19 Sep

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 19 septembre 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Energie

Mettre des panneaux solaires sur les toits des bâtiments publics : la démarche séduit de plus en plus de communes dans le Puy-de-Dôme. À Volvic, par exemple, une salle des fêtes et trois écoles ont déjà été équipées. « Ce n’est pas pour rien qu’on a commencé à en mettre sur les écoles. On a commencé à en parler avec les enfants. Quand les parents viennent chercher leurs enfants à l’école, ils voient ces panneaux et c’est une prise de conscience », explique Mohand Hamoumou, maire de Volvic. La démarche ne rapporte pas d’argent à la commune, mais à la société coopérative d’intérêt collectif Combrailles durables. La commune prête seulement ses toits. Depuis 10 ans, la société coopérative a installé 22 centrales photovoltaïques sur sept communes. Légende image : Produire de l’énergie verte et s’engager pour la transition énergétique : les collectivités du Puy-de-Dôme sont de plus en plus nombreuses à s’investir dans cette démarche. Et les habitants sont partis prenantes dans cette transition verte. Crédits photo : Jean-Pierre Muller / Afp.

#IA

Intelligence artificielle : Bruxelles à l’heure des choix. Le dossier l’attendra en haut de la pile sur son bureau à sa prise de fonction, début novembre. La lettre de mission de Margrethe Vestager l’invite, durant ses « 100 premiers jours », à bâtir, avec la commissaire à l’Industrie Sylvie Goulard, « une approche européenne de l’intelligence artificielle, incluant ses implications humaines et éthiques ». En parallèle, elle devra développer l’utilisation et le partage des données non personnelles, précieux pétrole numérique. Ce sont là deux priorités complémentaires définies par la future présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dès son élection. @LesEchos.

#Surveillance

Surveillance, données… Des parents d’élèves et des associations s’unissent contre les villes intelligentes. Quatre associations françaises refusent que Big Brother devienne réalité. Lundi 16 septembre, dans un communiqué commun, la Ligue des droits de l’Homme, la Quadrature du Net, la CGT-Educ et la Fédération des conseils de parents d’élèves ont lancé un appel pour rejoindre la campagne «Technopolice». L’objectif est de lutter collectivement contre les systèmes de reconnaissance faciale et de récolte de données numériques, testés dans différentes villes de France comme Nice ou Marseille. Les membres fondateurs estiment que ces expérimentations sont à l’origine d’une « mise sous surveillance de l’espace urbain ». De telles technologies sont déployées pour renforcer la sécurité d’une ville ou d’un quartier. Elles permettent de repérer une personne recherchée ou un comportement anormal dans une foule. @FigaroTech.

#Données_Personnelles

Un think tank préconise de leur donner un prix. Le « capitalisme de surveillance » peut-il être contré avec les armes du marché ? Génération Libre en est convaincu. Un an après un premier rapport clamant que les citoyens devaient pouvoir vendre leurs données personnelles, le think tank libéral remet le couvert. Dans son nouvel opus, intitulé « Aux data, citoyens ! », il se fait à nouveau le chantre d’une « patrimonialité des données personnelles » et explique qu’il faut offrir urgemment le choix aux internautes : s’ils ne veulent pas payer avec leurs données privées, ils doivent pouvoir payer… en monnaie sonnante et trébuchante. Avec un tel bouleversement de la relation contractuelle entre les plates-formes Internet et leurs utilisateurs, le groupe de réflexion espère atteindre deux objectifs : redonner de la valeur à la vie privée et réintroduire de la concurrence dans l’univers oligopolistique des Gafa et consorts. @LesEchos

#Economie

« La tenue régulière d’élections ne suffira pas à empêcher les géants du numérique de faire de notre réalité un cauchemar moderniste », prévient l’économiste Daron Acemoglu dans sa chronique. Appliquer la science aux questions sociales a porté ses fruits par le passé. Des innovations médicales et techniques ont déjà rendu notre existence plus confortable et plus longue. Mais l’histoire abonde également en catastrophes provoquées par la puissance de la science et sa volonté zélée d’améliorer la condition humaine. Les tentatives d’augmenter les rendements agricoles via l’optimisation scientifique ou technique, dans le cadre de la collectivisation menée en URSS, ont, par exemple, spectaculairement mal tourné. De même, les projets de refonte des villes dans le cadre de l’aménagement urbain ont parfois conduit à leur quasi-destruction. Le politologue et anthropologue James Scott qualifie de « haut modernisme » ces efforts de transformation de l’existence au moyen de la science. Lire la suite de la chronique sur le site @lemondefr

#MediaSocial

Modération des contenus : la « cour suprême » de Facebook sera en place début 2020. Le projet de cour d’appel des contenus sur Facebook avance : cet ovni juridique, que le fondateur Mark Zuckerberg a comparé à une « cour suprême », chargée de trancher les différends liés aux retraits de publications sur le réseau social, verra ses premiers membres nommés « fin 2019 » et rendra ses premières décisions « au premier semestre 2020 », a annoncé mardi 17 septembre l’entreprise. Constamment accusé de censure ou de laxisme, Facebook a lancé l’idée en novembre 2018, avant de mener de nombreuses consultations. L’entreprise précise aujourd’hui les contours de cette institution nouvelle, qui suscite de nombreuses questions et objections. (@lemondefr).

#Web

Pourquoi les informations satiriques sont parfois prises au sérieux. Billet originellement publié en anglais sur The Conversation. En juillet 2019, le site américain de fact-checking Snopes s’intéressait à un reportage de The Babylon Bee, un site d’information satirique conservateur populaire aux États-Unis. L’éditorialiste David French du National Review, un journal conservateur, critiquait Snopes pour avoir démystifié une information qui selon lui était une « satire évidente ». Quelques jours plus tard, Fox News consacrait un reportage au PDG de Babylon Bee. Mais est-ce que tout le monde est à même de reconnaître la satire aussi facilement que David French ? Nos chercheurs en communication ont étudié pendant des années la désinformation, la satire et les réseaux sociaux. Au cours des derniers mois, nous avons interrogé des Américains sur des dizaines de sujets politiques. Nous avons identifié des dizaines d’informations – réelles et fausses – partagées massivement sur les réseaux sociaux. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#Comportement

Comment votre smartphone est devenu un « parasite aux pouvoirs divins ». Pour Eben Moglen, professeur à l’Université de Colombia, l’environnement numérique qui nous entoure ne sert plus qu’à deux choses : enregistrer notre comportement et générer de nouveaux comportements. Il explique sur le site @LADN_EU : « Non seulement notre cerveau voit son temps d’attention se réduire à cause de l’environnement numérique dans lequel nous baignons, mais notre esprit, notre monde intérieur est aussi en train de subir une menace radicale de la part d’un système construit par des comportementalistes. (…) La manière dont le système numérique métabolise notre comportement ressemble au virus de la rage. Ce dernier modifie le cerveau de son hôte pour le rendre agressif et le faire mordre. »

#RevueDeLiens

► – E-sport : un nouveau terrain de jeu d’action publique pour des villes qui jouent « tactique » ( @Demain_la_Ville) ; – French Tech: ambition et humilité ne sont pas contradictoires… Par Jean-David Chamboredon, CEO de ISAI & co-president de France Digitale (@franceweb) ; – Comment faire grève à l’ère des plateformes ? (@15marches) ; – Le Top 5 des régions françaises les plus productrices d’énergie solaire. En France, c’est la région Auvergne-Rhône-Alpes qui arrive en tête de la production d’énergies renouvelables, avec 26 % contre 16 % dans le Grand Est. Et en matière de production d’énergie solaire, les disparités sont également très fortes sur le territoire. Tour d’horizon des cinq régions françaises les plus productrices d’énergie solaire (@latribune) ; – Quand on utilise une télévision connectée, nos données vont aussi chez Netflix et Google. Plusieurs études rapportent que des écrans intelligents ainsi que des boîtiers pour regarder des séries suivent nos habitudes et envoient des données personnelles à de grosses entreprises, dont Netflix. (@FigaroTech) ; – Artifexio, le Shazam de l’art contemporain. Une simple photo permet à l’application de reconnaître une oeuvre et son créateur. Elle joue aussi les places de marché pour les artistes (@LExpress) ; – Financement de la tech : des engagements trop tardifs ? (@frenchweb).