09 Août

Régions.news #389 – Edition du vendredi 9 août 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Un monastère (Bumthang) au Bhoutan. Photo de Sylvain Bouzat / Getty. Le Bhoutan, Petit Etat de 750 000 habitants dans l’Himalaya, coincé entre la Chine et l’Inde est, avec le Surinam, un des  rares pays avec un taux de carbone négatif. La forêt très dense absorbe plus de carbone que les habitants n’en émettent… Mais, cela pourrait ne pas durer. Depuis une vingtaine d’années, le nombre de voitures et de camions explose. Conséquences : le Bhoutan doit importer de l’essence, lui qui était producteur d’électricité grâce à ses barrages et les embouteillages se multiplient en particulier dans la capitale Thimphu. Les autorités ont décidé de développer le réseau de bus et favoriser les voitures hybrides ou véhicules électriques.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Val-de-Marne : le téléphérique est validé par la commission d’enquête publique. Le premier téléphérique urbain de la région parisienne, reliant Villeneuve-Saint-Georges à Créteil, devrait donc voir le jour à l’horizon 2024-2026, malgré des réserves émises. En effet, la commission demande que le projet comporte un dispositif occultant la vision vers le bas. Cette réserve répond à la crainte des habitants de subir le regard des passagers. Plus de 10.000 personnes par jour seraient susceptibles d’emprunter ce mode de transport.

► « Le textile arrive à un tournant : l’urgence écologique ! Et les Hauts-de-France ont tous les ingrédients pour fabriquer la mode du futur, circulaire, écoresponsable ! », s’enthousiasme Annick Jehanne responsable de l’association « Plateau fertile » À Roubaix (Nord), son association fédère industriels et start-ups pour « réinventer » un secteur meurtri et assurer sa survie. Sur 300 m² d’une ancienne usine roubaisienne, ce lieu ouvert en 2018 « permet à 120 entrepreneurs, enseignes de la distribution et de l’habillement, de réfléchir ensemble, partager outils et compétences, fabriquer de petites séries de produits » éco-conçus, recyclés et « inventer de nouveaux ‘business-models’ où rien ne se jette », explique Annick Jehanne, cofondatrice de l’association pilote Nordcréa. Deuxième industrie la plus polluante au monde, la mode « doit aujourd’hui changer ou mourir », ajoute-t-elle

► En Seine-et-Marne, entrepreneurs et agriculteurs sont en train de développer un bioplastique sans pétrole. Un plastique créé à partir de miscanthus. Cette plante n’a besoin d’être ensemencée une seule fois pour les 20 ou 25 ans à venir. Ainsi l’idée est née dans un hangar de la Brosse-Montceau en Seine-et-Marne. Le procédé consiste à tout réduire en miettes pour obtenir une résine après des heures de macération. De quoi fabriquer un plastique garanti sans hydrocarbure, un plastique 100% végétal. « On sait faire des contenants à partir de cette matière-là, on sait peut-être faire des sacs plastique, aussi sur du filaire », explique Xavier Venard de la société Polybiom. Gobelets, tissus, nappes, revêtements de sol et même matériaux isolants. Le procédé vient d’être breveté et pourrait intéresser nombre de secteurs industriels. « On peut imaginer de l’alimentaire comme tout ce qui est emballage de restauration rapide », pense Olivier Suty, directeur de l’entreprise MSL.

Légende image. « La voiture sur le lampadaire », œuvre de l’artiste Benedetto Bufalino est exposée lors de l’exposition « Les Extatiques » sur l’esplanade du quartier de La Défense. « Les véhicules mécaniques (…) sont devenus à la fois une gêne pour la circulation et l’occasion de dangers permanents. Ils ont, de plus, introduit dans la vie citadine de nombreux facteurs nuisibles à la santé. » Depuis ce constat formulé par le célèbre architecte Le Corbusier en 1933, la critique de l’invasion des villes par la voiture n’a jamais cessé surtout dans ce contexte de préoccupations environnementales n’a rien arrangé. Au point que, depuis 40 ans, toutes les villes ont adopté des mesures pour exclure ou limiter la voiture en ville. Découvrir les 5 exemples de grandes villes qui veulent bannir les voitures. Photo : @padam92

#Série_Eté [Digital, Environnement et Europe] – Episode 4 : la ville et le réchauffement (la suite)

► Marjorie Musy, directrice de recherche au Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) à Nantes (Loire-Atlantique), explique sur le site @lemondefr : « Nous travaillons à partir de mesures effectuées en ville, mais analyser les phénomènes dans ces environnements complexes est difficile. Pour cela, nous concevons des modèles de simulation en 3D afin de comparer les aménagements en fonction de la forme de la rue ou des bâtiments, comme à Lyon dans trois types de quartiers, où l’on a évalué les effets de différents aménagements : la végétalisation, l’arrosage des rues, le blanchiment des surfaces… (…) Avec ces simulations, on peut faire intervenir différents paramètres, jouer sur les scénarios, les types de bâtiments, la couleur de la surface, la vitesse du vent, l’ensoleillement… Cela permet d’étudier l’impact de l’aménagement sur la température de l’air mais aussi sur le confort des personnes, ce qui est une notion très différente. »

► Comment l’Internet des Objets (IoT- Internet of Things) peut aider les villes en période de canicule ? En Australie, la municipalité de Bendigo a installé un réseau d’objets connectés qui consiste à noter les différences de température pour aider les habitants à mieux gérer leurs activités. Ainsi, dans les espaces publics, les ateliers et les bureaux, les systèmes d’air conditionné connectés repèrent les pics de température et adoptent le bon régime afin d’éviter les chocs thermiques entre l’intérieur et l’extérieur.

► Toutes les grandes villes du monde sont concernées par les effets de l’augmentation des températures qui pousse municipalités et citoyens à développer à tour de bras des solutions éco-responsables. Les projets de mobilité décarbonnée, de fermes urbaines et d’éco-quartiers fleurissent à Paris comme à New-York, et à Shangaï comme à Berlin. À Marseille, l’éco-quartier Smartseille, qui a vu le jour l’année dernière, utilise les ressources de la Méditerranée afin de pourvoir aux besoins énergétiques de ses habitants. Grâce à un échangeur thermique, les calories et les frigories présentes dans l’eau de mer sont extraites, stockées puis redistribuées pour rafraîchir maisons, immeubles et bureaux.

#Transport

► Le samedi 3 août, les départs et les retours de vacances se croisent sur les routes françaises. Une fin de semaine noire. Vinci autoroutes en a profité pour diffuser en direct des images filmées par un drone, de l’A61. Cette vidéo live, disponible sur Youtube, montre le péage de Toulouse nord avec ses cortèges de véhicules. D’’après Vinci autoroutes. Le drone vient compléter les informations-trafic qui sont mises à disposition. À lire aussi : En Espagne, des drones utilisés pour sanctionner les conducteurs imprudents.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Réchauffement climatique, fake news et info « sustainable ». À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Les géants de la tech sont le nouveau visage de l’impérialisme américain ; – Il est temps de réguler les plateformes avec des lois et non des amendes.

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