08 Août

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 8 août 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Environnement

► Au Brésil, la déforestation a été quatre fois plus forte en juillet 2019 qu’en juillet 2018. La déforestation au Brésil en juillet 2019 a été presque quatre fois supérieure au même mois l’année dernière, selon des chiffres officiels publiés mardi 6 août. Cela confirme un état des lieux préoccupant, mais remis en cause de façon régulière par le président d’extrême droite Jair Bolsonaro. L’Institut national de recherche spatiale (INPE) brésilien, l’organisme public chargé de mesurer la déforestation en Amazonie, a fait état de 2 254 kilomètres carrés de zones déforestées dans le pays le mois passé, contre 596,6 kilomètres carrés en juillet 2018. Soit une augmentation de 278% sur un an. @franceinfo. Légende image : Une vue aérienne de la déforestation dans l’ouest de l’Amazonie brésilienne, le 22 septembre 2017. Credit image : Carl de Souza / AFP).

#RéchauffementClimatique

► Un rapport du Giec appelle à une gestion plus durable des sols dans l’agriculture et la sylviculture. Les activités humaines ont une forte influence sur la qualité des sols et participent ainsi au réchauffement climatique. Ce sont les principales conclusions du rapport spécial du Giec publié jeudi 8 août, après l’approbation du texte par les 195 pays membres de ce groupe d’études sur le climat. Dans le détail, cette étude est consacrée au « changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres ». Elle évalue également les conséquences de l’agriculture et de la sylviculture sur la qualité des sols. @franceinfo.

#Nature

► Allier l’utile à l’agréable et servir la cause environnementale tout en se baladant dans la nature : c’est ce que propose depuis presque dix ans la plateforme en ligne Clicnat, gérée par l’association Picardie Nature, qui permet à n’importe qui de partager ses observations sur la faune locale et nourrir une base de données déjà riche de plus de 1,5 million d’entrées. Le principe est simple : il suffit de s’inscrire en ligne, puis de saisir la localisation et le nom des espèces observées. Les données sont ensuite vérifiées et mises en ligne afin de fournir la matière à la communauté scientifique comme aux collectivités locales pour analyser les territoires et engager des décisions. « Tout le monde peut contribuer, assure Sébastien Maillier, chargé de mission observatoire de la faune pour Picardie Nature. On incite toutefois les novices à poster un maximum de photos, voire de vidéos, pour s’assurer qu’ils ont identifié la bonne espèce. » L’association s’engage par ailleurs pour la formation de ses bénévoles en proposant des stages d’initiation et de perfectionnement aux inventaires naturalistes. @franceinfo.

#Déchets

► Boulogne-sur-Mer : la première plage sans plastique du littoral. Une plage sans aucun déchet plastique : c’est l’objectif visé par la ville de Boulogne-sur-Mer. Pour le mener à bien, la municipalité a mis en place plusieurs dispositifs : poubelles de tri, panneaux de sensibilisation, cendriers de poches distribués… « Là, vous avez l’exemple du dispositif avec ces 2 poubelles : jaune pour la partie plastique, noir pour les ordures ménagères« , explique avec application Ludovic Fayeulle, responsable des services techniques municipaux. Sur la plage, des poubelles de tri, parfois en forme de poissons, plus ludiques pour les enfants, mais aussi un gros travail de sensibilisation avec un peu partout, de nombreux panneaux. @franceinfo

#Commerce

► « J’ai besoin d’eux mais j’ai souvent envie de les tuer » : ces entreprises françaises à la merci d’Amazon. « Se lancer sur Amazon a été comme ouvrir une boutique sur les Champs-Elysées de chaque capitale du monde. » Ce témoignage très enthousiaste d’une entreprise spécialisée dans l’esthétique professionnelle est fièrement mis en avant sur le site d’Amazon, aux côtés d’autres success stories d’entreprises françaises. Depuis deux ans, la marketplace (ou place de marché) multiplie les initiatives à l’égard des entrepreneurs de l’Hexagone pour les inciter à vendre leurs produits sur sa plateforme numérique. D’après les chiffres d’Eurostat, à peine 16% des PME françaises vendaient en ligne en 2015, ce qui place la France au treizième rang de l’Union européenne. Amazon tente de s’engouffrer dans la brèche pour étendre son catalogue en proposant davantage de produits de fabricants français. « Le fait de référencer des produits de niches apporte à Amazon une réputation de qualité qui la démarque de ses concurrents », explique Michel Koch, directeur général de l’Institut du commerce connecté (ICC) à @franceinfo.

#Transport

► Les trottinettes électriques plus polluantes qu’on ne le pensait On sait depuis des mois que leur réputation de mode de transport propre est peu justifiée. Le magazine Quartz examinait en août 2018 les données de 129 trottinettes électriques dans la ville de Louisville dans le Kentucky. Avec une durée de vie moyenne de 28,8 jours, difficile de les qualifier de « durable ». Une nouvelle étude parue le 2 août, et réalisée cette fois par des scientifiques, vient enfoncer le clou : des chercheurs de la North Carolina State University ont calculé que l’impact moyen des trottinettes serait de 202 g de gaz à effet de serre par passager et par mile parcouru. Au détail, 50 % des GES seraient liées à la provenance des matériaux et à leur assemblage, 43 % à la collecte et à la distribution du produit final et 4,7 % à  la recharge de l’appareil. À condition, bien sûr, que ceux-ci soient rechargés de manière conventionnelle. À Paris, des juicers, (les personnes spécialisées dans la recharge des trottinettes après utilisation) ont été surpris en train d’utiliser des générateurs à essence pour les alimenter en énergie. @usbeketrica.

#Energie

► L’Allemagne veut devenir le leader mondial de l’hydrogène. Pour son approvisionnement en énergie, l’Allemagne s’intéresse de plus en plus à l’hydrogène comme alternative aux combustibles fossiles. Le pays espère utiliser l’hydrogène pour remplacer le charbon dont il dépend. Le mois dernier, Peter Altmaier, ministre allemand de l’Economie, a annoncé qu’il débloquerait des fonds pour vingt laboratoires de recherche spécialisés dans les applications de l’hydrogène. Altmaier a souligné que l’objectif était de faire de l’Allemagne le pionnier mondial des technologies de l’hydrogène. Les propriétaires de gazoducs, en revanche, ont demandé des modifications réglementaires pour ajouter de l’hydrogène à leur approvisionnement. @msnfrance.

#Monnaie

► Les véritables intentions de Facebook avec le libra. Une tribune, Jean-Paul Betbeze. Mais pourquoi donc Mark Zuckerberg présente-t-il le libra comme une « monnaie » et ne dit-il pas : « moyen de paiement » ? On a connu le fondateur de Facebook plus avisé. Ce serait certes moins marketing de dire que les 35 millions de Français-Facebookiens ou les 2,3 milliards de ses clients pourront payer par le libra qu’en libra, mais il aurait soulevé bien moins d’oppositions inutiles. Le libra « monnaie » fait en effet figure de provocation, un peu dans la suite de l’aventure Facebook : connecter les humains par les mots d’abord, par l’argent ensuite. Le libra se veut peu coûteux à utiliser, mondial, stable. Peu coûteux, il va se trouver en butte aux banques classiques qui prennent des frais pour effectuer les virements, et plus encore aux réseaux spécialisés qui prélèvent beaucoup pour transférer vers les pays émergents l’épargne des salariés qui travaillent dans les pays industrialisés. Les banques et ces réseaux ne vont pas aimer, leurs clients oui. Lire la suite de la tribune sur le site @LesEchos.

#RevueDeLiens

► – Kjell Inge Rokke, celui qui veut nettoyer les océans. Le milliardaire norvégien qui a fait fortune dans la construction navale et l’offshore pétrolier a investi plus de 300 millions d’euros de sa fortune personnelle pour construire un yatch ultramoderne dédié à l’exploration marine et à l’incinération des plastiques de surface. Lancement prévu en 2020. (@LesEchos) ; – L’intelligence artificielle menacée par le « fake ». Si l’intelligence artificielle est un sujet à la mode, certaines innovations se révèlent plus artificielles qu’intelligentes. Et menacent l’émergence de véritables technologies de rupture. C’est le coup de gueule de Manuel Davy, fondateur de Vekia. (@bymaddyness) ; – Loiret : un village éphémère pour lutter contre la déviation de Jargeau. Du 11 au 18 août, un lieu éphémère baptisé « Le village de la Loire » près de Mardié accueillera militants écologistes, habitants et opposants au projet de la déviation de Jargeau. L’idée est de croiser les regards sur la question avant de décider de la suite à donner au mouvement. (@franceinfo) ; – Métropole du Grand Nancy : 202 caméras vous surveillent. La métropole du Grand Nancy a inauguré en juillet 2019 un centre de supervision urbain. Toutes les images des caméras de surveillance arrivent dans ce centre et sont contrôlées en permanence par sept salariés (@franceinfo) ; – Libra : Europe, USA, Royaume-Uni… les régulateurs réclament des garanties sur les données personnelles (@Cubic) ; – Instagram masque les likes : quel impact pour les utilisateurs, les influenceurs et les médias ? (@metamedia).