franceinfo.
#AlertePollution
► « Aujourd’hui, des zones Natura 2000 sont en panne » : pourquoi des dizaines de sites, pourtant protégés, n’échappent pas à la pollution. « Vous entrez dans un site protégé Natura 2000 ! » Lors d’une balade en forêt ou au bord d’une rivière, vous avez peut-être déjà remarqué ce type de panneaux, indiquant une zone classée. Mis en place en 1992, « il s’agit du plus vaste réseau de sites protégés au monde », se félicite le ministère de la Transition écologique et solidaire. Une fierté qui n’est pas partagée par tous. Décharges sauvages, pesticides, écoulements polluants… Sur notre plateforme #AlertePollution, près d’une trentaine de riverains ont signalé plusieurs sites Natura 2000 délaissés ou pollués, partout dans l’hexagone. @franceinfo.
#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.
► La désinformation, nouvel outil de la classe politique britannique. À retenir cette semaine : – France Medias Monde redoute d’être marginalisé au sein de la future holding de l’audiovisuel public ; – Régulation des plateformes : le CSA s’entoure d’un comité d’experts sur la désinformation en ligne ; – Ce moteur de recherche utilise ses profits pour planter des arbres ; – Yubo, le réseau social français au succès croissant ; – La 5G et la lutte contre le dérèglement climatique sont-elles compatibles ? ; – Pourquoi les moins de 30 ans se méfient du téléphone (pour téléphoner).
#Algorithmie
► Aurélie Jean à @franceinter. La « numéricienne » est l’invitée de Patricia Martin pour son livre « De l’autre côté de la machine » paru aux éditions de l’Observatoire. @franceinter.
► La seconde vague de la responsabilité algorithmique. Durant la décennie qui vient de se passer, la question de la responsabilité algorithmique est devenue une préoccupation importante pour les spécialistes des sciences sociales, les informaticiens, les journalistes comme les juristes. Les chercheurs et militants n’ont cessé de nous montrer les biais algorithmiques et les manipulations que les outils de décision automatisée permettaient. Les régulateurs ont commencé à réagir et à prôner la loyauté, la transparence, l’équité, la non-discrimination… Ce lent et long travail d’élaboration des politiques pour s’assurer de la responsabilité des systèmes techniques ne fait que commencer, assure le professeur de droit américain Frank Pasquale dans un billet de blog. Les enjeux de transparence et d’audit des algorithmes s’engagent à petits pas. Cette responsabilisation sera longue à se mettre en place, à trouver ses modalités, mais elle avance, assure le juriste. Lire la suite de l’article sur le site @internetactu
#Information
► « Avec les deepfakes, n’importe qui peut devenir un démon de la manipulation ». En avril 2018, une enfant de huit ans est violée puis tuée dans le village de Rasana, en Inde. La journaliste d’investigation Rana Ayyub, qui couvre l’affaire, est alors victime d’une intense campagne de cyber-harcèlement. Alors qu’elle boit un café avec un ami, elle reçoit un message contenant le lien d’un contenu pornographique. « Sur la vidéo, c’était mon visage, raconte-t-elle sur le Huffington Post. J’étais choquée mais j’étais sûre que ce n’était pas moi : j’ai les cheveux bouclés, pas raides. Puis j’ai commencé à vomir… » La vidéo visionnée ce jour-là par Rana Ayyub est ce que l’on nomme un deepfake : une fausse vidéo créée à l’aide de photos d’un visage que l’on transpose sur le corps de quelqu’un d’autre. Cette technologie, basée sur le deep learning (apprentissage profond), permet également d’imiter une voix pour lui faire tenir un discours qui n’a, en réalité, jamais été prononcé tel quel. Lire la suite de l’article sur le site @usbeketrica.
#Cahier_de_Tendances
► « Le numérique » n’est pas un tuyau, un simple nouveau canal de diffusion, ou une vulgaire technologie, c’est une insurrection qui, en se passant des médiations, change notre rapport au monde et dessine une nouvelle civilisation. Sans doute fallait-il un écrivain pour le démontrer. Car c’est la thèse convaincante du romancier, musicologue et homme de théâtre italien Alessandro Baricco si bien exprimée dans son dernier livre « The Game » paru cet automne chez Gallimard. Meta media en fait faisons une synthèse pour ouvrir son nouveau Cahier de Tendances Méta-media, Automne-Hiver, « À la recherche des humanités numériques – Chroniques d’une insurrection » @metamedia.